
L’assurance  maladie  de  base  couvre  ce  traitement. 
L’Exelon® est également prescrit  et  admis pour une 
démence  liée  à  la  maladie  de  Parkinson.  Certaines 
études semblent attester que les inhibiteurs de la ChE 
agissent  aussi  en  cas  de  maladie  d’Alzheimer  à  un 
stade avancé, de démence vasculaire et de démence à 
corps de Lewy. Ils ne sont cependant pas admis pour 
ces indications en Suisse, en d’autres termes : ils ne 
sont généralement pas prescrits par les médecins ni 
remboursés par l’assurance maladie de base. 
Traitement avec des inhibiteurs de la ChE
Le  traitement  initial  avec  des  inhibiteurs  de  la  ChE 
doit commencer le plus tôt possible, donc dès qu’il y 
a une forte probabilité qu’il s’agisse d’Alzheimer ou 
que  le  diagnostic  de  la  maladie  a  été  posé.  Si  le 
patient  tolère  bien  le  médicament,  le  médecin  en 
contrôle l’efcacité au bout de trois mois. Un médi-
cament  est  efcace  si  les  capacités  cérébrales  du 
malade  se  sont  stabilisées  ou  améliorées,  mais  on 
tient aussi  compte  de  l’évolution de son autonomie 
dans  les  activités  quotidiennes,  de  son  comporte-
ment et de son humeur. Ce premier bilan de contrôle 
est établi sur la base des informations fournies par le 
patient  lui-même,  par  ses  proches  soignants  et,  le 
cas  échéant,  par  les  professionnels impliqués.  Si  le 
médicament  ne  produit  pas  l’effet  escompté,  le 
médecin peut proposer un essai avec un autre inhibi-
teur de la ChE.
Le traitement avec un inhibiteur de la ChE se fait 
toujours avec la plus forte dose tolérée par le patient. 
Lorsque, l’effet positif des inhibiteurs de la ChE sur 
les fonctions cognitives et les capacités fonctionnel-
les n’est plus perceptible, le médecin peut, d’entente 
avec la personne malade, les proches et les soignants, 
introduire un traitement à la mémantine.
Effets secondaires des inhibiteurs de la ChE
Seuls ou associés à d’autres médicaments, les inhibi-
teurs de la ChE peuvent avoir des effets indésirables 
ou  aggraver  d’autres  maladies.  Avant  le  début  du 
traitement, le médecin traitant doit donc savoir si le 
patient souffre d’autres affections et connaître tous 
les autres médicaments qui lui sont administrés. En 
présence de certaines autres maladies, le médecin pré-
férera éviter un traitement par inhibiteurs de la ChE.
En  général,  les  inhibiteurs  de  la  ChE  sont  bien 
tolérés. Ses principaux effets secondaires sont : nau-
sées, vomissements, diarrhées et perte d’appétit. Ils 
apparaissent surtout en début de traitement et dispa-
raissent  souvent  avec  le  temps.  Une  augmentation 
par paliers du dosage du médicament permet d’atté-
nuer ces effets indésirables.
Mémantine
Action de la mémantine
La mémantine est une substance qui agit sur un autre 
déséquilibre  chimique  cérébral  observé  lors  de 
démence.  Elle  neutralise  les  effets  néfastes  d’un 
excès de glutamate dans le cerveau.
Le cerveau a besoin de glutamate comme neuro-
transmetteur  pour  des  fonctions  centrales.  Dans  la 
maladie d’Alzheimer, les  neurones  malades  libèrent 
trop de glutamate dans le cerveau. Le glutamate va 
s’ancrer sur les récepteurs d’autres  neurones et les 
stimule constamment, ce qui les affaiblit et nit par 
les  mettre  hors  d’état  de  fonctionner.  De  plus,  les 
neurones trop stimulés ne parviennent plus à recon-
naître  les  signaux  d’information  et  d’apprentissage 
normaux, ce qui entraîne une diminution des perfor-
mances du cerveau. La mémantine intervient dans ce 
processus en bloquant une partie des récepteurs : les 
neurones ainsi protégés reconnaissent à nouveau les 
signaux d’information et d’apprentissage normaux. 
Un traitement à la mémantine permet, en cas de 
maladie  d’Alzheimer,  de  stabiliser  pendant  quelque 
temps les fonctions cérébrales et la capacité d’exé-
cuter les activités de la  vie  quotidienne. De plus, la 
mémantine a dans certains cas un effet positif sur les 
troubles du comportement liés à la démence comme 
l’irritabilité, l’agitation et l’agressivité. La mémantine 
peut ainsi faciliter le quotidien des patients, de leurs 
proches  soignants  et  des  professionnels  impliqués. 
Elle peut diminuer, voire rendre inutile, l’administra-
tion d’autres médicaments ( psychotropes ) aux effets 
secondaires parfois lourds.