Note Technique du Secrétariat Général de la CRPM
– Problématiques environnementales marines et usages de la mer - Proposition de démarche pour la CRPM -
Référence CRPMNTP140002 A0 – Janvier 2014 – p. 3
ANNEXE – ELEMENTS CONCERNANT LA DIRECTIVE CADRE STRATEGIQUE POUR LE MILIEU
MARIN
Directive cadre stratégique pour le milieu marin (ci-après DCSMM)
La directive a pour but de mettre en place un cadre permettant aux Etats membres de prendre toutes les
mesures nécessaires à la réalisation ou au maintien du bon état écologique du milieu marin, au plus tard en
2020 (article 1 de la DCSMM). Ce dernier est définit comme étant l’état écologique des eaux marines « tel que
celles-ci conservent la diversité écologique et le dynamisme d’océans et de mers qui soient propres […] et que
l’utilisation du milieu marin soit durable, sauvegardant ainsi le potentiel de celui-ci aux fins des utilisations et activités
des générations actuelles et à venir » (article 3, point 5). En lien avec la Directive Cadre sur l’Eau (2000/60/EC),
la DCSMM doit contribuer à la cohérence entre, et à l’intégration des préoccupations environnementales
dans, les différentes politiques, accords et mesures législatives ayant un impact sur l’environnement marin.
Elle constitue le pilier environnemental de la Politique Maritime Intégrée. Cela inclut, entre autres, les
objectifs de conservation, les mesures de gestion et le monitoring des sites Natura 2000. A cette fin, des
stratégies marines sont élaborées et mises en œuvre afin :
1- d’assurer la protection et la conservation du milieu marin, d’éviter sa détérioration et quand c’est
possible d’assurer la restauration des écosystèmes marins dégradés ;
2- de prévenir et réduire les apports dans le milieu marin afin d’éliminer la pollution.
Ces stratégies marines appliquent une approche écosystémique à la gestion des activités humaines en lien
avec les directives « Oiseaux » et « Habitats » et la Directive Cadre sur l’Eau. La directive ne s’applique pas
aux activités dont l’unique objet est la défense ou la sécurité nationale.
La DCSMM identifie les sous-régions maritimes suivantes :
Atlantique Nord-Est : Mer du Nord au sens large, Mers Celtiques, Golfe de Gascogne et côtes
Ibériques, Région Macaronésienne ;
Méditerranée : Méditerranée occidentale, Mer Adriatique, Mer Ionienne et mer Méditerranée
centrale, Mer Égée – Mer Levantine ;
Mer Baltique ;
Mer Noire.
Chaque Etat membre a élaboré une stratégie pour le milieu marin pour chaque Région ou sous-région
marine concernée, en collaborant le cas échéant avec les Etats membres partageant ladite région ou sous-
région marine. Dans dernier cas de figure les Etats membres peuvent utiliser les structures institutionnelles
régionales en matière de coopération.
Afin d’aider les Etats membres à définir et évaluer le bon état écologique, la DCSMM établit une liste de
descripteurs qualitatifs (Annexe I de la DCSMM) :
La biodiversité est conservée ;
Les espèces non indigènes introduites ne perturbent pas les écosystèmes ;
Les populations de tous les poissons et crustacés exploités à des fins commerciales se situent dans les
limites de sécurité biologiques ;
Les éléments constituant le réseau trophique marin sont présents à des niveaux assurant la diversité
et l’abondance des espèces ainsi que leurs capacités reproductrices ;
L’eutrophisation est réduite au minimum ;
L’intégrité des fonds marins garantit le fonctionnement des écosystèmes ;
Une modification permanente des conditions hydrographiques ne nuit pas aux écosystèmes ;
La concentration de contaminants ne nuit pas aux écosystèmes ;
Les contaminants présents dans les poissons et les crustacés ne nuisent pas à la consommation
humaine ;
Les déchets marins ne provoquent pas de dommages aux milieux marins et côtiers ;
L’introduction d’énergie (y compris de sources sonores sous-marines) n’affecte pas le milieu marin.