À VOTRE SERVICE Lorsque chaque euro compte : gestion active de la dette en période de turbulences économiques La presse en fait souvent état et les études de Belfius Research le montrent également : pour une croissance économique saine, l’importance des investissements publics est inestimable. Pourtant, force est de constater que les pouvoirs publics belges investissent toujours moins. Un endettement élevé et des décennies d’économies en sont incontestablement à l’origine. En outre, les nouvelles normes comptables européennes risquent de freiner encore plus ces investissements. Dans ce contexte budgétaire serré, une équipe d’experts de Belfius montre depuis des années déjà aux administrations locales comment créer une marge de manœuvre supplémentaire pour leurs projets d’investissement en gérant activement leur dette. Investissements publics en Belgique : d’une importance capitale mais en baisse Dans une de nos récentes études – que vous pouvez consulter en détail sur www.belfius.be/nosetudes – nous notions qu’au cours de l’année électorale 2012, les administrations locales belges et principalement les communes avaient investi pour près de 3,4 milliards d’euros, soit un peu moins d’1 % du produit intérieur brut (PIB). Avec un pourcentage aussi faible, la Belgique n’est certes pas le meilleur élève de la classe européenne. Toutefois, différentes études du FMI indiquent que les investissements publics ont un véritable effet multiplicateur : une hausse de ces investissements d’1 % du PIB fait augmenter ce PIB de 0,4 % après 1 an et après 4 ans, l’impact atteint 1,5 %. Pour notre pays, cela signifie concrètement que notre économie devrait avoir une injection supplémentaire de 3,8 milliards d’EUR d’investissements publics. Une telle progression des investissements est-elle réaliste ? La part des investissements dans les dépenses publiques belges diminue depuis des années. C’est regrettable, car des investissements publics ciblés stimulent notre économie de deux manières. D’une part, il s’agit de dépenses qui font croître la demande et qui ont ainsi un impact direct sur le PIB. D’autre part, elles ont un effet important à plus long terme sur l’offre et peuvent faire augmenter la productivité totale de l’économie. 10 | Contact | septembre 2015 Cela ne signifie pas pour autant que les investissements publics soient toujours judicieux. Sans mesures structurelles d’accompagnement et une politique de croissance cohérente, ils ont en effet peu de sens. Une étude du FMI pose trois conditions importantes pour obtenir un effet optimal grâce aux investissements : → des prestations économiques faibles : c’est dans ce cas-là que les investissements sont les plus efficaces. La Belgique remplit déjà cette condition, car les chiffres européens montrent que l’économie belge progresse, mais lentement. Des investissements supplémentaires sont donc les bienvenus ; → des investissements efficaces : il faut un besoin réel et chaque euro dépensé doit générer un euro de capital productif. À cet égard, les besoins sont encore nombreux en Belgique : une infrastructure moderne et de qualité est cruciale pour notre pays, plaque tournante économique de l’Europe, notamment pour la logistique et le transport, deux secteurs où la Belgique joue un rôle économique important. → un financement par un endettement et non par des économies, ce qui s’avère plus difficile pour la Belgique, vu l’endettement déjà considérable. Avec des cycles économiques qui ne cessent d’être irréguliers et volatils et dans la perspective de normes budgétaires européennes plus strictes, il semble que nous pourrons encore prouver notre utilité dans les prochaines années. Les nouvelles normes comptables européennes freinent les investissements publics La dette publique est élevée, la marge de manœuvre budgétaire est limitée. De plus, de nouvelles normes comptables européennes – appelées normes SEC – sont entrées en vigueur en septembre 2014. L’Europe souhaite ainsi mieux suivre l’évolution économique des États membres européens. En conséquence, l’estimation de la dette publique belge a été revue à la hausse de quelques pour cent, notamment en raison de la définition plus précise du périmètre spécifique de la dette publique. En outre, les investissements publics seront dorénavant portés en compte en une fois et plus via des amortissements sur plusieurs années. Chaque année, notre équipe aide des centaines d’administrations locales dans le cadre de la gestion de leur dette. OLIVIER CROP, BELFIUS DEBT MANAGEMENT En fait, les nouvelles normes ne sont pas adéquates pour évaluer la gestion publique et donnent parfois une image incomplète de la réalité économique. C’est ainsi que les dépenses d’investissement doivent être portées en compte en une fois au cours de l’exercice de réalisation, ce qui rend dans certains cas quasiment impossible la réalisation de grands projets d’investissement. Par ailleurs, les nouvelles normes ne permettent pas de faire une distinction entre un déficit budgétaire issu du fonctionnement quotidien d’une administration et un besoin de financement découlant d’investissements. De plus, il n’est absolument pas tenu compte de l’actif qui est acquis grâce aux investissements. | 11 À VOTRE SERVICE Étant donné que la Belgique a depuis longtemps déjà des difficultés à respecter les normes du pacte de stabilité et de croissance européen (un rapport dette/PIB de 60 % et un déficit budgétaire de maximum 3 %), cette nouvelle réglementation peut freiner davantage encore les investissements publics en Belgique. Belfius Debt Management : une des possibilités de créer une marge de manœuvre Les administrations locales rencontrent donc actuellement de nombreuses difficultés. En tant que banquier des pouvoirs locaux, nous recherchons bien entendu en permanence des solutions afin de leur venir en aide. Une de ces possibilités est la gestion active de la dette, une activité clé que nous exerçons depuis plus de 15 ans déjà, et qui, dans le contexte économique actuel, gagne encore en importance. OLIVIER CROP (Belfius Debt Management) : « Nos collaborateurs aident les acteurs locaux à mieux contrôler l’évolution de la charge de la dette et même à la stabiliser. Certainement à la lumière du cadre budgétaire toujours LA GESTION ACTIVE DE LA DETTE - MOUSCRON livier Callewaert est le directeur financier de O l’Intercommunale d’Étude et de Gestion (IEG) de l’arrondissement de Mouscron. Depuis des années, il entretient d’excellentes relations avec l’équipe d’Olivier Crop : « La gestion active des dettes est devenue un élément essentiel. Le rééchelonnement des emprunts et le recours aux possibilités d’arbitrage nous permettent de réduire les coûts et le risque de taux et donc de mieux maîtriser les risques. Depuis quelques années, nous nous réunissons avec l’équipe Belfius au moins une fois par an, ou en cas d’opportunités de marché éventuelles, afin d’analyser notre portefeuille de dettes. Nous apprécions énormément leur excellent suivi et les solutions qu’ils nous proposent et ce, dans la plus grande transparence possible. Nous avons enregistré d’excellents résultats et nos encours sont sécurisés. Je ne peux donc que me réjouir et je remercie l’équipe Debt Management de Belfius pour son professionnalisme. En réalité, je ne connais aucune autre banque qui travaille de cette façon. Cette équipe constitue une vraie plus-value. » 12 | Contact | septembre 2015 LE TEAM DE BELFIUS DEBT MANAGEMENT plus sévère (la marge d’autofinancement) et du cadre financier plus strict imposé, les administrations locales ont tout intérêt à faire appel à nous. Elles peuvent ainsi adapter leur stratégie de gestion de la dette en fonction de l’évolution de la situation macroéconomique, des changements dans la composition de leur portefeuille de dettes, des attentes ou des besoins en matière de gestion de leurs flux financiers… Si nécessaire, nous allons sur place pour donner des explications et lors de sessions petits déjeuners, par exemple, nous montrons l’importance d’une gestion active de la dette et indiquons les opportunités offertes par la faiblesse historique des taux d’intérêt. Notre savoir-faire et notre expertise consistent en un accompagnement constant et dynamique lors des choix et de l’élaboration de solutions. Dans ce cadre, nous visons un équilibre entre les charges d’intérêts minimales et un risque de taux minimum. C’est ainsi qu’une gestion active de la dette est effectuée chaque jour, par exemple lorsque pendant la durée d’un crédit, un emprunteur préfère un taux de référence à un autre, utilise un surplus de trésorerie pour rembourser anticipativement le solde d’un crédit, opte pour un type de taux d’intérêt déterminé (court ou long terme, fixe ou variable) au moment de contracter un crédit en fonction de l’analyse de son portefeuille existant, etc. C’est avec une certaine fierté que j’ose dire que notre approche n’a pas son pareil sur le marché et que nous devons notre efficacité notamment à une étroite collaboration avec de nombreux départements internes qui forment une bonne équipe, de sorte que nous pouvons travailler de manière proactive et flexible. »