les sages-femmes, les médecins, les infirmières praticiennes et
les infirmières immatriculées doivent travailler ensemble pour
bâtir des relations interprofessionnelles de façon à assurer une
transition de soins sans coupure pour la mère et le nouveau-né
dans l’éventualité où une grossesse normale ou un travail normal
prend une tournure qui dépasse le champ d’exercice de la sage-
femme et exige l’expertise d’un obstétricien.
Contexte
La profession sage-femme au Canada
En 1994, l’Ontario a été la première province canadienne à réglementer
la profession sage-femme et à intégrer les sages-femmes au système de
santé (ACSF, 2010a). Au Canada, la pratique sage-femme est établie dans
l’ensemble des provinces et territoires sauf à Terre-Neuve-et-Labrador,
à l’Île-du-Prince-Édouard et au Nouveau-Brunswick.
En 2013-2014, les sages-femmes ont pratiqué 20 % des accouchements
en Colombie-Britannique, au Nunavut et en Ontario. Ailleurs au Canada
où la pratique sage-femme est en vigueur, on rapporte un taux
d’accouchement par sage-femme de 4 à 6 % pour la même période (Le
Pinard, 2015).
Bien que l’information relative à la rentabilité de la pratique sage-femme
au Canada soit assez limitée, des professionnels de la santé ont effectué
des analyses de la pratique sage-femme en Ontario, au Québec et au
Manitoba. Dans les trois provinces, l’analyse a révélé des économies
allant de 700 $ à 1 800 $ par naissance pour les accouchements par des
sages-femmes comparativement aux accouchements par des médecins.
Chaque province a également signalé qu’il n’y a eu aucune incidence
négative sur les résultats pour la santé de la mère et du nouveau-né