Fait important: l’action de la vitamine D se limite aux cellules dans les premières étapes
de développement du cancer et n’est pas efficace dans les cas de cancer très avancé,
souligne le professeur John White. C’est donc dire que la vitamine D serait utile pour la
prévention du cancer, mais pas pour son traitement.
Chercheur au département de Médecine sociale et préventive à l’Université Laval, le Dr
Jacques Brisson croit l’étude de l’Université McGill cohérente avec ce que l’on sait de la
vitamine D et du cancer. «Cette recherche permet de mieux expliquer les mécanismes
par lesquels la vitamine D agit sur les cellules», dit-il.
Et les suppléments de vitamine D?
Selon le Dr Brisson, il serait prématuré de conclure qu’on doit prendre des suppléments
de vitamine D pour se prémunir contre le cancer. L’auteur de l’étude précise pour sa part
qu’avant de confirmer l’efficacité de cette vitamine contre le cancer, il faudrait effectuer
des études de chimioprévention sur des cobayes humains. De telles études requièrent
des dizaines de milliers de volontaires et s’échelonnent sur plusieurs années.
Selon le professeur White, la recherche dans ce domaine doit se poursuivre. «Mais c’est
judicieux d’éviter une carence en vitamine D», rappelle-t-il. En effet, cette vitamine a de
nombreux autres bienfaits sur la santé; de plus, il faudrait en consommer des doses
très élevées pour qu’elle devienne nocive. Selon Santé Canada, l’apport maximal
tolérable de vitamine est de 4 000 unités internationales (UI).
Depuis 2007, la Société canadienne du cancer recommande de consommer 1 000 UI
de vitamine D quotidiennement, soit près du double de ce que recommande Santé
Canada. Pour les personnes âgées de plus de 50 ans, Santé Canada suggère de
prendre des suppléments de 400 UI par jour. Dans les régions nordiques, comme au
Québec, la Société canadienne du cancer recommande la prise de suppléments de
vitamine D en automne et en hiver pour compenser le faible ensoleillement.
La vitamine D