AIH - Flore commensale, opportuniste, saprophyte, les réservoirs de microorganismes à l’hôpital, les
infections nosocomiales 
-Eau :  Dans  l'eau,  les  bactéries  trouvent  un  allié  inattendu  :  les amibes  qui  se  comportent  un  peu
comme des macrophages. Les bactéries associées aux amibes sont multiples : Legionella pneumophilia surtout
et  d'autres  (moins  importantes)  La  protection  se  fait  par  enkystement  :  la  bactérie  est  à  l'intérieur  de
l'amibe  et  la  menace  thermique  ou  chimique  utilisée  habituellement  pour  purifier  l'eau  (Chlore  ou
réchauffement) ne les atteint pas... Dans l'idéal il faut qu'il y ait peu/pas de Legionella dans l'eau de la ville.
Hors  il  y  en  a  beaucoup  dans  le  réseau  d'eau  de  l'hôpital  :  réservoirs,  eau  chaude,  réseau  vieux  (tartre,
 biofilm),  réseau  mal  conçu  (bras  morts  :  l'eau  ne  circule  pas  et  permet  le  développement  d'amibes  et  de
légionelle), système de décontamination insuffisant (chlore)...
 
-Air :  champignons  filamenteux  (Aspergillus  sp.). 2 épisodes malheureux : 2 cas d'infections
Aspergillus  à  Marseille  :  une  fois  dans  un  bloc  de  chirurgie  cardiaque  à  cause  d'une  contamination  de  la
ventilation. Une autre lors de l'ouverture du pavillon étoile, la ventilation n'était pas correcte et plusieurs cas
d'aspergillose se sont déclarés. La secousse des draps peut propager des staphylocoques dorés dans l'air.
CR : Il y a peu de contamination par l'air qui aboutissent à des infections nosocomiales. 
 
 
-  Alimentation :  La  fabrication  est  standardisée,  des  contrôles  réguliers  sont  effectués  pour  éviter
les défauts de préparation ou de conservation. Les pathogènes disponibles dans l’alimentation sont Salmonella,
Shigella, E. coli entéropathogène, S. aureus, Calicivirus, Astrovirus, le virus de l'hépatite A (VHA)...
CR : Aujourd'hui il n'y a plus de cuisine dans les hôpitaux, donc moins de problèmes.
 
 
•L'environnement animé se compose des :
 
-Patients  non  infectés  (porteurs  d'une  flore  commensale  sensible  aux  antibiotiques).  Une
colonisation  par  la  flore  hospitalière  s'effectue  en  72h  (aussi  appelée  flore  transitoire).  Ces  bactéries
portent  des gènes de résistance aux antibiotiques : CR : Cette flore a la caractéristique d'être composée de
micro-organismes plus pathogènes et plus resistants. 30% de la population porte S. aureus (le plus souvent de
façon asymptomatique) dans le tube digestif, le nez, les aisselles, l'aine... Un malade porteur de S.  aureus ne
présente pas trop de risque en l'absence de chirurgie...
La vésicule biliaire peut porter Salmonella.
L'utilisation d'antibiotiques contribue à la sélection de microorganismes (C. difficille, P. aeruginosa).
Il y a  aussi une  augmentation  de la charge  bactérienne  digestive. Ces  patients sont  des réservoirs  pour eux-
mêmes et pour les autres.
 
-Patients  infectés :  plaie  infectée,  grippe++,  CMV,  rotavirus,  tuberculose,  Salmonella,  Shigella,  E.
coli, entéropathogène, etc. CR : Il y a mise en place de mesures d'isolement.
 
-Familles qui  sont  porteuses  d'une  flore  communautaire.  A  condition  qu'ils  respectent  les règles
d'isolement il n'y a pas de souci... Certains sujets sont infectés par le rhume, la grippe, la rougeole.
 
-Le personnel soignant. Nous sommes porteurs de S. aureus, ainsi que d'une flore hospitalière. Il y a
un grand  rôle  des  mains  (qui  contribuent  à  90%  des  infections  nosocomiales).  Il  y  a  des  défauts  de
vaccination notamment contre la grippe et la rougeole qui ne sont pas des vaccins obligatoires.
 
-Animaux,  et  en  particulier  la  sangsue