La sclérose en plaques (SEP) est une maladie inflammatoire

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La sclérose en plaques (SEP) est une maladie inflammatoire démyélinisante du système nerveux central (SNC) qui touche 1 Québécois sur 500. La cause de la SEP est toujours inconnue, mais impliquerait une interaction gènes‐environnement, qui semble résulter en une activation inappropriée du système immunitaire. En pathologie la SEP est caractérisée par des lésions multifocales du SNC démontrant une perte de myéline et d’oligodendrocytes, des dommages neuronaux et une gliose réactive, en présence d’une infiltration immunitaire périvasculaire. Les lymphocytes T sont abondants dans les lésions de SEP et permettent de transférer la maladie dans le modèle animal de la SEP le plus couramment utilisé, l’encéphalomyélite autoimmune multifocale (EAE). En utilisant l’imagerie intravitale d’animaux EAE transgéniques, nous avons pu récemment démontrer que les lymphocytes T sont capables de former des contacts prolongés et biologiquement significatifs mais non antigène‐dépendants avec les oligodendrocytes en neuroinflammation. Nous avons également pu confirmer la survenue de tels contacts directs entre les lymphocytes T et les oligodendrocytes dans le tissu cérébral post‐mortem de sujets atteints de la SEP. Le projet actuel consiste à caractériser les mécanismes moléculaires susceptibles de sous‐tendre ces interactions directes lymphocytes T/oligodendrocytes, ainsi que d’évaluer les conséquences bénéfiques ou délétères pour les oligodendrocytes de leur interaction avec différents sous‐types de lymphocytes T (pro versus anti‐inflammatoires) chez l’humain et la souris. Durant le stage l’étudiant va participer à la caractérisation des molécules d’adhérence, intégrines et récepteurs à chémokines exprimés par les oligodendrocytes humains et murins (lignées cellulaires et culture primaire) en condition physiologique et inflammatoire, ainsi qu’en réponse au contact avec des lymphocytes T pro et anti‐inflammatoires. Des techniques de culture cellulaire, cytométrie de flux et immunofluorescence seront utilisées pour obtenir les résultats, qui seront analysés avec des logiciels tels que Flow Jo, ImageJ et Graph Pad. L’étudiant sera aidé d’une assistante de laboratoire et pourra bénéficier des conseils de nombreux étudiants gradués et post‐gradués des laboratoires de neuroimmunologie du CRCHUM pour mener à bien ce projet. En se basant sur ses résultats, les données présentées en réunion de labo et sur les discussions scientifiques multi‐labos, l’étudiant pourra identifier les candidats les plus intéressants pour de futures études de blocage pharmacologique. 
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