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temporaire fait présentement l’objet de nom-
breuses études.
La curiethérapie permanente comporte trois
étapes :
• la planification — on établit le volume et la
forme de la prostate, et on décide du nom-
bre et de la position des granules
• la mise en place des granules par guidage
échographique, sous anesthésie générale ou
régionale
• la vérification de la position des granules,
par radiographie
Cette version est la plus avantageuse : elle per-
met d’exposer le moins de tissu possible à une
forte dose de rayonnement, le traitement se fait
en un seul jour, la convalescence est moins
longue et cause moins d’effets indésirables.
D’après des études maintenant à terme, la
curiethérapie permanente entraînerait aussi de
moins nombreuses complications sexuelles.
Mais tous les hommes ne sont pas candidats à
ce traitement, particulièrement si la tumeur est
avancée, si la prostate est volumineuse ou si on
a déjà effectué une résection transurétrale de la
prostate dans le passé.
Radiothérapie conformationnelle et à
modulation d’intensité Si la radiothérapie
classique a connu tant de changements ces
dernières années, c’est surtout en raison des
percées de l’informatique (création de logiciels
de planification perfectionnés), mais aussi grâce
aux collimateurs multilames (de fines lamelles
situées dans la tête de l’appareil de radio-
thérapie permettent de « conformer » les rayons
à la cible tout en protégeant les tissus sains
avoisinants).
La recherche
Les récents progrès de la radiothérapie ont
amélioré les taux de guérison et la qualité de la
vie des patients atteints de cancer prostatique.
Et l’homme qui vient de recevoir ce diagnostic
a désormais un éventail d’options plus large.
Tous les axes de recherche sont explorés présen-
tement, et la prochaine décennie s’annonce
prometteuse quant à l’optimisation de la
radiothérapie.
LES EFFETS SECONDAIRES
DE LA RADIOTHÉRAPIE EXTERNE
À court terme
Les effets indésirables surviennent habituellement après quelques semaines
de traitement, pour disparaître dans les quatre à six semaines après la fin
des séances. Ils ne touchent pas tous les patients et ils varient beaucoup
d’une personne à l’autre.
• Problèmes urinaires. C’est le résultat de l’inflammation ou de l’irrita-
tion de la prostate et des organes proches. En augmentant de volume
sous l’effet des rayons, la prostate
peut bloquer partiellement ou
complètement le passage de
l’urine. D’où la difficulté à com-
mencer à uriner, la miction par jets
intermittents, voire l’incapacité
totale à uriner.
L’irradiation d’une partie de
l’urètre peut causer une sensation
de brûlure à la miction, et celle
d’une portion de la vessie, une
fréquence accrue des mictions.
En effet, la vessie irritée tend à se
contracter plus souvent et, malgré
le peu d’urine emmagasinée, le
patient a des envies urgentes.
• Irritation rectale. L’irradiation d’une partie du rectum peut causer une
sensation de brûlure au passage des selles, avec des selles moins bien
formées et plus fréquentes, ainsi que des crampes douloureuses à l’anus.
• Fatigue. Comme toutes les formes de radiothérapie, l’irradiation de la
prostate peut entraîner une fatigue plus ou moins intense.
À long terme
Les effets indésirables de la radiothérapie peuvent se manifester plusieurs
mois, sinon plusieurs années après le traitement, et ils sont en général
permanents.
• Saignements. La muqueuse rectale peut devenir très fragile et saigner
facilement au passage des selles.
• Défécation et miction. Les cicatrices causées par l’irradiation peuvent
rendre le rectum et la vessie moins élastiques et entraîner une augmenta-
tion permanente de la fréquence des selles ou des mictions.
• Impuissance. La compression des nerfs et des vaisseaux sanguins par le
tissu cicatriciel peut occasionner une difficulté érectile, voire l’impuis-
sance complète.
• Fertilité. Comme les testicules reçoivent une forte dose de rayonnement,
la fertilité est compromise en permanence. Cela a souvent peu d’impor-
tance pour la plupart des patients, qui n’en sont plus à l’âge de fonder
une famille.