ANALYSE DES POLITIQUES PUBLIQUES ET SCIENCES
HISTORIQUES : QUEL(S) TOURNANT(S) SOCIO-HISTORIQUE(S) ?
Renaud Payre et Gilles Pollet
Presses de Sciences Po | Revue française de science politique
2005/1 - Vol. 55
pages 133 à 154
ISSN 0035-2950
Article disponible en ligne à l'adresse:
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http://www.cairn.info/revue-francaise-de-science-politique-2005-1-page-133.htm
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Pour citer cet article :
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Payre Renaud et Pollet Gilles, « Analyse des politiques publiques et sciences historiques : quel(s) tournant(s)
socio-historique(s) ? »,
Revue française de science politique, 2005/1 Vol. 55, p. 133-154. DOI : 10.3917/rfsp.551.0133
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Revue française de science politique
,
vol. 55, n° 1, février 2005, p. 133-154.
© 2005 Presses de Sciences Po.
ANALYSE DES POLITIQUES PUBLIQUES
ET SCIENCES HISTORIQUES :
QUEL(S) TOURNANT(S) SOCIO-HISTORIQUE(S) ?
RENAUD PAYRE, GILLES POLLET
endre compte de ce qui fonde la spécificité d’une analyse historique des poli-
tiques publiques, telle est la commande qui nous a été faite
1
. A priori
,
la ques-
tion semble légitime et elle paraît engager une série d’interrogations stimulantes
autour des méthodes historiennes et de l’éventuelle singularité du regard historique, ou
encore de la prise en compte de l’historicité de l’action publique
2
. Pourtant, sans un
minimum de précaution initiale, cette problématique peut également engager le cher-
cheur sur une piste épistémologique pour le moins glissante, voire sans issue.
En effet, si l’on veut bien considérer les sciences sociales, au sens de Jean-Claude
Passeron
3
et dans une logique wébérienne, comme des sciences fondamentalement
historiques, il devient pour le moins difficile d’imaginer ce que serait un point de vue
analytique, dans l’espace de sciences sociales, qui ne soit pas historiquement situé. La
démonstration de Passeron repose, rappelons-le, sur la mise en évidence et la discus-
sion des différences épistémologiques fondamentales entre sciences de la matière ou
de la vie, d’un côté, et sciences sociales, de l’autre. En particulier, il énonce que « la
mise à l’épreuve empirique d’une proposition théorique ne peut jamais revêtir, en
sociologie, la forme logique de la “réfutation” (“falsification”) au sens poppérien »
4
.
Reste alors des formes d’exemplification, notion connotée péjorativement chez
Popper, mais qui, dans des sciences historiques et empiriques – au sens de non-
métaphysiques –, peut garder, selon Passeron, toute sa pertinence heuristique, à condi-
tion, notamment, d’obéir à des protocoles d’enquête clairs et strictement établis, per-
mettant « aux sciences sociales de soumettre leurs assertions théoriques à une épreuve
empirique ». C’est pourquoi les questions du choix des terrains et des matériaux empi-
riques, de l’objectivation des protocoles d’enquête et de leurs conditions de réalisation
sont centrales. Autrement dit, la dimension proprement réflexive et critique du travail
de recherche revêt, dans les sciences sociales, une importance tout à fait cruciale.
Dans un cadre de sciences sociales ainsi défini, où histoire et sociologie sont
« épistémologiquement indiscernables », il apparaît donc que toute interaction sociale
à étudier est forcément située dans le temps, ainsi que dans l’espace physique et
1. Ce texte est le fruit d’une intervention présentée, en mars 2003, dans le cadre du séminaire
du Pôle « action publique » du Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof). Il a, par
ailleurs, été discuté au sein du groupe de travail « APSO » du CERIEP (Institut d’études politiques
de Lyon) et lors d’une séance du séminaire « Pratiques et méthodes de la socio-histoire du
politique », animé par François Buton et Nicolas Mariot au CURAPP (Amiens). Nous souhaitons
remercier les lecteurs qui nous ont permis, à ces occasions, de clarifier et d’enrichir nos propos.
2. On peut renvoyer, sur ce thème, aux actes du colloque d’Amiens : Pascale Laborier,
Dany Trom (dir.),
Historicités de l’action publique,
Paris, PUF/CURAPP-GSPM, 2003.
3. Jean-Claude Passeron,
Le raisonnement sociologique. L’espace non-poppérien du rai-
sonnement naturel,
Paris, Nathan, 1991.
4.
Ibid,
p. 375.
R
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Renaud Payre, Gilles Pollet
social
1
. La question des approches proprement historiques des politiques publiques
n’a donc tout simplement aucun sens. Pour autant, il existe, dans le champ des sciences
humaines et sociales, des approches intellectuelles, des modes particuliers de cons-
truction des objets scientifiques, des méthodologies, enfin, qui se relient à des
habitus
professionnels, à des savoir-faire, à des impensés disciplinaires, à des « tours de
main », différenciés et liés, en bonne partie, à des positions, elles-mêmes différentes
dans l’espace académique
2
.
L’analyse des politiques publiques, si elle n’échappe pas à cette règle générale, se
caractérise également par une série de modèles analytiques, de types de problématisa-
tion et de recherches théoriques et empiriques qui, manifestement, ne ressortissent pas
à l’univers des sciences sociales. Elle s’est, en effet, constituée originellement, aux
États-Unis, comme science de l’action et science pour l’action
3
. Malgré cette dimen-
sion normative et prescriptive très marquée, une partie de ses travaux pionniers s’ins-
crit tout de même dans une perspective de sciences sociales et constitue une boîte à
outils aujourd’hui encore souvent utilisée. L’analyse de l’État et des institutions
publiques, dans une perspective de sociologie historique anglo-saxonne au départ tra-
ditionnelle, puis renouvelée, a, par ailleurs, permis d’affirmer une nécessaire histori-
cisation de ces objets. En France, si l’analyse de politiques publiques est héritière de
cette double filiation – dans et hors des sciences sociales –, elle a aussi subi, avec
quelques différences notables, les grandes inflexions qui ont marqué la science poli-
tique comme discipline. Le souci de passer d’une analyse des politiques publiques à
une sociologie de l’action publique est une manière de prendre en compte ces deux tra-
ditions imbriquées, au profit d’une approche qui soit pleinement de sciences sociales.
Cette dernière s’est construite notamment à partir d’un double tournant qui a marqué
la science politique française, sociologique d’abord, socio-historique ensuite, et qui lui
a permis de revendiquer une place légitime dans l’univers des sciences sociales. En
prenant l’exemple du renouvellement actuel des études autour du gouvernement local,
champ de recherche traditionnel des
policy studies
4
,
il est d’ailleurs possible de mon-
1. Comme le rappelle opportunément Howard Becker : « Nous ne travaillons pas dans le
monde des physiciens, où nous pourrions prendre sur une étagère un échantillon de substance
pure et savoir que c’est la même substance […] que celle que n’importe quel autre scientifique
de la planète pourra manipuler sous le même nom. Aucune de nos « substances » n’est pure. Ce
sont des combinaisons historiquement contingentes et géographiquement déterminées d’un
certain nombre de processus ; aucune de ces combinaisons ne peut être identique à une autre »
(
Les ficelles du métier. Comment conduire des recherches en sciences sociales,
Paris, La
Découverte, 2002, p. 152).
2. Sur ces aspects des impensés disciplinaires, cf., entre autres, Gilles Pollet, « Regards
croisés sur la construction de la loi : d’une histoire sociale à une socio-histoire de l’action
publique », dans Jacques Commaille, Laurence Dumoulin, Cécile Robert (dir.),
La juridicisa-
tion du politique, leçons scientifiques
, Paris, LGDJ, 2000 (Droit et Société), p. 61-80.
3. Wayne Parsons,
Public Policy. An Introduction to the Theory and Practice of Policy
Analysis
, Cheltenham, Edward Elgar, 1995.
4. Nous employons ce terme de
policy studies
par commodité de langage, pour désigner
l’ensemble des travaux et auteurs qui a contribué à fonder, au départ aux États-Unis, cet espace
tout à la fois de recherche et d’aide à la décision, que l’on a traduit en français par « analyse des
politiques publiques » ou, quelquefois même, par le seul vocable « politiques publiques ». Sur
ce point, cf., notamment, Vincent Spenlehauer, « Une approche historique de la notion de “poli-
tiques publiques”. Les difficultés d’une mise en pratique d’un concept »,
Informations sociales
,
« L’évaluation des politiques publiques », numéro spécial,
110, septembre 2003, p. 34-45. Sur
cette sociogenèse entre
policy sciences
et
policy analysis
,
cf. Patrice Duran, « Genèse de l’ana-
lyse des politiques publiques », dans Laurie Boussaguet, Sophie Jacquot, Pauline Ravinet (dir.),
Dictionnaire des politiques publiques
,
Paris, Presses de Sciences Po, 2004, p. 232-242.
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Analyse des politiques publiques et sciences historiques
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trer que la posture méthodologique proposée dans le cadre de la plupart des études
socio-historiennes constitue une tentative pour affirmer à nouveau et consolider ce
tournant de la science politique vers les sciences sociales. Elle induit, en effet, un cer-
tain type de construction d’objet, dont on peut questionner les apports, mais également
les limites éventuelles et, surtout, la possible capacité à renouveler le regard sur cer-
tains objets plus ou moins canoniques de la science politique et, finalement, sur l’ana-
lyse des politiques publiques et la science politique elles-mêmes. Il s’agit, au fond, de
s’interroger sur la prise en compte différentielle de l’historicité dans les principaux
courants qui ont fondé l’analyse des politiques publiques, puis qui ont marqué son
développement, notamment dans le cas français.
DES
POLICY STUDIES
À LA SOCIOLOGIE HISTORIQUE DE L’ÉTAT :
QUELLE PRISE EN COMPTE DE L’HISTORICITÉ ?
L’institutionnalisation académique d’une spécialité, que l’on peut englober sous
le terme générique et, aujourd’hui, reconnu « d’analyse de politiques publiques »,
résulte, en large partie, de la diffusion internationale d’un ensemble composite de tra-
vaux de recherche et de rapports liés à des commandes institutionnelles, ainsi que de
tentatives de modélisation et de théorisation qui les ont accompagnés. Les
policy stu-
dies
sont ainsi nées aux États-Unis, juste avant la Seconde Guerre mondiale et vont s’y
développer pour répondre à des questions spécifiques à ce pays, liées à un contexte
particulier, notamment de guerre froide, ainsi qu’à un système politico-administratif
et à un espace universitaire et de recherche propres. Cette spécialité s’illustre par une
série d’études et de recherches où les dimensions normatives et prescriptives sont très
souvent présentes, dans la lignée de travaux issus des études de
public administration
,
de la gestion et du management public. Mais il existe également une tradition d’ana-
lyse des politiques publiques, inscrite dans le cadre des sciences sociales et qui forme
un ensemble extrêmement riche et relativement homogène, constituant les bases d’une
véritable sociologie de l’action publique au sens que nous pouvons lui donner à
l’heure actuelle
1
. Enrichie par les apports renouvelés de la sociologie historique appli-
quée aux États et aux institutions publiques, elle pose les bases d’une véritable science
sociale de l’action publique, constituant un réservoir d’idées, de modèles d’analyses
et d’études empiriques auquel il est encore possible de se référer.
1. Sur cette posture de sociologie, ou de sociologie politique, de l’action publique, cf.,
entre autres et pour le cas français, Gilles Pollet, « Analyse des politiques publiques et perspec-
tives théoriques. Essai de modélisation à travers l’exemple des politiques de retraite dans une
perspective historique », dans Alain Faure, Gilles Pollet, Philippe Warin (dir.),
La construction
du sens dans les politiques publiques,
Paris, L’Harmattan, 1995, p. 25-47 ; Jean-Claude
Thoenig, « L’usage analytique du concept de régulation », dans Jacques Commaille, Bruno
Jobert (dir.),
Les métamorphoses de la régulation politique
,
Paris, LGDJ, 1998, p. 35-53 ;
Pierre Muller, Yves Surel,
L’analyse des politiques publiques,
Paris, Montchrestien, 1998 ;
Patrice Duran,
Penser l’action publique
, Paris, LGDJ, 1999 ; Jean-Pierre Gaudin, « L’action
publique transversale et le désenchantement du politique », dans Olivier Nay, Andy Smith
(dir.),
Le gouvernement du compromis. Courtiers et généralistes dans l’action publique
,
Paris,
Economica, 2002, p. 227-237.
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Renaud Payre, Gilles Pollet
LE LEGS INTELLECTUEL D’UN TRIO FONDATEUR (SIMON, LINDBLOM, DAHL) :
POLICY STUDIES
ET PREMIÈRES PERSPECTIVES DE SCIENCES SOCIALES
Aux États-Unis, dans les années 1940, la genèse des
policy studies
prend place
dans un cadre intellectuel et dans un champ académique dominés par les théories
fonctionnalistes, en particulier, pour tout ce qui concerne les études de
public admi-
nistration
. Deux décennies plus tard, les approches systémistes, notamment à travers
les recherches portant sur l’analyse de programmes gouvernementaux
1
, offrent une
grille de lecture qui reste assez formaliste et mécanique, dans le cadre d’une spécia-
lité en voie de consolidation institutionnelle, tant dans le champ académique que poli-
tico-administratif. Les travaux dominants des années 1960 et 1970 intègrent alors lar-
gement les limites classiques du fonctionnalisme, ainsi que du paradigme popularisé
par David Easton et, en particulier, leurs dimensions évolutionniste, mécanique et
théoriciste, débouchant sur un point de vue macro, synchronique et global qui n’est
pas sans poser problème dans son rapport à l’histoire et à l’historicité des phéno-
mènes analysés.
Cette vision rationnelle, fonctionnelle et souvent systémiste de la décision et
des politiques publiques a très vite suscité de fortes critiques dans le champ acadé-
mique, alors qu’elle connaît, en même temps, un succès rapide et durable dans les
domaines de l’expertise, de l’aide à la décision, de la gestion et du management
publics et, plus généralement, parmi les décideurs eux-mêmes. Une attaque assez
frontale est ainsi portée à travers les travaux d’Herbert Simon aboutissant à la notion
de « rationalité limitée », ainsi que grâce à des auteurs comme Charles Lindblom ou
encore Robert A. Dahl
2
. Ces derniers développent respectivement les courants gra-
dualiste ou incrémentaliste, ainsi que polyarchique. Tous les trois partent, en fait,
d’une critique assez radicale des études de décision et de
public administration
,
qu’ils jugent trop normatives et théoriques, éloignées des réalités empiriques, telles
qu’elles peuvent être observées, et des comportements humains, tels qu’ils sont mis
en évidence par différentes observations et expérimentations socio-psychologiques
ou à dimension cognitive. Cette rupture vis-à-vis des études d’administration
publique est bien illustrée par un article de Robert A. Dahl, publié dès la fin 1947,
qui, dans une certaine mesure, ouvre la voie à une véritable science sociale de
l’administration
3
. Le politiste nord-américain cherche, en effet, à démontrer que
l’association des études administratives à une
science of public administration
pose
1. Un ouvrage retrace cette institutionnalisation des analyses systémiques et de pro-
grammes dans la
policy analysis
états-unienne : Ida R. Hoos,
System Analysis on Public Policy.
A Critique
, Berkeley, University of California Press, 1972 (revisited ed.).
2. Sur la rationalité limitée de l’acteur et les comportements administratifs, cf. Herbert
Simon,
Administrative Behavior. A Study of Decision-Making Processes in Administrative
Organization
, New York, MacMillan, 1947 ;
Models of Man
, New York, Wiley, 1958. Sur la
dimension gradualiste de l’analyse de l’action publique, cf. Charles Lindblom, « The Science
of Muddling Through »,
Public Administration Review
, 19, printemps 1959, p. 79-83 ;
Robert
A. Dahl, Charles Lindblom,
Politics, Economics and Welfare
, New York, Harper, 1959 ;
Charles Lindblom,
The Intelligence of Democracy,
New York, The Free Press, 1965 ;
The
Policy Making Process,
Englewood Cliffs, Prentice Hall, 1968 ; David Braybrooke, Charles
Lindblom,
A Strategy for Decision,
New York, Free Press, 1970 ; sur la polyarchie, cf. Robert
A. Dahl,
Who Governs ? Democracy and Power in an American City
, New Haven, New Haven
Press, 1963 (trad. française : Paris, Armand Colin, 1971).
3. Robert A. Dahl, « The Science of Public Administration : Three Problems »,
Public
Administration Review
, 7 (1), hiver 1947, p. 1-11.
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