Fiche méthode - socio

TERMINALE ES – CSI – A. STRATAKIS – 2013/2014
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Fiche méthode : L’ELASTICITE
L’élasticité-prix de la demande et de l’offre
L’élasticité-revenu de la demande
L’élasticité de court terme et l’élasticité de long terme
Objectif : Comprendre la notion d’élasticité comme rapport d’accroissements relatifs.
1. Qu’est-ce qu’une élasticité ?
★Une élasticité mesure la réaction d’une variable à la variation d’une autre variable. Par
exemple, on peut mesurer la réaction de la demande de tabac à l’augmentation du prix du tabac, il
s’agira alors du calcul d’une élasticité-prix.
Autre exemple, on peut mesurer la réaction de la de la demande de tabac à l’augmentation du
revenu d’une personne, il s’agira alors du calcul d’une élasticité-revenu.
L’élasticité mesure donc une variation relativement à une autre variation, on parle donc d’un
rapport d’accroissements relatifs. On utilise des taux de variation pour calculer l’élasticité.
Si Dt est la demande de tabac et Pt le prix du tabac, le calcul sera le suivant :
Elasticité de la demande de tabac/prix = taux de variation de Dt
taux de variation de Pt
Rappelez ici comment on calcul un taux de variation sur une période donnée :
L’élasticité n’a pas d’unité. Elle peut être positive, nulle ou négative. Nous verrons pour chaque
élasticité, comment interpréter le résultat. (voir parties 2 et 3).
2. L’élasticité-prix de la demande et de l’offre :
★L’ élasticité-prix de la demande mesure la sensibilité de la demande d’un bien ou service à la
variation du prix de ce bien ou service. Elle est en général négative, car la demande d’un bien ou
service baisse lorsque le prix augmente. Mais il y a des exceptions.
Calcul : Elasticité-prix de la demande= taux de variation de la demande d’un bien
taux de variation du prix de ce bien
Interprétation du résultat :
. Si l’élasticité est inférieure à – 1, la faible variation du prix d’un bien entraîne une forte variation
de la demande. Les consommateurs sont donc sensibles ou très sensibles aux variations du prix de
ce bien. La demande est élastique ou très élastique au prix. C’est le cas pour les biens non
indispensables ou substituables (le chocolat ou une place de cinéma par exemple).
. Si l’élasticité est comprise entre 0 et -1, la faible variation du prix du bien entraîne une faible
variation de la demande. Les consommateurs sont peu sensibles aux variations de prix. La
demande est faiblement élastique. C’est le cas pour les biens de première nécessité peu
substituables (le pain par exemple), appelés aussi biens Giffen, en référence à un économiste,
Robert Giffen, de la fin du 19ème siècle.
. Si l’élasticité est supérieure à 0, la faible variation du prix entraîne une variation de la demande
dans le même sens. Si le prix augmente, la demande augmente aussi. Il s’agit d’une élasticité
« anormale », c’est le cas pour certains biens de luxe, comme les voitures de luxe, certains vins,
les œuvres d’art… (on parle de biens Veblen –ou d’effet Veblen, en référence à la consommation
ostentatoire mise en évidence par Thorstein Veblen, économiste et sociologue de la fin du 19ème
siècle).
★L’ élasticité-prix de l’offre mesure la sensibilité de l’offre d’un bien ou service à la variation du
prix de ce bien ou service. Elle est en général positive, car l’offre d’un bien ou service augmente
lorsque le prix augmente. Mais il y a des exceptions.
Calcul : Elasticité-prix de l’offre = taux de variation de l’offre d’un bien
taux de variation du prix de ce bien

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Interprétation du résultat :
. Si l’élasticité est supérieure à 1, la faible variation du prix d’un bien entraîne une forte variation
de l’offre. Les producteurs sont donc sensibles ou très sensibles aux variations du prix de ce bien.
L’offre est élastique ou très élastique au prix. C’est le cas lorsqu’il y a des productions
substituables.
. Si l’élasticité est comprise entre 0 et -1, la faible variation du prix du bien entraîne une faible
variation de l’offre. Les producteurs sont peu sensibles aux variations de prix. L’offre est faiblement
élastique. C’est le cas lorsque le changement de production nécessite beaucoup de temps, de
capital etc… L’élasticité est donc faible, à court terme au moins.
3. L’élasticité-revenu de la demande :
★L’ élasticité-revenu de la demande mesure la sensibilité de la demande d’un bien ou service à
la variation du revenu disponible brut des ménages (RDB). Elle est en général positive, car la
demande d’un bien ou service augmente lorsque le revenu augmente. Mais il y a des exceptions.
Calcul : Elasticité-revenu de la demande = taux de variation de la demande d’un bien
taux de variation du revenu disponible
Interprétation du résultat :
. Si l’élasticité est supérieure à 1, la demande de ces biens augmente plus que
proportionnellement par rapport au revenu. Il s’agit de biens supérieurs (produits manufacturés,
loisirs, produits de luxe…).
. Si l’élasticité est comprise entre 0 et 1, la demande de ces biens augmente proportionnellement
par rapport au revenu. Il s’agit de biens normaux (produits alimentaires, vêtements, logement,
mobilier …)
. Si l’élasticité est inférieure à 0, la demande de ces biens diminue lorsque le revenu augmente. Il
s’agit de biens inférieurs (biens alimentaires de base qui peuvent être remplacés par des biens de
plus grande qualité : pommes de terre, pain simple…).
4. Les élasticités de court terme et les élasticités de long terme :
Une élasticité peut être faible (proche de 0) à court terme mais forte à long terme. Prenons
l’exemple du pétrole :
. A court terme, l’élasticité-prix de la demande est faible car ce produit est faiblement substituable
(besoin du pétrole pour les transports, le chauffage..).
. A long terme, la hausse du prix du pétrole incitera les ménages et les entreprises à s’équiper
d’autres biens utilisant peu ou pas de pétrole (chauffage au gaz par exemple).
Exercices d’application : Bordas p 382 et exercice ci-dessous (cf Belin ) :