référendumparlaFranceetlesPaysBasen2005.Ilfallaitdoncruser.Les
dirigeantseuropéensontdoncconsciemmentconstruitsdesinstitutions
incomplètes,dontl’Euroestlemeilleurexemple,enespérantquelescrises
naissantdecetteincomplétudeamèneraientlespeuplesàconsentir,dans
l’urgence,ceàquoiilss’étaientrefusésdemanièreraisonnée.Mais,cette
ruseafailli.Lescrisessesontmultipliées,lesunesaprèslesautres.
Pourtant,aucunen’apuengendrercedépassementfédéralquelespèresde
l’Euroappelaientdeleursvœux.Legouvernementfrançaisestbienseul,
aujourd’hui,àporterleprojetfédéral.Mêmelegouvernementallemand,qui
futlongtempssonmeilleurallié,sedétournedésormaisd’unelogique
politiquequiferaitpesersursesseulesépauleslefardeaudelamiseen
placedecefédéralisme.Ainsisecontentetellededéfendreunstatuquoqui
l’avantageàl’évidence.
Noussommesdansuneimpasse.Nepouvantalleraudelà,etn’osantpas
retournerendeçà,noussommescondamnésàlacrise.Audelà,l’Euro
détruitlentementlesvieillesnationsauseindesquelless’étaitconstruiteet
consolidéladémocratie.Avecletraitésurlacoopérationetlagouvernance,
ditaussiTSCG,queFrançoisHollandefitratifierenseptembre2012,c’estla
maîtrisedubudget,élémentessentieldenotresouveraineté,quiestretirée
auxélusdelaNation.Lespoliticiensorganisentainsileurpropre
impuissancepourfuirleursresponsabilités.Onréaffirmealorsundogme:
«l’Europrotège».Mais,dequoi,etcomment,celan’estjamaisdit,etpour
cause…«L’Eurofavoriselacroissance»estunautrepointducrédo,que
démententpourtantlesfaitslesplusévidents.L’Euron’estpas–etnepeut
pasêtre–unobjetéconomique.Iln’estmêmepasunobjetpolitique.Ilest
devenuunfantasme,celuiquidévoileenréalitécegranddésirdenombreux
responsablesetdirigeantspolitiquesdesefondredansunemasse
indifférenciéepouréchapperàleursresponsabilités.
2.La«bonnenouvelle»deséconomistesetl’imposture
Ilfautdoncrevenirsurlesoriginesdel’Euro.Ilnousfutprésentécommeune
terredegrandespromesses;maiselles’estdepuis,transforméencelledu
grandmensonge.Telslestroismagesdesévangiles,troisprincipales
contributions,cellesdeRobertMundell,deR.McKinnonetdePeterKennen,