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Les pays d’Europe du sud (–1,4% en Grèce, –0,3% au Portugal) et l’Irlande (–1,6%) continuent de subir les
effets de la crise, malgré les aides financières exceptionnelles qui leur ont été accordées. Les mesures de
réduction des déficits mises en place au Royaume-Uni se traduisent par une baisse de son PIB de 0,5% (après
+0,7%).
Même si les difficultés économiques persistent en Europe, le dynamisme de l’économie allemande pourrait
bénéficier à ses voisins.
La croissance française en légère progression en 2011 et 2012
En 2010, la France a renoué avec la croissance (+1,5% en moyenne annuelle), après avoir enregistré en 2009 la
plus forte baisse de son PIB depuis l’après-guerre (–2,5%). Après un premier trimestre en demi-teinte (+0,3%
de croissance) et une accélération au 2
e
trimestre (+0,6%), la croissance marque le pas au 3
e
trimestre (+0,2%)
avant d’accélérer légèrement au 4
e
trimestre (+0,4%).
Au quatrième trimestre 2010, pour le troisième trimestre consécutif, la croissance française est soutenue par la
demande intérieure (+0,6 point de croissance, après +0,4 point).
Les dépenses de consommation des ménages accélèrent en fin d’année (+0,9% au 4
e
trimestre, après +0,5%).
Elles sont stimulées à la fois par le rebond des dépenses d’énergie (+2,6% après –3,1%) pour faire face à une
fin d’année très froide et par la suppression annoncée de la prime à la casse qui a accéléré les achats
d’automobiles (+8,8% au 4
e
trimestre, après +0,9%). Les indicateurs issus des enquêtes d’opinion auprès des
ménages sont orientés à la baisse, au dessous de la moyenne de longue période, en raison de leur pessimisme à
l’égard du pouvoir d’achat. Le niveau de chômage encore élevé et les modérations salariales attendues
devraient continuer à les inciter à la prudence et favoriser leur épargne. En outre, la politique budgétaire
restrictive mise en place, avec notamment la réduction des niches fiscales, devrait limiter la croissance de leurs
revenus. En 2010, le pouvoir d’achat du revenu des ménages a marqué le pas (+1,2%, après +1,6%) et les
tensions actuelles sur les prix des matières premières ne devraient pas permettent de véritable rebond. Les
dépenses de consommation des ménages devraient donc contribuer modérément à la croissance dans les
prochains mois.
Graphique 3 - Dépenses de consommation des ménages
(prix chaînés, données CVS-CJO, milliards d’euros)
Source : Insee
Les dépenses d’investissement s’accroissent pour le troisième trimestre consécutif (+0,3% après +0,5%).
L’investissement des sociétés financières accélère légèrement (+0,5% après +0,4%), tandis que celui des
administrations publiques baisse (–0,8% après –0,4%), les conditions climatiques ayant ralenti l’activité dans le
secteur des travaux publics. Selon les enquêtes d’opinion, les industriels prévoient une augmentation de leurs
investissements au premier semestre 2011. Aussi, les dépenses d’investissement devraient continuer à soutenir
la croissance en 2011 et 2012.
233,5 233,9 233,4 233,0 232,9 233,0 233,3 233,8 234,4
236,9
237,6
238,7
240,8
236,8
228
230
232
234
236
238
240
242
2007T3 2007T4 2008T1 2008T2 2008T3 2008T4 2009T1 2009T2 2009T3 2009T4 2010T1 2010T2 2010T3 2010T4