article 9).
3.2.2. Personne privée de liberté
Cette obligation d'assistance ne se limite pas aux personnes en danger, elle s'applique
également à des personnes que leur condition rend particulièrement vulnérable à autrui.
Ainsi, si le médecin est amené à donner des soins à une personne privée de liberté, son
intervention ne doit directement ou indirectement favoriser ou cautionner une atteinte à
l'intégrité mentale et/ou physique de cette personne ou à sa dignité. Il peut s'il le juge
nécessaire refuser ses soins si ceux-ci apparaîtraient comme une caution donnée à la torture
ou favoriseraient leur récidive (Code de déontologie article 10).
Le médecin ne doit pas être l'auxiliaire ou le témoin d'actes contraires aux droits de l'homme,
le médecin a aussi le devoir de signaler l'éventualité de tortures ou de traitements humiliants
dont pourrait être victime la personne qu'il examine.
3.2.3. Personnes victimes de violence
De même, le médecin doit assistance aux personnes qui seraient victimes de sévices ou de
privations. De plus, s'il s'agit d'un mineur ou d'une personne incapable de se protéger en
raison de son âge ou de son état physique ou psychique, il doit alerter les autorités mé
judiciaires ou administratives sauf circonstances particuli
ères qu'il doit apprécier en
conscience (Code de déontologie article 44).
Cette irruption d'une clause de conscience pour le médecin dans ce code de déontologie par
ailleurs si imprégné de notions juridiques, montre combien derrière le texte et en fonction des
circonstances, il y a place pour une réflexion éthique.
Le médecin peut ainsi choisir dans certaines circonstances de ne pas alerter les autorités.
Pour autant, le médecin ne doit pas rester inerte, il pèse sur lui nous l'avons vu une obligation
particulière d'assistance. Il doit donc dans cette situation, proposer un autre mode de réponse
que l'alerte des autorités pour satisfaire à ses obligations d'assistance.
3.2.4. Malade en fin de vie
Enfin, vis à vis du malade en fin de vie, peut se poser le problème de l'euthanasie.
L'euthanasie peut se définir comme le fait de procurer une mort indolore avec ou sans leur
consentement à des patients atteints d'une maladie incurable soit par phénomène passif : non
emploi de techniques palliatives de réanimation ou refus dune intervention chirurgicale jugée
inutile, soit par phénomène actif : par administration de drogues dont l'effet primaire ou
secondaire est d'entraîner la mort.
Certains aspects particuliers peuvent être rattachés à cette définition : le suicide accompagné
ou l'eugénisme défini par le Comité National d'Ethique comme une pratique collective
institutionnalisé qui vise à favoriser l'apparition de certains critères ou à éliminer des critères
és négatifs. Cette forme particulière d'euthanasie à la naissance peut prendre une
connotation collective fond
res de discrimination raciale, g
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