Dr Paul Hentgen 06.06.2012 121
Psychanalyse et addictions
Freud
Abraham, Ferenczi, Tausk
Simmel, Federn, Glover, Bergler, Rado, Fenichel
De Mijolla, Shentoub, Noiville
Winnicott, McDougall, Monjauze
Bergeret, Jeammet, Gutton, Lamas, Le Poulichet, Pedinielli
Lacan
Clavreul, Melman, Israël, Perrier
Lasselin, Descombey
Haddad, Pommier, Assoun
Vachonfrance, Rigaud, Delille
Geberovich
…Szondi, Schotte, Lekeuche, Legrand
Boulze (2011), Chassaing (2010), Douville (2011), Monjauze (2001), Roussaux et al. (1996), Saïet (2011) ; Baldwin et al. (2011)
Heigl-Evers, Heigl
Bilitza, Nitzgen, Rost
Wöller, Subkowski, König
Dally, Wernado, Burian, Lührssen
Wurmser
Bilitza (2008a, 2008b)
Dr Paul Hentgen 06.06.2012 122
Psychanalyse et addictions
Notion d’addiction (concept fédérateur de l’addictologie contemporaine, voir Goodman, 1990) :
étymologie évocatrice, précisée par de multiples auteurs (ad dictus, ad dicere - être dit à, être
contraint par corps, en rapport avec une dette impayée, voir p.ex. Bergeret, 1981 ; McDougall,
1978, 2001 ; Pedinielli et Bonnet 2008 ; Robin, 2006) ; voir aussi la référence gélienne de
Lacan en rapport avec « la dialectique du maître et de l’esclave ».
« Émergence de la notion d’addiction dans l’histoire de la psychanalyse » (Jacquet et Rigaud,
2000 ; Jeammet et al., 2006 ; Le Poulichet, 2000 ; Rigaud, 2002) : Freud (Gewohnheit,
Angewöhnung, Abhängigkeit, Sucht) ; Ferenczi (1911 : manifestations pulsionnelles
symptomatiques, capacités endogènes d’euphorie) ; Radó (1926 : orgasme pharmacotoxique
ou pharmacogénique, 1933 : pharmacothymies) ; Glover (1932 : addictions, substances
psychiques, fonction protectrice) ; Fenichel (1945 : addictions, névroses impulsives) ; Winnicott
(1951 : pathologies de la transitionnalité) ; McDougall (1978 : addictions, sexualité addictive,
économie addictive, autoprotection) ; Bergeret (1981 : addictions, dimension pulsionnelle) ;
Gutton (1984 : pratiques de l’incorporation) ; Wurmser (1984 : névrose sévère, surmoi
archaïque) ; Le Poulichet (1987 : narcoses du désir, suppléance) ; etc.
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L’économie addictive : Joyce McDougall
Joyce McDougall s’est intéressée depuis les années 1950 à la question des addictions, en a
précisé l’étymologie (addictus) (le sujet comme esclave d’une solution unique), critiqué la notion
de toxicomanie (le désir ne serait pas fondamentalement celui de s’empoisonner), rappelé le
caractère intrinsèque et destinal de la dépendance par rapport à la condition humaine. À relever
également, dans la lignée d’Anzieu et de McDougall, les travaux de Michèle Monjauze (1993,
2008, 2009, 2011a, 2011b) (l’alcoolisme comme « psychose associative », etc.).
D’après McDougall (1978, 1985 1996, 2001, 2004 ; voir aussi Descombey, 2002 ; Pedinielli et
al., 1997 ; Pedinielli et Bonnet, 2008), l’économie addictive serait sous-tendue par la recherche
d’une réduction rapide de toute tension psychique (angoisse, colère, culpabilité, tristesse),
d’origine interne ou externe (terreurs primitives refoulées en rapport avec des fantasmes
prégénitaux violents, craintes de désintégration sous-tendues par une confusion amour / mort,
etc.). L’addiction serait alors une tentative de défense contre des anxiétés névrotiques (enjeu
narcissique, sexuel), des états aigus d’angoisse (paranoïde) ou de dépression (sentiments de
mort interne) ou encore d’« angoisses psychotiques inconscientes » (angoisse de
morcellement, terreur du vide mettant en péril le sentiment d’identité), avec décharge
pulsionnelle par le biais d’équivalents de passages à l’acte.
Dr Paul Hentgen 06.06.2012 124
L’économie addictive : Joyce McDougall
McDougall fait appel à ses références winnicottiennes (voir McDougall, 2003) dans l’analyse de
la relation mère-enfant (transmission de la « capacité d’être seul » - en présence de la mère, de
la « représentation d’une mère interne soignante », etc., voir Winnicott, 1951) pour soutenir que
la personne addictée aurait recours, pour « pallier le manque des introjects soignants » (objets
internes), aux « objets addictifs » (objets externes partiels) (la « sécurité intérieure » dépendrait
de la qualité des « introjections de l’objet interne », voir la « crainte de l’effondrement », etc.,
Winnicott, 1974). Les « objets addictifs » se substitueraient aux « objets transitionnels »
(Winnicott, 1951) défaillants en tant qu’« objets transitoires », face aux « néo-besoins » de la
problématique addictive (comportant une dimension compulsive : la substitution serait
continuellement à recommencer du fait de l’échec de l’introjection / des phénomènes
transitionnels). Lesdits objets seraient destinés à la fois à représenter la mère et à favoriser
l’autonomisation - la séparation et l’individuation - par rapport à celle-ci.
McDougall souligne également le rôle du père absent (sinon inconsistant) « là où l’objet addictif
se montre comme une protection inconsciente contre les aspects dangereux de l’imago
maternelle » (McDougall, 2001 : 23). La relation précoce à une « mère insuffisamment bonne »
(Winnicott, 1971) (l’écart aurait été introduit par Winnicott suite à une confrontation théorique
avec Lacan, voir plus loin) contribuerait à la construction d’un « faux self » (Winnicott, 1960).
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L’économie addictive : Joyce McDougall
McDougall voit dans la conduite addictive une tentative d’autoguérison (voir, dans la lignée de
Kohut, les travaux de Khantzian, 1995, 1997), de réparation de l’image narcissique et de
règlement de comptes, sous la forme de 3 défis : défi de l’objet maternel interne défaillant, défi
du père interne défaillant, défi finalement de la mort (position de toute-puissance v/s
soumission devant les pulsions de mort) (McDougall, 1996 : 237, 2001 : 34) (défense visant le
maintien de l’homéostasie psychique en cas d’attaque narcissique ou objectale ; l’« objet
addictif » en tant que seul objet capable de réparer la faille interne par le rétablissement d’un
« état idéal » de plénitude ou d’exaltation) (voir aussi la notion de « bon objet » et l’idée d’une
« fusion avec l’objet maternel » représenté par la drogue, Burian, 2003, 2008 ; voir encore
l’« objet apersonnel », Tress, 1985, l’« objet inanimé » ou « objet mort », Voigtel, 1996, le
« mauvais objet interne » remontant lors de l’« opération toxique », lors de ce « moment de
vérité pour le rapport du sujet à l’objet et à l’autre », Assoun, 2011 ; comparer, enfin, à l’« objet-
collage interne » dans la perversion, Khan, 1979).
Pour McDougall, les conduites addictives sont des « actes-symptômes » (échec de la
fantasmatisation et de l’internalisation de l’objet). L’addiction serait par ailleurs davantage une
« solution psychosomatique » voire une « solution somatique » forclusion de l’affect », voir
les notions de pensée opératoire (Marty) et d’alexithymie (Nemiah, Sifnéos, Krystal)) que
psychologique pour soulager une souffrance psychique, souvent enracinée dans l’enfance
(mère interne refusant tout contact corporel - fantasme d’envahissement par l’enfant / mère
surprotectrice et dépendante de l’enfant).
En somme, dans l’addiction il y aurait une défaillance de l’étayage maternel ne permettant pas
à l’enfant d’élaborer les processus de séparation. L’objet maternel interne serait vécu comme
absent ou incapable de consoler l’enfant perturbé. Ce qui marquerait une atteinte narcissique
originaire, une fragilité identitaire. L’addiction tiendrait de l’illusion de retrouver le paradis perdu
de l’enfance.
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Psychanalyse et addictions
Autres pistes : l’addiction comme « passion du besoin » (Pedinielli et al., 1997), « perversion
désexualisée » (Pirlot et Pedinielli, 2005), « pseudo-pulsion », « dépendance addictive » (la
dépendance comme « processus constitutif de la subjectivité », la dépendance précoce laissant
la « trace de l’union à l’objet »), « dé-psychisation », « économie parallèle » réification du
désir ») (Pedinielli et Bonnet, 2008), trouble narcissique et identitaire (Brusset, 2004 ; Corcos et
Jeammet, 2006), « conduite ordalique » (Valleur, 2005) ou encore en lien avec un échec de la
« castration symbolique » (Pommier, 2002) ou avec le « capitalisme pulsionnel » (Stiegler,
2007) (voir Pedinielli et Bonnet, 2008 ; voir aussi Fernandez et Sztulman, 1999) ; voir plus loin
pour les travaux dans la lignée d’Abraham et Torok, p.ex. ceux de Gutton, 1984, 2005a, 2005b,
déjà cités ; voir aussi e.a. l’hypothèse narcissico-perverse de Vera Ocampo (1989) (manque
d’un objet dont la perte serait déniée, un signifiant se signifiant lui-même, tentative de libération
de l’objet par le retour d’avant la séparation, etc.) ; le « corps étranger » dans l’« espace
interne », le « creux de mère » (Schneider, 2000, 2001) ; les « identifications addictives
inconscientes » (Le Poulichet, 2000) ; les « figures anthropologiques » des conduites à risque,
l’ordalie, le sacrifice, la blancheur et l’affrontement (Le Breton, 2004, 2007, 2009).
D’aucuns parlent aujourd’hui non seulement des « nouvelles addictions », mais aussi de la
« nouvelle psychologie des addictions » (Hautefeuille, 2011 ; Hautefeuille et al., 2010).
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Alcoologie psychanalytique : orientation lacanienne
J. Lacan : Autres écrits
J. Clavreul : La parole de l’alcoolique
Les alcooliques, ça ne me dit rien
Alternance : pôle du moi idéal (ivresse) et pôle de l’idéal du moi (abstinence)
Chiasme du mariage alcoolique (pos. antinomiques, combats entre 2 narc.)
C. Melman : Le discours de l’alcoolique
L’alcoolisme comme discours adressé à l’épouse
L’épouse est investie du fantasme de la jouissance illimitée de l’autre
La jubilation moïque ne peut être éprouvée que dans le regard de l’autre
Impossibilité à être père tel que le sien propre l’a été aux yeux de sa mère
L. Israël, N. Subra-Charpentier : La femme de l’alcoolique
F. Perrier : Thanatol
M. Lasselin : Avec des alcooliques, des créateurs…
J.-P. Descombey : Alcoolique, mon frère, toi
E. Oldenhove : Demain, j’arrête! C’est quand, demain?
Dr Paul Hentgen 06.06.2012 128
Orientation lacanienne
Il se pose la question dans une approche lacanienne structurale du lien de la toxicomanie à la
névrose, à la psychose et à la perversion (Assoun, 2011 ; Zafiropoulos, 1996). Une place
centrale y est accordée à la question de la jouissance, et nombre d’auteurs tentent d’élaborer à
partir de la formulation (en rapport avec le cas du petit Hans) : « Si Lacan a pu affirmer que la
drogue est un moyen pour l’homme de rompre le mariage avec sa queue, et donc une forme de
castration, c’est parce que, avec la drogue, le toxicomane dénoue son corps de la jouissance
phallique, il se libère de l’angoisse que cette jouissance lui cause » (Petit, 2004 ; Navon, 2008)
(la jouissance en question serait toujours au-delà de la jouissance phallique, sans pour autant
relever de la jouissance « Autre » du Séminaire XX « Encore ») (Askofaré et Sauret, 1998 ;
Bartkowiak, 1997 ; Chassaing, 1997 ; Escande, 2002 ; Freda, 1993, 1994).
Pour R. Chemama (2003, 2006, 2007, 2010), notre époque serait celle triomphe l’idée que
chaque envie de jouissance pourrait être satisfaite, à condition d’y mettre le prix. Toute
jouissance serait possible, dans une logique marchande, la jouissance perverse et la
jouissance addictive n’étant que les deux formes extrêmes d’un même appétit de jouir à tout
prix. La jouissance addictive de l’objet et la jouissance dépressive représenteraient les deux
faces de la pathologie contemporaine, relevant toutes les deux de cette impossibilité
d’inscription du manque à partir d’une place d’exception (ces formulations font écho aux écrits
de Melman et de Lebrun). Dans la clinique de la toxicomanie (et de la boulimie), le sujet a bien
fait le constat que l’objet ne peut pas le combler, tout en étant dans le déni d’en prendre acte,
ce qui fait qu’il essaie quand même et qu’il a toujours à recommencer ; l’objet de son avidité est
un objet plein, dont l’évidement n’a pas eu lieu ; si le sujet est dans la castration, le travail de la
négativité n’a pas suffisamment opéré (P. Marchal, 2012).
Des liens intéressants ont été faits entre les apports de J. Lacan, d’I. Hermann et de J. Bowlby :
« Cramponnement, attachement et complexe de sevrage. Hermann et Bowlby avec Lacan.
L’exemple des addictions » (D. Robin, 2007).
Dr Paul Hentgen 06.06.2012 129
« On comprend (…) à présent la portée de l’allusion à la dette inscrite dans le
terme <addiction>. Le toxicomane est à la fois surendetté - débiteur inconscient
d’un Autre qui lui impose la sujétion de la dépendance - et <désendetté>, livré à la
jouissance gratuite, convaincu qu’il est d’une dette de l’Autre à son égard, comme
l’atteste le sentiment de préjudice originaire. D’où le double jeu avec le symbolique
qui organise sa pratique, mais aussi sa <vision du monde>. Corrélativement, le
point décisif est que l’objet addictant - ce que l’on appelle <produit> - accomplit et
dissimule une opération inconsciente. »
(Assoun, 2011 : 100)
Dr Paul Hentgen 06.06.2012 130
Transmission de la vie psychique entre générations
W.-R. Bion : objets psychiques inconscients non transformables
D. Winnicott : vécu non vécu et toujours à revivre, crainte de l’effondrement
P. Aulagnier : fonction porte-parole, contrat narcissique
A. Green : pulsion de mort, narcissisme négatif, mère morte, série blanche
N. Abraham, M. Torok : incorporation, cryptophorie
A. Ancelin-Schützenberger : syndrome d’anniversaire
R. Kaës : transmission brute, transmission au négatif, pacte dénégatif
H. Faimberg : téléscopage des générations, identité négative, mort-vivant
M. Enriquez : confusion vie-mort, délire en héritage
J. Guyotat : mort-naissance, filiation
A. Ruffiot : appareil psychique familial
A. Eiguer : objet transgénérationnel
P. Benghozi : contenants généalogiques
Dr Paul Hentgen 06.06.2012 131
Transmission psychique : clinique du fantôme
N. Abraham, M. Torok (1978) : L’écorce et le noyau
Métapsychologie des clivages du moi
Introjection, élaboration psychique / introjection des pulsions, incorporation d’objet
Cryptophorie
Échec de l’introjection : processus d’inclusion dans le moi (caractère traumatique de l’évnt)
Configuration topique : crypte (modalité d’inclusion, symbole psychique brisé, clivage + déni)
Refoulement conservateur d’un secret inavouable (traumatisme non élaboré)
Honte familiale, honte d’un parent ayant valeur d’idéal du moi
Scène de jouissance et/ou de souffrance indicible (secret encrypté, deuil dénié)
Ébranlement de la crypte : fantasme d’incorporation (lors des décompensations)
Incorporations sur le mode de la représentation, de l’affect, du comportement, de l’état corporel
Fantomologie
Effets sur l’inconscient d’un sujet de la crypte d’un autre : travail du fantôme
Ce sujet symbolise alors p.r. à un autre, présent en lui sous forme d’un objet psychique interne
Configuration topique : clivage affectant l’ensemble du psychisme, forclusion
Contenus ignorés, non représentés, dont l’existence seule est pressentie
Activités fantomatiques : réincarner un objet d’amour perdu pour un parent endeuillé
Phobie sévère avec évitement de la répétition du drame originaire
À la génération suivante, l’existence même d’un secret portant sur un traumatisme est ignorée
Symtômes non expliqués par la vie psychique propre du sujet
Dr Paul Hentgen 06.06.2012 132
Transmission psychique : clinique du fantôme
N. Abraham, M. Torok (1978) : L’écorce et le noyau
N. Rand, C. Nachin, J.-C. Rouchy, S. Tisseron, P. Hachet
3 conjonctures intergénérationnelles
(Nachin)
- Clivages du moi liés à un traumatisme personnel
- Perturbations temporaires de l’unité duelle parent-enfant (enfant de remplacement)
- Fantômes psychiques transgénérationnels
Gén. 1 : évnt indicible crypte dépressions, addictions…
Gén. 2 : évnt innomable fantôme G1 diff. apprentissage, tr. anxieux, phobies…
Gén. 3 : évnt impensable fantôme G2 addictions, délires, tr. psychosomatiques
Deuils pathologiques, impossibles
Psychoses, états-limites
Porteurs de crypte : impliqués directement au niveau de leur désir et idéal du moi
(!dépression suicidaire!)
Porteurs de fantôme : adulte ressentant qu’il est gêné par qch. d’étranger à sa propre vie
Archéologie du psychisme, secret de Polichinelle, extinction de lignée, mise en forme créatrice
Dr Paul Hentgen 06.06.2012 133
Transmission psychique : clinique du fantôme
P. Hachet (1995)
Toxicomanie
essai inefficace d’autoguérison de souffrances impensables, d’une crypte et d’un fantôme
(présence généralement combinée ou articulée)
dépendance psychique à l’imago parentale endommagée que soigne le fantôme
expression d’une tentative de renoncer à la mission fantomatique, à éviter la charge qu’est le
soin comme solution agie au problème de l’ascendant
conduite ordalique comme tentative d’abréaction de la crypte (identification à un mort)
et du fantôme (étranger à soi-même)
crypte :
démétaphorisation et objectivation
représentation : un cimetière dans la tête
affect : peur de se retrouver vivante dans une tombe
état corporel : coma éthylique (père mort)
comportement : fugues (père incestueux absent)
fantôme :
mise en scène des éléments secrets et honteux de la vie du parent porteur de crypte
mise en acte du secret parental par le porteur de fantôme
expression d’un fantôme (non un rejet comme dans les autres cas)
carence de l’expression symptomatique mentale
Dr Paul Hentgen 06.06.2012 134
A. Approches motivationnelles
B. Thérapies cognitivo-comportementales
C. Psychothérapies psychanalytiques
D. Thérapies familiales
Psychothérapies
Dr Paul Hentgen
06.06.2012
Dr Paul Hentgen 06.06.2012 135
Thérapies familiales
(d’après Elkaïm, 1995)
Pionniers
H.S. Sullivan, F. Fromm-Reichmann, T. Lidz, L.C. Wynne, G. Bateson, J. Weakland, J. Haley, W. Fry, D.D. Jackson
N.W. Ackerman, D.A. Bloch, N. Paul, E. Auerswald, M. Bowen, S. Minuchin, C. Whitaker
Thérapies familiales intergénérationnelles
M. Bowen, I. Boszormenyi-Nagy, M. Andolfi, L. Framo, N. Paul
H. Stierlin, G. Prata, P. Benghozi, S. Hirsch, R. Neuburger, J. Miermont, P. Angel
Thérapie familiale psychanalytique
D. Anzieu, R. Kaës, P.-C. Racamier, A. Ruffiot, A. Eiguer, E. Granjon, S. Tisseron
Sperling, Buchholz, Massing, Reich, Cierpka
Approches systémique, structurale et stratégique
- Palo Alto : G. Bateson, J. Weakland, J. Haley, D.D. Jackson, V. Satir, P. Watzlawick, R. Fisch
- Approche structurale : S. Minuchin, B. Montalvo, H.J. Aponte, M.D. Stanton, T.C. Todd, L. Onnis, E. Tilmans-Ostyn
- Approche stratégique : J. Haley, C. Madanes, (G. Bateson, M. Erickson)
- Milan : M. Selvini-Palazzoli, L. Boscolo, G. Cecchin, G. Prata, S. Cirillo, A.M. Sorrentino, M. Selvini
Approche comportementale
R.S. Stuart, R.P. Liberman, G.R. Patterson, R.L. Weiss, N.S. Jacobson, I.R.H. Falloon
Approche expérientielle
C. Whitaker, A.Y. Napier, T. Malone, M. Andolfi - V. Satir, J. Prud’Homme
Pratiques de réseau
(…)
Constructivisme, constructionnisme social, courant narratif
H. Anderson, H. Goolishian, K.J. Gergen, M. White, S. De Shazer, L. Hoffman, P. Penn, G. Cecchin, L. Boscolo
F. Simon, H. Stierlin, G. Weber, A. Retzer, G. Schmidt, R. Neuburger, P. Caillé, G. Ausloos, M. Elkaïm
Dr Paul Hentgen 06.06.2012 136
Thérapies familiales (d’après Elkaïm, 1989, 1995)
« Si tu m’aimes, ne m’aime pas »
Paradoxe autoréférentiel
Résonances
Nancy : PO : Je veux que mon mari prenne soin de moi
CM : Personne ne peut prendre soin de moi
: Mon mari ne prend pas soin de moi
Bill : PO : Je veux satisfaire mon épouse
CM : Je ne suis pas capable de satisfaire quelqu’un
: Mon épouse fait tout ce qu’elle peut
pour m’empêcher de la satisfaire
Thérapeute : CM : Si quelqu’un s’occupe de moi,
il finira par m’abandonner
CM : Je n’ai pas pu faire assez pour mes parents
Dr Paul Hentgen 06.06.2012 137
Thérapies familiales et alcoolisme
Voir e.a. Ausloos, Cassiers, Roussaux
Bateson, Bowen
Gliedman, Ewing & Fox, Cadogan
Steinglass, Berenson, Davis, Reiss, Bennett, Wolin
Wegsheider-Cruse, Cermak, Wilson-Schaef, Whitfield, Mendenhall
Neuburger
Roussaux, Hers, Derely, Faoro-Kreit
G. Schmidt
Dr Paul Hentgen 06.06.2012 138
Thérapies familiales et alcoolisme
P. Steinglass (1980) : A life history model of the alcoholic family
- Système alcoolique, homéostasie familiale, cycle d’alternances wet/dry
- Phases précoce, médiane, tardive
- Mécanismes régulateurs de routine, tactiques, rituels
- Alcoolisation : rite organisateur et fact. de maintien de l’homéostasie
- Résolution tardive : 4 types de familles « stables »
Famille alcoolique alcoolisée
Famille alcoolique non alcoolisée (militants AA)
Famille non alcoolique non alcoolisée
Famille non alcoolique + consommation modérée
Dr Paul Hentgen 06.06.2012 139
Thérapies familiales et alcoolisme
J.-P. Roussaux et al. (1989, 1996) :
Constellations socio-familiales des alcoolismes
- Concept d’autonomie (Stierlin)
- 3 types d’alcoolismes
Type I : Alcoolisme précoce ou pseudotoxicomaniaque
Type II : Alcoolisme conjugué ou banal de l’âge adulte
Type III : Alcoolisme désinséré
- Co-alcoolisme conjugué
(voir aussi Israël et Subra-Charpentier, 1972)
Connaisseur ès alcoolisme (alcoolisme dans la famille d’origine)
Conjoint dominateur (idéalisation de la relation à la mère)
Mariage dans la sollicitude (l’homme qui boit n’est qu’un enfant de plus)
Surinvestissement des activités extra-conjugales (alcoolisme caché de l’ép.)
Mariage de la dernière chance (rempl. d’un amour déçu, impossible ou mort)
Dr Paul Hentgen 06.06.2012 140
Alcoolisme et répétition
Aspects institutionnels et perspectives transgénérationnelles
1. Approches familiales systémiques et multigénérationnelles de l’alcoolisme.
1.1. Repérage conceptuel.
1.2. La typologie de J.-P. Roussaux et la clinique de l’alcoolisme désinséré.
1.3. Le processus d’autonomisation et ses dérives.
1.4. Le cas d’Antoine : rechute alcoolique et fuite sociale. La fonction du symptôme.
2. Approche familiale psychanalytique. Alcoolisme, transmission et répétition.
2.1. Cadre conceptuel.
2.2. Les pathologies de la symbolisation et leurs dimensions transgénérationnelles.
2.3. Joseph, porteur de crypte et de fantôme : la répétition du drame familial.
(cas clinique)
PH 2010
Dr Paul Hentgen 06.06.2012 141
Méthodes pour indications spécifiques
Borderline
Dialectic-Behavioral Therapy (DBT) (Linehan)
Schema-Focused Therapy (SFT) (Young)
Mentalization-Based Therapy (MBT) (Fonagy)
Transference-Focused Psychotherapy (TFP) (Kernberg)
Dépression
Interpersonal Psychotherapy (IPT) (Klerman)
Déficits sociaux
Soziales Kompetenztraining (SKT) (Alsleben, Hand)
Training Emotionaler Kompetenzen (TEK) (Berking)
(…)
Dr Paul Hentgen 06.06.2012 142
Programmes +/- standardisés
Monti, P.M. et al. (1989)
Davidson, C. et al. (1999)
Uehlinger, C. (1996)
Burtscheidt, W. (2001)
Körkel, J., Schindler, C. (2003)
Altmannsberger, W. (2004)
Lippert, A. (2006)
(…)
Thérapies de groupe
Foulkes, S.H. (1964)
Yalom, I.D. (1970)
Heigl-Evers, A. (1972)
(…)
Dr Paul Hentgen 06.06.2012 143
Psychotraumathérapie
PH 2009
PTSD / SUD Behavioral treatments (Brady, 2010)
ATRIUM
(Miller & Guidry, 2001)
Seeking Safety
(Najavits, 2002)
TARGET
(Ford et al., 1999)
Transcend
(Donovan et al., 2001)
COPE
(Back et al., 2001)
SDPT
(Triffleman et al., 1999)
Dr Paul Hentgen 06.06.2012 144
Approches thérapeutiques pour PTSD
(guidelines ISTSS, Foa et al., 2000)
Debriefing
Thérapie cognitivo-comportementale
Désensibilisation systématique
Exposition prolongée
Pharmacothérapie
Eye Movement Desensitization and Reprocessing (EMDR)
Thérapie de groupe
Thérapie psychodynamique
Thérapie stationnaire
Réhabilitation psychosociale
Hypnose
Thérapie familiale et conjugale
Thérapies créatives
Dr Paul Hentgen 06.06.2012 145
Troubles graves de la personnalité, addictifs, posttraumatiques,
phobiques, paniques, obsessionnels, certains troubles
psychosomatiques p.d., comorbidité…, dont le traitement est par
moments impossible en ambulatoire par nécessité d’une prise en charge
multimodale ou continue ou en cas de chronification;
En cas de crise somatique ou psychosociale (suicidalité, exacerbation
anxieuse, dépressive ou d’un trouble psychosomatique);
En cas de nécessité d’une séparation avec un milieu pathogène;
Pour préparer une psychothérapie ambulatoire;
En cas de motivation ou de conscience morbide insuffisantes;
En tant que thérapie par intervalles ou pour réaliser une expertise.
d’après Ott, J. et al. (2004)
Indications pour une psychothérapie stationnaire
Dr Paul Hentgen 06.06.2012 146
Multimorbidité
Combinaison d’approches somatomédicales et
psychothérapeutiques
Combinaison de différentes approches psychothérapeutiques
Troubles névrotiques avec déficits sociaux importants
Primaires: insuffisance des habiletés sociales de base, isolement…
Secondaires: problèmes de/au travail, de couple, repli…
Mise à distance du contexte social
Stress familial/professionnel important
Anxiété anticipative importante
Facteurs de maintien dans le contexte habituel
Indications posées par l’instance payante
Demande de rente d’invalidité/mesures de réhabilitation
professionnelle
Évaluation sociomédicale
modifié d’après Meermann, R., Vandereycken, W. (1996)
Indications pour une psychothérapie stationnaire
Dr Paul Hentgen 06.06.2012 147
Patients présentant un trouble structurel de la personnalité,
entravant leur tolérance à la proximité/distance (personnalités
borderline, narcissiques, histrioniques et schizoïdes);
Patients présentant une névrose ou un trouble de la personnali
chronifiés ou un trouble psychosomatique afin d’induire de
manière intensive une psychothérapie ambulatoire à plus long
terme;
Patients ayant tendance à la régression maligne en setting
stationnaire;
Patients aux contacts sociaux précarisés;
Patients en transition entre psychothérapie stationnaire et
ambulatoire;
Lorsqu’un séjour stationnaire n’est pas possible pour raisons
sociales (éducation des enfants…).
d’après Ott, J. et al. (2004)
Indications pour une psychothérapie en hôpital de jour
Dr Paul Hentgen 06.06.2012 148
Sociothérapies
Thérapies psychosociales
(Becker et al., 2005)
Case Management (CM)
Ergothérapie et programmes d’entraînement social / cognitif
Social skills training
Integriertes Psychologisches Therapieprogramm (IPT)
Contingency management
Réhabilitation professionnelle
Prevocational training
Psychoéducation
Kinésithérapie / activités sportives
Logement / participation à la vie sociale
Logements encadrés, centres de consultation, centres de jour
ICF (WHO, 2001)
Santé fonctionnelle
! Participation à la vie sociale
! Réhabilitation
© PH 30.04.2009
Dr Paul Hentgen 06.06.2012 149
Thérapies complémentaires
1.
Somatothérapies
2.
Psychothérapies
3.
Sociothérapies
4.
Thérapies complémentaires
© PH 30.04.2009
Thérapies complémentaires
Thérapies centrées sur le corps
Thérapies centrées sur les arts
Thérapies centrées sur le social
Approches multiples
Classifications multiples
Dr Paul Hentgen 06.06.2012 150
Thérapies complémentaires
1.
Somatothérapies
2.
Psychothérapies
3.
Sociothérapies
4.
Thérapies complémentaires
© PH 30.04.2009
Thérapies complémentaires
Thérapies centrées sur le corps
Thérapies centrées sur les arts
Thérapies centrées sur le social
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