
à des infi ltrats immunitaires périvasculaires [7, 
8]. Ces leucocytes infl ammatoires infi ltrants re-
lâchent des facteurs toxiques et des molécules 
infl ammatoires qui activent et endommagent les 
cellules résidentes du SNC [9]. Ils sont donc lar-
gement considérés responsables du dommage 
subi par les cellules gliales et neuronales, et 
subséquemment des symptômes cliniques neu-
rologiques récurrents et/ou cumulatifs obser-
vés chez les patients souffrant de la SEP. Dif-
férentes sous-populations leucocytaires ont été 
incriminées dans la formation de lésions dans 
la SEP, dont les lymphocytes THelper, les lympho-
cytes Tcytotoxiques, les cellules dendritiques et les 
lymphocytes B [7, 8]. Quelle que soit leur na-
ture, les leucocytes infl ammatoires doivent tout 
d’abord pénétrer au sein du SNC et augmenter 
la perméabilité de la BHE pour être pathogé-
niques dans la SEP [10]. La déstabilisation de la 
BHE et l’infi ltration périvasculaire de leucocytes 
au niveau du SNC sont en effet considérées 
comme des événements précurseurs dans la 
formation des lésions de SEP, tel que démontré 
par i) la présence de rehaussement des lésions 
après injection de gadolinium, observé en ima-
relatif 3.08) étant l’haplotype Human Leuko-
cyte Antigen (HLA)-DR, associé au complexe 
majeur d’histocompatibilité classe II [3]. Deu-
xièmement, 90% des patients souffrant de SEP 
présentent des bandes oligoclonales au sein 
du liquide céphalo-rachidien, témoignant d’une 
production d’anticorps au sein du SNC. Dans la 
même veine, une étude récente suggère qu’un 
anticorps anti-canal potassique KIR4.1 poten-
tiellement pathogénique serait retrouvé chez 
46.9% des patients SEP [4]. Troisièmement, un 
modèle animal de la SEP, l’encéphalite autoim-
mune expérimentale (EAE), est basé sur l’acti-
vation du système immunitaire périphérique en 
présence d’antigènes originaires du SNC [5]. Fi-
nalement, les traitements démontrés effi caces 
dans la SEP sont des immunosuppresseurs ou 
des immunomodulateurs, tels les corticosté-
roïdes, la mitoxantrone, l’acétate de glatiramer, 
les interférons bêta ou plus récemment le fi ngo-
limod [6].
Au niveau histopathologique, les plaques de 
SEP sont caractérisées par de la démyélinisa-
tion, de la perte axonale, une gliose réactionnelle 
et une dysfonction focale de la BHE, associées 
Vol.2 n°2
NUMÉRO CRCQ
CATHERINE LAROCHELLE ET COLL. 4