Versez-là avec rigueur, dévotion, amour, humilité et espérance

Versez-là avec rigueur, dévotion, amour, humilité et espérance. Page 1
Au nom d'Allah le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux
Louange à Allah ( ), Seigneur de l'univers, l’Omniscient et le Sage. Que Sa Bénédiction et Son Salut soient sur le plus
Noble des Prophètes et Messagers, notre Prophète Muhammad, ainsi que sur sa famille et tous ses Compagnons ( ).
Chers frères et sœurs, Que le Salut d'Allah, sa Miséricorde et sa Bénédiction soient sur vous,
La Zakât el-fitr est une aumône obligatoire versée par le jeûneur à la clôture du mois de jeûne. Elle a été nommée ainsi car
elle purifie l'action qui a été accomplie. Cette aumône est obligatoire pour tout musulman possédant un surplus de nourriture au
delà d'un jour au moment de la fête (l'aîd) suffisant pour lui, sa famille et ses besoins de premières nécessités.
Voici quelques règles que tout musulman doit connaître afin de mettre en application cette adoration à la lumière du Noble
Coran, de la tradition du Prophète ( ) et selon la compréhension de ses Compagnons ( ).
La règle de la zakât el-fitr : Cette aumône est obligatoire. Il a été rapporté par ‘Abdallah ibn 'Umar ibn Khattab ( ) qui a
dit : « Le Prophète ( ) a imposé la zakât el-fir d'un [Sa']*¹ de datte, ou d'orge à l'esclave, à l'homme libre, à l'individu de
sexe masculin et féminin, au petit et grand parmi les musulmans. Et Il a ordonné quelle soit versée avant la prière de (l'aîd) ».
Pour qui est-elle obligatoire ? : Elle est obligatoire pour tout individu de confession musulmane de sexe masculin ou
féminin, petit ou grand, esclave ou libre (voir le hadith cité ci-dessus).
Pour qui doit-on la verser ? : Elle doit être versée par le responsable légal par rapport au nombre de personnes à charge*².
Et il lui est permis de la verser pour le fœtus*³ (qui a atteint 120 jours car c'est à ce moment ou l'âme est insufflée)  car c'est la
tradition du troisième calife de l'Islam 'Uthman ibn 'Affan ( ).
Quels en sont les bénéficiaires ? : Il y a qu'un seul bénéficiaire à cette aumône et c'est le pauvre [musulman*⁴] comme il a
été rapporté par ibn 'Abbas ( ) qui a dit : « Le Prophète ( ) a imposé la zakât el-fir pour purifier le jeûneur de ses
futilités et de ses grossièretés, et pour nourrir les pauvres. Quiconque la verse avant la prière, se la verra acceptée, mais
quiconque la verse après la prière, se la verra considérée comme une simple aumône parmi tant d'autres ».
A quel moment doit-elle être versée ? Cette aumône doit être versée au matin de la fête avant la prière de l'Aîd comme il a
été rapporté par ibn 'Umar ( ) qui a dit : « …Et a ordonné quel soit versé avant de se rendre à la prière de l'Aîd ». Il est
permis de verser cette aumône un à deux jours avant le jour de fête et il n'est point autorisé au delà comme il a été rapporté par
Nafi' ( ) que ibn 'Umar ( ) l'a versait un à deux jours avant le jour de fête à ceux qui la désiraient.
Est-il permit d’expédier cet impôt en dehors des frontières ? Elle se doit d’être verser localement. En revanche, il est
autorisé de l’expédier en dehors des frontières si une circonstance s’impose (ex. : le bénéficiaire a un lien de parenté ou un état
musulman frappé par la famine). Il est important de savoir que toute personne qui opterait à la seconde hypothèse, se doit de
s’assurer que son impôt sera en possession de son bénéficiaire selon les modalités exigé par la législation islamique.
Y-a-t-il une invocation à formuler lors de son versement ? A ce jour, il n’y a aucune preuve valable la justifiant.
De quelle nature est la zakât el-fitr? : Elle doit être de nature alimentaire saine dont les gens du pays ont l'habitude de
consommer comme le riz, les pâtes, la semoule, l'orge, le raisin sec, et le fromage sec, etc... Comme il a été rapporté que Abu
Saîd el-Khudri ( ) a dit : « A l'époque du Prophète on versait la zakât el-fitr d'un Sa' de nourriture. Notre alimentation de
l'époque était composée principalement d'orge, de raisin secs, de fromages secs et de dattes ».
Il est important de rappeler aux musulmans que toute adoration doit être accomplie selon la tradition du Prophète ( )
qui a imposé et décrit la cause, la nature, la quantité, la façon, l'endroit et le moment afin que l'action adorative soit acceptée
auprès de Lui, car Allah ( ) a révélé : «En effet, vous avez dans le Messager d'Allah un excellent modèle [à suivre], pour
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*¹ Le Sa' est une unité de mesure utilisé au temps du Prophète ( ) qui est égale à 4 poignées de mains rassemblées (4 Mud) bien rempli ni trop ouverte, ni trop fermée
d'une personne de taille normale, ou environ 2,4 kg à 3 kg de nourriture. À titre d’information : « Il n’y a aucune restriction religieuse interdisant le musulman d’outrepasser le
poids règlementaire selon l’avis majoritaire des savants » voir les fatawas de l’Érudit ibn Taymyah (V.25 / P.44) et de l’Érudit ibn ‘Uthaimin (V.18/P.286).
Hadith rapporté par al-Bukhari (1503) et Muslim (2275).
Voir les fatawas de l’Érudit ibn Taymyah (V.25 / P.44) et de l’Érudit ibn ‘Uthaimin (V.18/P.286).
*² Les personnes vivantes au foyer de leurs parents possédant un revenu peuvent verser la zakât el-fitr d'eux même. En revanche, si le chef de famille désir la verser
pour son enfant celle-ci est permise et valable (fatwa de l'érudit Salah ibn 'Uthaîmin (livre el-fatawa : V. 18 / P. 261 / n° 171).
*³ Fœtus : « Produit de la conception encore enfermé dans l'utérus et portant les caractères spécifiques à l'espèce ».
Hadith rapporté par al-Bukhari (3208) et Muslim (6665).
*⁴Voir les fatawas du comité de permanence de recherches scientifiques et la délivrance de fatwa et des études à Riyad (V.9/P.375) et de l’Érudit ibn ‘Uthaimin (V.18/P.285).
Hadith rapporté par abu Daoud (1609).
Hadith rapporté par al-Bukhari (1503) et Muslim (2275).
Hadith rapporté par al-Bukhari (1511).
Voir les fatawas de l’Érudit ibn ‘Uthaimin (V.18 / P.285).
Hadith rapporté par al-Bukhari (1506).
L’impôt de la clôture du mois de jeûne
« Zakat el-fitr »

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quiconque espère en Allah et au jugement dernier et invoque Allah fréquemment ». Son Noble Messager ( ) a dit : « ...
Pratiquez ma tradition et celle des califes doués de raisons et de guidés après moi, et mordez là avec vos molaires. Attention aux
actions non-fondées, car toutes actions non-fondées est une innovation [religieuse], et toute innovation est un égarement ».
Propos de certains Érudits de l'Islam:
● L’imam abu Hanifa ( ): « Il est interdit à tout individu d'avancer mes propos sans qu'il connaisse mes preuves », et il dit
aussi : « Si j'ai prononcé une parole qui va à l'encontre du Coran et de la Sunnah, alors abandonnez-la » ;
● L’imam Malik ( ): « Je ne suis qu'un être humain, je peux avoir raison comme me tromper, alors analysez mon opinion.
Tout avis ayant concordé avec le Coran et la Sunnah prenez-le, et tout avis étant en désaccord avec le Coran et la Sunnah
rejetez-le » ;
● L’imam As-Shafi'i ( ): «Si vous trouvez dans mon livre des propos qui vont à l'encontre de la Sunnah, alors dites la
Sunnah et abandonnez mes propos » ;
● L’imam Ahmed ibn Hanbal ( ): « L'opinion de Awza'i, de Malik, de abu Hanifa sont toutes des opinions et elles sont
toutes égales auprès de moi. La vérité est dans les hadiths ».
J'ai tenu à faire ce bref rappel afin que les gens réalisent qu’ils sont dans l'obligation de suivre les paroles d'Allah ( ) et de
Son Prophète ( ) selon la compréhension des Compagnons ( ) car se sont les personnes les plus aptes à comprendre
leurs propos. Il est interdit au croyant de suivre un Érudit de l'Islam dans son effort intellectuel lorsque son opinion va à
l'encontre d'une preuve incontestable comme je l'ai rappelé ci-dessus qu'ils étaient unanimes sur ce point là.
Tout cela nous amène à la Fatwa de verser la zakât el-fitr en argent qui est une opinion respectable de certains Érudits (ex :
abu-Hanifa ( )) mais la vérité passe avant car, ce sont les conseils de ces derniers. Cette avis va totalement à l'encontre de
la tradition prophétique car le Prophète ( ) l'a versée en denrées alimentaires ainsi que tous ses Compagnons ( ) et
tout ceux qui sont venus après eux (les Tabi'ins). Sachant qu'ils utilisaient comme monnaie à leur époque le dinar et le dirham et
malgré ceci il a ordonné de la verser en nourriture. Donc, il est dans l'obligation du musulman de suivre la vérité et de délaisser
l'adhérence aveugle à des propos d’Érudits de l'islam en prétendant qu'on appartient à telle école ou on suit telle tendance*¹ car
Allah ( ) a révélé : « … Que ceux, donc, qui s'opposent à son commandement prennent garde qu'une épreuve ne les atteigne,
ou que ne les atteigne un châtiment douloureux »et le Prophète ( ) a dit : « Nul n'est croyant que lorsque ses propres
passions suivront le message que j'ai apporté ».
Ceci est un rappel à toute personne désirant gagner la satisfaction d'Allah ( ) et d'être auprès de Lui le jour ou l'argent et
les enfants n'aideront point, sauf celui qui ira auprès d'Allah ( ) avec un cœur saint.
J'implore pour moi-même et pour toute la communauté musulmane Allah ( ) afin qu'Il nous facilite la compréhension de
sa religion, qu'Il nous préserve de l'égarement et de toute action innovante car Il est Généreux et Noble.
C'est Allah ( ) qui accorde la réussite, c'est Lui qui guide dans le droit chemin.
Ȏ notre Seigneur, accepte ceci de notre part, c'est Toi l'Audient, l'Omniscient.
Écrit par l’humble serviteur d'Allah ( ) :
Nabil GHERBI (qu'Allah ( ) lui pardonne),
Diplômé de l’Université de Médine
Le 19 ramadhan 1434 h.
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Sourate : Al-Ahzâb (les coalisés), verset : 21.
Rapporté par Ahmed (17144) et authentifié par les correcteurs du Musnad, et abu Daoud (4607).
Ces propos ont été rapporté du livre « la prière du Prophète ( )» de l'érudit Al-Albanî (p. 46 à54).
*¹ Il y a une règle très importante dans l'Islam tirée des textes religieux qui dit : « Aucun effort intellectuel doit être considéré face à un propos clair, direct et authentique».
Sourate : An-Nûr (la lumière), verset : 63.
Rapporté et authentifié par Abu el-fath (dans son livre el-hujah), par Nawawy (dans son livre les 40 hadiths : n°41), par ibn Rajab (dans son livre Jami' el-rulum wa el-hikam :
V. 2 / P. 431 / n° 41), et par l’Érudit Abdelmohcine el-'Abad dans son résumé des 50 hadiths (P. 133).