L’ARPENTEUR DU WEB
CHAMP MAGNÉTIQUE ET GÉOMAGNÉTISME GUY BOUYRIE
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L’ARPENTEUR DU WEB : CHAMP MAGNÉTIQUE ET GÉOMAGNÉTISME
Le programme de première S n’envisage pas l’étude des « forces électromagnétiques » : le mot
« magnétique » est réservé dans nos programmes de lycée à l’étude de quelques champs de courants et
d’aimants et tout particulièrement à l’étude du champ magnétique terrestre. En effet, il est important de noter
que le programme de SVT de première S doit fournir aux élèves « les données fondamentales sur le
magnétisme des roches (magnétite, point de Curie) », sachant qu’un des thèmes de convergence avec la
physique porte sur « les variations du champ magnétique terrestre et les inversions magnétiques ». Il est donc
naturel que le point de vue du physicien soit évoqué pour illustrer cette notion de champ magnétique.
On insistera donc tout particulièrement dans cette fiche sur la structure du champ magnétique de la Terre,
domaine de la géophysique qui se trouve à la frontière de plusieurs disciplines scientifiques et qui est trop
peu abordé dans les parcours de formation des professeurs.
Le WEB met à disposition de l’internaute de nombreuses ressources pour illustrer la notion de
géomagnétisme : en effet, on peut en quelques clics être relié à tout un réseau de stations qui surveillent le
magnétisme terrestre. Afficher en temps réel la valeur locale du champ magnétique est alors on ne peut plus
probant !
1. LE MAGNÉTISME DES AIMANTS : UNE CURIOSITÉ PUIS UN SUJET D’ÉTUDE
Depuis la mythique Magnésie d’Asie mineure, les aimants
naturels n’ont cessé de fasciner.
L’école polytechnique en possède de magnifiques dans ses
collections :
http://softs.polytechnique.fr/dsi/ksup/MuseeVirtuel/W3patrimoine/index.p
hp?PAGE=grandepierreaimant&TYPE=electromagnetisme
Il est intéressant de parcourir ce musée virtuel de Polytechnique,
qui associe à tous ces beaux objets des fiches documentaires très
bien formulées. Ainsi, pour l’image ci-contre, on pourra lire :
« L'aimant est un oxyde magnétique de fer dont il existe en Suède
d'importants gisements. Les aimants naturels sont presque toujours munis
de deux armatures (appelées également armures) en fer doux, fixées de
part et d'autre de leur masse constitutive, et maintenues entre elles par
des anneaux en laiton ou en bronze. Ces armatures se terminent, dans
leur partie inférieure, par deux talons qui constituent les pôles de noms
contraires, nord et sud. Une pièce en fer doux que l'on nomme le
“contact”, ou encore le “portant”, posée sur les deux talons, subit
l'influence concordante des deux armatures. L'ensemble réagit sur les
courants particulaires de l'aimant naturel, et les oriente avec plus de
force, accroissant ainsi la puissance magnétique. Sans armature, les
aimants naturels sont très faibles. Une fois armés, ils deviennent capables
de porter des poids qui augmentent progressivement, jusqu'à une certaine limite ».
Le magnétisme naturel de ces cristaux n’a cessé d’intriguer les savants anciens. Il revient à A. COULOMB de
proposer un premier modèle assez convaincant sur la nature du magnétisme des aimants.
Figure 1 : aimant naturel
(école polytechnique)
Figure 2 : le magnétisme des aimants vu par COULOMB
http://www.ampere.cnrs.fr/parcourspedagogique/zoom/coulomb/memoire/distribution.php