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Les objectifs de l'Union européennes et de ses États membres relatifs à la
réduction des émissions des gaz à effet de serre ont été convenus sous une forme
juridiquement contraignante lors du Conseil des ministres de l'environnement du
4 mars 2002. Les objectifs détaillés sont ceux qui ont été fixés par l'accord
politique de répartition des charges de juin 1998. Pour les gaz à effet de serre, les
objectifs de réduction sont les suivants :
Autriche -13% Italie -6½%
Belgique -7½% Luxembourg -28%
Danemark -21% Pays-Bas -6%
Finlande 0% Portugal +27%
France 0% Espagne +15%
Allemagne -21% Suède +4%
Grèce +25% Royaume-Uni -12½%
Irlande +13%
Communauté européenne -8%
Par sa décision d'aujourd'hui, la Communauté européenne et ses États membres
ont décidé de déposer simultanément leurs instruments de ratification auprès des
Nations unies avant le 1er juin. Les États membres sont en bonne voie pour mener
les procédures de ratification à bon terme conformément à ce calendrier, et
certains d'entre eux, à savoir la France, le Danemark, le Portugal et de
Luxembourg, l'ont déjà fait.
Pour que le protocole de Kyoto puisse entrer en vigueur lors du sommet mondial
sur le développement durable, il doit être ratifié par 55 nations et par les nations
responsables de 55 % des émissions des pays industrialisés en 1990. Jusqu'à
présent, le protocole été ratifié par 47 nations, et tout indique qu'il sera aussi ratifié
par les pays candidats, les pays de l’EEE et les pays de l’AELE, la Russie, le
Japon et la Nouvelle-Zélande, ce qui permettra d'atteindre le seuil de 55 % des
émissions pour la tenue du sommet.
Les États-Unis, qui sont le plus grand producteur d'émissions de gaz à effet de
serre et ont un des niveaux d'émissions par habitant les plus élevés au monde, ont
accepté de réduire leurs émissions de 7 % par rapport aux niveaux de 1990 dans
le cadre du protocole de Kyoto. Le président Bush a déclaré que les États-Unis ne
ratifieraient pas le protocole de Kyoto, et a annoncé le 14 février de cette année
l’adoption d’une politique interne en matière de changement climatique prévoyant
des objectifs non contraignants, ce qui devrait se traduire par une augmentation
de 30 à 40 % des émissions au-dessus des niveaux de 1990 d'ici 2010. L'Union
européenne et beaucoup d'autres nations ont insisté à plusieurs reprises pour que
les États-Unis réintègrent le processus multilatéral de lutte contre le changement
climatique, et continueront de le faire.