Intéressons nous à l’aire somatosensorielle.
b) L’exemple de l’aire somatosensorielle.
La somesthésie : sensibilité du corps autre que visuelle, auditive, gustative, olfactive. Elle
recouvre la sensibilité tactile, thermique et douloureuse.
Ces sensations conscientes sont provoquées par la stimulation de récepteurs sensoriels
superficiels (au niveau de la peau) ou profonds.
Les voies nerveuses somesthésiques acheminent les messages nerveux depuis les récepteurs
sensoriels jusqu’au cortex.
La zone d’arrivée des messages correspond à l’aire somatosensorielle, cette zone est
impliquée dans le traitement des informations somesthésiques (informations tactiles)
(Document 50’). Comme toutes les aires corticales, elle comporte :
-une aire de projection (dans la circonvolution cérébrale située juste à l’arrière du
sillon de Rolando) qui correspond aux points d’arrivée des messages provenant des
différentes parties du corps ;
-une aire d’association qui assure la connexion de l’aire de projection avec de
nombreuses autres régions de l’encéphale.
Cette aire somatosensorielle est localisée dans le lobe pariétal.
L’aire somatosensorielle présente une organisation précise de ses neurones. Ceux-ci sont
disposés de telle façon qu’ils forment, à la surface du cortex sensitif, une véritable
cartographie des territoires corporels dont ils reçoivent les informations.
On a pu établir une cartographie précise de l’aire de projection, elle est appelée
« homunculus » ou homuncule par les neurochirurgiens (Document 51) : les différentes
régions du corps ne sont pas représentées selon leurs proportions anatomiques.
L’étendue de la représentation corticale d’une région du corps n’est pas liée à sa superficie
réelle mais à la densité des terminaisons sensorielles (= récepteurs sensoriels) qui existent
dans cette partie du corps.
Ainsi, sur l’homuncule sensitif, la main a une taille supérieure au tronc ou à la cuisse, le
pouce à lui seul représente plus que le pied.
Cette représentation est évidemment liée à la précision de la sensibilité du territoire
concerné. La main, ayant plus de neurones sensitifs associés que le pied, a également une
sensibilité plus importante.
Au sein d’une espèce, chaque individu présente la même organisation. Par contre, cela peut
considérablement varier d’une espèce à une autre. Par exemple, chez le singe, la projection
du pied est presque aussi grande que celle de la main ; chez le rat, c’est la projection des
vibrisses qui occupe la majeure partie de l’aire somatosensorielle car chez cet animal
nocturne, les « moustaches » sont les organes des sens les plus utilisés.
Le cortex cérébral est formé d’un réseau de neurones interconnectés de façon complexe. En
réalité, il existe une remarquable organisation de ces neurones dans le cortex.
Que sait-on de cette organisation ?