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Il est à noter que l’électrisation d’un corps peut se faire de plusieurs façons :
- par frottement comme il vient d’être vu
- par contact entre un corps électrisé et un autre. Après séparation des deux corps, le
second se retrouve électrisé par de l’électricité de même espèce que la première
- par influence en approchant, sans le toucher, un corps électrisé d’un second corps, celui-ci
se charge d’électricité d’espèce opposée à la première
2 - NATURE DES CHARGES ÉLECTRIQUES
La nature de l’électricité est à rechercher dans la constitution de la matière.
Tous les corps sont formés par des assemblages d’atomes, particules extrêmement petites qui se
comptent par milliers de milliards dans la moindre parcelle de matière.
Chaque atome est constitué par un noyau, chargé d’électricité positive, autour duquel gravitent un
nombre variable d’infimes granules d’électricité négative que l’on appelle des électrons.
Dans toutes les opérations ordinaires de la physique et de la chimie, les noyaux des atomes
demeurent inaltérés, ils conservent donc intégralement leur charge électrique positive. Par contre,
sous diverses influences, l’atome peut céder ou, au contraire, fixer un ou plusieurs électrons.
À l’état normal, un atome est électriquement neutre parce que la charge négative que représente
l’ensemble de ses électrons est égale en valeur absolue à la charge positive de son noyau.
Si on enlève des électrons à un corps, la charge positive globale des noyaux de tous ses atomes n’est
plus exactement neutralisée par la charge négative globale des électrons restants et le corps
s’électrise positivement. Il s’électrise au contraire négativement si on lui apporte un supplément
d’électrons.
La couche externe du cortège d’électrons ne comporte jamais plus de 8 électrons et elle est très
souvent incomplète. Aussi, les atomes ont-ils tendance soit à se libérer des électrons de la dernière
couche lorsqu’ils sont en faible quantité (1, 2 ou 3 par exemple), soit au contraire à en capter lorsqu’ils
sont en nombre proche de 8 (5, 6 ou 7 par exemple) de façon à obtenir une couche externe portant 8
électrons, comme c’est le cas pour les gaz inertes (hélium, néon, argon, krypton, xénon, radon).
Ainsi, toute électrisation apparaît comme un transfert d’électrons :
- une charge négative est un excès d’électrons
- une charge positive est un défaut d’électrons
a - Conducteurs métalliques
Les métaux et leurs alliages sont constitués par un enchevêtrement de petits cristaux dans lesquels
les atomes sont ordonnés géométriquement dans un réseau cristallin. Ces atomes métalliques perdent
facilement un ou plusieurs électrons périphériques, qui demeurent à l’intérieur du réseau et y circulent
en tous sens de façon désordonnée ; on les appelle les électrons libres du métal.
Cette possibilité, pour des électrons, de se déplacer facilement dans les espaces vides qui séparent
les atomes d’un métal, explique l’impossibilité d’électriser une tige métallique que l’on tient à la main.
Si le frottement fait passer un excédent d’électrons sur une partie de la tige, ils se dispersent aussitôt
dans le sol, par l’intermédiaire de la tige et du corps de l’expérimentateur.
2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training