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Rq : Le signe fonctionnel est un signe qui apparaît lorsqu’un organe fonctionne (c’est le signe de son
fonctionnement). Par exemple, la colite spasmodique (mal de ventre à cause du stress) est un signe
fonctionnel mais n’est pas liée à une véritable pathologie : pas de cancer, pas de parasitose intestinale, pas de
maladie inflammatoire intestinale… -> C’est l’organe qui ne fonctionne pas bien mais il n’y a pas de
maladie pour ainsi dire.
A l’inverse, lorsqu’on parle de maladie organique c’est par exemple qu’il y a un cancer ou autre chose.
Les signes fonctionnels sont les signes que le patient décrit tels une douleur, une dyspnée, une toux.
Les signes d’examen sont des signes physiques : un souffle cardiaque, une éruption.
Les signes généraux sont des manifestations témoignant du retentissement de la maladie sur l’ensemble de
l’organisme. Ils sont au nombre de 4 : l’anorexie, l’asthénie, l’amaigrissement et la fièvre.
Lorsque les 3 premiers sont présents, on parle d’altération de l’état général.
2. Sémiologie de la douleur
Le seuil de perception douloureux est identique chez tous les individus mais le seuil de tolérance
douloureux est différent chez chacun d’entre nous.
Le seuil d’apparition de la douleur est stable et reproductible. Il est identique chez tous les individus dans
la mesure où ils ne présentent pas d’atteinte du système nerveux périphérique ou central.
Ainsi, si l’on réalise une stimulation thermique de 3 secondes à 45°, on ressent tous une douleur de type
brulure et le réflexe sera de retirer sa main.
Ce seuil de perception douloureuse diminue ou augmente dans des situations pathologiques. Il est diminué
lorsqu’on a mal plus tôt et il augmente, c’est-à-dire qu’il nécessite plus de stimulation pour avoir mal, dans
le cas d’hypoesthésie ou anesthésie.
Par exemple, une personne normale marchant sur du sable chaud va courir parce qu’elle sent la brûlure sous
ses pieds, alors qu’une personne diabétique, et donc atteinte de polynévrite des membres inférieurs
(altération des nerfs progressant de façon symétrique), aura une anesthésie au niveau de la plante de ses
pieds et donc marchera tranquillement. Elle sera victime de brûlure au 3e degré à la plante des pieds car elle
n’aura pas senti l’avertissement de la douleur.
Lorsque la sensation tactile est altérée on parle de dysesthésie : fourmillement, engourdissement, brulure…
Ce qui varie, c’est le seuil de tolérance qui est subjectif en fonction des circonstances de vie (par exemple,
la dépression peut diminuer le seuil douloureux ou inversement. A contrario un sportif augmente son seuil)
III. « La douleur » Ed MASSON Pierre BEAULIEU
IV. Les voies de la douleur
1. 4 modalités sensitives
Le système somatosensitif (= tout ce qui concerne les sensations, de ce qu’on peut percevoir jusqu’à
l’interprétation au niveau du cortex cérébral) régit 4 modalités sensitives :
1. le toucher : via les corpuscules de Meissner (toucher léger) et les corpuscules de Pacini (pression,
vibration -> détecte le début et la fin d’une perception).