- Se forment dans 75% des cas dans l’oreillette gauche, habituellement reliées au septum
interauriculaire, dans la région de la fosse ovale par un pédicule étroit. Environ 15 à 20 % des
myxomes surviennent dans l’oreillette droite et environ 2 % dans l’un ou l’autre des ventricules.
- Sont diagnostiqués vers un âge moyen de 50 ans et deux tiers des patients sont des
femmes.
- Sont mis en évidence à l’échocardiographie. Celle-ci précise la localisation, la taille, la
forme, le lieu d’insertion et la mobilité du myxome ainsi que ses conséquences hémodynamiques. On
distingue la forme typique du myxome mobile prolabant et la forme inhabituelle non prolabante de
diagnostic plus difficile. En scanner, le myxome apparaît comme une tumeur hypodense, contenant
rarement des calcifications (sur les coupes sans injection de contraste). Dans la plupart des cas, le
myxome est parfaitement visualisé en IRM. Il est habituellement de signal moyen en écho de spin
(iso-signal en cas de pondération T1 par rapport au myocarde), en hypersignal en pondération T2,
inhomogène avec des bordures lobulées. Sa taille peut être mesurée et son implantation précisée.
Les métastases cardiaques et péricardiques
- Ont une incidence qui varie de 1,5 à 20 % des patients cancéreux selon les études.
- Constituent une manifestation habituellement tardive du processus néoplasique et
s'accompagnent généralement de localisations multiples secondaires extracardiaques. On distingue
trois types de cancer : les cancers rares, mais à très fort potentiel métastatique cardiaque tels que les
mélanomes (donnant des métastases cardiaques dans 64% des cas), les tumeurs germinales ou les
thymomes ; les cancers à potentiel métastatique cardiaque modéré dans l'absolu, mais représentant
néanmoins un nombre relatif important de ces métastases, en raison de leur incidence très élevée
(poumon, sein, utérus) ; enfin les cancers fréquents mais à potentiel métastatique cardiaque quasi
inexistant (prostate, thyroïde, système nerveux central, vessie, foie, colon). L'envahissement peut se
faire par une des 4 voies : 1) extension lymphatique rétrograde, 2) diffusion hématogène, 3)
extension par contiguïté de voisinage et 4) extension par le drainage de retour veineux.
-ont une présentation clinique le plus souvent silencieuse. La symptomatologie dépend de
son étendue et de sa localisation. La localisation des métastases est péricardique dans 20 % des cas,
épicardique dans 30% des cas, myocardique dans près de 40% des cas et endocardique dans
seulement moins de 6% des cas.
-sont suspectés en échocardiographie lorsque les trois tuniques apparaissent généralement
envahies. L'épanchement péricardique est presque constant, contenant parfois une ou plusieurs
masses intrapéricardiques. La paroi cavitaire peut être infiltrée, mais le granité tumoral induit peut
être difficile à affirmer. L'extension cavitaire peut être une tumeur fixe, ou plus rarement mobile,
pouvant alors simuler un myxome. Les localisations intracavitaires droites sont favorisées par une
basse pression, un flux sanguin ralenti et une moindre force contractile, ce qui explique la rareté des