Prop FàO et Tsiolkovski
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Impr. : 01/05/2008 14:23 Modif. :01/05/2008 14:22
Précisons à présent que le soustractif gravitaire gT n’est lié au phénomène de
propulsion que par la durée de celle-ci. La brièveté de cette durée (pour les fusées à eau
plein goulot, elle est inférieure au dixième de seconde) maintient ce soustractif
gravitaire en dessous de 1 m/s.
Ce m/s est bien sûr à comparer avec l’ordre de grandeur des vitesses de Fin de
Propulsion des fusées à eau : 50 m/s. Négliger l’action de la gravité sur la fusée revient
donc à se rendre coupable d’une erreur de 2 %.
Pourtant, si dans l’étude qui suit nous négligeons ce facteur gT ce n’est pas
cette erreur de 2 % que nous commettrons, mais une erreur nettement moindre. En effet
nous y effectuons la comparaison entre :
la Vitesse de Fin de Propulsion d’une fusée ayant éjecté toute son eau à une
Vitesse d’Éjection constante (et basée sur la pression initiale)
et la Vitesse de Fin de Propulsion d’une fusée ayant vu sa Vitesse
d’Éjection diminuer à mesure que diminuait adiabatiquement la pression interne dans
son réservoir…
Le temps de propulsion de cette dernière fusée adiabatique est bien sûr un peu
plus long ; le produit gT en sera donc un peu plus fort que dans le cas de la fusée à
Vitesse d’Éjection constante
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… Mais cette différence nous paraît devoir tomber en
dessous du %, du moins pour les fusées usuelles (dont la détente adiabatique ne modifie
pas énormément la pression interne et donc la Vitesse d’Éjection et le Temps de
Propulsion) : En effet, notre tableau de simulation nous informe que pour un Quota
d’eau usuel de 1/3, la durée de Propulsion n’est allongée que de 21,5 % pour une
Pression Initiale de 5 bars relatifs
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et que de 20,1 % pour une Pression de 7 bars
relatifs
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. Ce qui ne diminue la perte de vitesse par freinage gravitaire sur l’ensemble
de la Phase Propulsive que de 0,09 et 0,07 m/s, diminutions négligeables s’il en est
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…
Nous ne mentionnerons plus par la suite ce produit gT dans cette étude. Il
n’empêche que chacun devra veiller à le réintroduire dans le bilan de la Vitesse de Fin
de Propulsion à l’issue des calculs…
Résumé de l’exposé qui suit
Au cours de cet exposé, nous calculerons analytiquement ce fameux K
Adiab
et
nous en proposerons même la valeur (selon une formule très simple n’utilisant que les
trois paramètres du lancement que sont : Pression, Remplissage en Eau et un critère qui
apparaîtra de lui-même et que nous nommerons Masse Volumique de la fusée, du moins
au long des deux premières parties de cette étude).
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Pour une fusée emportant 1/3 d’eau et pressurisée à 5 bars relatifs, si l’on se basait pour
calculer le temps d’éjection de l’eau sur la vitesse d’éjection en fin de propulsion, la durée de propulsion
n’en serait allongée que de 40 %. Le soustractif gravitaire n’en serait donc accru que des 40 % de 2 %…
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Ce qui fait passer le temps de propulsion de 0,0423 à 0,0514 secondes.
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Ce qui fait passer le temps de propulsion de 0,0358 à 0,0429 secondes.
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On note que plus la Pression Initiale est forte et moins la baisse adiabatique de pression
allonge la phase propulsive. Mais cette baisse se stabilise assez vite autour de 16,7 %. Elle n’est due, en
réalité qu’au jeu sur la pression relative et la pression absolue. Dans le vide de l’espace, ce pourcentage
d’allongement adiabatique de la phase propulsive serait constant et égal à 16,7 %…
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À comparer toujours à l’ordre de grandeur des Vitesses de Fin de Propulsion de 50 m/s.