géologue en lorraine - Aidez nous à préserver le patrimoine

GUIDE
BU
GÉOLOGUE EN LORRAINE
MEURTHE-ET-MOSELLE, VOSGES, MEUSE
PAR
M.
G.
BLEIGHER
DOCTEUR
ÈS
SCIENCES NATURELLES
ROFESSEUR D'iIISTOIRE NATURELLE
A
L'ÉCOLE SUPÉRIEURE
DE
PHARMACIE
DE NANCY
CHARGÉ D'UN COURS COMPLÉMENTAIRE DE GÉOGRAPHIE PHYSIQUE
A LA FACULTÉ DES LETTRES
PARIS
BERGER-LEVRAULT
ET Cie,
ÉDITEURS
5,
RUE DES
BEAUX-ARTS,
5
M E M A ISO X A NANCY
1887
AVANT-PROPOS
Sans avoir la prétention d'écrire l'histoire
des progrès de la géologie en Lorraine, nous
croyons devoir faire précéder ce Guide d'un
aperçu bibliographique résumé qui, destiné
primitivement à servir d'introduction à la bi-
bliographie géologique des trois départements
lorrains que nous nous proposons de publier
au plus tôt, peut prendre place ici comme
essai de classement des documents nombreux
que nous avons dû consulter.
La Bibliographie alsatique de notre collabo-
rateur et ami le docteur Faudel, de Colmar,
publiée en 1874 dans le Bulletin de la Société
d'histoire naturelle de Colmar, est sans contredit
la source la phis précieuse de toute Bibliogra-
phie scientifique de nos régions. Elle a été
suivie de près, 1875, par la Bibliographie mi-
néralogique et géologique de l'Alsace-Lorraine,
de MM. Benecke et Rosenbusch, publiée dans
le premier fascicule du premier volume de cette
série des Abhandlungen zur gcologischen Spe-
cialkarle von Elsass-Lothringcn, qui est un vrai
modèle de monographie géologique et minéra-
logique des divers terrains qui affleurent dans
les provinces annexées. Cette bibliographie
très consciencieuse et très complète nous a
beaucoup facilité notre travail de recherches,
et nous lui devons ici une mention spéciale.
Des indications utiles du même genre se
rencontrent dans le Nouveau Guide du
géologue
en,
France de l'abbé Lambert (Paris, Savy,
1875),
aux articles Meurthe, Meuse, Vosges.
M. Lebrun, dans le Bulletin de la Société
pliilomathique vosgienne 1876, a, sous le nom
de Bibliographie géologique cl minéralogique
vosgienne, essayé de tracer le cadre chronologi-
que des publications qui ont été faites sur la
matière. Nous y avons trouvé quelques bons
renseignements, tout en regrettant que les
indications des divers ouvrages cités soient
quelquefois trop vagues pour qu'on puisse
facilement les retrouver.
Les travaux récents des géologues lorrains
et spécialement les travaux de détail, grâce
aux nombreuses notes et aux index bibliogra-
phiques dont ils sont souvent suivis, ont com-
plété la série de renseignements nécessaires
pour établir un pareil répertoire.
On peut dire que la géologie lorraine ne date
guère que d'un siècle et demi. C'est d'abord le
côté utilitaire de la question qui paraît préoc-
cuper les savants. Les chercheurs désintéressés
ne viendront que plus tard. Dom Calmet débute
par sa dissertation sur les salines de Lorraine,
et jusque vers le commencement du xIxe siècle,
la paléontologie paraît peu cultivée. On se
doute cependant que les fossiles ont une signi-
fication
(1751,
Dezaliers d'Argenville; 1761),
Buchoz), mais la minéralogie pratique rem-
porte sous la pression des événements politi-
ques qui isolaient la France des autres nations,
la forçaient de tirer de son propre sol tous les
produits minéraux, et aussi sous l'influence
de savants tels que Haüy, Dolomieu, qui ont
mis cette science en honneur. Avec Cuvier. la
paléontologie réclame ses droits; avec Élie de
Beaumont, commencent les théories orogéni-
ques.
L'impulsion donnée par ces deux savants
s'étend à la Lorraines 1825, etde ce moment
jusqu'à nos jours, avec des interruptions mo-
mentanées ou des périodes de maxima et de
minima, on peut suivre un mouvement inin-
terrompu dans l'étude à fond des questions
géologiques relatives à notre pays.
Mais le problème géologique est trop com-
plexe pour qu'il soit possible de l'embrasser
dans son ensemble.s 1825, nous avons en
Lorraine des stratigraphes doublés de paléon-
tologistes. Il suffira de citer les Gaillardot, les
Mougeot dont les noms méritent de briller au
premier rang et dont on peut presque dire que
le muschelkalk lorrain est l'œuvre de l'un, et
le grès bigarré des Vosges, l'œuvre de l'autre.
D'autres seront plutôt stratigraphes que pa-
léontologistes : Levallois, par exemple, dont le
nom revient si souvent dans notre bibliogra-
phie.
Quelques-uns aborderont le problème,
non tout à fait résolu de nos jours, de la cons-
titution géologique des Vosges, soit par la
minéralogie pure, comme Delesse, Puton,
Fournet, Carrière, etc., soit par la stratigra-
phie unie à la minéralogie, comme Eozet,
Hogard, etc.
De 1830 à 1860, la question si controversée
des anciens glaciers des Vosges paraît absorber
une partie de l'attention des géologues.
Hogard, Martins, Royer, Collomb, pour
n'en citer que quelques-uns, établissent la
théorie glaciaire dans nos régions, tandis que
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