Cher confrère, Tourcoing, le 23 novembre 2012
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Suppression de l’HTA sévère de la liste des ALD :
les sociétés savantes déplorent la décision du Conseil d’Etat
La Fédération Française de Cardiologie, la Société Française de Cardiologie et l’Alliance du Cœur regrettent la validation
par le Conseil d’Etat de la suppression de l’HTA sévère de la liste des Affections de Longue Durée (ALD).
Le Conseil d’Etat vient de valider la suppression de l’HTA sévère de la liste des ALD.
La Fédération Française de Cardiologie, la Société Française de Cardiologie et l’Alliance du Cœur déplorent cette décision
du Conseil d’Etat qui vient de rejeter le recours contre le Décret N°2011-726 du 24 juin 2011 supprimant l’hypertension
artérielle (HTA) sévère de la liste des affections longues durée(ALD).
Selon ces associations et sociétés savantes, ce rejet concerne « 4,2 millions de personnes sur les 15 millions de Français
hypertendus recensés chaque année en France. Des patients qui verront donc dès à présent les frais médicaux restant à leur
charge augmenter de plus 30 % ! (frais engagés pour l’achat de médicaments et d’examens complémentaires) ».
« Alors que l’HTA légère à modérée est considérée comme le premier facteur de risque cardiovasculaire par les autorités,
plaident ces associations, l’HTA sévère compliquée d’affections cardio-vasculaires et rénales très handicapantes n’est plus
reconnue pour des raisons purement économiques comme elle doit l’être : une maladie chronique très grave ! »
Cette décision « a des conséquences préjudiciables pour les patients car elle va entraîner » :
- Une augmentation du nombre de personnes présentant des complications liées à l’HTA (AVC, maladie coronaire,
insuffisance cardiaque, dissection de l’aorte, insuffisance rénale et démences).
- Une aggravation de l’inégalité de l’accès aux soins des plus démunis, en reportant la dépense sur les assurances
complémentaires, auxquelles nombre de patients à revenus modestes ou en grande précarité, n’ont déjà plus accès.
- Une injustice pour les patients nouvellement diagnostiqués hypertendus sévères, qui devront s’acquitter du ticket
modérateur ou avoir une mutuelle pour être intégralement pris en charge.
- Une démotivation des professionnels de santé dans leur travail de prévention et de prise en charge de ces maladies.
Justifiée par une volonté d'économies sur le budget de l'assurance maladie (20 millions d’euros d’économies prévues), cette
décision « est en parfaite incohérente avec les recommandations du Plan de lutte contre les AVC 2010-2014 et avec une
nouvelle politique privilégiant la démocratie sanitaire ».
De plus, « le risque de moins de suivi coûtera beaucoup plus en complications que les 20 millions d’euros économisés. »
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Rééducation motrice post-AVC :
la HAS recommande une rééducation de la fonction motrice dès que possible
La Haute Autorité de Santé (HAS) vient de publier une recommandation de bonne pratique sur les méthodes de rééducation
de la fonction motrice chez l'adulte victime d’un AVC. Cette recommandation est destinée à l'ensemble des professionnels de
santé concernés par la prise en charge des patients en post-AVC.
Cette recommandation s'inscrit dans le cadre du Plan national AVC 2010-2014, élaboré par le Ministère en charge de la
santé. L'accident vasculaire cérébral (AVC) est la troisième cause de décès en France et la première cause de handicap
acquis chez l'adulte.
La prise en charge post-AVC - rééducation, réadaptation, réinsertion - a bénéficié ces dernières années de nombreuses
évolutions nécessitant l'élaboration de recommandations de bonne pratique pour une prise en charge adaptée de l'ensemble
des patients.
La HAS identifie les méthodes et les modalités de rééducation de la fonction motrice susceptibles d'être réalisées chez
l'adulte après un AVC. Elle élabore des recommandations relatives à l'indication et à l'application de ces méthodes lors des
phases aiguës (avant le 14e jour post-AVC), subaiguës (entre le 14e jour et 6 mois post-AVC), et chroniques (après 6 mois
post-AVC).
Commencer la rééducation le plus tôt possible, ne pas se limiter à une seule approche La HAS dresse la liste des
méthodes de rééducation motrice (méthodes manuelles ou instrumentales) indiquées selon les phases de la prise en charge.
Elle dresse aussi la liste des méthodes qui n'ont pas encore fait la preuve de leur efficacité.
Elle recommande la mise en place d’une rééducation motrice dès que possible. Celle-ci doit combiner les différentes
méthodes décrites, sans se limiter à une approche exclusive, quel que soit le stade de la prise en charge.
La mise en place d’un renforcement musculaire est nécessaire. Le travail de rééducation à la marche doit être entrepris
dès que possible.
La HAS recommande de miser dès le départ sur l'éducation thérapeutique du patient et de son entourage, pour optimiser
et pérenniser les résultats de la rééducation. Elle insiste sur l'importance de la coordination à chaque transfert, changement
d'unité ou lors du retour à domicile du patient
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