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Pirsoul Cindy
SESP 1200 – Macroéconomie
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Macroéconomie
SESP 1200
Pirsoul Cindy
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Microéconomie : comportement d’un individu particulier (travailleur, firme,…)
Macroéconomie : description de l’économie dans son ensemble (interactions)
On utilisera donc différents déterminants pr déterminer l’évolution des px,
du tx de chômage… (attention à n’utiliser que ceux d’ordre économiques !)
Chap.1 : Tour du Monde
A travers l’exemple d’économies telles que les Etats Unis, l’Europe ou le Japon on peut tenter
de découvrir quelques caractéristiques importantes de Macroéconomie :
Les Macroéconomistes s’intéressent aux :
. PIB et à son taux de croissance (croissance économique)
. Taux de chômage
. Taux d’inflation
1/ La croissance économique est déterminée par :
Technologie & investissement (N capital)
Politiques économiques (politiques monétaires + souples, + adaptées à la
croissance...)
Rôle du marché du travail (taux de chômage bas...)
Prévoir une récession ?
- Si le chômage est bas, les entreprises (pour garder leurs employés) augmentent les
salaires, entraînant ainsi une hausse des prix et donc une nouvelle hausse des salaires...
= spirale inflationniste
-1-
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- Si le marché boursier est trop élevé, il pourrait venir d’un optimisme excessif et risquer
d’être suivi d’une baisse brutale (krach) et entraîner une grave récession.
A long terme : - le taux de croissance moyen P
- les inégalités sociales N :
. travailleurs subissent la concurrence des travailleurs des pays pauvres
. progrès technique induit une demande de travailleurs plus qualifiés
pour manipuler les machines
2/ Le taux de chômage élevé en Europe peut s’expliquer par :
La rigidités du marché du travail (allocations de chômage élevées, salaire
minimum élevé, trop grande protection des travailleurs)
Les mauvaises mesures de politiques macroéconomiques (une politique monétaire
expansionniste abaisserait les taux d’intérêt et relancerait la demande, diminuant ainsi le
taux de chômage)
Rq : . politique budgétaire : relancer économie en N les dépenses publiques
. politique fiscale : jouer sur les taux de taxation
. politique monétaire : faire varier la base monétaire (BCE)
Avantages et désavantages de l’€uro :
⊕ . importance symbolique (Europe unie après les guerres)
. avantages économiques : plus de taux de change...
l’Europe va devenir l’une des plus grandes puissances économiques
⊝ . lourds coûts économiques : politique monétaire commune & taux d’intérêt
identiques (or besoins différents d’un pays à l’autre !)
Glossaire
Bulle spéculative
Hausse excessive des prix des titres, suivie d’une baisse brutale puis
d’un retour à la réalité
Fluctuations, cycles
Alternance d’expansion et de récession
Inflation / déflation
Hausse / baisse du niveau des prix
PIB
Produit Intérieur Brut. Mesure la production annuelle du pays
(PIB par habitant : mesure le niveau de vie)
Récession / Expansion Baisse / hausse de la production
Taux de croissance
Vitesse à laquelle une nation s’enrichit
Chap.2 : Compta Nationale
PIB : . « valeur biens finaux produits sur territoire national au cours d’1 année comptable »
PNB : . « valeur biens finaux produits par facteurs nationaux au cours d’1 année comptable »
(qu’ils travaillent en Belgique ou non)
-2-
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= PIB + CNE (Contribution Nette de l’Etranger)
Calcul du PIB, optique Production
évaluation de la valeur ajoutée (VA) produite par la nation
PIB =
Σ VA
valeur de la production 
VA = Σ valeur des biens finaux  – achats intermédiaires
 valeur des ventes 
peut être décomposée :
VA = WL + Amortissement + ENE
rémunération rémunération
excédent
du facteur
du facteur
net
travail
capital
d’exploitation
L
PIBpm = Σ VApm
« vente telle que le consommateur l’a payé »
PIBcf = Σ VApm - taxes indirectes + subventions
« vente telle que le producteur l’a perçu »
ENE = IS + BNB + BD
impôt
bénéfices
des
distribués et
sociétés non distribués
Calcul du PIB, optique Revenu
PIBcf = Revenus des Ménages + revenus des Entreprises + revenus de l’Etat
Revenus des Ménages =
Masse salariale (salaires W + cotisations ONSS)
+ Revenus des indépendants et professions libérales
+ Revenus de la propriété (dividendes + intérêts + loyers)
Revenu disponible des ménages = Revenus – Taxes + Transferts
Revenus des entreprises =
Bénéfices réservés (après paiement travailleurs & créanciers)
+ Amortissements
+ Impôts des Sociétés
Revenus de l’Etat = Revenus de propriété perçus par état (loyers, dividendes)
PNB
PNBcf
PNBpm
= PIB + production à l’étranger des facteurs résidents en Belgique Xf
- production en Belgique des facteurs étrangers Mf
= PNNcf + Amortissements
= PNBcf + Taxes indirectes – Subventions
Calcul du PIB, optique Dépenses
évaluation de l’utilisation de la VA (affectation production)
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PIBpm = C + I + G + X – M
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= Consommation des ménages, entreprises, gvmt & RdM
C : Consommation des ménages : biens durables & non durables + services
I : Investissement (achats destinés à une utilisation future) : investissement des
entreprises (machines) & ménages (maison neuve) + constitution de stocks
G : Dépenses publiques : Achat de B&S auprès de firmes privées + salaires payé aux
employés de l’état (fonctionnaires, profs...)
X – M : Balance Commerciale : . exportation B&S et facteurs,
. importation B&S & facteurs + achats biens intermédiaires
PIB nominal & réel
. PIB nominal (à prix courants)
=> PIBt =
p
o
o
t
t
t
P Q +P Q
p
t
Il mesure les ventes finales aux prix du marché (année t) : un accroissement du PIB peut
donc être la cause d’un accroissement soit des prix soit de la production.
. PIB réel (à prix constants)
=> PIBt =
p
p
o
o
o
t
o
t
P Q +P Q
On prend comme référence les prix observés au cours d’une année de base :
Po = prix du produit dans l’année de base ; Qt = quantité vendue du produit en l’année t
. L’inflation est le taux d’accroissement du niveau des prix
L
2 mesures :
PIB Nominal
- Déflateur du PIB =
>>> s’intéresse biens finaux produits par entreprises
PIB Réel
P0*Qt
- IPC = ∑
>>> s’intéresse aux B&S achetés par les consommateurs
Pt *Qt
Taux de chômage
# chômeurs
population active L
Emploi N
(mesure d° ss-utilisat° main d’œuvre)
Taux de participation =
Population en âge de travailler
Taux de chômage =
Population en âge de travailler =
population active L (travailleurs N + chômeurs)
+ population inactive (veulent/peuvent plus travailler)
Loi d’Okun : il existe une relation négative entre les variations du taux de chômage et
l’inflation (plus élevé est le taux de croissance, plus faible sera l’augmentation
du taux de chômage)
Glossaire
Amortissements
Sommes nécessaires pour compenser la perte annuelle de la valeur
du stock de capital sous l’effet de l’obsolescence
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Bien final
Bien intermédiaire
CNE
Facteur de production
et input
IPC
PNN
Revenus Primaires
VA
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Bien consommé pour lui-même
Bien entrant dans le processus de production d’un autre bien
Contribution Nette de l’Etranger =
revenus facteurs provenance du RdM - revenus facteurs versés RdM
La production se fait en transformant un input grâce aux facteurs de
production, ajoutant ainsi de la valeur.
Indice des Prix à la Consommation : donne le prix d’un panier de
biens déterminé au cours du temps
Produit National Net = PNB – Amortissements
Revenus calculés avant prélèvement et transferts organisés par l’Etat
Valeur Ajoutée : ≠ entre la valeur de la production et la valeur des
consommations intermédiaires nécessitées par cette production
Chap.3 : Croissance Economique
Le PIB par habitant permet une comparaison ente les différentes économies.
Mais 2 problèmes se posent : . taux de changes peuvent beaucoup varier
. le pouvoir d’achat est différent : types de biens consommés ≠
d’1 pays à l’ô et prix ≠ (Mercedes à NY >< eau à Bombay)
On construit donc un PIB par habitant à parité de pouvoir d’achat (PPP) :
. système de prix commun (prix moyens entre les pays)
. panier de B&S commun dans les 2 pays
Rq : 1/ Depuis 1950, une croissance importante du revenu par habitant peut être observée.
Mais ce taux de croissance élevé n’est pas durable : les "champions de la
croissance" changent : l’histoire ressemble à un jeu de saute-mouton (un pays se
rapproche d’un autre -convergence- et lui passe au-dessus).
2/ Ces taux de croissance élevés (élévation du niveau de vie) ne sont pas un fait
historique : il y a eu peu de croissance durant la plus grande partie de l’humanité.
Modèle de Solow
Le modèle de Solow explique ces phénomènes de croissance, ses déterminants…
1/ Fonction de production agrégée
La fonction de production agrégée détermine les diverses combinaisons des facteurs capital
K et travail N pour générer le produit global d’une économie (PIB = Y)
Y = F(K, N)
+
+
La production globale de l’ensemble de
l’économie croît lorsqu’on ajoute du
travail ou du capital
Propr : . Cette fonction dépend de l’état de la technologie. Si la technologie N, je peux
produire plus avec les même facteurs de production.
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. Les rendements d’échelle sont constants : xY = F(xK, xN)
Si capital et travail N en même temps, la production N proportionnellement.
. La productivité marginale du capital (PMK) et du travail (PMN) sont décroissante :
l’ajout d’1 unité supplémentaire d’un seul des 2 facteurs entraîne de moins en moins
d’N de la production.
La fonction de production par travailleur s’obtient
en posant x = 1/N :
1 = F K ,1 = f K
N
N
N
( ) ( )
La figure montre développement de product° grâce
aux ajouts de capital (le travail restant constant)
On remarque le phénomène de productivité
marginale décroissante.
Rq : La croissance résulte de l’accumulation du capital et du
progrès technique. L’accumulation du capital seule ne
peut donc pas permettre une croissance durable
(rendements décroissants du capital). C’est le progrès
technique qui permet celle-ci. (En cas d’amélioration de
la technologie, la fonction de production passe de F à F’)
Chap.4 : Progrès Technique & Croissance
Supposons : . Niveau d’emplois N constant (seul facteur de production variable : capital K)
. Pas de progrès technique.
2/ Production & Investissement
En l’absence de déficit ou d’excédent public (T=G) ou extérieur (Z=X), le PIB s’écrit :
Y=C+I
On sait que S = Y – C => S = I
On suppose que l’épargne privée est proportionnelle au revenu => S = sY
It = sYt (1)
L’investissement est donc proportionnel à la production : plus la production est élevée, plus
l’investissement est important.
3/ Investissement & Accumulation du Capital
Si l’on mesure le capital au début de l’année t+1 (Kt+1) :
Kt+1 = (1-δ)Kt + It
(2)
Kt+1 = capital du début de l’année t (Kt) amorti (1-δ),
plus l’investissement de l’année t (It)
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En combinant (1) et (2), on obtient : ∆K = Kt+1-Kt = sYt - δKt
( )
Kt +1 − Kt = sf Kt −δ Kt
N
N
N N
Kt +1 − Kt = s Yt −δ Kt
N N
N
N
La variation de capital (entre t et t+1)
= investissement (épargne) - dépréciation du capital
4/ Etat Stationnaire
A l’état stationnaire, ni la production ni le capital ne varient ( ∆K = Kt +1 − Kt = 0 )
N N
Il est donc déterminé par :
( )
sf K * = δ K *
N
N
L’épargne suffit tout juste à couvrir la
dépréciation du stock de capital existant
5/ Taux d’épargne & Production
. Le taux d’épargne n’a pas d’effet sur la croissance de la production de LT :
A LT, le taux de croissance est nul : L’économie converge vers un niveau de production
constant (état stationnaire) Une fois celui-ci atteint, le taux de croissance devient nul.
. Le taux d’épargne détermine le niveau de production de LT :
Un pays ayant un tx d’épargne plus élevé aura aussi un niveau de product° plus élevé à LT.
. Une N taux d’épargne accélère le taux de
croissance temporairement :
N tx épargne → fonct° d’investissement :
s0f(K/N) ↝ s1f(K/N) → investissement
s1f(K/N) > dépréciation du capital δ(K/N)
→ N capital → N product° = croissance
→ prend fin lorsque le nouvel état
stationnaire est atteint.
6/ Progrès technique & Croissance
Comme démontré ci-dessus, l’accumulation du capital ne peut générer de croissance durable.
Il faut donc du progrès technique pour la générer.
Le progrès technique N production pour un niveau donné de capital et de travail.
La fonction de production devient :
Y = F(K, N, A)
+
Introduisons le travail effectif AN :
+
+
Y = F(K, AN)
Production par travailleur effectif :
(
) ( )
Y = F K ,1 = f K
AN
AN
AN
La production par travailleur effectif N ssi le
capital par travailleur effectif N
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7/ Etat stationnaire
Avec l’intégration du progrès technique au
modèle, la détermination de l’état stationnaire
(investissement nécessaire pour maintenir le
stock de capital constant) change :
. Le stock de capital K N proportionnellement
au nombre de travailleurs effectifs AN.
Si la population N au taux gN, le progrès
technique à un taux gA, le nombre de
travailleurs effectifs AN croît au taux gN+gA.
. Le capital doit toujours être remplacé au taux
δ, son taux de dépréciation.
Pour maintenir le capital par travailleur effectif constant, on doit investir (δ+gN+gA)K/AN.
8/ Dynamique du Capital et de la Production
L’économie converge vers l’état stationnaire :
Si (K/AN) > (K/AN)* : on se déplace vers la droite sur la courbe → capital & production N
→ le processus continue jusqu’à ce que l’investissement compense exactement la dépréciation
du capital δ, à l’état stationnaire.
Rq : A l’état stationnaire, ce n’est pas la production (/capital), mais la production (/capital)
par travailleur effectif qui est constante. La production (/capital) croît au même taux que
le nombre de travailleurs effectifs (gN+gA) = sentier de croissance équilibré.
K/AN
Y/AN
K/N
Y/N
N
K
Y
9/ ∆ taux d’épargne
Capital et production :
N tx d’épargne → la fonction d’investissement
sf(K/AN) se déplace vers le haut → N capital et
N production à l’état stationnaire.
Taux de croissance :
initialement, capital et production augmentent au
taux (gN+gA) → N tx d’épargne → N croissance
→ une fois le nouvel équilibre atteint, capital et
production croissent a nouveau au taux (gN+gA)
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Remarques :
Déterminants du progrès technique :
Le progrès technique est essentiellement déterminé par les résultats des activités de recherche
et développement (R&D). Mais les entreprises n’investissent dans R&D que pour augmenter
leur profit. Le niveau de dépenses en R&D dépend de la fécondité et de l’appropriabilité du
résultat :
. fécondité : manière dont les dépenses permettent d’obtenir des résultats. Si recherche =
féconde → incitation à investir en R&D → tx progrès technique N
. degré d’appropriabilité de la recherche : mesure selon laquelle l’entreprise est propriétaire
de sa découverte. Si elle ne peut s’approprier les profits → investit pas en R&D. Degré de
protection qu’offre la loi ? (brevets…)
Croissance due à l’accumulation du capital ou au progrès technique ?
Une forte croissance peut avoir 2 explications :
. taux de progrès technique plus élevé → gA grand → (gN+gA) grand
production par travailleur croît au même taux que le progrès technique
. il s’agit d’une période d’ajustement suite à une N de l’épargne & du capital
production par travailleur croît à un taux supérieur au progrès technique
Glossaire
Etat stationnaire
Sentier de croissance
équilibrée
Travailleur effectif ainsi que la production par travailleur effectif
sont constant, respectivement aux niveaux (K/AN)* et (Y/AN)*
On dit d’une économie à l’état stationnaire qu’elle est sur un sentier
de croissance équilibré (output et input croissent au même taux)
Chap.5 : Marché du Travail
Le taux de chômage peut refléter 2 réalités différentes :
. marché actif avec beaucoup de séparations et d’embauches
. marché sclérosé → tjrs les même au chômage
Les mouvements d’entrée/sortie sont très importants…
. entrée/sortie Emplois :
A chaque instant, certaines firmes subissent un
ralentissement de leur activité (P emplois) et d’autres une
accélération de celle-ci (N emplois)
. Inactivité >> Activité :
Personnes terminant leurs études ou entrant pr la première
fois sur le marché de l’emplois
. Activité >> Inactivité :
Départs à la retraite
Rq1 : Le taux de chômage n’est pas suffisant pour mesurer le sous-emplois : il ne tient pas
compte des chômeurs découragés, qui ne cherchent pas activement un emplois mais qui, s’ils
en trouvaient un, l’accepteraient… C’est pourquoi on étudie parfois le taux de non-emplois.
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Rq2 : Ces flux ne sont pas les même pour toutes les catégories de travailleurs :
. travailleurs qualifiés → marché du travail primaire
(bons emplois, salaires N, turnover P)
. travailleurs non qualifiés → marché du travail secondaire
(emplois médiocres, salaires P, turnover N)
Evolution du chômage
Le taux de chômage à tendance à augmenter…
Si une firme voit sa demande diminuer, elle doit réduire ses effectifs. Pour cela elle a deux
solutions : soit elle diminue l’embauche (→ moins d’emplois vacants et plus de candidats
pour chaque emplois vacant) ou elle licencie (→ risque de perdre son emplois N). En général
les firmes utilisent les 2. Une baisse de la demande entraîne donc une probabilité plus forte de
tomber au chômage et une probabilité plus faible d’en sortir…
Détermination des salaires
Les salaires peuvent être déterminés de différentes manières : fixés par des négociations
collectives (entreprises vs syndicats), par l’employeur, négociations employeur vs employé.
Pouvoir de négociation :
Pour un emplois nécessitant beaucoup de qualifications, le pouvoir de négociation de
l’employé est fort, de même si le taux de chômage est bas (il sera dur pour la firme de le
remplacer mais aisé pour l’employé de trouver un autre travail)
Salaires d’efficience :
L’entreprise a intérêt à verser de bons salaires pour que les salariés soient productifs et qu’ils
restent dans leur emplois = salaires d’efficience. Un faible taux de chômage entraîne des
salaires élevés (pour inciter les employer à ne pas chercher un autre emplois mieux payé)
W = Pe F(u,z)
- +
Le salaire W dépend donc de 3 facteurs :
. le niveau anticipé des prix Pe : le salarié se soucient du salaire réel, de la quantité de biens
que leur salaire leur permettra d’acheter, et non du salaire nominal. Si les entreprises
anticipaient que le niveau des prix allait doubler, elles doubleraient le salaire nominal.
Rq : niveau anticipé des prix : qd on fixe les salaires on ne sait pas encore le niveau des prix
. le taux de chômage u : si chômage N → pvr de négociation des employés P → salaires P
. autres facteurs affectant la détermination des salaires : allocations de chômage (si N → les
travailleurs doivent avoir un salaire assez élevé que pour compenser de gagner de l’argent à
ne pas travailler → salaires N), négociations collectives…
Détermination des prix
Les prix dépendent des coûts et les coûts de la fonction de production :
Y = AN
(Y est la production, N l’emplois et A la productivité du travail)
On peut choisir une unité de production telle que chaque travailleur produise une unité : A = 1
→ Y = N. Cette fonction de production nous dit que pour produire une unité supplémentaire,
il faut embaucher un salarié en plus au salaire W. Si le marché était parfaitement compétitif, le
prix serait égal au coût marginal W. Mais ils ne le sont pas et les prix sont donc légèrement
supérieurs :
µ est la marge du prix par rapport au coût
P = (1+µ)W
= mark-up
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Taux de chômage structurel (naturel ou d’équilibre)
Relation WS
Si l’on suppose que P=Pe, l’équation déterminant les salaires devient :
W = P F(u,z) ↝ W/P = F(u,z)
On trouve une relation négative entre salaires réel W/P et taux de chômage u = Relation WS
Relation PS
P/W = 1+µ ↝ W/P = 1
1+ µ
Les décisions par les firmes quand à leurs prix déterminent le salaire réel qu’elles paieront
(indépendant du taux de chômage) = Relation PS
P = (1+µ)W ↝
Salaires, Emplois et Chômages d’Equilibre
L’équilibre implique que les salaires
déterminés lors des négociations (WS) soit égal
aux salaires induit par la détermination des
prix (PS) → Equilibre en A avec un comme
chômage d’équilibre.
le chômage d’équilibre satisfait l’équation :
F(un, z) = 1
1+ µ
Déplacements de l’équilibre :
. Si allocations de chômages N → z N →
salaires fixés N → WS se déplace vers le
haut → le taux de chômage structurel N
. Si législation antitrust plus stricte →
réduction de la marge → µ P → salaires
réels N → PS vers le haut → chômage
structurel P
Emplois et niveau de production d’équilibre
Le taux de chômage d’équilibre engendre un niveau d’emplois d’équilibre :
u = U = L− N = 1− N
L
L
L
↝
N = L(1-u)
↝
Nn = L(1-un)
U = chômage
N = emplois
L = pop active
On associe également emplois d’équilibre et niveau de production d’équilibre : Yn = Nn
la production d’équilibre satisfait l’équation : F(1− Yn , z) = 1
L
1+ µ
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Glossaire
Population active
Population civile non
institutionnelle
Taux de chômage
Taux de participation
Turnover
Ensemble des personnes ayant ou cherchant un emplois
Population totale - militaires - détenus - enfants de moins de 16 ans
Part de chômeurs dans la population active
Population active / population civile non institutionnelle
Changement d’emplois
Chap.6 : Les Marchés Financiers
Supposons qu’il n’y a qu’un seul type de titre et donc un seul taux d’intérêt…
La demande de monnaie
On a le choix entre deux actifs financiers :
. la monnaie : utilisée pr les transactions mais ne rapportant aucun intérêt
deux types : - monnaie fiduciaire (billets & pièces mis en circulation par la bq centrale)
- dépôts à vue (dépôts bancaire a partir desquels on émet les chèques)
. les titres : ne peuvent être utilisés pour les transactions mais rapportent un taux d’intérêt i
Il est certain qu’il faut détenir à la fois des titres (revenu) et de la monnaie (liquidité)…
Mais dans quelle proportion ? Cela dépend du niveau de transactions (on veut avoir assez
d’argent pr éviter de vendre trop souvent des titres pour de la monnaie) et du taux d’intérêt
des titres.
La quantité de monnaie que la population souhaite détenir Md dépend de deux variables : le
niveau de transaction (il est difficile à mesurer mais il est a peut près proportionnel au revenu
nominal PY) et le taux d’intérêt (impact négatif sur la demande)
Md = PY L(i)
-
Déplacements de la courbe :
Si i N/P → +/- intéressant d’avoir des titres → Md
P/N → déplacement sur Md vers la gauche/droite
Si le revenu nominal PY N, à taux d’intérêt donné,
la demande de monnaie N → déplacement à droite
de la courbe de demande de monnaie.
Remarque :
La vélocité de la monnaie PY = nombre de transactions pour une même quantité de monnaie
M
donnée. (vitesse de circulation de la monnaie)
Si N progrès technique, innovations financières (cartes bq…) → transactions N → vélocité N
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L’offre de monnaie
Il existe en réalité deux offreurs de monnaie :
. les banques : dépôts à vue
. la banque centrale : émet la monnaie fiduciaire
On n’étudiera toutefois que le rôle de la banque centrale, qui émet la qt cste de monnaie M.
Equilibre sur le marché financier
L’équilibre se trouve à la rencontre de l’offre et de la demande
de monnaie :
M = PY L(i)
= Relation LM
Les gens souhaitent détenir une quantité de monnaie égale au
volume existant de monnaie.
Equilibre au point A
Déplacements de l’équilibre :
. Si le revenu nominal PY N → niveau des transactions N
→ pour tout i fixé, demande de monnaie Md N →
courbe de demande se déplace vers la droite → à i fixé,
le demande de monnaie > offre de monnaie → N i pour
réduire la qt de monnaie que les gens veulent détenir.
. Si l’offre de monnaie M N → déplacement de la courbe
d’offre vers la droite → offre > demande de monnaie →
P i pour augmenter la demande de monnaie.
Comment la BCE modifie-elle M ?
La banque centrale change la quantité de monnaie dans l’économie en achetant ou vendant
des titres sur le marché des titres :
. si elle veut N M : elle achète des titres et imprime de la monnaie pour les payer
. si elle veut P M : elle vend titres et retire de la circulat° monnaie qu’elle reçoit en échange
Rq : En faisant cela la banque centrale ne modifie pas directement le taux d’intérêt des titres
mais bien leur prix :
Pt est le prix d’un titre aujourd’hui. Il rapportera 100 demain. Son rendement est donc :
(100− P)
t
i=
Pt
Plus le prix du titre est élevé, plus le taux d’intérêt sera bas
. si BCE veut N M (opération d’open-market d’expansion) → achète des titres sur le marché
des titres et les paie en créant de la monnaie → comme la BCE achète des titres, la demande
de titres N → taux d’intérêt des titres P
. si BCE veut P M (opération d’open-market de contraction) → vend des titres → leur prix
P → le taux d’intérêt N
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Glossaire
Epargne
Investissement
Investissement
financier
Monnaie
Revenu
Richesse
Partie du revenu après impôt qui n’est pas dépensée
Achat de nouveaux biens capitaux (machines, usines, bureaux…)
Achat d’actions ou d’autres actifs financiers
Actifs financiers qui peuvent être utilisés directement pour acheter
des biens (= monnaie fiduciaire + dépôts à vue)
Ce que l’on gagne en travaillant + intérêts + dividendes
Valeur de tous les actifs financiers - tous les engagements financiers
Chap.7 : Modèle IS-LM
En déterminant l’équilibre macroéconomique, on comprendra comment se forment le niveau
de production, le tx de chômage, le niveau des prix et des salaires et le niveau des tx d’intérêt.
Pour cela on fait 1 étude conjointe marchés financiers & marché des biens = Modèle IS-LM
Equilibre sur le marché des B&S : courbe IS
La demande agrégée
La demande agrégée sur le marché des biens s’écrit : Z = C + I + G
. La Consommation est déterminée par la richesse du consommateur (Yd = Y-T) et en
fonction de l’arbitrage entre la consommation aujourd’hui ou demain (épargne). Cette
dernière dépendant du taux d’intérêt des titres (i)
C = C(Yd,i)
+
-
. L’Investissement dépend du niveau des ventes prévues (si anticipation d’une hausse des
ventes → production doit N → on doit investir : acheter des nouvelles machines…) et du
taux d’intérêt (si le tx d’intérêt N elle sera moins susceptible d’investir)
I = I(Y,i)
+ -
. Les Dépenses Gouvernementales et les Taxes sont considérées comme constantes exogènes
car pas directement liées à la production. Elle sont le fruit de décisions gouvernementales.
La demande agrégée : Z(Y-T,i,G) = Z = C(Y-T,i) + I(Y,i) + G
Courbe IS
Si Q est la production totale et Z la demande totale, il faut que Q=Z. Or Q est nécessairement
égale au revenu Y des agents
Y = C(Y-T,i) + I(Y,i) + G
(( Rq : S(Y-T,i) = Y-T - C(Y-T,i) ↝ S(Y-T,i) = I(i,Y) + G - T
L’épargne = somme de l’investissement et du déficit public. D’ou "IS" ))
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ZZ représente la demande en fonction de la production
pour une valeur donnée du taux d’intérêt.
Si la production Y N → CN et I N → demande N.
L’équilibre est atteint en A, qd la demande égale la
production. (intersection de ZZ avec droite à 45°)
Si tx d’intérêt N → pour tout niveau de production, IP
→ ZZ vers le bas. Mais si IP → YP → CP et IP → ...
baisse de l’I entraîne donc 1 baisse plus importante
de la production par l’effet du multiplicateur.
Cela implique que plus le taux d’intérêt est élevé, plus
la production d’équilibre le sera aussi. Cette relation
est représentée par la courbe IS.
Déplacements de la courbe
Tout changement de variables exogènes (G, T...)
déplace la courbe IS.
. si TN → pour un tx d’intérêt donné, CP → ZZP →
YP → IS vers la gauche →YnP
Equilibre sur les marchés financiers: courbe LM
Equation de la demande de monnaie : M = PY L(i)
Le membre de gauche correspond à l’offre de la BCE et celui de droite à la demande (fonction
du revenu nominal PY et du tx d’intérêt nominal)
Si l’on considère une hausse du
revenu YN → pour tout tx
d’intérêt, demande de monnaie N
→ courbe de demande se déplace
vers la droite → demande > offre
→ il faut que tx d’intérêt N pour
diminuer la demande de monnaie
Plus le revenu est élevé, plus le
taux d’intérêt sera bas. Cette
relation est représentée par la
courbe LM.
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Déplacements de la courbe LM
. Si l’offre nominale de monnaie MN → l’offre
réelle de monnaie M/P N → pour Y donné,
LM se déplace vers le bas → tx d’intérêt P
Equilibre
A l’équilibre macroéconomique, les marchés des B&S et financiers doivent être à l’équilibre.
IS et LM doivent être toutes deux vérifiée
. A (i0>i*) → Marché B&S en équilibre mais pas
Marché Financier : offre > demande (au dessus de
LM) → il faut N masse monétaire → A se déplace sur
IS vers l’équilibre
. B → Marché B&S en déséquilibre : offre > demande
(au dessus de IS) → if faut P tx d’intérêt → IN →
demande B&S N → B se déplace sur LM vers l’équ.
l’économie a donc toujours tendance à rejoindre
l’équilibre macroéconomique.
Politiques macroéconomiques
Il existe 2 types de politiques macroéconomiques :
1/ Politiques budgétaires et fiscales.
Toute modification de la consommation publique :
Expansionniste/restrictive : diminuer/augmenter la consommation publique
Toute modification des taxes :
Expansionniste/restrictive : diminuer/augmenter taxes
2/ Politiques monétaires
Toute modification de la masse monétaire par la BCE
Effets d’une Politique Budgétaire
Si le gouvernement veut réduire le déficit public, il peut augmenter les impôts tout en
maintenant les dépenses gouvernementales (= contraction budgétaire >< expansion budg.)
. Effets sur IS (Y = C(Y-T,i) + I(Y,i) + G) :
si TN → CP → production Y P → IS vers la gauche
. Effets sur LM (M = PY L(i)) :
aucun (T n’intervient pas ds la détermination de LM)
la production YP et iP
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Effets d’une Politique Monétaire
Une hausse/baisse de l’offre de monnaie est appelée une expansion/contraction monétaire.
Si la BCE augmente la masse monétaire M par une opération d’open-market → à prix fixé,
M/P N. Effets sur l’équilibre ?
. Effets sur IS (Y = C(Y-T,i) + I(Y,i) + G) :
aucun (M n’intervient pas ds détermination de IS)
. Effets sur LM (M = PY L(i)) :
si MN → M/PN → LM vers le bas
iP → IN → la production YN
Le policy-mix
Dans la pratique, les politiques monétaires et budgétaires sont souvent utilisées ensemble. La
combinaison de ces politique est appelée policy-mix.
Quelques exemples…
Policy-mix de Clinton
2 impératifs : - combler le déficit budgétaire
- maintenir l’activité économique Y
Si je veut diminuer mon déficit, j’applique une
politique budgétaire restrictive (TN ou GP) → IS se
déplace vers la gauche. Mais alors Y diminue !!!
Je peux contrebalancer ces effets avec une politique
monétaire expansionniste → LM vers le bas.
On a ainsi réduit le déficit tout en maintenant
l’activité économique Y.
Réunification Allemande
1 impératif : - besoin d’N dépenses publiques
Dépenses publiques GN → IS vers la droite. Mais
risque important d’inflation !!!
Pour éviter cela, la BC opte pour une politique
monétaire restrictive → LM vers le haut.
niveau d’activité économique est sous contrôle.
Il a augmenté tout en évitant l’ inflation
Chap.8 : Modèle AD-AS
Nous venons de déterminer le lien qui unissait le marché des biens et le marché de la
monnaie. Nous allons à présent saisir l’équilibre macroéconomique dans le cas général où les
trois marchés sont représentés.
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Construction de AS
La relation AS d’offre globale découle de l’équilibre sur le marché du travail. Elle dit que le
niveau des prix est fonction croissante du produit agrégé et du niveau anticipé des prix Pe.
W = Pe F(u, z) 
⇒ P = Pe (1+ µ)F(u, z) ⇒ P = Pe(1+ µ) F(1− Yn , z)
P = (1+ µ)W 
L
. si PeN → salaires WN → PN au même taux
. si YN → emplois N N → UP → salaires WN → coût
pour les entreprises N → prix PN
Cette relation d’offre globale est représentée par la
courbe d’offre globale AS.
Elle passe par A où Y=Yn et P=Pe : lorsque la
production est à son niveau d’équilibre, le niveau des
prix est égal à son niveau anticipé.
Déplacements sur la courbe
si P>Pe → u>un → N>Nn → Y>Yn
si P<Pe → u<un → N<Nn → Y<Yn
Déplacements de la courbe
Si PeN → WN → PN → AS vers le haut
Construction de AD
La relation AD de demande globale découle de l’équilibre sur le marché des biens et les
marchés financiers. Elle dit que le niveau de production globale est fonction décroissante du
niveau des prix.
IS-LM a permis de caractériser l’économie lorsque les
prix sont fixes.
Considérons maintenant une hausse niveau des prix P :
pour M fixé, M/PP → LM se déplace vers le haut → le
taux d’intérêt iN et YP.
Cette relation inverse entre la production agrégée Y et le
niveau des prix P est représenté par la courbe de
demande globale AD.
Déplacements de la courbe
Un changement de n’importe quel facteur déplaçant les
courbes IS-LM déplace la courbe de demande vers la
droite ou la gauche :
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. Si confiance des consommateurs N → CN → IS vers la droite → YN → AD vers la droite.
. Si contraction masse monétaire → LM vers le haut → YP → AD vers la gauche
Généralement, toute modification dans la politique monétaire, budgétaire ou fiscale déplace
la courbe vers la droite ou la gauche :
Y = Y M ,G,T
P
(
)
+
+ -
Equilibre
Au point A, le marché des biens, le marché du travail
et les marchés financiers sont tous équilibrés.
A CT, il n’y a aucune raison pour que Y=Yn.
Toute modification d’une variable affectant AS ou
AD modifie le niveau de production et des prix.
Equilibre de LT
Supposons que le niveau des prix attendu pour l’année t soit égal au niveau des prix observés
le l’année t-1 : Pt e = Pt −1
Année t :
Yt>Yn → Pt >Pe = Pt+1
Année t+1 :
Pt>Pe → révision à la hausse des anticipations pour
l’année t+1 : PN. AS passe toujours par le point pour
lequel si Y=Yn, P=Pe → AS vers le haut : comme
PN → à M constante, M/PP → iN → demande de
biensP → YP.
Années suivantes :
Aussi longtemps que Y>Yn → PN → AS vers haut
et YP. Jusqu’à ce que Y=Yn et P=Pe. La production
revient donc toujours à son niveau d’équilibre à MT.
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Effets d’une politique monétaire expansionniste
Si MN → Y(M/P,G,T)N → YN → AD vers la droite.
Mais maintenant, Y>Yn et P>Pe → comme PN → salaires
WN → PN → … PN et donc AS se déplace vers le haut
aussi longtemps que Y>Yn.
A MT, la production agrégée est au même niveau
qu’avant (avec des prix supérieurs)
Dans le cadre de IS-LM
Si MN → LM à droite (LM’’) → YN → AD à droite et
PN → M/PP → LM à gauche (LM’)
A MT : . P>Pe → AS à gauche
. PN → M/PP → LM à gauche
la hausse de la masse monétaire est parfaitement
compensée par la hausse des prix (avec Y=Yn et LM
inchangé → M/P et i inchangés)
Rq : La transition de A’ à A’’ peut prendre un certain
temps, donc une politique monétaire peut quand
même être utile…
Rq : A MT, la hausse de la masse monétaire se répercute totalement dans une hausse
proportionnelle des prix. Elle n’a aucun effet sur la production ni sur le taux d’intérêt
= neutralité de la monnaie.
Effets d’une politique budgétaire expansionniste
Si GP → Y(M/P,G,T)P → YP → AD vers la gauche.
Mais maintenant Y<Yn → P<Pe → salairesP → PP → AS
vers le bas aussi longtemps que Y<Yn.
A MT, la production est revenue a son niveau initial
(avec P et i plus bas)
Dans le cadre de IS-LM
Si GP → IS vers la gauche → YP → PP → M/PN →
LM vers la droite → YP et iP.
Effets sur investissement I ambigu : YP → IP et iP → IN
Mais Y<Yn → U>Un → salaires WP → PP → LM et AS
vers la droite aussi longtemps que Y<Yn.
Effets sur investissement I :
Y = C (Yn −T ) + I (Yn, i ) + G
A MT, une réduction de G entraîne une baisse de i et
une hausse de I
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Effets d’une modification du prix du pétrole
Si le prix du pétrole N → à salaires donnés, prix N → µN
→ PS vers le bas → UnN → YnP
µN → P = Pt +1(1+ µ) F(1− Yn , z) → PN → AS vers le haut
L
Mais P>Pe → AS vers le haut jusqu’à ce que P=Pe et Y=Yn.
Une hausse du prix du pétrole conduit donc les firmes à
augmenter leur prix. Et cette hausse des prix réduit la
demande et la production.
Glossaire
Stagflation
Cycles
Combinaison d’une croissance négative de la production et d’une
forte inflation.
= Fluctuations de la production : l’économie est constamment
affectée par des chocs sur la demande/offre globale.
Chap.9 : Courbe de Phillips
La courbe de Phillips a permis de découvrir empiriquement une relation négative entre le
taux de chômage et le taux d’inflation.
La courbe de demande agrégée décrit une relation entre taux d’inflation, taux d’inflation
anticipé et taux de chômage : Pt = Pt e (1+ µ)F(ut, z) avec F décrivant les salaires de la forme :
F(ut,z) = 1-αut+z.
plus le chômage est élevé, plus le salaire est faible. plus z est élevé, plus le salaire est élevé. α mesure l’intensité
de l’impact du chômage sur les salaires.
Pt = Pt e (1+ µ)(1−αut + z) ↝
π t =π te (µ+ z) −αut
l’inflation est d’autant plus forte que l’inflation anticipée est élevée. plus la marge ou les facteurs z sont élevés,
plus l’inflation est élevée. plus le chômage est fort, plus l’inflation est faible
Courbe de Phillips initiale
Imaginons une économie dans laquelle le taux d’inflation est changeant mais moyennement
nul. Lors de la fixation des salaires, il est logique d’anticiper π nul : π te = 0
la relation entre chômage et inflation se modifie : π t =(µ+ z)−αut
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Rq : cette équation révèle un mécanisme parfois appelé spirale prix-salaires :
uP → salaires WN → PN → salaires WN → PN → …
Courbe de Phillips finale
Il existe des périodes de l’histoire où cette relation négative entre chômage et inflation
disparaît. Elle s’est modifiée suite à : . une hausse des prix du pétrole : P → µ → π
. l’inflation n’est plus changeante avec une moyenne
nulle mais est plus stable et persistante (π>0)
lors du calcul de l’inflation anticipée π te , il faut
maintenant tenir compte de l’inflation de l’année
précédente : π te = θ π t −1 avec θ mesurant l’intensité
avec laquelle l’inflation passée influence l’inflation
anticipée (si l’inflation est élevée une année → θ →
inflation élevée l’an prochain)
π t =θ π t −1 (µ+ z)−αut
courbe de Phillips initiale : inflation dépend du chômage
si θ=0 : π t =(µ+ z)−αut :
si θ>0 : π t =θ π t −1 (µ+ z)−αut : l’inflation dépend du chômage mais aussi de l’inflation
de l’année précédente
si θ=1 : π t −π t −1 = (µ+ z)−αut : le taux de chômage influence la variation de l’inflation
(si le chômage est élevé, l’inflation va augmenter)
Taux de chômage structurel
La courbe de Phillips implique que si l’on acceptait une forte inflation, on pouvait maintenir
un taux de chômage très faible. Mais l’expérience a montré que l’on ne pouvait maintenir
indéfiniment le taux de chômage sous un certain seuil : le taux de chômage structurel, sinon
la relation disparaît.
Par définition, le taux de chômage structurel un est celui pour lequel Pt = Pt e ou π t = π te
µ+ z
0 = (µ+z)-αun
→ π t −π t −1 = (µ+ z)−αut → π t −π t −1 = −α (ut −un)
un =
α
Quand le taux de chômage est supérieur/inférieur à son niveau structurel, l’inflation décroît/croît.
Indexation des salaires
Si le taux d’inflation devient élevé, l’inflation est plus volatile. Les salariés et entreprises sont
ainsi plus réticents à l’idée de fixer le salaire pour une longue période : les différences entre
prix et salaires risquent d’être très élevées. C’est pourquoi dans les pays à forte inflation les
salaires sont fixés pour de courtes périodes, l’indexation des salaires est fréquente.
Rq : L’indexation des salaires augmente l’effet du chômage sur l’inflation :
Sans indexation : Si chômageP → salairesN → PN. La spirale s’arrête ici.
Avec indexation : Si chômageP → salairesN automatiquement → PN → salaires → …
l’effet d’un faible taux de chômage sur les prix est beaucoup plus fort
Remarques
1/ Le taux de chômage structurel un peut être très différent d’un pays à l’autre : il dépend de
µ,z,α qui diffèrent entre les pays.
2/ µ+z ne sont pas constants → taux chômage structurel un peut varier dans le temps.
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Glossaire
NAIRU
Taux de chômage structurel. Taux de chômage nécessaire pour
maintenir l’inflation constante.
Indexation des salaires Processus consistant à augmenter les salaires nominaux
automatiquement avec l’inflation.
Chap.10 : Lien entre π,Y & Croissance
Les interactions entre production, chômage et inflation consistent en 3 relations : la loi
d’Okun (relie négativement les variations du taux de chômage et la croissance de Y), la
courbe de Phillips (relie inflation et taux de chômage) et la demande agrégée (relie Y et la
croissance de la masse monétaire - taux d’inflation)
1. La loi d’Okun
Lors de l’étude de la relation entre production et taux de chômage (chap5), nous avons fait 2
hypothèses simplificatrices :
. la production et l’emplois varient ensemble et proportionnellement
. la population active est constante
YN 1% → emploisN 1% → taux de chômageP 1% :
loi d’Okun simplifiée : ut - ut −1 = -g yt avec gyt, tx de croissance de la production
Mais en réalité, ces hypothèses ne sont pas réalisée :
loi d’Okun: ut - ut −1 = -β ( g yt − g y )
l’écart entre les taux de croissance ne se reflète pas
proportionnellement sur le taux de chômage.
Pq ? . un nombre minimal de travailleur est
nécessaire quelle que soit la production.
. la formation des employés est coûteuse →
entreprises préfèrent les garder plutôt que
les licencier même si la production baisse
(travailleront moins). = « labor hoarding »
. le taux de participation varie : si
l’emploisN → probabilité de trouver un
emploisN → personnes inactives peuvent
décider de chercher un travail →
deviennent chômeurs.
le taux de croissance de production
gyt doit au moins être égal au taux
de croissance normal de l’économie
g y pour éviter une hausse du taux
de chômage.
Pq ? . la population active et la
productivité
du
travail
croissent au cours du temps.
2. La Courbe de Phillips
π t −π t −1 = −α (ut −un) . si ut>un → l’inflation πP
. si ut<un → l’inflation πN
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cette relation est appelée courbe de Phillips
(chap9)
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3. La relation de Demande Globale
Relation de demande globale (chap8) : Y =Y ( M ,G,T ) ou pour simplifier : Y = γ M
P
P
On peut transformer cette relation en une relation entre taux de croissance :
gyt = gmt - πt
: si gmt > πt → gyt < 0
avec gyt le taux de croissance de la production, gmt le taux de croissance de la masse monétaire et πt le taux de
croissance des prix (inflation)
Effets de la croissance monétaire
Effets de CT
Si gmtP : à π donné, gyP (demande agrégée) → uN (loi d’Okun) → πP (courbe de Phillips)
Effets de MT
Equilibre de moyen terme : si BCE maintient g m constante :
Le chômage doit être constant (il ne peut N ou P indéfiniment)
taux croissance production gyt = g y (loi d’Okun)
π constante = g m - g y (demande agrégée)
ut = un
si g m P : π = g m - g y → πP
Mais pas d’effet sur la production g y ou le chômage u = neutralité de la monnaie.
La désinflation
Soit l’économie à son équilibre de MT avec une π très élevée que l’on doit réduire.
Selon la courbe de Phillips ( π t −π t −1 = −α (ut −un) ) une désinflation peut être obtenue au prix
d’une hausse du taux de chômage. La vitesse à laquelle la désinflation est atteinte n’a pas
d’importance : le coût total en chômage sera le même si elle est obtenue très vite ou plus
lentement (montée du chômage étalée sur plusieurs années)
Mais si le chômage augmente rapidement, la production va fortement décroître,
ut - ut −1 = -β ( g yt − g y )
et une chute brutale de la production entraînerait de nombreuses faillites…
[ + lire et comprendre le processus de désinflation au point 10.3 : « A la recherche du sentier
de croissance optimal de la masse monétaire » ]
Glossaire
Taux de croissance
normal
Taux de croissance de la production nécessaire pour maintenir le
taux de chômage constant.
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Chap.15-16-17 : Economie Ouverte
I. Taux de change
Il existe différents taux de change :
A/ Taux de change nominal E (bilatéral)
E = prix d’une devise étrangère exprimée en devise domestique ( "1$ vaut 0,8€" )
Si l’€ s’apprécie → il faut moins d’€ pour acheter du $ → EP
se déprécie
plus
EN
B/ Taux de change effectif
=
moyenne des différents taux de change nominaux pondérés par le poids de chaque
pays pour notre pays (si échange beaucoup avec un pays → son poidsN )
C/ Taux de change réel ε
ε = . valeur des biens étrangers en nombre d’unités de biens domestiques
. rapport de prix entre biens étrangers et prix des biens domestiques, le tout rapporté
en une monnaie commune :
ε=
E P'
P
avec : . P’ = prix moyen des biens étrangers
. EP’ = prix moyen des biens étrangers exprimés en €
. P = prix moyen des biens en Europe
Ex : si ε=2 : une unité de bien étranger vaut 2 unités de bien domestique
Si ε s’apprécie → εP → appréciation valeur de nos biens par rapport aux biens étrangers
se déprécie
dépréciation
Interprétations de ε
ε = TOT (Term of trade, Terme d’échange)
Si ε=2 et si l’on veut respecter l’équilibre de la balance commerciale, pour importer une
unité de l’étranger, il va falloir exporter 2 unités.
Si εP = amélioration du TOT → nos bien s’apprécient : pour chaque unité de bien
exportée, je pourrai importer plus.
ε = indice de compétitivité
Les consommateurs comparent les 2 types de prix pour consommer :
Si εN : prix des biens étrangers P’N par rapport aux nôtres → compétitivitéN
II. Parité du taux d’intérêt
En économie ouverte, on a la possibilité de placer ses avoirs en € ou en $ (en général les 2). Il
existe donc des transferts de capitaux entre l’étranger et l’Europe :
vente te titres en € ↔ achats d’€ ↔ achat de $ ↔ achat de titres en $
Ces transferts affectent bien sûr notre système économique : le taux de change E va changer.
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Le taux de change E ne peut être d’équilibre que quand le marché est stabilisé, qu’il n’y a plus
de flux → que le rendement est identique en Europe et à l’étranger.
On vise donc la parité du taux d’intérêt :
i = i*
taux d’intérêt étranger
taux d’intérêt européen
Mais si, par exemple, je convertis mes € en $ pour acheter des titres → à la fin du contrat, je
récupère mon capital et les intérêts → pour pouvoir les consommer en Europe, je les
reconverti en € mais si € complètement dévalué par rapport au $, je peux faire pertes…
Il faut donc aussi tenir compte de cela dans le calcul du rendement :
1+ i = 1 (1+i*) Et +1
Et
avec :
. 1/Et : nombre de $ qu’1 € peut acquérir
. 1/Et (1+i*) : rendement en $ de l’€ converti
. Et+1 : pour reconvertir le rendement en € (tx an svt)
Rendement d’1€ placé à l’étranger (en $ ici)
Rendement d’1€ placé en Europe
Si cette équation n’est pas réalisée, il y a des flux financiers : le rendement doit être le même
en Europe ou à l’étranger.
Appréciation/dépréciation anticipée de la monnaie
Et +1
= (1+i*) (1+ le taux d’appréciation/dépréciation anticipé de monnaie)
Et
= variation du taux de change par rapport au taux
de change de départ :
Ete+1 − Et Ete+1
=
−1
Et
Et
E e − Et
E e − Et
1+ i = (1+i*) (1+ t +1
) ↝ i = i* + t +1
(si tx d’i et tx dépréciation anticipé faibles)
Et
Et
(1+i) = (1+i*)
Et
si i<i* → anticipe une appréciation de monnaie → EP
si i>i* →
dépréciation → EN
Ete+1
E0
Ete+1 − Et
>0 → anticipe une appréciation
Et
de la monnaie → Ete+1 P jusqu’à ce que l’équilibre soit rétablit
Si i>i* → i-i*>0 →
i*
i0
i
III. Modèle IS-LM en économie ouverte
En économie ouverte la relation IS est modifiée :
IS : Y = C + I + G + X – M
LM n’est pas modifiée : LM : M = PY L(i)
Avec X = X (Y*,ε)
+
et
+
M = M (Y, ε)
+
-
εN → compétitivitéN → consommateur incité
à consommer les biens domestiques plutôt
qu’étranger → XN et MP
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A l’équilibre de MT, tous les ajustements ont eu lieu. Tout est stable et le taux de change ne
va plus changer (pas de dépréciation/appréciation) → i = i*
Effets d’une Politique Budgétaire
Si GN → IS à droite → iN et YN
→ les rendements plus élevés
incitent les agents à acheter de la
monnaie → la monnaie s’apprécie
→ EP → εP → compétitivitéP →
XP et MN → demandeP → IS à
gauche ! → iP et EP (entre E et E’)
le taux d’activité Y est plus faible qu’il ne le serait en économie fermée.
La politique budgétaire est moins efficace en économie ouverte.
Effets d’une Politique Monétaire
Si l’offre de monnaie MsN → LM
à droite → iP → moins intéressant
de placer son argent en € → les
agents vendent leurs € et achètent
des $ → EN → εN jusqu’à ce que
parité soit rétablie→ compétitivitéP
→ XN et MP → demandeN → IS à
droite
le taux d’activité Y est plus fort qu’il ne le serait en économie fermée.
La politique monétaire est plus efficace en économie ouverte.
Glossaire
Dévaluation
Dépréciation
Dépréciation monnaie pratiquée via une politique macroéconomique
Dépréciation monnaie due à un simple mouvement de marché
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