Cancers de la bouche et
des glandes salivaires
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Table des matières
Cancers de la bouche et de l’oropharynx ............................. 4
Fréquence ................................................................................ 4
Différents types de cancers
de la bouche et de l’oropharynx ........................................ 4
Facteurs de risques ................................................................ 4
Cancers des glandes salivaires ............................................... 7
Fréquence ................................................................................ 7
Différents types de cancers
des glandes salivaires .......................................................... 7
Facteurs de risque .................................................................. 8
Symptômes .............................................................................. 8
Examens de diagnostic et bilan d’extension ..................... 9
Traitements ............................................................................. 12
Suivi après la fin des traitements ........................................... 21
Prévention des rechutes .......................................................... 21
Guérison ou rémission ? ........................................................... 22
Encore quelques conseils ......................................................... 23
La Fondation contre le Cancer :
une mission, quatre objectifs ................................................. 27
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Un cancer de de la bouche ou des glandes salivaires est
composé d’une masse de cellules anormales qui se
multiplient de façon anarchique.
Les cellules cancéreuses peuvent envahir d’autres tissus
de proche en proche ou s’échapper de la tumeur et
coloniser d’autres organes à distance (poumons, os, foie…)
pour y former des tumeurs secondaires appelées
métastases. Ces métastases sont constituées de cellules
c
ancéreuses venant de la bouche ou des glandes salivaires
et elles doivent donc être traitées comme telles.
Lisez ceci
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Tabac
La plupart des gens touchés par ces cancers consomment du
tabac (fumé ou chiqué). Plus la consommation est importante,
plus le risque est grand. Cela vaut aussi bien pour la cigaree
que pour le cigare ou la pipe.
Alcool
Lalcool est un autre facteur augmentant le risque des ces
cancers. Et un usage combiné d’alcool et de tabac multiplie ce
risque de façon très importante. Il est 100 fois plus élevé chez
les personnes qui boivent et fument régulièrement par rapport
à celles qui évitent ces comportements.
Infection par un Papillomavirus (HPV)
Les Papillomavirus (HPV) sont une famille de virus ts
répandus. La plupart ne causent que des verrues. Mais si
certains de ces virus (comme le HPV16) s’installent de façon
chronique, ils augmentent à terme le risque de divers
cancers : cancers du col de l’utérus ou de la bouche et de
l’oropharynx notamment. Ces types de HPV se propagent
principalement par contact sexuel.
On estime qu’actuellement, en Belgique, environ 30% des
cancers de l’oropharynx sont causés par un virus HPV. Les
infections par ces virus sont très fréquentes, mais la plupart
guérissent spontanément. Seul un très faible pourcentage
développera un cancer de l’oropharynx. La multiplicité des
partenaires sexuels peut être un facteur de risque.
Le pronostic des cancers oropharyngés liés à un virus HPV,
en particulier chez les non-fumeurs, est neement meilleur
que celui des cancers causés par une consommation de tabac
et d’alcool.
Cancers de la bouche et
de loropharynx
Fréquence
En Belgique, on diagnostique annuellement plus de 1 500 cas
de cancers de la bouche et de l’oropharynx. Ils touchent deux
fois plus d’hommes que de femmes, le plus souvent après l’âge
de 60 ans (sauf pour les cancers liés au virus HPV qui touchent
des personnes plus jeunes – voir page 5).
Différents types de cancers
de la bouche et de
l’oropharynx
90% de ces cancers sont des “carcinomes épidermoïdes”. Cee
brochure leur est consacrée. Chez un petit nombre de patients,
un autre type de cancer peut être découvert dans une région
anatomique plus ou moins proche (larynx, œsophage ou
poumon) en même temps que le cancer de la bouche ou de
l’oropharynx. Il ne s’agit pas d’une métastase du premier
cancer, mais bien d’une tumeur diérente. C’est ce qu’on
appelle un cancer synchrone. Pour cee raison, le diagnostic
d’un cancer de la sphère buccale ou oropharyngée doit toujours
être suivi d’examens complémentaires pour s’assurer qu’il n’y
a pas une telle tumeur synchrone.
Facteurs de risques
Le tabac et l’alcool sont les deux facteurs de risque principaux
des cancers de la bouche ou de l’oropharynx.
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Cancers des glandes
salivaires
Fréquence
Les cancers des glandes salivaires sont rares. En Belgique, on
compte environ 150 nouveaux cas par an. Les hommes sont
presque deux fois plus souvent aeints que les femmes. Ce
type de cancers se déclare surtout après 40 ans, mais peut se
rencontrer à tout âge, notamment chez des adolescents et
jeunes adultes.
Différents types de cancers
des glandes salivaires
La classication des tumeurs des glandes salivaires est très
complexe. La majorité sont bénignes. Certaines, sont bénignes
au départ mais peuvent se transformer en cancer après
plusieurs années d’évolution si elles ne sont pas enlevées.
Enn, d’autres sont d’emblée cancéreuses comme par exemple :
Le carcinome mucoépidermoïde, qui est un des cancers
des glandes salivaires les plus fréquents. Il trouve le
plus souvent son origine dans les glandes parotides et
plus rarement dans les glandes sous-maxillaires (ou
sous-mandibulaires) ou dans les glandes salivaires
accessoires. Il en existe une forme peu agressive et une
autre neement plus agressive.
Le carcinome adénoïde kystique, souvent d’évolution
lente, mais qui tend à se développer en suivant le trajet
de certains nerfs, ce qui rend l’opération délicate. Ce
cancer est sujet à des rechutes après traitements (le plus
souvent chirurgie et radiothérapie), parfois de
nombreuses années plus tard (jusqu’à 20 ans et plus).
Lésions potentiellement précancéreuses
La leucoplasie et l’érythroplasie sont deux sortes de tissus
anormaux pouvant apparaître dans la bouche et la gorge :
une leucoplasie se présente comme une plaque grise ou
blanche ;
une érythroplasie est une rougeur plate ou légèrement
gonée saignant facilement si elle est graée.
Ces lésions, relativement inoensives, présentent parfois des
anomalies au niveau des couches de cellules supercielles.
On parle alors de dysplasie (lésion précancéreuse) qui, si elle
n’est pas traitée, peut évoluer vers un cancer invasif.
La majorité des cancers de la bouche ne sont pas précédés de
leucoplasie ou d’érythroplasie.
La cause la plus fréquente de leucoplasie et d’érythroplasie
est le tabac (fumé ou chiqué). Une prothèse dentaire mal
adaptée, qui froe contre la langue ou les muqueuses, peut
également être à l’origine de ces lésions. Si la cause est sup-
primée, la grison est généralement spontanée . Parfois,
aucune cause n’est identiable.
Le lichen plan érosif est une lésion chronique et douloureuse
de la muqueuse de la bouche, qui peut également dégénérer
en cancer (dans 1 à 3% des cas).
On ne connaît pas la cause des lichens plans. Il est possible
qu’il sagisse d’une aection auto-immune.
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insensibilité ou engourdissement de la langue ou d’une
partie de la bouche ;
en cas de port d’une prothèse dentaire : gonement de
la mâchoire entrnant un inconfort ou un mauvais
placement de celle-ci ;
douleurs à la mâchoire et aux dents, déchaussement
des dents ;
modication de la voix ;
gonement au niveau du cou ;
perte de poids inexpliquée;
mauvaise haleine persistante.
Les signaux pouvant indiquer la présence d’un cancer des
glandes salivaires sont :
un gonement ou une grosseur dans le visage ou le cou ;
une douleur persistante dans une partie du visage ou
du cou ;
une diérence notable de taille et/ou de forme entre la
partie droite et la partie gauche du visage ou du cou ;
une faiblesse musculaire ou une paralysie d’une moitié
du visage.
La plupart de ces symptômes sont le plus souvent dus à des
problèmes de santé sans gravité, sans aucun rapport avec un
cancer. Si les symptômes persistent plus de deux semaines,
mieux vaut consulter son médecin traitant.
Examens de diagnostic
et bilan d’extension
Le diagnostic de cancer est généralement posé par un
médecin spécialiste ORL (nez-gorge-oreilles), ou un
stomatologue (spécialiste des maladies de la bouche).
Il existe encore d’autres formes de carcinomes, de gravité
variable et aux noms ts complexes.
Pour terminer, il existe des cancers d’autres origines qui se
logent dans les glandes salivaires. Il peut alors s’agir de
lymphomes, de sarcomes ou de métastases dautres cancers
(notamment d’un mélanome).
Facteurs de risque
Le principal facteur de risque connu de cancer des glandes
salivaires est l’exposition à des rayonnements radioactifs, par
exemple suite à une radiothérapie ou dans l’environnement
professionnel.
Symptômes
Les premiers signes d’une lésion (pré)cancéreuse de la
sphère buccale sont souvent repérés par le dentiste ou le
médecin traitant. S’il suspecte une anomalie, il dirigera le
patient vers un médecin spécialiste ORL (nez-gorge-oreilles),
ou un stomatologue (spécialiste des maladies de la bouche).
Symptômes possibles :
plaie buccale ne guérissant pas (le plus fréquent) ;
douleur persistante dans la bouche ou la langue ;
gonement ou épaississement de la joue ;
tache blanche ou rouge sur les gencives, la langue, les
amygdales ou la muqueuse buccale ;
gorge douloureuse, sensation d’avoir quelque chose de
bloqué dans la gorge ;
dicultés à mâcher ou avaler ;
dicultés à bouger la langue ou la mâchoire ;
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