Mieux préparer le médecin libéral aux nouveaux enjeux de

Contact Presse : Jean Remy, Intelligible, jean.remy@intelligible.fr, 06 75 91 38 15
1
DOSSIER DE PRESSE
2e Rencontres pour une Santé Durable
18 mai 2013, La Grande Motte (34)
Formation, carrière, exercice professionnel...
Mieux préparer le médecin libéral
aux nouveaux enjeux de santé
Sommaire
Formation, carrière, exercice professionnel...
Mieux préparer le médecin libéral aux nouveaux enjeux
de santé ........................................................................................................................... p. 2
Photos disponibles ......................................................................................................... p. 6
ENTRETIEN
Dr Jean-Paul Ortiz, Président
de l’URPS-Médecins Libéraux du Languedoc-Roussillon
« Ouvrir les fenêtres de notre profession, une fois par an
en Languedoc-Roussillon » ............................................................................................... p. 7
A propos de l’URPS Libéraux du Languedoc-Roussillon ............................................... p.8
Montpellier, 22 mai 2013
Contact Presse : Jean Remy, Intelligible, jean.remy@intelligible.fr, 06 75 91 38 15
2
DOSSIER DE PRESSE
2e Rencontres pour une Santé Durable
18 mai 2013, La Grande Motte (34)
Formation, carrière, exercice professionnel...
Mieux préparer le médecin libéral
aux nouveaux enjeux de santé
Anticiper les évolutions du métier de médecin libéral, éviter les seules
régulations économiques et valoriser l’expérience et les compétences
acquises. Former les jeunes à des responsabilités auxquelles ils ne
sont pas préparés - comme le management de structures et d’équipes -
impose une réforme des études médicales. L’inutilité flagrante du
numerus clausus, aujourd’hui complètement contourné, renforce le
sentiment que notre système est à bout de souffle.
Le numerus clausus aujourd’hui : une sélection aussi drastique
qu’inopérante
Le Pr Robert Nicodème, Président de Section « Formation et compétences médicales » au
Conseil National de l’Ordre des Médecins, fait part des résultats d’une étude comparative des
voies de qualification des spécialités médicales qui, aux yeux du Dr Jean-Paul Ortiz, Président
de l’URPS, « met en avant l’absurdité du numerus clausus (le nombre d’étudiants en médecine
et pharmacie autorisés à poursuivre leurs études en 2ème année), tel qu’il est actuellement
en vigueur en France ». Dans les différentes filières de spécialités médicales, 52 % seulement des
diplômés qui s’inscrivent à l’Ordre des médecins proviennent des universités de France, l’autre
moitié provenant d’universités d’autres pays (régime général européen, universités
étrangères…). Sur les qualifications de spécialités chirurgicales, le chiffre monte à 61 %.
Depuis la création du DES de médecine générale en 2004, sur les 4896 médecins spécialiste en
médecine générale qualifiés par cette voie, seuls 1352 exercent en libéral, soit à peine 27,6% des
médecins titulaires du DES. Or cette filière destine les futurs médecins à l’exercice libéral.
Autre fait inquiétant, une autre étude, portant sur la répartition des médecins généralistes,
montre que 5 ans après leur inscription à l’Ordre des médecins, 28 % seulement exercent en
libéral.
De plus, sur les qualifications attribuées par l’Ordre des médecins, et qui permettent l’exercice
médical en France, force est de constater que 30 à 40 % de médecins ont des diplômes
étrangers, ce qui est occulté lorsque le gouvernement impose chaque année un numerus
clausus.
L’entrée massive dans la profession de ces diplômés entraîne d’autres problèmes, comme la
disparité entre les champs de compétences les cursus de formation n’étant pas identiques
d’un pays à l’autre ainsi que la transformation de la pensée médicale globale.
Le sujet est hautement sensible, et parmi les participants plusieurs déplorent « que des
moyennes de 15/20 soient demandées aux étudiants des universités françaises pour accéder en
Contact Presse : Jean Remy, Intelligible, jean.remy@intelligible.fr, 06 75 91 38 15
3
DOSSIER DE PRESSE
deuxième année alors que les médecins formés dans d’autres universités n’ont pas cette
obligation. La France, où le diplôme vaut conventionnement, est trop attractive. »
Le Pr Yves Matillon (Université de Lyon), aujourd’hui chargé de mission pour les métiers de la
santé auprès de Geneviève Fioraso, ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche,
affirme sans ambages que « sur la première année de médecine, personne n’est d’accord sur ce
qu’il faut faire. Le taux de suicide est deux fois plus élevé chez les étudiants en médecine que dans
les autres filières : cela est dû à un mode de sélection extrêmement violent. »
Le Dr Jean-Paul Ortiz, Président de l’URPS-Médecins Libéraux du Languedoc-Roussillon, tire le
bilan : « un grand nombre de médecins à diplôme étranger, c’est aussi le risque de perdre une
culture et des valeurs inhérentes à la médecine à la française, tant dans l’approche de la maladie,
de la douleur et de la mort que de l’exercice professionnel. Que sera la médecine de demain si ces
valeurs communes se diluent ? »
La formation au management, indispensable à l’exercice libéral...
et au métier de médecin
Le Dr Patrick Gasser, Président de l’URPS-Médecins Libéraux des Pays de la Loire, évoque la
perspective d’une carrière professionnelle pour le médecin de demain. Dans une région
comme les Pays de la Loire, qui ne connaît pas de déserts médicaux même si la Sarthe et la
Mayenne apparaissent un peu sous dotées, la notion de gestion des carrières, tout droit venue
des techniques de Ressources Humaines inhérentes aux entreprises, est pointée comme une
source d’enrichissement de l’exercice professionnel sur le long terme. « Passant du soin à la
prise en compte de la santé, au sens le plus global, notre rôle s’élargit et le métier évolue très vite,
tant à travers la pathologie qu’à travers les technologies. Il est donc nécessaire que le
management évolue lui aussi », constate le Président d’une URPS où 88 % des généralistes âgés
de moins de 45 ans qui s’installent en libéral choisissent d’exercer en groupe, de plus en plus
souvent en cabinets pluriprofessionnels
1
. « Nos échanges sur la création de maisons de santé
intègrent toujours la question de la coopération entre les différents acteurs, mais aussi celle des
fonctions de coordination et de gestion. Il faut partir des besoins et des difficultés du terrain
pour introduire le concept d’entreprise, prendre en compte les personnalités et les envies des
professionnels, identifier les freins et leviers de chaque projet afin de proposer un modèle de type
entreprise. Cette entreprise aura des liens de contractualisation avec l’ensemble des acteurs. Il est
nécessaire aussi que ce modèle soit enseigné, tout comme dans les écoles de commerce,
interviennent des professionnels. »
Médecin psychiatre au CHU de Nantes, Présidente de l’INPH (Intersyndicat National des
Praticiens Hospitaliers), le Dr Rachel Bocher montre la complémentarité entre les modes
d’exercice, libéral ou salarié en hôpital public. « Chacun a sa place dans le système de santé, en
complémentarité et dans une saine émulation », déclare la Présidente. Dans l’exercice salarié,
les reconversions professionnelles - vers d’autres activités et vers d’autres spécialités posent
des questions qui relèvent elles-aussi du management, de même que les évolutions de la
médecine hospitalière : prise en charge des patients de plus en plus ambulatoires et séjours
plus courts.
1
Panel en médecine générale 2010-2012 - Pays de la Loire, février 2013/4. Enquête à télécharger sur :
www.santepaysdelaloire.com et www.urps-ml-paysdelaloire.fr. Etude menée auprès de 400 généralistes des Pays
de la Loire et au total plus de 2000 en France, notamment en Bourgogne et en Provence Côte d’Azur.
Contact Presse : Jean Remy, Intelligible, jean.remy@intelligible.fr, 06 75 91 38 15
4
DOSSIER DE PRESSE
Les présidents et représentants d’associations d’étudiants et d’internes
2
ont pris la parole pour
interpeller leurs aînés et formuler leurs attentes par rapport à l’exercice professionnel.
Tous, comme Pierre Catoire, Président de l’ANEMF, confirment que « le parcours des études,
focalisé sur l’enseignement scientifique, ne laisse à ce jour aucune place aux autres domaines
indispensables : non seulement le management, mais l’abord de l’exercice professionnel libéral ».
Pour Hector Simon (UNILR), « l’entrepreneuriat n’est pas du tout évoqué. Depuis la loi HPST, les
missions se sont multipliées et sont de plus en plus strictes : les jeunes professionnels peuvent
craindre de les assumer sans y être préparés, dans un contexte de judiciarisation croissante. »
Les jeunes médecins nettement favorables au regroupement
En 2030, il y aura une chute de 30% de la densité moyenne de médecins libéraux par habitant
alors que la population aura augmenté de 30 %. C'est dans ce contexte préoccupant que
l'URPS Médecin Libéraux Languedoc-Roussillon a souhaité connaître les perceptions des
médecins concernant les obstacles de l'accès aux soins et de les comparer à celles des
patients, qu'elle avait interrogés en 2011
3
.
Joy Raynaud, géographe de la santé auprès de l’URPS-Médecins Libéraux du Languedoc-
Roussillon, approfondit les résultats déjà communiqués en novembre 2012
4
, en les comparant
à des données de l’ISNAR (intersyndicale des internes de médecine générale). Une seule
certitude : l’exercice en solitaire, c’est terminé ! Les jeunes sont favorables au regroupement.
Mais ils jugent indispensable également la proximité de structures sanitaires et de services tels
qu’écoles, poste et commerces, avec un temps de trajet domicile travail au maximum de 30
mn. Selon ces études, les jeunes médecins souhaiteraient travailler 43h par semaine. Pour
parvenir à une meilleure organisation, ils souhaitent organiser leur temps de travail avec
d’autres professionnels, de manière à assurer la continuité des soins. L’heure est décidément
bien au regroupement.
Densités médicales en Languedoc-Roussillon
6429 médecins libéraux
239 médecins pour 100000 habitants (201 en France), avec des disparités
importantes : 284 en rault, 140 en Lozère, sans oublier les zones urbaines
sensibles.
2
Pierre Catoire (ANEMF), Emmanuel Loeb (ISNIH), Hector Simon (UILR), Christian Herlin (ISNCCA)
3
Travaux réalisés par Joy Raynaud, géographe de la Santé. Terrain effectué par l'Institut CSA en avril 2012 auprès de
498 médecins libéraux exerçant en Languedoc-Roussillon, dont 253 généralistes et 245 spécialistes, échantillon
stratifié selon le Zonage en Aires Urbaines de l'INSEE 2010.
4
Dossier de presse : L’organisation des médecins libéraux, solution pour améliorer l’accès aux soins (URPS-Médecins
Libéraux Languedoc-Roussillon, novembre 2012) sur demande
Contact Presse : Jean Remy, Intelligible, jean.remy@intelligible.fr, 06 75 91 38 15
5
DOSSIER DE PRESSE
La Directrice Générale de l’ARS Languedoc-Roussillon a ouvert les 2e Rencontres Santé
Durable. Pour le Dr Martine Aoustin, les déséquilibres démographiques propres à la région
constituent bien des enjeux de santé durable : « Comment assurer la permanence des soins ?
L’ARS a déployé le Pacte Territoire Santé, qui porte notamment sur la formation, l’exercice
professionnel, l’investissement des territoires défavorisés. Nous allons passer de 8 à 30 Maisons
de Santé Pluriprofessionnelles d’ici à 2014. Nous avons un nombre important de médecins
correspondants SAMU. Nous expérimentons aussi la collaboration entre les pompiers et les
médecins libéraux, avec des véhicules légers conduits par un pompier, facilitant le travail du
médecin. Nous pourrons aussi investir de nouveaux sujets, comme celui de la pollution, qui a
encore peu de relation avec l’exercice des médecins libéraux alors qu’ils pourraient être très utiles
en matière de recherche, ou ceux de la prévention, de l’éducation thérapeutique et de la
vaccination, où le rôle du médecin libéral est essentiel. Avec l’URPS-Médecins Libéraux, nous
avons la volonté d’avancer ensemble et notre collaboration est toujours fructueuse sur ce qui
touche à l’organisation des soins. L’avenir est chargé de défis, et pour assurer ensemble une
réponse aux besoins, il faut susciter de l’appétence pour ces métiers. »
1 / 14 100%

Mieux préparer le médecin libéral aux nouveaux enjeux de

La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !