Habitué à la puissance (ou au manque de…) du N3400, j'ai essayé ensuite en place co-pilote sur T-6 et 
sur T-28 de nos amis de l'armée de l'air, et le pilote ainsi que les observateurs au sol ont décrit mes 
boucles comme des olives : vertes ou noires ?…
3- El Aricha, un Piper L-18C atterrit sur le terrain de foot
Une mission de transport de courrier depuis Zenâta jusqu’à El Aricha est confiée à une jeune pilote 
frais émoulu de l’ES.ALAT de Dax. Environ une heure plus tard, un message radio est reçu par le 
commandement du PMAH annonçant que l’avion s’est posé un peu brutalement et que la roulette de 
queue est cassée.
Je suis aussitôt dépêché sur place avec un mécanicien et le matériel nécessaire pour procéder aux 
réparations : peu de dégâts, mais à l’arrivée, tout le monde constate que le pilote s’est posé sur le 
terrain de foot qu’il a confondu avec la piste (pourtant en plaques PSP !).
4- Marnia, départ en mission sous plafond MTO limite
Une mission m'est, entre autres, restée en mémoire : celle d'un départ à l'aube sous conditions MTO 
très difficiles. Nous étions en hiver avec un brouillard dense proche du sol. Cette mission consistait à 
aller de Zenâta à Marnia (soit environ une quinzaine de minutes de vol) sous un ciel décrit, par le 
personnel du terrain d'arrivée, comme limpide. Heureusement, la route m'était parfaitement connue. 
Peu après le départ, la couche est descendue à moins de 20 mètres du sol. Sur le point de rebrousser 
chemin, j'ai contacté par radio le terrain à l'arrivée qui m'a confirmé que celui-ci était parfaitement 
dégagé. Il a donc fallu sortir les volets pour réduire la vitesse au minimum au ras de la route, au cap et 
en   surveillant   les   poteaux   télégraphiques.   Effectivement,   après   environ   dix   minutes   dans   ces 
conditions délicates, le soleil m'est enfin apparu dans un ciel parfaitement dégagé !
5- Sidi Bel Abbes, décollage par fort vent
Une impression très grisante : un décollage de Sidi Bel Abbes avec un vent d'ouest local de près de 80 
km/h, "plein dans le nez" pour revenir à Zenâta. La mission étant importante, l'autorisation de départ 
m'est accordée.
Roulage au sol délicat, le manche, le palonnier et même les freins sont très sollicités, y compris la 
manette de gaz pour augmenter l'efficacité des gouvernes. Alignement dans l'axe, puis décollage aux 
freins : la couche limite étant réduite au minimum, le roulage est très court et la montée très rapide. 
Heureusement, après une dizaine de minutes, le vent réduit et le vol redevient plus classique ! Arrivée 
normale à destination.