période est en léger recul les envois de fonds ont baissé de 46% et ceux en provenance de
Russie de 58%.
** Il faut mentionner aussi que même si l'Arménie n'avait pas rejoint l'UEE, l'impact négatif
du ralentissement de l'économie russe aurait été aussi forte vu les liens entre les 2 économies.
Par ailleurs, les relations commerciales de l'Arménie avec l'UEE et l'Union Européenne sont
du même ordre de grandeur. Ainsi, en 2014 :
- 24% des exportations de l'Arménie étaient destinés à la CEI (dont 20,3% à la Russie) et
30% à l'Union Européenne
- 30% des importations provenaient de la CEI (25% de Russie) et 26% de l'Union
Européenne.
** La réaction des agences de notation
L'agence Moody's n'a pas manqué d'abaisser rapidement la note de la dette de l'Arménie,
invoquant sa forte dépendance de l'économie russe, actuellement en crise. De même l'agence
Fitch a déclassé l'Arménie par rapport aux emprunts à long terme.
Ces baisses de notation auront un effet négatif sur les conditions d'emprunt internationaux,
même si l'Arménie a conservé son statut d'économie "modérément libre" contrairement aux
autres membres de l'UEE.
II- Un schéma structurel inadapté
Selon les responsables, l'adhésion de l'Arménie à l'UEE devait marquer le point de départ
d’une nouvelle ère de croissance et de prospérité ; malheureusement cela ne s'est pas produit,
du moins jusqu'à présent. S'il est vrai que la situation internationale n'a pas facilité les choses,
des raisons structurelles internes sont aussi responsables de cette situation.
En fait, dès le départ, l'économie arménienne a été bâtie selon un modèle assez particulier qui
peut être schématiser ainsi :
- "exportations" de travailleurs, principalement vers la Russie, en contrepartie d'envois de
fonds, qui permettent d'assurer la consommation interne.
- pas ou très peu d'investissement dans le secteur réel de l’économie
- "encouragement" de monopoles d'importation.
- développement d'un système bancaire stable qui permet les transferts commerciaux ainsi que
ceux des travailleurs arméniens de l'étranger.
- obligations sociales de l'Etat assurées grâce à des emprunts extérieurs à la Banque Mondiale
et au Fonds Monétaire International. Jusqu'à présent ces prêts ont permis au gouvernement de
remplir ses obligations.
Après le retournement de l’économie russe le système économique arménien a commencé à
vaciller avec la baisse des transferts et des investissements des sociétés russes qui ont un
monopole sur les infrastructures de base du pays, sans oublier les graves problèmes au niveau
des exportations et des importations.
Les banques de leur côté ont cessé de prêter en dram et le taux de change semble avoir été
fixé artificiellement sans aucun rapport avec le marché.
A l'heure actuelle, le gouvernement s’efforce de développer des mécanismes de reprises, mais
pour la survie plutôt que pour le développement du pays.
A l'image des autres membres de l’UEE (Bélarus et Kazakhstan) l'Arménie devrait penser à la
diversification de ses relations économiques et au rapprochement avec l’Occident. Il faut