malencontreusement un anneau gastrique a été mis en place, il peut s’agir d’un volvulus
gastrique comme nous l’avons observé.
L’intestin, distensible, ballonné, peu contractile, est lui aussi à l’origine de douleurs avec des
tableaux clinques qui vont du ballonnement douloureux et « encombrant » à la
subocclusions parfois sanctionnée par un acte chirurgical mutilant qu’il faut s’efforcer
d’éviter à l’aide de toutes les techniques médicales d’évacuation accessibles. Les massages
abdominaux, la chaleur, les stimulations électriques abdominales peuvent être utilisées
conjointement avec les traitements usuels des ralentissements du transit. L’effet néfaste des
opiacés et de la codéine est à rendre en compte. Un étranglement herniaire, malgré la
distensibilité des tissus est possible, comme nous l’avons observé récemment.
Les douleurs pelviennes sont fréquentes. L’origine génitale est habituelle, les règles sont très
douloureuses. L’échographie peut montrer des images pseudo kystiques qui régressent
habituellement spontanément ou sous traitement hormonal et qu’il faut s’abstenir
d’opérer. Des tableaux simulant l’endométriose peuvent aussi être réalisés. Ailleurs, il s’agit
de douleurs pelviennes très intenses, décrites comme transfixiantes, sans substratum
anatomique évident. Le vagin peut aussi être très douloureux en permanence ou lors des
rapports sexuels, des gels locaux et la Xylocaïne visqueuse sont indiqués.
Lors d’un accouchement, les contractions utérines peuvent coexister avec un col qui ne
s’ouvre pas, donnant faussement l’indication que le travail n’est pas commencé et créant
une situation douloureuse et épuisante pour la mère. Les techniques de dilatation du col
sont à effectuer. Il faut savoir aussi que les péridurales peuvent ne pas être efficaces ou ne
l’être que partiellement.
Les Douleurs articulaires. Elles sont très fréquentes, liées à des positions de sommeil
(réalisation d’un syndrome de défilé par distension musculaire des scalènes), à des
phénomènes de tendinite, d’algodystrophie, d’ébranlement des tissus après une pseudo
entorses, une luxation ou une activité répétée repassage, Kinésithérapie isotonique trop
« vigoureuse ». L’usage d’orthèses légères, d’injections locales de corticoïdes et de
Xylocaïne, les emplâtres antidouleurs, le TENS contribuent au soulagement.
Les douleurs musculaires sont souvent intenses venant juste après les douleurs articulaires
pour leur intensité aux dires des patients. Elles peuvent s’accompagner de crampes, de
secousses musculaires, faisant évoquer une note dystonique et incitant à utiliser (avec une
efficacité fréquente) le Mantadix. L a Carnitine (Lévocarnil) per os apporte aussi ne
amélioration sur ces douleurs.
Les syndromes douloureux diffus.
Il s’agit de crises douloureuses qui concernent l’ensemble des articulations (rachis compris),
les muscles, la peau qui s’associent plus ou moins aux autres douleurs déjà décrites. Ils sont
souvent un élément d’une crise plus globale avec accentuation de la fatigue, des désordres
proprioceptifs et des difficultés cognitives.
Les supports proprioceptifs (coussins, matelas, oreillers), les vêtements proprioceptifs et les
autres orthèses (lombaires en particulier mais aussi des bandes élastiques Biflex placées aux
membres inférieurs si les douleurs prédominent à cet endroit, la balnéothérapie chaude, les
exercices proprioceptifs et les massages, la relaxation, l’hypnose peuvent aider. En effet ,les
médications antalgiques même puissantes sont peu efficaces dans ce syndrome et se
singularisent surtout par l’importance de leurs effets secondaires. Il y a deux exceptions dans
la pratique quotidienne pour les fortes douleurs: le Tramadol et l’Acupan.
Dans ces douleurs diffuses, le rôle de la dystonie, souvent retrouvée dans ce syndrome, peut
justifier un traitement par un dopaminergique tel que le Mantadix.