« L’augmentation de la prévalence des maladies chroniques constituant un véritable enjeu de santé
publique, nous avons approuvé le Plan Conjoint en faveur des malades chroniques. L’exécution de ce
Plan se concrétise aujourd’hui sous la forme de projets-pilotes qui visent le développement de soins
intégrés. Nous devons donc œuvrer pour le décloisonnement des prises en charges, ne pas élaborer des
plans par maladie spécifique et aller davantage vers des modèles intégrés centrés sur les besoins du
patient. Ce dernier doit être considéré comme l’auteur principal et les prestataires doivent s’appuyer sur
sa capacité de prendre sa santé en main (empowerment). Nous espérons que des projets innovants
pourront émerger dans une Wallonie également compétente en la matière.» déclare Maxime Prévot,
ministre wallon de la Santé.
Didier Gosuin, Ministre bruxellois de la Santé : « A Bruxelles, 24,6% des Bruxellois, et 54,5% des
Bruxellois âgés de plus de 75 ans, déclarent souffrir d’une maladie chronique. Saisissons cette
opportunité pour tester des nouveaux modèles innovants lors de cet appel à projets pilotes. C’est
l’occasion d’être créatif, innovant et entreprenant. Mais c’est aussi l’occasion de favoriser une prise en
charge plus intégrée des patients en les associant dans le développement des projets, au même titre
que tous les acteurs de l’aide et des soins ».
Meilleure qualité de vie
La nouvelle politique vise le “triple aim”, c’est-à-dire répondre à un triple objectif : mieux satisfaire les
patients car leur qualité de vie s’améliore, utiliser les moyens de manière plus efficace et améliorer la
santé publique.
Les prestataires de soins mais aussi les aidants du secteur de l’aide sociale, les organismes assureurs, et
les organisations de patients sur le terrain ont été consultés en décembre et en janvier 2015-2016. Il est
ressorti de cette consultation écrite et orale que les acteurs de terrain soutiennent la nouvelle approche
et que les prestataires de soins sont demandeurs d’une réorganisation des soins intégrés pour les
malades chroniques.
Selon les ministres concernés et les acteurs de terrain, les soins intégrés doivent être développés à l’aide
des éléments suivants :
Des initiatives axées sur le patient. L’organisation des soins doit être adaptée au patient et il est
important que le patient soit alors suffisamment informé afin que non seulement ses
connaissances, mais aussi ses capacités soient renforcées. Parallèlement à cela, les aidants
proches doivent être impliqués dans la prise en charge et soutenus.
Une collaboration multidisciplinaire. Lorsque les différents prestataires de soins d’un patient
collaborent, la transition d’une hospitalisation vers des soins à domicile se déroule sans aucun
problème par exemple. Le patient y gagne et des coûts inutiles peuvent ainsi être épargnés.
L’accès au dossier médical électronique du patient est essentiel dans ce cas-ci.
La maîtrise de la qualité des soins. Les différents prestataires de soins doivent savoir à quoi
ressemble un processus de soins optimal avant de pouvoir répondre aux besoins d’un malade
chronique. Il est important qu’ils veillent à la qualité des soins et à la qualité de vie du patient.
Une évaluation permanente de la satisfaction du patient et de la qualité des soins de santé est
prévue dans ce cadre.
L’attractivité de la profession. Les prestataires de soins et d’aide doivent pouvoir compter sur
un encadrement adéquat, notamment grâce à l’organisation de formations. Le but est d’arriver
à collaborer au travers des différents groupes de professions. Ainsi, les prestataires de soins
réaliseront qu’il est important d’avoir une approche innovante et de voir le patient comme un
partenaire en matière de soins.
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