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Qu’est-ce que l’alpha du conseiller?
Pour certains clients, le fait de payer des frais, qu’il y ait
ou non une transaction, pourrait donner l’impression de
« dépenser de l’argent pour rien ». Le fait de considérer
les choses de cette manière revient à réduire la
proposition de valeur du conseiller à la seule
perspective d’un rapport coûts-bénéfices. Aussi
justifiée et sage que la décision de se garder
d’intervenir à court terme sur les marchés, dans le but
de respecter une stratégie bien établie et réfléchie, elle
pourrait dans un premier temps ne pas être appréciée,
autant qu’elle le devrait, par le client. La plupart du
temps, le fait de ne rien changer au portefeuille d’un
client constitue la réponse la plus adaptée au flux de
nouvelles qui invite souvent les investisseurs à agir et
qui livre des informations intéressantes, voire utiles.
La confusion peut être d’autant plus importante si le
conseiller a axé sa proposition de valeur sur sa capacité
à offrir des rendements plus élevés au client, comme le
font nombre d’entre eux. Mais des rendements plus
élevés par rapport à quoi? Pour de nombreux
conseillers et clients, la réponse serait « plus élevés par
rapport à ceux du marché ». Mais il serait plus
pragmatique de répondre, conseiller ou client, « plus
élevés par rapport à ceux que les investisseurs
parviendraient à obtenir s’ils ne faisaient pas appel à un
conseiller professionnel ». Dans ces conditions, l’alpha
du conseiller (c-à-d., sa valeur ajoutée) relève plus de sa
capacité à agir en tant que gérant de patrimoine,
planificateur financier et accompagnateur
comportemental en matière de placement (procurer la
discipline et la raison nécessaires aux clients qui
manquent souvent de rigueur et se laissant aller à leurs
émotions) que des efforts déployés par ce conseiller en
vue de surclasser le rendement du marché.
Il est difficile de surclasser le marché
S’il arrive parfois que les gestionnaires actifs parviennent
à surclasser le marché (en particulier à court terme), il
est plus probable que les rendements qu’ils dégagent
soient inférieurs, une fois déduits les frais et les coûts
de transaction. Le surclassement permanent est rare.
Cela ne s’explique pas forcément par un manque de
compétences en gestion, mais est plutôt attribuable au
fardeau que constituent les coûts plus élevés (Figure 2).
Le temps est un facteur important à prendre en compte
dans le cadre de cette comparaison de performance
relative pour les conseillers qui cherchent à éviter que
l’attention des investisseurs qu’ils assistent ne soit
distraite par l’activité à court terme des marchés, qu’elle
soit positive ou négative. Comme le montrent les courbes
descendantes apparaissant à la figure 3, à long terme,
les frais additionnels de la gestion active s’avèrent
souvent plus élevés.
Une proposition de valeur axée sur le surclassement
du marché place le conseiller dans une position très
inconfortable, et comme l’histoire nous le montre, reste
difficile à tenir sur le long terme. Non seulement la
réussite du conseiller dépend de facteurs dont il n’a
pas le contrôle, comme les rendements des titres ou
des fonds gérés, mais également une telle stratégie
peut encourager les clients à mettre les conseillers en
concurrence, voire à s’en séparer lorsque ceux-ci ne
parviennent pas à livrer le surclassement promis.
Fonds gérés activement Fonds indiciels Écart
Fonds d’actions canadiennes 2,35 0,86 1,48
Fonds d’obligations canadiennes 1,42 0,76 0,66
Ratios de frais de gestion moyens pondérés selon les actifs des fonds communs de placement indiciels
canadiens et des fonds canadiens à gestion active au 31 décembre 2011
Figure 2.
Source : Les calculs ont été effectués par Vanguard en ayant recours aux ratios de frais de gestion (RFG) pondérés selon les actifs tirés des prospectus de Morningstar,
Inc. Données au 31 décembre 2011.
La comparaison des coûts est présentée à des ns illustratives seulement et ne se veut pas nécessairement exhaustive. Le RFG est calculé sur la base du total des frais et
commissions facturés au cours des douze mois précédents. Les RFG sont exprimés en pourcentage annuel des actifs du fonds. Ils sont composés des frais de gestion de
base, auxquels s’ajoutent certaines charges d’exploitation, dont les frais d’administration et les taxes applicables. Les coûts de transaction associés à l’émission, à
l’échange, à la vente et au remboursement des parts du fonds ne sont pas pris en compte. Les frais de négociation, de rééquilibrage du portefeuille, les frais facultatifs et
les impôts sur le revenu payables par les porteurs de parts ne sont pas inclus non plus. Plusieurs composantes entrent dans le calcul des RFG des fonds gérés activement
et dans ceux des fonds indiciels. Les RFG peuvent ne pas inclure certains frais de gestion pris en charge ou certaines charges d’exploitation ayant fait l’objet d’une
renonciation. Des différences importantes entre les placements pourraient ne pas avoir fait l’objet de discussions dans le présent document, y compris les différences
d’objectifs et les facteurs de risque.