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UE6-Sémiologie générale
Dr. Sullice
Date : 03/10/2016 Plage horaire : 14-16h
Promo : P2 2016/2017 Enseignant : Dr. Sullice
Ronéistes :
Drouet Priyanka
Ibrahim Ilmmah
Sémiologie de la douleur
I. Introduction
II. Définitions
1. Sémiologie générale
2. Sémiologie de la douleur
III. La douleur (édition Masson de Pierre Beaulieu)
IV. Les voies de la douleur
1. 4 modalités sensitives
2. Les fibres nerveuses
3. Relais au niveau de la corne postérieure de la moelle épinière
4. Voie spinothalamique
5. Transduction
6. Terminaison centrale du nocicepteur et modulation périphérique
7. Transmission
8. Modulation
9. Perception
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V. Physiopathologie de la douleur
1. Activation du nocicepteur
2. Sensibilisation centrale et inflammation
3. Douleur musculo-squelettique
4. Douleur post opératoire
5. Douleur neuropathique
6. Douleur viscérale
7. Douleurs référées
8. Douleurs cancéreuses
9. Douleurs des métastases osseuses
VI. Chirurgie de la douleur
VII. Approche clinique de la sémiologie de la douleur
1. Physiopathologie :
A. Douleur nociceptive
B. Douleur neuropathique
C. Douleur psychogène
2. Sémiologie de la douleur
A. Définition
B. Sémiologie de la douleur
C. Douleur aigue et douleur chronique
D. Abord du patient douloureux
E. Description de la douleur
3. Examen clinique
4. Traitement dépendant du mécanisme physiopathologique
Le cours du prof est basé sur le livre : La douleur, guide pharmacologique et thérapeutique par P. Beaulieu
Un lien : www.entrepotnumerique.com
Taper sur internet : PDF douleur Pierre Beaulieu
Les QCM de l’examen en seront inspirés !
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I. Introduction
La douleur est un symptôme que l’on a tous eu.
Cependant, certaines personnes présentent une maladie rare appelée l’insensibilité congénitale à la douleur
(appelée aussi névrite héréditaire sensitive et autosomique) qui se caractérise par une diminution de la
sensibilité à la douleur et à la température. Ils ont donc tendance à se blesser à répétition sans le sentir, avec
une guérison lente surajoutée d’infections, menant souvent à un décès précoce malgré la prévention des
blessures.
C’est une mutation touchant le canal sodique voltage dépendant, or on sait que la dépolarisation des nerfs se
fait et se déplace grâce à ces canaux sodiques.
Rappel : certains neurones ont une gaine de myéline, ce qui permet au potentiel d’action de se déplacer plus
rapidement.
La perception de douleurs aiguës est donc un phénomène d’alerte. C’est un processus adaptatif qui signale
la présence de phénomènes potentiellement dangereux et permet une réponse adaptée, soit par fuite par
rapport à la source, soit par non sollicitation d’une zone douloureuse (on évite de se re-cogner au même
endroit) afin de protéger notre intégrité.
La douleur de l’accouchement :
C’est une douleur particulière puisqu’elle ne signale pas vraiment un danger.
- La première partie de la douleur dans l’accouchement est une douleur d’effort (et pas d’alerte), en
rapport avec les contractions du muscle utérin. Ces douleurs seront ressenties comme le moment
pour la femme de faire son effort de contraction des muscles abdominaux pour renforcer ces
contractions utérines et essayer de faire progresser la descente de l’enfant.
- Dans un deuxième temps, ces douleurs de contractions utérines sont dépassées par la douleur
ressentie lorsque la tête s’engage dans le pelvis, qui va écarteler les chairs (douleurs violentes type
tiraillements, déchirements). Elle a donc une envie irrépressible de pousser pour expulser à tout prix
cet enfant.
Ce phénomène-là de la douleur est donc ici un phénomène physiologique qui accompagne l’accouchement.
Actuellement, on a les moyens d’éviter cette douleur aux femmes. Le but, c’est d’essayer de faire en sorte
que la femme continue à sentir les contractions et le travail, sans qu’elle ait mal grâce entre-autres à la
péridurale.
II. Définitions
1. Sémiologie générale
La sémiologie est l’étude des signes, la connaissance et la reconnaissance des signes et indices pour aboutir
à un diagnostic.
Le signe isolé, c’est par exemple une douleur de l’hypochondre droit retrouvé dans une colique hépatique
Rq : Un signe ça peut être un signe qui n’est pas forcément rattaché à une maladie vs un symptôme, en
général, se rattache à une maladie.
Les signes que l’on va regrouper en un ensemble ayant un sens forment un syndrome (ex : syndrome
grippal : myalgies, céphalées, fièvre...)
La sémiologie clinique est l’étude des symptômes ou signes fonctionnels par l’entretien (interrogatoire) et
l’examen physique.
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Rq : Le signe fonctionnel est un signe qui apparaît lorsqu’un organe fonctionne (c’est le signe de son
fonctionnement). Par exemple, la colite spasmodique (mal de ventre à cause du stress) est un signe
fonctionnel mais n’est pas liée à une véritable pathologie : pas de cancer, pas de parasitose intestinale, pas de
maladie inflammatoire intestinale -> C’est l’organe qui ne fonctionne pas bien mais il n’y a pas de
maladie pour ainsi dire.
A l’inverse, lorsqu’on parle de maladie organique c’est par exemple qu’il y a un cancer ou autre chose.
Les signes fonctionnels sont les signes que le patient décrit tels une douleur, une dyspnée, une toux.
Les signes d’examen sont des signes physiques : un souffle cardiaque, une éruption.
Les signes généraux sont des manifestations témoignant du retentissement de la maladie sur l’ensemble de
l’organisme. Ils sont au nombre de 4 : l’anorexie, l’asthénie, l’amaigrissement et la fièvre.
Lorsque les 3 premiers sont présents, on parle d’altération de l’état général.
2. Sémiologie de la douleur
Le seuil de perception douloureux est identique chez tous les individus mais le seuil de tolérance
douloureux est différent chez chacun d’entre nous.
Le seuil d’apparition de la douleur est stable et reproductible. Il est identique chez tous les individus dans
la mesure où ils ne présentent pas d’atteinte du système nerveux périphérique ou central.
Ainsi, si l’on réalise une stimulation thermique de 3 secondes à 45°, on ressent tous une douleur de type
brulure et le réflexe sera de retirer sa main.
Ce seuil de perception douloureuse diminue ou augmente dans des situations pathologiques. Il est diminué
lorsqu’on a mal plus tôt et il augmente, c’est-à-dire qu’il nécessite plus de stimulation pour avoir mal, dans
le cas d’hypoesthésie ou anesthésie.
Par exemple, une personne normale marchant sur du sable chaud va courir parce qu’elle sent la brûlure sous
ses pieds, alors qu’une personne diabétique, et donc atteinte de polynévrite des membres inférieurs
(altération des nerfs progressant de façon symétrique), aura une anesthésie au niveau de la plante de ses
pieds et donc marchera tranquillement. Elle sera victime de brûlure au 3e degré à la plante des pieds car elle
n’aura pas senti l’avertissement de la douleur.
Lorsque la sensation tactile est altérée on parle de dysesthésie : fourmillement, engourdissement, brulure…
Ce qui varie, c’est le seuil de tolérance qui est subjectif en fonction des circonstances de vie (par exemple,
la dépression peut diminuer le seuil douloureux ou inversement. A contrario un sportif augmente son seuil)
III. « La douleur » Ed MASSON Pierre BEAULIEU
IV. Les voies de la douleur
1. 4 modalités sensitives
Le système somatosensitif (= tout ce qui concerne les sensations, de ce qu’on peut percevoir jusqu’à
l’interprétation au niveau du cortex cérébral) régit 4 modalités sensitives :
1. le toucher : via les corpuscules de Meissner (toucher léger) et les corpuscules de Pacini (pression,
vibration -> détecte le début et la fin d’une perception).
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2. la proprioception : via les disques de Merkel (perception tactile à haute résolution (permet aux aveugles
de lire le braille)).
3. les sensations thermiques (chaud et froid) via les corpuscules de Ruffini.
4. la douleur via les terminaisons nerveuses libres, présentes sur toute la surface du corps mais aussi au
niveau des viscères, dans les muscles et les tendons. Elles sont aussi appelées nocicepteurs.
2. Les fibres nerveuses
Les fibres nociceptives sont de deux types : A-delta et C
Les fibres de type C sont des nocicepteurs dits polymodaux pouvant réagir et provoquer une douleur
lorsqu’il y a une brûlure chimique, une augmentation de température, un choc (réponse aux stimuli
mécaniques, thermiques et chimiques). Elles sont impliquées dans les douleurs sourdes et mal localisées.
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