Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Diplôme d’État d’assistant social 2011 - 2012 Addictologie La dépendance est un processus constitutif de la subjectivité La dépendance précoce laisse la trace de l’union à l’objet Dans la dépendance addictive, « ce dont le sujet est dépendant, c’est de ce qui lui permet de correspondre à une forme – aliénante – de lui-même » Version draft © (Pedinielli & Bonnet, 2008) Dr Paul Hentgen ctu Dr Paul Hentgen 06.06.2012 centre thérapeutique useldange 1 1988 : Addiction Ad dicere = « être dit à » l’esclave est donné à son maître, contraint par corps, en contrepartie d’une dette non payée Acte Répétition Avidité Dépendance Dr Paul Hentgen 06.06.2012 Dr Paul Hentgen 06.06.2012 1990 : Addiction / addictive disorders (Goodman) 1998 : International Society of Addiction Medicine (ISAM) 1999 : Addictologie = nouvelle discipline en France (concept transdisciplinaire) 2000 : pratiques addictives (Reynaud et al.) 2000 : Fédération Française d’Addictologie (FFA) Dr Paul Hentgen 06.06.2012 1. 2. 3. 4. • épidémiologie : accroissement des polyconsommations 1990 : Addiction / addictive disorders (Goodman) • clinique : similitudes entre différentes conduites addictives • sociopolitique : globaliser et améliorer lesof politiques de santé publique (ISAM) 1998 : International Society Addiction Medicine 5. 6. • décloisonnements conceptuels • recompositions des dispositifs institutionnels 1999 : Addictologie =des nouvelle discipline en France • addictologie clinique, médecine addictions (concept transdisciplinaire) • multifactorialité des pratiques addictives approche multidimensionnelle 7. • « risque de l’addictologie » = pathologiser des modalités de la recherche de 2000 : et de pratiques addictives (Reynaud et al.) bien-être lien social communes 9. Morel (2002, 2004) 2000 : 8. Fédération Française d’Addictologie (FFA) Dr Paul Hentgen 06.06.2012 American Medical Society on Alcoholism (AMSA) American Society of Addiction Medicine (ASAM) 3 Addictologie 1988 : commune, American Medical Society on Alcoholism (AMSA) • approche clinique, scientifique mais aussi politique de l’ensemble American Society of Addiction Medicine (ASAM) des conduites addictives 2 4 Nosographie Épidémiologie Typologies Étiopathogénie Comorbidités Thérapies Dispositif Substances Jeunes FOCUS : ALCOOL 5 Dr Paul Hentgen Dr Paul Hentgen 06.06.2012 06.06.2012 6 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. Nosographie Épidémiologie Typologies Étiopathogénie Comorbidités Thérapies Dispositif Substances Jeunes Addictions 1. Addictions avec substances Substance Use Disorders SUD Chemical addictions (Marks, 1990) 2. Addictions sans substances Non-substance-use addictive disorders Behavioral addictions Dr Paul Hentgen Dr Paul Hentgen 06.06.2012 7 Dr Paul Hentgen 06.06.2012 8 06.06.2012 Addictions avec substances Addictions sans substances Troubles liés à l’usage de substances psychoactives (SUD) Substances licites • 1. 2. 3. Addictions comportementales Alcool Nicotine Médicaments (calmants, somnifères, analgésiques) Substances illicites • 1. 2. 3. Thymodépresseurs (cannabis, opiacés, GHB) Psychostimulants (cocaïne, amphétamines, ecstasy) Hallucinogènes (LSD, phencyclidine, kétamine) PH 2009 Dr Paul Hentgen 06.06.2012 Addiction au travail (Arbeitssucht, workaholism) Troubles des conduites alimentaires (Esssucht, binge eating) Comportements sexuels compulsifs (Sexsucht, sexaholism) Achats compulsifs (Kaufsucht, compulsive buying) Jeu pathologique (Glücksspielsucht, gambling) Addiction aux médias (Mediensucht, technological addiction) Addiction à Internet (Internetsucht, onlineaholism) Addiction au sport (Sportsucht, exercise addiction) Addiction aux groupes ésotériques / néoreligieux (…) PH 2009 Dr Paul Hentgen 06.06.2012 9 10 Addictions sans substances Addictions Addictions comportementales Addiction au travail (Arbeitssucht, workaholism) Troubles des conduites alimentaires (Esssucht, binge eating) •Comportements Mêmes critères que les SUDsexaholism) sexuels compulsifs (Sexsucht, compulsifs (Kaufsucht, compulsive •Achats Addictions à l’«état pur» buying) Jeu pathologique (Glücksspielsucht, gambling) Addiction aux médias (Mediensucht, technological addiction) Addiction à Internet (Internetsucht, onlineaholism) Addiction au sport (Sportsucht, exercise addiction) Addiction aux groupes ésotériques / néoreligieux (…) PH 2009 Dr Paul Hentgen 06.06.2012 11 Addictions without drugs Non-substance-use addictive disorders Behavioral addictions Impulse Control Disorders ICD Obsessive Compulsive Disorders OCD Compulsive-Impulsive Spectrum Disorders Mood (spectrum) disorders Psychiatric co-occurring disorders Dr Paul Hentgen 06.06.2012 12 Troubles des conduites alimentaires TCA Troubles des conduites alimentaires TCA DSM-V (APA) K00 K01 K02 K03 K04 K05 K06 Troubles de la consommation Troubles du lien objectal Pathologies du changement Carrefour transnosographique Comorbidités +++ (TUS, BL, OCD) Addictions alimentaires Toxicomanies sans drogues Hyperactivité motrice, sportive, dopante… (Anorectic runners) Dr Paul Hentgen 06.06.2012 13 Dr Paul Hentgen 06.06.2012 Troubles du contrôle des impulsions troubles des conduites alimentaires 14 Pyramide de Skinner (modifié d’après Ebert & Hecht, 2009) troubles de la personnalité de type impulsif Pica Troubles de la consommation Rumination Disorder Troubles du lien objectal Avoidant/Resrictive Foot Intake Disorder Pathologies du changement Anorexia Nervosa Carrefour transnosographique Bulimia Nervosa Comorbidités +++ (TUS, BL, TOC) Binge Eating Disorder alimentaires Addictions Feeding or Eating Disorder Not Toxicomanies sansElsewhere drogues Classified Usage avec dépendance troubles sexuels Usage nocif Jeu pathologique Pyromanie Kleptomanie Trichotillomanie Tr explosif intermittent symptome névrotique aspécifique troubles du contrôle des impulsions Usage à risque Usage modéré spectre troubles obsessionnels compulsifs spectre troubles affectifs spectre addictions trouble déficit de l’attention / hyperactivité Dr Paul Hentgen 06.06.2012 Abstinence © PH 2009 15 Dr Paul Hentgen 06.06.2012 16 PH 2009 • Usage nocif (abus) (DSM-IV-TR, APA) • Usage avec dépendance (ICD-10, WHO) Présence d’au moins 1 critère au cours des 12 derniers mois 1. Usage répété de la substance avec répercussions graves au niveau du travail, du ménage ou de l’école 2. Usage répété de la substance dans des situations comportant un risque de sécurité 3. Confrontations répétitives, reliées à l’usage de la substance, avec les représentants de la loi 4. Continuation de l’usage de la substance malgré l’existence de problèmes sociorelationnels persistants ou répétitifs PH 2009 Dr Paul Hentgen 06.06.2012 17 Présence d’au moins 3 critères au cours des 12 derniers mois 1. Désir intense ou compulsion à consommer 2. Diminution de la capacité de contrôle en rapport avec le début, la fin ou la quantité de la consommation Dép. 3. Syndrome de sevrage physique en cas de réduction ou d’arrêt de la phys. consommation (…) 4. Phénomène de tolérance, c-à-d augmentation de la dose afin d’obtenir les mêmes effets (…) 5. Négligence progressive d’autres intérêts en faveur du temps passé à la procuration, la consommation ou la récupération des effets de la substance 6. Poursuite de la consommation malgré la survenue de conséquences nocives sur le plan somatique, psychique et/ou social Dép. psy. Dr Paul Hentgen 06.06.2012 PH 2009 18 • Mésusages d’alcool (SFA) Usages à risque (consommateurs « à risque ») Usage nocif (consommateurs à « problèmes ») Risque différé et cumulatif Risque immédiat (situation à risque / risque individuel) Consommation à risque répétée Dommages physiques, psychiques et souvent sociaux Usage avec dépendance (consommateurs « dépendants ») Perte de la maîtrise de la consommation Dommages généralement associés Tolérance et signes de sevrage généralement associés Dr Paul Hentgen 06.06.2012 19 Dr Paul Hentgen 06.06.2012 PH 2009 20 PH 2010 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. Nosographie Épidémiologie Typologies Étiopathogénie Comorbidités Thérapies Dispositif Substances Jeunes Low risk / moderate / responsible / sensible drinking WHO : H < 4 verres std / jour BMA : H < 21 verres std / semaine F < 3 verres std / jour F < 14 verres std / semaine ne vaut pas pour les mineurs d’âge, les femmes enceintes et dans certaines maladies au moins 1 jour d’abstinence par semaine Dr Paul Hentgen 06.06.2012 Dr Paul Hentgen 21 Dr Paul Hentgen 06.06.2012 22 06.06.2012 PH 2010 Mésusage d’alcool au Luxembourg Abus d’alcool : Dépendance à l’alcool : Total abus / dépendance : 3,8 % 2,4 % 6,2 % Consommation à risque, nocive ou élevée : 10,7 % Le tabagisme au Luxembourg +/- 12.000 +/- 7.500 +/- 19.500 pers. pers. pers. +/- 33.500 pers. Fumeurs de tabac : 24 % de la population générale (> 15 ans) en 2010 (TNS-ILRES, 2011) (22,3% selon l’étude ORISCAV-LUX, Alkerwi et al., 2010) La polyconsommation à risque (alcool, tabac, etc.) est fréquente ; elle est à considérer dans les stratégies de prévention et de traitement (Pabst et al., 2011) (Population âgée de 18 à 64 ans, diagnostics DSM-IV) (Luxembourg, extrapolations sur base d’études réalisées en Allemagne) Résultats du Epidemiologisches Suchtsurvey (ESA) réalisé en 2006 pour la population âgée de 18 à 64 ans (Pabst et Kraus, 2008) : au cours des 30 derniers jours, 10,7% de l’échantillon ont indiqué une consommation au moins à risque (20/30 g d’alcool pur par jour pour les femmes/hommes), ou plus précisément 7,9% de consommation à risque (20/30 g), 2,4% de consommation nocive (40/60 g) et 0,4% de consommation élevée (80/120 g) ; prévalences à 12 mois : 3,8% (femmes 1,2%, hommes 6,4%) ont reçu le diagnostic d’abus d’alcool et 2,4% (femmes 1,4%, hommes 3,4%) celui de dépendance à l’alcool, selon les critères du DSM-IV. Ces chiffres sont proches de ceux indiqués pour la France (10% environ des adultes feraient un mésusage d’alcool, 4% environ en seraient dépendants, d’après Paille, 2009). Dr Paul Hentgen 06.06.2012 PH 2009 23 Dr Paul Hentgen 06.06.2012 PH 2011 24 Mésusage de calmants au Luxembourg Rapport Relis 2010 (Point focal OEDT / Origer, 2010) Benzodiazépines [1] Les drogues illicites au Luxembourg Consommation problématique : Dépendance à faible dosage : Dépendance à dose élevée* : 15,4 5,0 0,4 % % % Population mondiale (15 à 64 ans), prévalences à 12 mois (UNODC, 2010) Consommation de drogues illicites Usage problématique (UPD) - Usage intraveineux : : : - (Luxembourg, population générale, d’après Cloos, 2006) (*Dose supérieure à l’équivalent de 30 mg de diazepam par jour) 155-250 Mio 16-38 Mio 11-21 Mio (3,5-5,7%) - [1] Relevons aussi que parmi les 20 médicaments les plus vendus au Luxembourg se trouvent 5 produits psychoactifs (Stilnoct, Mephenon, Loramet, Sipralexa, Serlain) ainsi que 3 formes commerciales d’un même antalgique (Paracetamol) (IGSS, Rapport général 2007). La tendance à des prévalences élevées des abus et dépendances aux médicaments (détournés de leurs usages thérapeutiques) est internationale ; signalons l’exemple de l’Allemagne : les études et estimations citées par Poser et al. (2006) (voir aussi Soyka et al., 2005 ; Glaeske, 2009) font état d’un taux de consommation médicamenteuse problématique dépassant les 4% et d’une dépendance médicamenteuse dépassant les 1,5% (dont plus que 70% de dépendance aux benzodiazépines) dans la population âgée de 18 à 59 ans (taux plus élevés encore chez les personnes âgées). Deux tiers des personnes dépendantes aux médicaments sont de sexe féminin. Dans les hôpitaux psychiatriques, la prévalence des abus de benzodiazépines est particulièrement importante, de même que celle des dépendances aux doses élevées. La consommation de benzodiazépines est fréquente chez les personnes présentant une dépendance à l’alcool ou à des substances multiples. Dr Paul Hentgen 06.06.2012 25 PH 2009 - Substances: 1. cannabis, 2. amphétamines, 3. opiacés, 4. cocaïne (2,9-4,3%) Population GD Luxembourg (15 à 64 ans) 2. 3. 4. Population mondiale (15 à 64 ans), prévalences à 12 mois (UNODC, 2010) Consommation de drogues illicites - Usage problématique (UPD) - Usage intraveineux - : : : 155-250 Mio 16-38 Mio 11-21 Mio (3,5-5,7%) 5. 6. 7. - - Substances: 1. cannabis, 2. amphétamines, 3. opiacés, 4. cocaïne (2,9-4,3%) (0,3-1,2%) (0,3-0,5%) 8. (0,3-0,4%) 9. Population GD Luxembourg (15 à 64 ans) (0,3-0,4%) Prévalence des UPD : 2.470 (0,77%) - Augmentation de l’âge moyen : 31,5 ans - Baisse de l’âge des nouveaux UPD - UPD : Usage IV d’opiacés et polyconsommation généralisée (74%) Dr Paul Hentgen 06.06.2012 PH 2011 1. (0,3-0,5%) - Les drogues illicites au Luxembourg Rapport Relis 2010 (Point focal OEDT / Origer, 2010) (0,3-1,2%) 26 Nosographie Épidémiologie Typologies Étiopathogénie Comorbidités Thérapies Dispositif Substances Jeunes Prévalence des UPD : 2.470 (0,77%) Augmentation de l’âge moyen : 31,5 ans « 2,383 users have been indexed by national specialised drug demand reduction agencies - Baisse deand l’âge desdrug nouveaux UPD 2,318 law offenders by supply reduction agencies in 2002. In 2010 the same agencies have indexed 2,653 and 2,762 persons respectively. » - UPD : Usage IV d’opiacés et polyconsommation généralisée (74%) Dr Paul Hentgen 06.06.2012 27 PH 2011 Rapport Relis 2011 (Origer, 2011 : 70) - Typologies Dr Paul Hentgen Dr Paul Hentgen 06.06.2012 28 06.06.2012 Progression de l’alcoolisme Typologie évolutive (Jellinek) • Typologie individuelle (Jellinek) –Consommateur conflictuel –Consommateur social –Consommateur épisodique –Consommateur habitué –Consommateur dépendant (alpha) (beta) (epsilon) (delta) (gamma) Phase chronique Dép. physique Dép. physique Phase critique • Typologie évolutive (Jellinek) Phase préalcoolique –Phase préalcoolique –Phase prodromale –Phase critique –Phase chronique Phase prodromale Paul Hentgen 06.06.2012 ©DrPH 30.04.2009 29 © PH 2009 Dr Paul Hentgen 06.06.2012 30 Typologies Typologies Typologie clinico-génétique / psychologique (Cloninger) • Typologie Typologie de Cloninger et al. (1981, 1987, 1996) clinico-génétique / psychologique • Type I (facteurs environnementaux, début après l’âge de 25 ans, (Cloninger) 2 sexes concernés, évolution plus favorable, personnalité névrotique, Type I Type II Type I réduction de l’angoisse, sentiments de culpabilité, reward dependence, harmIIavoidance) Type (= type A de Babor et al., 1992) Typologie clinico-empirique (Babor) Typologie • Type IIclinico-empirique (facteurs héréditaires, début avant l’âge de 25 ans, sexe masculin, forte dépendance, substances multiples, complications, (Babor) évolution défavorable, personnalité asociale, sensation seeking) Type A Type B Type (= typeA B de Babor et al., 1992) Type B d’une manière générale, plus le début de l’alcoolisme est tôt, Pronostic: plus le pronostic est mauvais • Paul Hentgen 06.06.2012 ©DrPH 30.04.2009 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. Les traits de personnalité « émotionalité négative élevée » et « faible contrôle des conduites » sont corrélés avec l’existence d’un trouble addictif et sont même prédictifs de sa survenue (Elkins et al., 2006) 31 Paul Hentgen 06.06.2012 ©DrPH 30.04.2009 32 Triangle addictif Nosographie Épidémiologie Typologies Étiopathogénie Comorbidités Thérapies Dispositif Substances Jeunes (d’après Feuerlein, Olievenstein) Substance Contexte Individu Modèle trivarié Dr Paul Hentgen Dr Paul Hentgen 06.06.2012 33 © PH 2009 Dr Paul Hentgen 06.06.2012 34 06.06.2012 Triangle addictif Contexte sociétal (d’après Feuerlein, Olievenstein) • La fin des grands récits Substance L’épuisement des énergies utopiques (Habermas) Le désenchantement de la postmodernité (Lyotard) La crise du sens et de la signifiance (Vattimo) Contexte Individu Modèle trivarié © PH 2009 Dr Paul Hentgen 06.06.2012 35 © PH 2009 Dr Paul Hentgen 06.06.2012 36 Contexte sociétal Contexte sociétal • Mutation anthropologique (Gauchet, Lebrun) (procréation, sexes, générations, autorité, lien social, transmission, mort…) • La montée de l’individualisme La culture du narcissisme (Lasch) • Fragmentation de l’existence L’idéologie de l’épanouissement de soi (Taylor) • L’affaiblissement des contenants, limites, cadres L’ère du vide (Lipovetsky) • L’inflation des stimulations sollicitant l’expérience sensible « Les exigences narcissiques prennent le pas sur le sentiment du lien et transforment autrui en un problème à résoudre. » (Le Breton, 2007) © PH 2009 Dr Paul Hentgen 06.06.2012 37 Contexte sociétal Dr Paul 06.06.2012 © PHHentgen 2009 38 Contexte sociétal • Mutation anthropologique (Gauchet, Lebrun) Alain Ehrenberg : (procréation, sexes, autorité, lien social, • La banalisation degénérations, l’expérience addictive (Couteron) • Si la névrose fut associée au conflit, à la division, à la culpabilité, à l’écart entre le permis et l’interdit, la dépression, émancipée de ces mêmes dimensions et déplacée sous forme de mal-être dans le social, signifierait le « sujet introuvable », le déchirement entre le possible et l’impossible, l’insuffisance, l’inhibition, le poids de la responsabilité. transmission, mort…) • La banalisation de la dépression (Ehrenberg) • Fragmentation de l’existence •• La chronicisation des conduites à risque et des L’affaiblissement des contenants, limites, cadres souffrances adolescentes (Le Breton) • L’inflation des stimulations sollicitant l’expérience sensible • L’addiction, autre tableau émergé avec une force inédite aux environs des années 1970, signifierait un individu capté par lui-même par défaut d’emprise sur soi, qui aurait balayé le conflit par la compulsion : aussi, l’addiction serait-elle la « nostalgie d’un sujet perdu ». • « Die Versüchtelung der Gesellschaft » (Gross, 1990, 2003) Dr Paul 06.06.2012 © PHHentgen 2009 39 Contexte sociétal 40 Contexte sociétal • La dépression est l’enjeu, pour Ehrenberg, d’un nouveau champ de tension entre l’illusion des possibilités illimitées et l’expérience de l’immaîtrisable, elle viendrait questionner l’époque des transgressions sans interdits et des choix sans renoncements, elle décrirait l’envers des normes de socialisation contemporaines faites d’initiative, de motivation, de communication. • La dépendance serait à la libération psychique et à l’initiative individuelle ce que la folie était à la loi de la raison : un soi que l’on n’est jamais assez, une exigence d’action à laquelle on ne répond jamais assez. Si l’aspiration à être soi-même conduit à la dépression, la dépression conduit à la dépendance, cette nostalgie d’un soi-même perdu. Dr Paul 06.06.2012 © PHHentgen 2009 Dr Paul 06.06.2012 © PHHentgen 2009 41 Roland Chemama : • Notre époque serait celle où triomphe l’idée que chaque envie de jouissance pourrait être satisfaite, à condition d’y mettre le prix. • Toute jouissance serait possible, dans une logique marchande, la jouissance perverse et la jouissance addictive n’étant que les deux formes extrêmes d’un même appétit de jouir à tout prix. • La jouissance addictive de l’objet et la jouissance dépressive représenteraient les deux faces de la pathologie contemporaine, relevant toutes les deux de cette impossibilité d’inscription du manque à partir d’une place d’exception. Dr Paul 06.06.2012 © PHHentgen 2009 42 Dr Paul Hentgen 06.06.2012 43 PH 2010 Dr Paul Hentgen 06.06.2012 Dr Paul Hentgen 06.06.2012 44 PH 2010 45 PH 2010 Dr Paul Hentgen 06.06.2012 46 PH 2010 Triangle addictif (d’après Feuerlein, Olievenstein) Substance Contexte Individu Modèle trivarié © PH 2009 Dr Paul Hentgen 06.06.2012 47 Dr Paul Hentgen 06.06.2012 48 PH In: 2010Kolitzus, H. (2009). Im Sog der Sucht. München: Kösel Théories étiopathogéniques Psychodynamique de l’addiction (d’après Bilitza, 2008) 1. Approches psychanalytiques Psychologie pulsionnelle Psychologie objectale Psychologie du moi Décharge pulsionnelle, agir d’affects réprimés (1) Biographie, Lebensgeschichte & psychische Entwicklungslinien Destruction du mauvais objet, autodestruction (2) Strukturniveau der Trieb-, Ich- & Über-Ich-Entwicklung (3) Misslingen der Anpassung an Lebenssituation & Lebensleistungen, Versagen der Realität Tentative autothérapeutique, automédication Substitut des fonctions du moi Ecran protecteur / régulateur d’affects / frustrations Préservation de l’estime de soi (4) Manifestation einer psychischen oder psychosomatischen Erkrankung als Fehlanpassung (5) Fehlanpassung durch Konsum chemischer Substanzen: Suchtentwicklung & Suchtstruktur Cercle vicieux défense orale / punition surmoïque Effet amplificateur des conseils moralisateurs PH 2009 Dr Paul Hentgen 06.06.2012 49 Dr Paul Hentgen 06.06.2012 50 © PH 2009 Pointe de l’iceberg (d’après Rost, 2003 & Bilitza, 2008) Sucht Konfliktpathologie Psychotraumatologie Strukturelle Störung Dr Paul Hentgen 06.06.2012 PH 2010 51 Modèle psychanalytique © PH 2009 Dr Paul Hentgen 06.06.2012 52 Modèle psychanalytique (modifié d’après Bilitza, 2008) Krankheitsmodelle Theorien der Sucht TriebPsychologie IchPsychologie Selbst- & Objekttheorie Artifizielle IchFunktion (Affektdifferenzierung) Selbstfürsorge Genderentwicklung Regression der Anpassungsleistung Ungelöste ödipale Konflikte Suchtmittel als apersonales Substitut Süchtige Beziehung Süchtige Phantasie / Beziehung gegen Re-Traumatisierung / Re-Viktimisierung Dr Paul Hentgen 06.06.2012 Lustprinzip Partialtriebniveau Fixierung auf Oralität Unlustvermeidung Regulierung von Triebanspannung Angstbewältigung Regression auf Partialtriebniveau Entwicklungspathologie Konfliktpathologie Psychotraumatologie Behandlungsmethoden Chemisch erzeugte Dissoziation als Abwehr © PH 2009 Ersatz struktureller Defekte im Selbst Narzistische Vulnerabilität Tentative autothérapeutique Autorégulation des vulnérabilités Automédication (Khantzian, 1995, 1997) Psychoanalytischinteraktionelle PT TFP Strukturbez. PT Tiefenpsychologisch fundierte PT Analytische PT (Psychoanalyse) Psychodynamische Traumatherapien 53 Dans l’addiction il y a une défaillance de l’étayage maternel ne permettant pas à l’enfant d’élaborer les processus de séparation. L’objet maternel interne est vécu comme absent ou incapable de consoler l’enfant perturbé. Ce qui marque une atteinte narcissique originaire, une fragilité identitaire. L’économie addictive vise la recherche rapide de toute tension psychique, interne ou externe. L’addiction tient de l’illusion de retrouver le paradis perdu de l’enfance. Dr Paul Hentgen 06.06.2012 (McDougall, 1978, 2004) © PH 2009 54 Théories étiopathogéniques 2. Approches systémiques Tentative régulatrice d’interactions pathologiques Processus transgénérationnels Co-dépendance Phase de soutien Phase de contrôle Phase d’accusation Phase de résignation PH 2009 Dr Paul Hentgen 06.06.2012 55 Dr Paul Hentgen 06.06.2012 56 PH 2010 Théories étiopathogéniques Cercle vicieux 3. Approches (cognitivo-)comportementales Conditionnement classique (Pavlov, Wilker) Conditionnement opérant (Skinner, Thorndike) Théorie de l’apprentissage social / self-efficacy (Bandura) Théorie de l’apprentissage cognitif (Beck) Modèle de prévention de la rechute (Marlatt) • Apprentissage par modelage (adolescence!) • Affirmation de soi • Compétences sociales PH 2009 Dr Paul Hentgen 06.06.2012 Pourquoi est-ce que tu bois? Parce que j’ai honte…! Parce que je bois…! Pourquoi est-ce que tu as honte? © PH 2009 57 Dr Paul Hentgen 06.06.2012 58 Modèle cognitif du maintien de la conduite addictive Modèle cognitif du maintien de la conduite addictive (Beck et al., 1993) (modifié d’après Beck et al., 1993) L’intensité de l’envie compulsive de consommer (craving, urge) dépend: Je me sens triste (stimulus interne / externe) Balance décisionnelle Efficacité personnelle Croyances permissives Dr Paul Hentgen 06.06.2012 PH 2009 59 Je me sens moins triste avec un shoot Un shoot me fera du bien Craving (attentes / croyances) (pensées automatiques) (urge) Je m’injecte l’héroïne Je recherche de l’argent / la substance (poursuite / reprise de la consommation) (action) Dr Paul Hentgen 06.06.2012 PH 2009 Juste un, ça ne me fera pas de mal (croyances permissives) 60 Théories étiopathogéniques The addicted human brain (Volkow, 2003) Cerveau non addict 4. Approches neurobiologiques (- psychologiques) « Addiction is a brain disease » v/s « The science of addiction as a brain disease » Cerveau addict Cerveau addict Contrôle cortical Contrôle cortical Reward system Automatic processes & implicit cognitions (Wiers & Stacy) Incentive-sensitization theory (Robinson & Berridge) Opponent process theory & allostasis (Solomon, Koob) Récompense Motivation (dark side of addiction, anti-reward system) Récompense Motivation Action Action Action Synaptic plasticity LTP / LTD Nucleus accumbens, amygdale, hippocampe Mémoire PH 2009 Dr Paul Hentgen 06.06.2012 61 Mémoire Dr Paul Hentgen 06.06.2012 The incentive - sensitization theory 62 Triangle addictif (Robinson & Berridge, 1993, 2000, 2003, 2008) (d’après Feuerlein, Olievenstein) S-R habits Sensitized incentive salience Facteurs génétiques CS CS US Traumatismes précoces US Petite enfance Apprentissage familial incentive salience incentive salience pursuit Tr. de l’attachement Tr. de la mentalisation Groupe des pairs Style de vie Individu pursuit Évnts de vie critiques Contexte Facteurs socioculturels Dr Paul Hentgen 06.06.2012 PH 2010 63 © PH 2010 Dr Paul Hentgen 06.06.2012 Personnalité addictive? Personnalité addictive? Forte sensibilité et labilité émotionnelle et psychovégétative Facteurs de vulnérabilité Approche dimensionnelle Faible différenciation et intégration des affects Faible estime de soi, importantes exigences surmoïques • Recherche de sensations • Recherche de nouveauté • Alexithymie • Impulsivité • Hyperactivité • Anhédonie • Dépression • Faible estime de soi • Dépendance affective Disposition au risque Reynaud et al. (2000) Valleur & Matysiack (2003) Varescon (2005) Tendance au conduites impulsives Difficultés à établir des relations sociales matures et stables Anxiété et dépressivité de fond, humeur labile Symptômes fonctionnels, somatisations Dr Paul 06.06.2012 © PHHentgen 2009 65 Dr Paul 06.06.2012 © PHHentgen 2009 64 66 Triangle addictif Potentiel addictogène (d’après Feuerlein, Olievenstein) (O’Brien, Tretter) 30 Substance 25 20 N I C O T I N E 15 10 Contexte Individu H E R O I N E 5 Modèle trivarié © PH 2009 Dr Paul Hentgen 06.06.2012 67 C O C A I N E A L C O O L T H C Dr Paul Hentgen 06.06.2012 68 PH 2009 SUD et troubles cooccurrents : Modèles explicatifs 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. Nosographie Épidémiologie Typologies Étiopathogénie Comorbidités Thérapies Dispositif Substances Jeunes • Lehman et al. (1989) o Trouble mental primaire + abus de substance secondaire (automédication) o abus de substance primaire + trouble mental secondaire o 2 troubles primaires et indépendants (dual primary diagnosis) o 2 troubles causés par un même facteur (commun etiology) • Grella (1996) o Le trouble cooccurrent détermine l’évolution du TUS o Les 2 troubles évoluent de manière intriquée Dr Paul Hentgen Dr Paul Hentgen 06.06.2012 69 06.06.2012 Lehman al. (1989) •• Théorie duetrisque élevé (addiction primaire) au stress, diminution o (exposition Trouble mental primaire + abus du de coping) substance secondaire (automédication) • Théorie de la susceptibilité (addiction secondaire) o (automédication, abus de substance primaire + trouble mental secondaire sensation seeking, impulsivité) o (urgency 2 troubles primaires et indépendants (dual primary diagnosis) – impulsivity, Billieux, 2010) o 2 troubles causés par un même facteur (commun etiology) • Théorie de la vulnérabilité partagée (modèle trivarié) communs, rôle du stress) • (facteurs Grella (1996) (Davis et al., 2008) o Le trouble cooccurrent détermine l’évolution du TUS 2009) o (Cottencin, Les 2 troubles évoluent de manière intriquée Dr Paul Hentgen 06.06.2012 70 06.06.2012 SUD et troubles cooccurrents : Modèles explicatifs Dr Paul Hentgen 06.06.2012 Dr Paul Hentgen Dr Paul Hentgen 06.06.2012 Comorbidités addictions : Modèles étiologiques (Moggi, 2007) 1. Troubles anxieux: modèle complexe du cercle vicieux modèle intégré de liens bidirectionnels effets directs et indirects 2. Trouble posttraumatique: modèle de l’automédication rôle central du stress chronique modèle bidirectionnel 3. Troubles dépressifs: modèle complexe de liens unidirectionnels modèle non intégré, effets directs et indirects processus neurobio. et psy. communs 71 Dr Paul Hentgen Dr Paul Hentgen 06.06.2012 06.06.2012 72 Comorbidité dépression et addiction: Modèles étiologiques (Moggi, 2007) Comorbidités addictions 1. La dépression cause l’addiction (automédication, addiction secondaire) • 30(-50) % des personnes alcoolodépendantes ont un trouble psychiatrique cooccurrent 2. L’addiction cause la dépression (directement: dépression induite, rémission postsevrage) (indirectement, fact. bio-psy.-soc.: dépression secondaire) • 50 - 70 % prévalence vie entière cooccurrence dépression - alcoolisme • 30(-50) % des personnes souffrant d’un trouble psychiatrique présentent un alcoolisme associé (Reynaud, 2010) (Conner et al., 2009) • O.R. 2,3 tout trouble mental + alcool (21,0 pers. antisociale) (Étude ECA, Regier et al., 1990) 3. Dépression et addiction se causent mutuellement (modèle bidirectionnel) • 20 % des personnes présentant un SUD présentent un trouble actuel anxieux ou de l’humeur (2x > pop. gén.) et l’inverse 4. Les 2 troubles sont causés par un même facteur (hypothèse du ou des facteurs communs) • 24,3 % prévalence vie entière pour la dépression majeure chez les hommes alcoolodépendants (48,5 % chez les femmes) (Étude NESARC, Grant et al., 2004) • 86 % des femmes alcoolodépendantes ont une comorbidité psychiatrique ou addictive autre (prévalence vie entière) (Étude NCS, Hesselbrock et al., 1985) Dr Paul Hentgen Dr Paul Hentgen 06.06.2012 73 06.06.2012 Dr Paul Hentgen Dr Paul Hentgen 06.06.2012 74 06.06.2012 Comorbidité - épidémiologie Addictions, dépressions et suicide (Étude ECA, d’après Regier et al., 1990) Prévalence vie entière Alcool Schizophrénie Tr. affectif Tr. anxieux Pers. antisociale Total tr. mentaux 3,8 % 13,4 % 19,4 % 14,3 % 36,6 % Odds ratios Autres drogues 6,8 26,4 28,3 17,8 53,1 Alcool Autres drogues O.R. 3,3 O.R. 1,9 O.R. 1,5 O.R. 21,0 O.R. 2,3 6,2 4,7 Alcool = 2me facteur de risque de mortalité suicidaire après la dépression 2,5 13,8 Voir aussi: 4,5 Addictions et suicide Alcoolisme et dépression Conférence et ateliers en 2010 à Luxembourg www.prevention-suicide.lu Caillard & Chastang (2010) ; Chehil & Kutcher (2012) ; Courtet (2010) Hawton & O’Connor (2012) ; Hawton & Van Heeringen (2000) Morel (2010) ; Moron (2005) ; Simon & Hales (2006) Wolfersdorf (2008) ; Wolfersdorf & Etzersdorfer (2011) Dr Paul Hentgen 06.06.2012 PH 2010 Alcool (Global health risks, WHO 2009) 75 Alcool (Global health risks, WHO 2009) (pays développés, 2004) 2me cause de DALYs (DALYs = Disability Adjusted Life Years) (3me facteur dans le monde, soit 4,6 % du total des DALYs, toutes causes) Alcool + tabac + drogues illicites > 19 % des décès et des DALYs Dr Paul Hentgen 06.06.2012 76 06.06.2012 (2me facteur de risque de décès prématuré et d’incapacité après le tabac, soit 6,7 % du total des 10 principaux facteurs de risque ) Dr Paul Hentgen Dr Paul Hentgen 06.06.2012 (pays développés, 2004) • Il existe une relation de cause à effet entre le taux de 2me cause de DALYs (DALYs = Disability Adjusted Life Years) consommation d’alcool et plus de 60 types de maladies et de traumatismes (2me facteur de risque de décès prématuré d’incapacité après soitimputable 6,7 % du • 40 % de laetcharge de morbidité dueleà tabac, l’alcool est total des 10 principaux facteurs de risque ) à des situations aiguës (3me facteur dans le monde, soit 4,6 % du total des DALYs, 4% de l’ensemble des décès sont imputables à l’alcool toutes causes) (traumatismes, cancers, maladies cardiovasculaires, cirrhoses hépatiques, etc.) Le taux des par alcool s’élève à chez les jeunes âgés de 15 à 29 ans décès Alcool + tabac +9% drogues illicites (OMS, 2011) > 19 % des décès et des DALYs 77 Dr Paul Hentgen 06.06.2012 78 Dépression (OMS, population mondiale) Alcool & Dépression 121 Mio de personnes affectées 1ère cause de YLDs (Years Lived with Disability) 2me cause de DALYs (Disability Adjusted Life Years) charge 50 % plus lourde pour les femmes (DALY = YLL + YLD) 2010 pour les 15-44 ans 2020 pour tous les âges Dr Paul Hentgen 06.06.2012 79 Dr Paul Hentgen 06.06.2012 Alcoolisme & Dépression • La surconsommation d’alcool peut entraîner une dépression La dépression peut à son tour conduire à une consommation nocive ou dépendante Les symtômes dépressifs induits par l’alcool tendent à disparaître avec l’arrêt de la consommation 80 Alcoolisme & Dépression Avant le sevrage, 80 % des alcoolodépendants présentent des symptômes dépressifs et 1/3 une dépression majeure = dépression induite par / secondaire à l’alcool (la dépression peut aussi être indirectement liée aux conséquences psychosociales de l’alcoolisme) (Schuckit, 1997, 2000) - Trouble bipolaire (Brady et al., 1995) • La dépression peut également survenir lors du sevrage, et parfois persister et nécessiter un traitement antidépresseur (si > 1 mois / si dépression majeure) - Sous abstinence (1 mois), amélioration des symptômes dépressifs seulement chez 1. et 2., non chez 3. et 4. (Brown et al., 1995, Wetterling & Junghans, 2000) • La dépendance alcoolique secondaire à une dépression primaire est plus rare, même si elle est souvent attribuée au « cafard », sauf chez les femmes isolées (Lejoyeux, 2005) • La prévalence de la dépression chez les femmes alcooliques est 3 x plus élevée que chez les femmes non alcooliques • L’alcoolisme précède plus souvent la dépression chez les hommes (78 %), alors que la dépression précède plus fréquemment l’alcoolisme chez les femmes (66 %) (Helzer et al., 1991) Dr Paul Hentgen 06.06.2012 - 2/3 surconsomment en phase maniaque - 20-30 % surconsomment en phase dépressive 81 Alcoolisme & Dépression 1. 2. 3. 4. Alcoolisme Alcoolisme primaire et dépression secondaire Dépression primaire et alcoolisme secondaire Dépression - Hypothèse du continuum entre dépression infraclinique et dépression cliniquement manifeste et alcoolisme (en faveur de l’hypothèse de l’automédication) (Lewinsohn et al., 2000) Dr Paul Hentgen 06.06.2012 82 Alcoolisme & Dépression • Dépression sans alcoolisme ou avec alcoolisme abstinent = taux de rémission 2 x supérieur l’alcoolisme a un effet négatif sur l’évolution de la dépression (Mueller et al., 1994) • En revanche, la dépression associée à l’alcoolisme n’a pas d’effet (voire un effet positif) sur l’évolution de l’alcoolisme (Kranzler et al., 1996, Chamey et al., 1998) Dépression primaire les symptômes dépressifs : • préexistent par rapport au trouble addictif (effet d’aggravation réciproque en cas de comorbidité toxicomanie et dépression) • Alcoolisme et dépression, corrélats neurobiologiques au niveau des neurotransmetteurs, effets neuroadaptatifs (sevrage, craving, rechute), notamment au niveau du système de récompense (Brady & Sinha, 2005 ; Gerra & Zaimovic, 2002,) • persistent après un sevrage complet (voir e.a. Adès & Lejoyeux, 1997; Lejoyeux, 2005, 2010; Lejoyeux & Embouazza, 2008; Brady, 2010) • Peu d’arguments en faveur d’une étiologie commune des 2 troubles, mais interactions complexes (études familiales) (Swendsen & Merikangas, 2000) (plus d’indices en faveur de liens étiologiques communs pour les troubles anxieux ; la phobie sociale précède plus souvent l’addiction, pour le trouble panique c’est plus souvent l’inverse) Dr Paul Hentgen 06.06.2012 83 Dr Paul Hentgen 06.06.2012 84 Suicide (OMS, population mondiale) Suicide (OMS, population mondiale) 1 Mio de suicides / an (1,53 Mio en 2020) 3.000 / jour 1 suicide toutes les 40 secondes 16 cas / 100.000 pop. + 60 % en 45 ans pour cert. pays (H>F) 1,5 % du total des décès 10me cause de mortalité (> pays dével.) Pour chaque suicide réussi: > 20 TS Automutilations: 2,4 % de la charge globale de morbidité en 2020 1 Mio de suicides / an (1,53 Mio en 2020) 3.000 / jour 1 suicide toutes les 40 secondes 16 cas / 100.000 pop. + 60 % en 45 ans pour cert. pays (H>F) de 1,5risque % du total des décès Principaux facteurs de suicide: (Europe & Amérique du Nord) 10me cause de mortalité (> pays dével.) • Dépression Pour chaque suicide réussi: > 20 TS • Alcool (et autres abus de substances) Automutilations: 2,4 % de la charge • 90 % des suicidés présenteraient un trouble globale depsychiatrique morbidité en 2020 • Dr Paul Hentgen 06.06.2012 SUD chez les plus jeunes (60-70 % des cas) et troubles de l’humeur chez les plus âgés 85 Dr Paul Hentgen 06.06.2012 86 Addictions et suicide Suicide • • Risque de mort par suicide (SMR) • Populations à risque Troubles mentaux Suicidalité actuelle Personnes âgées Jeunes en difficulté Traumatismes et crises Maladies physiques graves Harris & Barraclough (1997) Dépressions Addictions Schizophrénie Tr anxieux Tr personnalité Crise narcissique Dr Paul Hentgen 06.06.2012 Risque de mort par suicide (vie entière) 6 % si trouble de l’humeur 7 % si alcoolodépendance (Inskip et al., 1998) cannabis alcool trouble anxieux trouble personnalité schizophrénie trouble panique dysthymie opiacés polytoxicomanie calmants trouble bipolaire dépression majeure trouble alimentaire : : : : : : : : : : : : : x 4 x 6 x 6 x 7 x 8 x 10 x 12 x 14 x 19 x 20 x 15 x 20 x 23 associations drogues illicites et sédatifs : x 40 • Risque de mort par suicide dépression + addiction OR = 470,2 dépression + tr pers. BL OR = 445,6 • Dépendance à l’héroïne taux de mortalité par suicide 3-35 % (10 %) selon les études taux de suicide 14 x supérieur aux gr. contrôles (Cheng, 1995) (Darke & Ross, 2002) • • (33) • L’abus et la dépendance à l’alcool multiplient par 8 le risque suicidaire L’abus d’alcool est présent dans 1/3 des TS et dans 10 % des suicides L’abus d’alcool expose plus aux TS qu’aux suicides réussis (Rossow et al., 1995, 1999) • Hiroeh et al. (2001) alcool : x 10,6 (H) / 15,9 (F) drogues tr personnalité : : x 24,6 (H) / 24,0 (F) x 12,0 (H) / 15,7 (F) (4,9 / 18,3 Harris & Barraclough, 1998) (4,8 / 16,9 Wilcox et al., 2004) Dr Paul Hentgen 87 Dr Paul Hentgen 06.06.2012 88 06.06.2012 Alcool & Suicide Alcool & Suicide La dépendance à l’alcool constitue un facteur de risque de suicide ou de TS Ce risque est augmenté en cas de comorbidité psychiatrique Les taux de suicide augmentent avec la consommation d’alcool dans la population générale, surtout chez les plus jeunes et dans les sociétés marquées par les conduites d’ébriété (dry cultures) Dr Paul Hentgen 06.06.2012 89 La prévalence des tentatives de suicide chez les personnes alcoolodépendantes est de 7-15 % 70 % des personnes alcooliques déprimées ont fait une tentative de suicide dans leur vie 25-39 % (60 % !) des personnes décédées de suicide souffraient d’abus ou de dépendance à l’alcool 30-60 % des tentatives de suicide sont immédiatement liées à une consommation d’alcool Alcool = 2me facteur de risque de mortalité suicidaire après la dépression Dr Paul Hentgen 06.06.2012 90 Alcool & Suicide Dr Paul Hentgen 06.06.2012 La prévalence des tentatives de suicide chez les personnes alcoolodépendantes est de 7-15 % 70 % des personnes alcooliques déprimées ont La prise d’alcool favoriser l’émergence fait •une tentative depeut suicide dans leur vie d’idées de suicide, même chez des personnes 25-39 % (60 % !) des personnes décédées de non déprimées suicide souffraient d’abus ou de dépendance à • La prise d’alcool potentialise les effets d’une l’alcool intoxication médicamenteuse volontaire 30-60 % des tentatives de suicide sont immédiatement d’une consommation d’alcool Alcool = 2me facteur de risque de mortalité suicidaire après la dépression 91 Dr Paul Hentgen 06.06.2012 92 PH 2010 Alcool & Suicide Alcool & Suicide Caractéristiques cliniques associées au suicide / aux tentatives de suicide chez les personnes alcoolodépendantes Caractéristiques cliniques associées au suicide / aux tentatives de suicide chez les personnes alcoolodépendantes (Conner & Duberstein 2004 ; Pirkola et al., 2004 ; Sher et al., 2005, 2006, 2009 ; Le Strat et Gorwood, 2009) (Conner & Duberstein 2004 ; Pirkola et al., 2004 ; Sher et al., 2005, 2006, 2009 ; Le Strat et Gorwood, 2009) Sexe M = suicide / Sexe F = tentative de suicide > 50 ans, célibataire, vit seul, sans travail, peu de soutien familial, perte d’un proche Consommation actuelle / importante, dépendance sévère, substances multiples, antécédents familiaux de dépendance Impulsivité, agressivité, personnalité « antisociale » / « borderline » Antécédents personnels / familiaux de tentative de suicide, idéations / propos suicidaires Épisode dépressif majeur actuel / antérieur, désespoir intense, symptômes psychotiques, maladie somatique sévère Dr Paul Hentgen 06.06.2012 Sexe M = suicide / Sexe F = tentative de suicide > 50 ans, célibataire, vit seul, sans travail, peu de soutien familial, perte d’un proche Consommation actuelle / importante, dépendance sévère, 45-50 ans (après 20 ans d’alcoolisme) substances multiples, antécédents familiaux de dépendance Impulsivité, agressivité, personnalité « antisociale » / L’ivresse solitaire & pour oublier « borderline » Antécédents personnels / familiaux de tentative de suicide, idéations / propos suicidaires Épisode dépressif majeur actuel / antérieur, désespoir intense, symptômes psychotiques, maladie somatique sévère 93 Dr Paul Hentgen 06.06.2012 Alcool & Suicide Alcool & Suicide Caractéristiques cliniques associées au suicide / aux tentatives de suicide chez les personnes alcoolodépendantes Tentatives de suicide chez les personnes alcoolodépendantes (d’après Sher et al., Pirkola et al., Le Strat et Gorwood) Sexe M = suicide F= de suicide Principaux facteurs /deSexe risque detentative crise suicidaire Célibataire, vit seul, sans travail, peu de soutien familial, perte chez la personne alcoolique (Adès & Lejoyeux, 2000) d’un proche •Consommation La dépression actuelle / importante, dépendance sévère, multiples, antécédents familiaux de dépendance •substances Le chômage agressivité, personnalité « antisociale » / •Impulsivité, Les séparations borderline » somatiques •«Les maladies / familiaux de tentative de suicide, •Antécédents L’anciennetépersonnels et la sévérité de l’alcoolisme / propos •idéations L’association à unsuicidaires trouble de la personnalité Épisode dépressif majeur actuel / antérieur, désespoir intense, symptômes psychotiques, maladie somatique sévère Dr Paul Hentgen 06.06.2012 94 95 TS précontemplatives Dépendance associée aux drogues Antécédents de dépression Détermination au suicide Accès au traitement médical TS impulsives Femmes Niveau élevé d’agressivité reliée à l’alcool (Conner et al., 2006) (TS chez déprimés + alcoolisme > agressivité / impulsivité p.r. dépression ss. alcool, Sher et al., 2007) Dr Paul Hentgen 06.06.2012 96 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. Thérapies Nosographie Épidémiologie Typologies Étiopathogénie Comorbidités Thérapies Dispositif Substances Jeunes 1. 2. 3. 4. Dr Paul Hentgen Dr Paul Hentgen 06.06.2012 Somatothérapies Psychothérapies Sociothérapies Thérapies complémentaires 97 Paul Hentgen 06.06.2012 ©DrPH 30.04.2009 06.06.2012 98 Psychothérapies A. B. C. D. Dr Paul Hentgen 06.06.2012 99 PH 2010 In: Kolitzus, H. (2009). Im Sog der Sucht. München: Kösel Approches motivationnelles Thérapies cognitivo-comportementales Psychothérapies psychanalytiques Thérapies familiales Dr Paul Hentgen Dr Paul Hentgen 06.06.2012 100 06.06.2012 Abstinence ou consommation contrôlée? Hiérarchisation des objectifs (modifié d’après Kruse et al., 2000) (Sobell et al., 1995; Larimer et al., 1998) Même après un programme orienté abstinence, beaucoup choisissent la consommation contrôlée Même après un programme de consommation contrôlée, beaucoup choisissent l’abstinence Vie abstinente épanouie Abstinence Offrir le choix de l’objectif, permet une meilleure continuité thérapeutique sans augmentation du risque de rechute avec perte de contrôle Prolongement des périodes abstinentes Réduction des consommations (parallèles) Quand le choix est offert, beaucoup choisissent l’objectif correspondant à la sévérité de leur situation Réduction des profils de consommation à risque Stabilisation de la santé Assurance de la survie PH 2009 Dr Paul Hentgen 06.06.2012 101 Les programmes orientés abstinence ne s’adressent qu’à une minorité de personnes en difficulté avec l’alcool dans la population générale, dont la plupart ont des difficultés mineures (consommation à risque / nocive); offrir des programmes de consommation contrôlée peut permettre d’atteindre PH 2009 Dr Paul Hentgen 06.06.2012 une proportion plus importante de personnes en difficulté avec l’alcool 102 Abstinence ou consommation contrôlée? (Sobell et al., 1995; Larimer et al., 1998) Sobell, L. & M. (1996), Sobell, L. (2009) +/- 77% rémissions spontanées (self-change) +/- 38-63% consommation modérée Küfner, H. (2010) Critiques méthodologiques (+/- 20% de rémissions spontanées selon des études cliniques contrôlées) Sobell, M. (2010) Low risk drinking, not controlled drinking PH 2009 Dr Paul Hentgen 06.06.2012 103 Dr Paul Hentgen 06.06.2012 104 PH 2010 Balance décisionnelle Balance décisionnelle (Janis & Mann, 1977) (Janis & Mann, 1977) Avantages abstinence Désavantages addiction Avantages addiction Désavantages abstinence Avantages addiction Désavantages abstinence Avantages abstinence Désavantages addiction Dr Paul © CTU PH Hentgen 01.06.2009 06.06.2012 105 Dr Paul © CTU PH Hentgen 01.06.2009 06.06.2012 106 Thérapies Modèle transthéorique du changement (Prochaska & DiClemente, 1982, 1984) Bio Psycho Motivation Social Neurosciences Entretien motivationnel Psychothérapies (Miller & Rollnick, 1991, 2002) Neuroplasticité Rechute Résolution Contextuel Attitudes Précontemplation Transculturel Neuropsychanalyse Oui Partenariat Non Confrontation Évocation Coaching 1 Psychothérapies 2 Thérapies 3 Psychologie Autonomie Autorité psychanalytiques comportementales humaniste Principes 4 Mouvement transpersonnel Contemplation Maintien Non Exprimer de l’empathie Cognitivisme Systémique Développer des discrépances LogothérapieDévier les DBT / MBSR Existentielle résistances MBCT / ACT Promouvoir l’autoefficacité Analyse jungienne Oui Daseinsanalyse Action Préparation PH 2009 Dr Paul Hentgen 06.06.2012 Mentalization 107 Psychologie positive Dr Paul Hentgen 06.06.2012 PH 2009 Argumenter Psychosynthèse Expertiser Critiquer Potentiel humain Étiqueter Précipiter Dominer Mindfulness 108 Thérapies Bio Psycho Motivation Neurosciences FRAMES Neuroplasticité Social Psychothérapies (Hester & Miller, 2003) Contextuel Transculturel Neuropsychanalyse F = 2 Thérapies comportementales R = A = M = Cognitivisme E = DBT / MBSR S / ACT= MBCT 1 Psychothérapies psychanalytiques Daseinsanalyse Logothérapie Feedback 3 Psychologie humaniste Responsability Advice Menu Systémique Empathy Existentielle Self-efficacy 4 Mouvement transpersonnel Psychosynthèse Potentiel humain Analyse jungienne Mindfulness Psychologie positive Mentalization Dr Paul Hentgen 06.06.2012 PH 2009 109 Dr Paul Hentgen 06.06.2012 110 PH 2010 In: Kolitzus, H. (2009). Im Sog der Sucht. München: Kösel Psychothérapies Psychothérapies Facteurs d’efficacité (Grawe) A. B. Ressourcenaktivierung C. Problemaktualisierung D. Approches motivationnelles Thérapies cognitivo-comportementales Psychothérapies psychanalytiques Thérapies familiales Problembewältigung Motivationale Klärung Therapiebeziehung Dr Paul Hentgen 06.06.2012 PH 2009 Dr Paul Hentgen 111 Dr Paul Hentgen 06.06.2012 112 06.06.2012 Modèle sociocognitif de la rechute Situations à haut risque de rechute (d’après Marlatt & Gordon, 1985; Marlatt & Witkiewitz, 2005) (Marlatt & Gordon, 1985) la rechute alcoolique constitue plutôt la règle que l’exception (30% > 6 mois, 50% > 12 mois, 75% > 10 ans) (conclusions arrondies de plusieurs études internationales) Effective Coping response Increased Self-efficacy Ineffective Coping response Decreased Self-efficacy + Positive Outcome expectancies • Émotion négative • Conflit interpersonnel • Pression sociale Decreased Probability of relapse High-risk situation Initial use of Substance (lapse) • Alcool 38 % 18 % 18 % • Héroïne Abstinence Violation Effect + Perceived Effects of substance Phase 1 Increased Probability of relapse Phase 2 PH 2009 Dr Paul Hentgen 06.06.2012 113 • Pression sociale • Émotion négative • Conflit interpersonnel 36 % 19 % 14 % • Jeu pathologique • • • • Émotion négative 47 % Test d’autocontrôle 16 % Envie compulsive 16 % Conflit interpersonnel Dr Paul 16 % Hentgen 06.06.2012 PH 2009 114 Enchaînement de la rechute (Lindenmeyer, 1998, 2005) Programme Phares Programme d’aide au maintien de l’abstinence 1 2 3 4 Scheinbar harmlose Entscheidungen Risikosituation Rückfallgedanken/ Verlangen Rückfallschock Unausgewogene Lebenssituation Savoir refuser l’alcool Paul, au café Unangenehme Gefühle Konflikte Soziale Verführung (vidéo Merck Serono) 1. Schluck (Ausrutscher) Schwerer Rückfall Fortschreitende Abnahme von Abstinenzzuversicht + Kette von Einzelreaktionen PH 2009 Dr Paul Hentgen 06.06.2012 Dr Paul Hentgen 115 Dr Paul Hentgen 06.06.2012 116 06.06.2012 Psychothérapies Psychanalyse : courants post-freudiens (voir e.a. Ermann, 2008, 2009, 2010) A. B. C. D. Approches motivationnelles Thérapies cognitivo-comportementales Psychothérapies psychanalytiques Thérapies familiales Dr Paul Hentgen Dr Paul Hentgen 06.06.2012 117 06.06.2012 Psychanalyse : courants post-freudiens (voir e.a. Ermann, 2008, 2009, 2010) Psychologie du moi : A. Freud, H. Hartmann, E. Kris, R. Loewenstein, R. Spitz Psychanalyse sociale : K. Horney, E. Fromm, H.S. Sullivan, A. Lorenzer Théorie de la relation objectale : M. Klein, M. Balint, D. Winnicott, W.R. Bion Néopsychanalyse : H. Schultz-Hencke 1950 : Psychologie à 2 personnes (M. Balint) Psychoses, tr. de la personnalité : K. Menninger, F. Fromm-Reichmann Psychosomatique : F. Alexander, A. Mitscherlich, W. Schwidder Contre-transfert : P. Heimann, H. Racker Th. groupe : S.H. Foulkes, R.S. Slavson, H. Argelander, A. Heigl-Evers, R. Schindler Psychothérapie stationnaire, thérapie familiale, analyse de l’enfant Psychanalyse linguistico-structuraliste : J. Lacan Psychologie du self : H. Kohut Théorie interpersonnelle : H.S. Sullivan Psychanalyse relationnelle : S.A. Mitchell Modèle intégratif : O. Kernberg 1970(90) : Tournant intersubjectif (R. Stolorow, E. Atwood) Inconscient actuel, enactment : J. Sandler, M. Gill, A. Lorenzer, U. Streeck Recherches en néonatologie : R. Spitz, M. Mahler, D.N. Stern, J.D. Lichtenberg Théories mnésiques, neurosciences : B. Milner, E. Kandel Théorie de l’attachement : J. Bowlby, M. A.R. Ainsworth 2000 : Neuropsychanalyse (M. Solms, Damasio, D. Widlöcher, F. Ansermet) Mentalization (theory of mind) : P. Dr Fonagy, M. Target Paul Hentgen 06.06.2012 119 Expérience procédurale : A. Ferro Psychologie du moi : A. Freud, H. Hartmann, E. Kris, R. Loewenstein, R. Spitz Psychanalyse sociale : K. Horney, E. Fromm, H.S. Sullivan, A. Lorenzer Théorie de la relation objectale : M. Klein, M. Balint, D. Winnicott, W.R. Bion Néopsychanalyse : H. Schultz-Hencke Psychoses, tr. de la personnalité : K. Menninger, F. Fromm-Reichmann Psychosomatique : F. Alexander, A. Mitscherlich, W. Schwidder Contre-transfert : P. Heimann, H. Racker Th. groupe : S.H. Foulkes, R.S. Slavson, H. Argelander, A. Heigl-Evers, R. Schindler Psychothérapie stationnaire, thérapie familiale, analyse de l’enfant Psychanalyse linguistico-structuraliste : J. Lacan Psychologie du self : H. Kohut Théorie interpersonnelle : H.S. Sullivan Psychanalyse relationnelle : S.A. Mitchell Modèle intégratif : O. Kernberg Inconscient actuel, enactment : J. Sandler, M. Gill, A. Lorenzer, U. Streeck Recherches en néonatologie : R. Spitz, M. Mahler, D.N. Stern, J.D. Lichtenberg Théories mnésiques, neurosciences : B. Milner, E. Kandel Théorie de l’attachement : J. Bowlby, M. Ainsworth Mentalization (theory of mind) : P. Dr Fonagy, M. Target Paul Hentgen 06.06.2012 118 Expérience procédurale : A. Ferro Psychanalyse : relation objectale (voir e.a. Heigl-Evers et al., 1997) S. Ferenczi M. Klein W.R.D. Fairburn M. Balint D. Winnicott H. Hartmann R. Spitz E. Jacobson M.S. Mahler J. Sandler O.F. Kernberg J.D. Lichtenberg N.D. Stern J. Bowlby M. Ainsworth Dr Paul Hentgen 06.06.2012 120