
http://hdl.handle.net/10401/5950
ASMR. 2012 - Vol. 11 - Núm. 2 -5-
récidive, et les effets observes sont souvent impressionnant. En conclusion, cette revue indique qu’il
faudrait améliorer les méthodes d’évaluation des patients suicidaires aux urgences, afin de mettre en
place des processus de décisions efficientes, mais aussi, idéalement, apprêter une panoplie
d’interventions adaptées à prendre en compte la complexité des enjeux en présence.
IMPORTANCE CLINIQUE ET THÉRAPEUTIQUE DE LA CRISE SUICIDAIRE BORDERLINE
Une enquête conduite aux urgences de l’hôpital cantonale de Genève indique que 61% des patients
admis pour un geste auto dommageable remplissent les critères pour troubles de la personnalité
borderline. Il en va de même pour moitie des dépressions majeures qui constituent la première raison
d’hospitalisation aux urgences et pour ¾ des patients caractérisent par une idéation suicidaire
significative. Une analyse diagnostic plus fine indique la présence de deux petits sou groupes sou
groupes de suicidants, l’un caractérise par une absence de diagnostic psychiatrique structure, l’autre par
la présence d’un trouble nécessitent une hospitalisation psychiatrique classique (crises dépressives
bipolaires, troubles dépressifs avec symptômes psychotiques, trouble psychotique, dépendances
graves). Un groupe de patients dépressifs sans comorbidite significative sur l’Axe deux constitue une
minorité plus significative. En termes de décision clinique, ces groupes sont relativement moins
importants que le groupe borderline (avec et sans dépression associe) car les processus de décision sont
généralement faciles en ce qui concerne ces sujets. Il en va autrement pour les patients borderline :
absence d’évaluation diagnostic valable, décision clinique incongrue tantôt par expulsion trop rapide
des urgences, tantôt par sur hospitalisation alors que ce choix s’avère souvent désastreux, dilemmes
thérapeutiques et médicaux légaux dramatiques, fréquence élevée de rechute et risque de mort par
suicide très important, font de ces patients le group de loin plus significatif parmi l’ensemble des
suicidant de tout service d’urgence. Or, des nouvelles thérapies psychologiques ont été mises au point
au cours des dernières années, qui ont donne des résultats encourageants sur le plan d’un contrôle
efficace du comportement suicidaire du patient borderline (Linehan 1991 et 2006, Bateman et al. 2001
et 2006, Giesen-Bloo et al., 2006), mais le nombre d’études contrôlés demeure modeste et leur
résultats soumis a des limitations. La plus grave étant que ces avancées n’ont pas été du tout testées ou
adaptées a la prise en charge des patients ordinaires adresses aux urgences des grands hôpitaux (le
groupe plus nombreux et plus difficilement accessible sur le plan de la recherche), si bien que les
nouvelles techniques ont fait pour l’heure leur preuves par rapport a la suicida lite du patient borderline
en général et non pas par rapport a la prise en charge de la crise suicidaire de ce dernier. Cela nous
amante à conclure que le suicidant borderline constitue une priorité significative pour l’innovation et la
recherche dans le domaine du comportement suicidaire.
CHAP. 2. LE TRAUMA DE LA DÉCEPTION D’AMOUR, UNE NOUVELLE LECTURE DE LA CRISI SUICIDAIRE
BORDERLINE
Un afflux grandissant de crises de vie multiplie la demande de soins psychiatriques au niveau des
urgences des grands hôpitaux et l’ampleur de ce phénomène nous interroge par son étrange commerce
avec la mort. Cela est d’autant plus troublant que le suicide accompli est, par contre à la baisse à l’instar
des facteurs classiques dont on invoque l’influence sur la volonté de mourir. La dépression est mieux
soignée, et les situations de détresse sociale ou de privation de soins qui soutenant habituellement la