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qualifiera de favorisé, en somme. Il m’a aussi été donné de gérer les études surveillées
et de m’investir dans une école de milieu beaucoup plus mixte socialement (école B), où
toutes les CSP étaient représentées. Ces deux établissements dépendaient du même
collège de rattachement, et ne faisaient pas l’objet d’un classement en zone d’éducation
prioritaire. Enfin durant ma formation de professeur des écoles stagiaire, j’ai effectué
mon stage en responsabilité filée (école C), et un de mes stages en responsabilité massée
(école D), dans deux écoles présentant des caractéristiques similaires.Toutes deux
classées en ZEP, se situant dans des quartiers populaires, dans un contexte de difficultés
sociales importantes à l’échelle du quartier. Ces écoles accueillaient un public
homogène, pouvant être qualifié de défavorisé, et se caractérisant en particulier par le
nombre important d’élèves issus d’une immigration plus ou moins récente (Nord
africaine, subsaharienne, Europe orientale, Asie notamment).
1.1.2 Fondement pratique de ma réflexion sur le thème de la mixité.
Des expériences vécues dans ces différents types d’établissements, des
remarques, des constats ont émergés, nourrissant ma réflexion. Des étapes marquent
l’évolution de celle- ci. Il s’agira pour moi de tenter, ici, de la décrire.
Il s’agit avant tout de dire que l’ensemble des remarques qui vont être faites ici a un
caractère largement subjectif, basé sur des observations, des questions très personnelles,
pas nécessairement tirées de faits objectivables. Il n’est donc pas question d’accorder
une valeur scientifique au propos qui va suivre, mais plutôt de l’interpréter comme
l’expression de sentiments personnels issus d’une expérience particulière, basée en
particulier sur des comparaisons de situations, de fonctionnement, de relations entre
élèves, de climat de classe et d’école, entre différents types d’établissements.
Ainsi, dans un premier temps, des interrogations concernant la mixité sociale et
ses incidences sur les relations entre élèves de milieux et d’horizons différents, se sont
imposées à moi dans la première phase de ma formation. Dans le cadre des activités
périscolaires, j’ai travaillé parallèlement dans les deux premières écoles décrites ci-
dessus, à savoir l’école de milieu favorisé, et celle se situant en zone plus hétérogène
socialement. Bien que dans l’école A la grande majorité des élèves étaient issus de
milieux favorisés, une partie de l’effectif de l’école était composée de populations
défavorisées, plus en difficulté, qui les plaçaient en situation de minorité au sein de