une espèce en péril au Canada - Publications du gouvernement du

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Description générale
mulette du Necturus…
une espèce en péril au Canada
Le
Statut selon le COSEPAC – EN VOIE DE DISPARITION mai 2001; mai 2011
Statut selon la LEP – EN VOIE DE DISPARITION juillet 2003
La mulette du Necturus (Simpsonaias ambigua), aussi connue
sous le nom de mulette du necture, fait partie des 54 espèces
de moules d’eau douce du Canada et est la seule espèce du
genre Simpsonaias. Elle est également la seule espèce de moules
d’eau douce à utiliser un hôte autre qu’un poisson. Comme le
dénote son nom, cette espèce utilise un amphibien, le necture
tacheté (Necturus maculosus), comme hôte. Elle possède les
caractéristiques suivantes :
la coquille est mince, fragile, de forme ovale à elliptique et
considérablement allongée;
elle est plus épaisse à l’extrémité antérieure qu’à l’extrémité
postérieure;
le bec
la coquille est arrondie aux deux extrémités tandis que les
bords supérieur et inférieur sont presque parallèles;
Simpsonaias ambigua
Crédit photo: Environnement Canada
Cette espèce a été désignée comme une espèce en
voie de disparition par le Comité sur la situation
des espèces en péril au Canada (COSEPAC). Elle est
inscrite sur la liste des espèces en péril de la Loi sur
les espèces en péril (LEP) et bénéficie de la protection
de la LEP depuis juin 2004. La Loi de 2007 sur
les espèces en voie de disparition de l’Ontario lui
garantit une protection supplémentaire. Comme
l’exige la LEP, un programme de rétablissement et
un plan d’action doivent être élaborés pour cette
espèce.
le sommet (partie en relief sur le dessus de la coquille) est
légèrement bombé et sculpté et présente quatre ou cinq
bourrelets doubles;
la longueur maximale de la coquille est d’environ 5 cm;
l’extérieur de la coquille est ocre jaunâtre à brun foncé, sans
marque;
l’intérieur de la coquille est blanc bleuâtre, irisé sur la
moitié arrière, et il a parfois une teinte saumon;
les dents triangulaires au bord avant de la charnière sont
petites, basses et arrondies et il y en a deux dans chaque
moitié de la coquille.
Les moules d’eau douce sont des mollusques au corps mou sans squelette, donc des invertébrés, qui vivent au fond des ruisseaux, des rivières, des lacs et des étangs. Elles
utilisent leur pied musculeux pour creuser et nager et elles sont dotées d’une paire de coquilles articulées. Ce sont des organismes filtreurs, c’est-à-dire des purificateurs d’eau
naturelle, qui servent de nourriture à d’autres espèces de la faune comme les poissons, les loutres, les visons, les rats musqués et certains oiseaux. Les moules d’eau douce sont
aussi l’une des espèces les plus menacées de disparition sur terre.
Pêches et Océans Fisheries and Oceans
Canada
Canada
Répartition
Menaces
Au Canada, on trouvait jadis la mulette du Necturus dans
les rivières Détroit, Sydenham et Thames, en Ontario.
Elle est maintenant limitée à une étendue de 50 km de la
rivière Sydenham est, où elle semble se reproduire. Cette
espèce de moules, que l’on trouvait jadis également dans
14 États américains, a disparu de 60 % des rivières et des
cours d’eau qu’elle occupait aux États-Unis.
Le déclin de la qualité de l’habitat en raison de l’agriculture
intensive, du développement urbain et de la pollution
continue de représenter une menace pour la mulette du
Necturus. La permanence de cette espèce au Canada peut
également reposer sur le statut de son hôte, le necture
tacheté, qui ne tolère pas l’envasement et pourrait
être menacé par les charges croissantes de sédiments
provenant des activités agricoles du bassin versant de la
rivière Sydenham. On croit aussi que l’espèce est disparue
de la rivière Détroit en raison de la présence des moules
zébrées envahissantes (Dreissena polymorpha). La mulette
du Necturus est difficile à trouver et est peut-être sousrecensée.
Habitat et cycle biologique
On trouve le plus souvent la mulette du Necturus enfouie
dans le sable ou la vase sous de grosses roches plates situées
dans les zones peu profondes où le courant est rapide,
mais on peut parfois la trouver dans la boue et sur les
bancs de gravier. Elle habite les zones qui répondent aux
exigences de l’hôte de ses larves, soit le necture tacheté,
en matière de nidification et d’abri. Dans cet habitat, les
glochidies (larves) sont libérées, infestant les branchies du
necture tacheté. Lorsque les larves sont transformées en
moules juvéniles, elles sont probablement libérées dans
la cachette du necture tacheté, ce qui crée de grands
groupes de cette espèce dans un seul endroit. On croit
que le frai a lieu à la fin de l’été et que les glochidies sont
libérées au printemps ou à l’été suivant. Les adultes sont
essentiellement sessiles et leurs déplacements se limitent
à quelques mètres sur le substrat.
Régime alimentaire
Comme toutes les espèces de moules d’eau douce, la
mulette du Necturus filtre la nourriture présente dans
l’eau et se nourrit surtout de bactéries et d’algues.
Les images des mulettes du Necturus de la rivière Sydenham (T.
Morris, Pêches et Océans Canada)
Espèces semblables
L’anodontoïde cylindrique (Anodontoides ferussacianus)
a une forme de coquille et une sculpture de sommet
semblables à celles de la mulette du Necturus, mais elle
ne possède pas de dents triangulaires et atteint une taille
considérablement plus grande.
La répartition de la mulette du Necturus au Canada
Sources du texte : Rapport de situation du COSEPAC
sur la mulette du Necturus (Simpsonaias ambigua) au
Canada. 2001; Metcalfe-Smith et al. Photo Field Guide
to the Freshwater Mussels of Ontario, 2005; Pêches et
Océans Canada. Plan d’action pour la rivière Sydenham
au Canada (proposition), 2012; Pêches et Océans
Canada. Programme de rétablissement de la dysnomie
ventrue jaune, l’épioblasme tricorne, le pleurobème
écarlate, la mulette du Necturus et la villeuse haricot au
Canada (proposition), 2012.
Pour un complément d’information, consultez le site
Web du Registre de la LEP à www.registreLEP.gc.ca et le
site web de Pêches et Océans Canada indiqué ci-dessous.
This publication is also available in English.
MPO/2013-1972
©Sa Majesté la Reine du Chef du Canada, 2013
N° de cat. Fs22-4/104-2013F
ISBN 978-0-660-20612-7
www.especesaquatiquesenperil.gc.ca
Le paragraphe 32 (1) de la Loi sur les espèces en péril stipule ce qui suit: « Il est interdit de tuer unindividu d’une espèce sauvage inscrite comme espèce disparue du
pays, en voie de disparition ou menacée, de lui nuire, de le harceler, de le capturer ou de le prendre. »
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