Lorsque je travaillais dans un centre de loisirs, un enfant autiste de 8 ans
intégra mon groupe.
C’était ma première rencontre avec l’autisme (après Rain Man ! ).
Vincent était non verbal, mais possédait quelques signes de communication qui lui
étaient propres et dont je ne connaissais pas la signification. Cette première journée
était à la fois difficile et extrêmement riche. En effet, ma première réaction face à lui a
été de me demander comment j’allais faire pour échanger, me faire comprendre et
comprendre ce qu’il voulait. Toute la journée il m’a fait des signes que je ne
comprenais pas, en particulier un où il croisait son index et son majeur en les
pointant vers moi. Il n’avait d’ailleurs pas l’air d’apprécier que je ne puisse lui
répondre.
Le soir, j’ai demandé la signification des signes à ses parents (l’index et le majeur
croisés et les doigts de la main droite pointés dans la paume de la main gauche),
Vincent voulait en fait savoir s’il pouvait revenir au centre ; il est resté une semaine.
J’ai ensuite rencontré Vincent de nombreuses fois au centre de loisirs et dans son
établissement. J’ai pu discuter avec les éducatrices et observer les moyens mis en
œuvre pour favoriser la communication (pictogramme, photos, …).
Après cette rencontre, je me suis beaucoup intéressée à l’autisme. Je désirais
être enseignante, mais j’ai décidé de faire une formation d’éducatrice spécialisée,
suite à cet intérêt pour l’autisme et après avoir travaillé avec des jeunes placés
auprès de la protection de l’enfance.
Tout au long de ma formation, j’ai pu, entre autre, acquérir des
connaissances théoriques sur l’autisme, et faire mon stage à responsabilité dans un
IME accueillant des enfants et adolescents autistes, afin d’approfondir ma pratique
professionnelle avec ce public.