· ARBRE DE LA CONNAISSANCE Fodor Turing Prolog Edelman Von Neumann D. Marr Edsac Zeki Barlow Hopfield Hubel & Wiesel Maturana Rosenblatt W. Pitts Shannon Eniac Loose Blackmore Zuse Kuffler Hartline Wiener Adrian Mac Culloch Churchland Rock Gibson Coren Hudgkin Julesz Kanizsa Loewi Mandler Maffei Cajal Mac Lean Harris Chomski Livingstone Papez Lettvin Swets Hebb Cannon Attneave L. de No Hull Penfield Legrand Skinner Sherrigton Liepmann Fodor Jakson Hitzig Goltz Lichtheim Geschwind DŽjerine Ferrier Munk Freud Baillarger Trousseau Fritsch Wernicke Broca Gratiolet Flourens Bouillaud Gall Gasseni Von Haller Descartes ParŽ Varole Legrand Eustachio De Vinci Vesale Galien Aristote Retour au texte Platon Suivant · COURSE Expérience de Johanson, «l’homme qui court » La première chose frappante dans la manière dont notre système visuel décrypte la forme des choses en mouvement, est l’aptitude inouïe que nous avons de percevoir des formes complexes à partir d’une combinatoire d’indices très simples ; l’expérience de Johanson, «l’homme qui court» le démontre . Privilégiant pour ma part l’observation de la bêtise naturelle, plutôt que l’analyse des modèles de l’intelligence artificielle, je proposerais, ayant vu mes grenouilles mourir de faim devant de succulentes mouches mortes, mais saisissant au vol le moindre moustique, que le module MT de perception du mouvement dans notre cerveau, soit requis en premier pour le décryptage de la forme… En somme de considérer que la perception des scènes statiques serait un cas particulier de la perception des événements dynamiques, plutôt que le contraire… Précédent Retour au texte Suivant · OUVERTURE Problème de l’ouverture Ces dernières années, les Neurosciences ont produit plusieurs analyses tentant de décrire les bases de la syntaxe du travail neuronal qui nous fait voir, par exemple, le mouvement réel d’une grille, lors d’expériences sur «le problème de l’ouverture ». Plusieurs auteurs proposent des modèles pour l’activité des cellules des aires visuelles ( E. Kandel in Principles of Neural Science ;J . Sejnowski et S. Nowlan, in The Cognitive Neurosciences), qui développent ce problème et un auteur (Semir Zeki) propose quelques clefs pour la compréhension de l’ensemble de ces mécanismes neuraux en exposant dans un livre sa « Vision du Cerveau ». Les cellules de l’aire V1 analysent uniquement les phénomènes en les regardant par un trou de serrure qui correspond à leur champ récepteur. (elles se comportent en edge detector). En théorie, il faut et il suffit de deux détecteurs placés dans les angles pour décrypter le mouvement réel de la grille oblique. L’algorithme des modèles combine ce mécanisme simple sur des cellules détectrices de passage par zéro, lesquelles auraient une activité de pilotage du mouvement du regard, en prédiction, vers la destination réelle de la grille… PrŽcŽdent Retour au texte Suivant · RIVALITÉ Paradigme de la Rivalité Cette famille d’expériences repose sur le fait que nos deux yeux ne peuvent suivre simultanément et indépendamment deux mouvements apparents opposés (haut/bas) créés par la translation de deux grilles obliques. Certaines cellules de l’aire corticale Médio-Temporale présentent une activité qui fournissent une mesure de la vitesse et de la direction du déplacement; en l’occurrence, leur réponse ne code que pour une direction de mouvement vers le haut puis vers le bas, alors que le mouvement réel du tartan est vers la droite. L’activité de ces neurones est rythmique, en alternance, et s’avère extrêmement bien corrélée avec la sensation/jugement que nous formulons sur les deux mouvements séparés, alternativement vers le haut et vers le bas des deux treillis. S. Zeki propose deux importantes conclusions à partir de ces résultats expérimentaux: L’une est que plusieurs niveaux de «cellules expérientielles» contribuent explicitement à la perception. L’autre est que «we may need a new concept of what a map in the cortex means »… Cette recherche d’un nouveau concept, PrŽcŽdent Retour au texte ouvre toute une perspective pour ce qui constitue désormais une discipline appelé Neurophilosophie. Dans ce domaine, D. Dennett dans son chapitre sur sa proposition d’une «théorie empirique de l’esprit» propose une analyse originale et très séduisante de ce qu’il regroupe sous le terme de «phénomène phi». Il propose deux hypothèses: L’une présentée comme «stalinienne» suppose dans le cerveau l’existence d’une «salle de rédaction», localisée avant la conscience, qui transmettrait le brouillon de sa copie au «théâtre cartésien» de la conscience. L’autre hypothèse, dite «Orwellienne» me semble présenter le nouveau concept nécessaire pour expliquer toute une série d’illusions visuelles. Peu de temps après la conscience du premier point (A) et du second (B), une révision est insérée dans la succession des événements: ces événements sont interprétés avec un changement à mi-course entre C et D. Cette révision s’opère rapidement de sorte écrit Dennet que «vous dites et vous croyez que vous avez vu le mouvement illusoire, mais c’est en fait une illusion mémorielle, pas un souvenir de votre expérience consciente originelle». Suivant · POMME VERTE PrŽcŽdent Retour au texte Suivant · COMBINATOIRE RETINEX PrŽcŽdent Retour au texte Suivant · NUANCES DE GRIS PrŽcŽdent Retour au texte Suivant · INHIBITION LATÉRALE PrŽcŽdent Retour au texte Suivant · PONZO, MULLER-LYER PrŽcŽdent Retour au texte Suivant · POGGENDORF Illusion de Poggendorff Je proposerais de considérer que l’illusion de Poggendorff repose sur le renvoi proportionnel dans l’espace de l’orientation du segment, lié au temps du voyage virtuel du regard sur la ligne interrompue… Lors du premier regard, la partie basse gauche de la figure stimule précisément une région du champ visuel, ce qui active les neurones de la colonne d’orientation et de l’œil directeur correspondant. Au cours du mouvement d’exploration de la figure, un traitement séquentiel se surajoute au traitement des colonnes de dominance pour la vision de chaque œil. Au sein des deux hyper colonnes successivement recrutées, une variation de l’appréciation du contraste angulaire se produirait selon un mécanisme de révision orwellienne, une fausse colonne étant faussement enrôlée dans le processus, avec pour conséquence une mauvaise localisation de la cible (le segment terminal). PrŽcŽdent Retour au texte Suivant · PERCEPTION DU RELIEF 1 2 3 5 6 PrŽcŽdent M P 4 Retour au texte Suivant · ARBRE DES CARTES VISUELLES p M Mise en jeu des «cartes visuelles » La proposition actuelle des neurosciences cognitives, quant à la mise en jeu des «cartes visuelles » (Van Essen, in The Cognitive Neurosciences), montre l’intervention préférentielle de la voie Magnocellulaire dans les analyses corticales précoces (décryptage de la position et du mouvement) et l’intervention de la voie Parvocellulaire dans les analyses corticales intermédiaires (trajectoire, contours). Mais, curieusement, l’arborisation schématique semble bien rester fidèle au concept du théâtre cartésien. Le modèle de Van Essen suppose en effet un stade final d’analyses corticales au niveau du cortex Pariétal Postérieur (pour la réponse à la question ou est-ce et ou cela va-t-il ?) et au niveau du cortex Pariétal Postérieur (pour la réponse à la question Qu’est-ce que c’est et de quelle couleur est-ce ?). Les neurosciences PrŽcŽdent cognitives contemporaines voudraient-elles toujours identifier et localiser une assemblée de cellules du cerveau dont le travail serait d’une autre nature que celle des scrutateurs mesquins ? Le fait qu’une chose nous apparaisse ne requiert pas un compte-rendu dans le cerveau, pas plus que les combinatoires du cerveau quant aux couleurs, une fois organisées, n’ont besoin d’être ensuite décodées quelque part par un quelconque spectateur... Dennett propose de considérer que l’activité neuronale est structurée comme un langage ; que, en faisant intervenir des conscriptions neuronales multiples mettant en jeu des mémoires de travail spécialisées, le système visuel organise, something like a narrative stream… Cette approche linguistique fournit un cadre théorique utile grâce auquel il devient possible de construire une analyse de la perception. Retour au texte Cahiers de Philosophie de l’Université de Caen n° 31-32, 1997-1998, Presses Universitaires de Caen Conception graphique et réalisation des animations : J.-C. PERRIER Mise en forme : P.-Y. BUARD Cahiers de Philosophie de l’Université de Caen Philosophie analytique 1997-1998 N° 31-32 Presses Universitaires de Caen