SYLVIE ROUSSEAU
Vibrez
au
rythme
naturel
de vos
hormones
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La femme, cette missionnaire
de la santé
Au cours de mon cheminement, j’ai eu la chance de lire
l’œuvre d’une personne qui a influencé de façon irrévocable
ma pensée et changé le cours de ma vie. Ce livre, écrit de la
main de la naturopathe bien connue Johanne Verdon, m’a
beaucoup inspirée. Pourquoi ? Parce qu’elle a su éveiller en
moi le désir de prendre ma place en tant que femme et d’ai-
der les autres à retrouver un équilibre dans leur santé et leur
vie. Elle m’a fait prendre conscience à quel point la femme a
un don naturel pour guider les gens dans leur quête d’un
mieux-être. Je partage ici avec vous quelques-unes de ses ré-
flexions.
Le don naturel de la femme
La femme, dit-elle, est au cœur des besoins de la famille
sur plusieurs plans, en tant que mère d’abord, mais aussi
comme épouse, conseillère et amie. De plus, elle a un don
naturel pour éveiller les autres et les guider.
La femme a, depuis toujours, agi comme sage-femme et
pharmacienne auprès des siens. Elle prodiguait ses conseils et
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administrait ses remèdes à son entourage. Elle utilisait son in-
tuition et procédait par déduction. Son expérience était ac-
quise en observant son entourage immédiat et la tradition se
perpétuait par la tradition orale de mère en fille.
Aujourd’hui encore, la femme est concernée par la santé
de ses enfants et de ses proches et intervient naturellement
pour donner son aide. Cet état de fait existe, qu’elle travaille à
l’extérieur ou non. C’est toujours elle qui s’occupe de la santé
et de l’organisation de l’environnement familial, qu’elle en
soit consciente ou non. Il s’agit pour elle d’en prendre sim-
plement conscience, car elle agit en ce sens en tout temps.
Le mouvement féministe
Le mouvement féministe, qui a été de toute évidence une
nécessité pour aider la femme à prendre sa place dans la so-
ciété, l’a par contre éloignée de son rôle de guide auprès des
siens. C’est un pouvoir qu’elle a laissé aller aux mains du sys-
tème médical moderne à la fin du xixe siècle.
La médecine conventionnelle a marqué plusieurs points po-
sitifs dans les soins d’urgence et les chirurgies notamment,
mais on donne une place trop grande aux soins hospitaliers,
aux opérations, aux médicaments sans que l’on recherche la
cause véritable des malaises venant d’un mode de vie inap-
propriée pour l’humain. En fait, on ne met l’accent que sur la
technologie et on a occulté l’autre approche dite non scienti-
fique. Cela a permis à la science de faire de grands pas en
avant, mais sans l’apport harmonieux et intuitif de la femme,
la société se robotise et s’enlise.
De plus, l’analyse des tendances de la morbidité démontre
sans équivoque que le déterminant principal de la santé est
l’environnement général et concerne l’alimentation, l’hygiène
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La femme, cette missionnaire de la santé
de vie et les con ditions de logement et de travail. Or, la femme
est, dans tous les foyers, celle qui gère l’organisation de la vie
et sert de guide dans ce domaine.
Aujourd’hui, la femme consulte, prend des médicaments
et suit les préceptes de la médecine conventionnelle qui pri-
vilégie le mode urgentiste plutôt que préventif. C’est ainsi
qu’à la maison, la femme perpétue cette philosophie.
Pourtant, le rôle de la mère consiste à donner de bonnes
habitudes de vie à ses enfants, à s’assurer que ceux-ci sont en
bonne santé, à former leur pensée, et surtout, à les prévenir
des modes contre-nature. Les parents doivent éveiller en eux
l’instinct de vie qui est directement relié à la volonté de sur-
vivre, de grandir et de jouer un rôle important dans la vie.
La polarité féminine et masculine
Il est important de mentionner que la médecine conven-
tionnelle n’est ni meilleure ni moins bonne que la médecine
douce ; elle est simplement différente. Ces deux approches
sont en fait deux opposés, deux polarités. On qualifie la méde-
cine conventionnelle de scientifique, d’objective ; elle repré-
sente la polarité masculine, ou le yang. Les médecines douces,
qui sont humanistes et à l’écoute de l’autre, représentent la
polarité féminine, ou le yin. Ces deux polarités sont néces-
saires pour créer l’équilibre.
Actuellement, la médecine conventionnelle est le reflet de
la polarisation masculine qui valorise le côté rationnel. On a
écarté les valeurs féminines comme l’intuition, la sensibilité et
l’empathie. On pourrait même affirmer que la médecine
conventionnelle est déséquilibrée. Celle-ci joue un rôle pa-
ternel, pour ne pas dire paternaliste, auprès de ses patients.
Elle donne ses directives et ne veut pas voir discuter ses
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conseils. Or, on sait que chaque enfant a besoin d’un père,
mais il a également besoin de l’amour de sa mère pour rece-
voir une éducation équilibrée. Aujourd’hui, on a occulté la
polarité féminine du système de santé.
La femme porte déjà la polarité féminine en elle, physi-
quement et psychologiquement. Elle est naturellement plus
consciente étant donné les fluctuations cycliques de son
corps. Les menstruations, la grossesse, l’accouchement et
l’allaitement constituent tous des événements qui la trans-
forment fondamentalement dans son corps et ses émotions.
Cela la met en contact avec la vie elle-même. Pour cette raison,
elle est plus sensible à l’harmonie biologique, plus consciente
de la nécessité de vivre dans l’équilibre, de suivre les lois de
la nature et d’adopter un mode de vie qui respecte la personne
dans toutes ses dimensions.
Linconscient collectif
Les femmes, comme les hommes, portent en elles des in-
conscients collectifs distincts. L’éducation que la femme a re-
çue est en partie responsable de la situation actuelle, car cela
a inhison sentiment d’identité. Au cours de l’histoire, elle
a eu à se battre pour ses droits. Encore aujourd’hui, on lui
dicte la voie à suivre avec le mythe de la minceur qui in-
fluence la vie et l’estime d’un grand nombre de femmes.
Beaucoup sont encore à tenter de récupérer leur droit d’exister
et de prendre conscience de leur potentialité. Mais, grâce à
leur capacité de s’ouvrir émotionnellement et intellectuelle-
ment et à leur soif de s’améliorer, elles peuvent se développer
et prendre la place qui leur revient.
Ces femmes opteront pour un rôle plus équilibré, en partage
avec les hommes, où elles pourront utiliser librement et
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