Maintenant que nous avons explorés les méthodes employées par les publicitaires
et les différentes démarches de perceptions des consommateurs, nous parlerons des effets
pervers de la publicité, ce qu’elle engendre au sein de la société.
Il est important de prendre conscience que dans une société, les comportements
des individus sont le résultat d’un moule idéaliste, d’une « bonne » façon de se
comporter. C’est ce que les slogans publicitaires ne cessent de transmettre. Ainsi, on peut
voir sur les autoroutes, dans les métros, dans les centres d’achats et dans les médias, bref
un peu partout, de multiples slogans du genre : « Tout le monde le fait… faites-le donc!
», « Ces vedettes l’utilise, faites de même! » ou encore « Plus de 100 000 acheteurs sont
satisfaits, vous le serez! ». La conformité se voit devenir une nécessité pour l’individu qui
cherche à se fondre dans la masse.
Cette conception amène donc des conséquences socio-culturelles. Il y une
importante tendance à vouloir ressembler aux modèles proposés. La publicité exerce un
contrôle accrue sur la programmation des stations de télévisions et sur les moyens de
communication, créant ainsi une force de contrôle. Il en résulte d’une tendance vers la
normalisation passant par un regroupement de différents stéréotypes ce qui restreint
l’évolution socio-culturelle.
Ainsi, la publicité restreint l’évolution socio-culturelle en voulant normaliser,
pour s’y faire, elle cherche entre autre, à transformer l’échelle des besoins de l’individu et
l’orienter par un processus artificiel en créant des pseudomotivations d’achats et des
besoins superflus. La publicité cherche à combler des besoins atteignant un niveau
supérieur ou secondaire selon l’échelle de Maslow. C’est pourquoi elle vise
principalement les sociétés riches étant donné que les sociétés pauvres n’arrivent pas à
combler leurs besoins primaires.
Du coup, les pauvres se font constamment rappeler qu’ils proviennent de milieux
défavorisés, les annonces leur rappellent leur état d’infériorité économique, souvent
permanent, interdisant l’accès à ce monde de rêve.
Ils sont, malgré tout, plus sujets à céder aux assauts de la publicité car ils ont un
manque d’éducation, ce qui les empêche de discerner le vrai et faux du possible de
l’imaginaire comme il se doit.