2.1.1. Un système immunitaire bien complexe…
On remarque deux types d'immunité distincts chez les vertébrés. Tout d'abord, l'immunité innée, présente
dans notre organisme dès notre naissance: cette immunité se déclenche immédiatement à l'arrivée d'un
agent infectieux, ou pathogène. Elle n'a pas la capacité de reconnaitre les différents pathogènes entre eux
et les traite donc tous de la même façon. Elle est dite "non spécifique", contrairement à l'immunité
adaptative, ou immunité acquise, qui, elle, va traiter chaque pathogène de façon différente. En effet, le
système immunitaire adaptatif est doté de ce que l'on appelle une mémoire immunologique, qui va servir à
reconnaitre le pathogène et à le traiter de manière spécifique. Il est dit "spécifique d'antigène". Cependant,
il ne peut être utile que lors d'une ré-exposition au même agent pathogène3.
Malgré leurs différences, les deux types d'immunité collaborent fréquemment entre eux pour permettre
une protection presque optimale de notre organisme.
2.1.2 L’immunité innée, notre première ligne de défense
Tout d'abord, regardons le système immunitaire inné, qui peut être externe ou interne. L'immunité externe
a pour but d'empêcher la pénétration d'un agent infectieux, ou pathogène, à l'intérieur du corps. Les
mécanismes de défense utilisés sont les sécrétions des tissus épithéliaux, comme la peau ou les muqueuses
(ex: larmes, bile, mucus, sécrétions des glandes sudoripares, etc.)
L'immunité interne, elle, repose sur plusieurs armes parfois très différentes. Elles agissent sur les
pathogènes ayant réussi à traverser la première barrière immunitaire externe. La première est la
phagocytose. La phagocytose est un procédé qui met en scène au
moins deux éléments. L'un des deux aura pour but d'absorber
l'autre, puis de la détruire ou la dégrader grâce à différents produits
présents à l'intérieur de la cellule (fig.2). La cellule absorbée est
dans le cas présent l'agent infectieux. La cellule qui absorbe l'agent
infectieux est ce que l'on appelle un phagocyte. Plusieurs cellules
de notre corps sont des phagocytes, comme par exemple les
granulocytes neutrophiles, qui sont les plus courants, les
macrophages, plus efficaces et donc capable de phagocyter de plus
gros microorganismes, les cellules dendritiques et finalement les
granulocytes éosinophiles, capables également de détruire des microorganismes trop gros pour être
phagocytés en se fixant à leur surface et en leur injectant des enzymes destructrices.
Un autre moyen de défense de ce système est la protéine antimicrobienne. Ces protéines se trouvent
perpétuellement dans notre organisme et ne s'activent qu'en présence d'une infection. Elles servent à
limiter la propagation de l'agent infectieux et sont également capables de le détruire en lysant la cellule
contaminée, c'est-à-dire en la faisant exploser de l'intérieur.
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3!ROITT Ivan, MALE David et BROSTOFF Jonathan, Immunologie, De Boeck, 3e Edition, 2002, p.1!