Thème 3-A : Corps humain et san- Immunologie
Introduction : Rappels
- Les organes de l’immunité :
L’immunologie correspond à l’étude du système
immunitaire (organes et cellules). Le système
immunitaire correspond entre autre à un ensemble
de cellules qui sont produites au niveau d’organes
dits lymphoïdes. Les organes lymphoïdes primaires
sont un lieu de production des cellules de
l’immunité (thymus, moelle osseuse) et les
secondaires sont un lieu de stockage (ganglion,
amygdales, végétation, rate…
Deux types d’immunité :
- Innée sans apprentissage et universelle
- Acquise en fonction des pathogènes rencontrés.
L'anté-immunité désigne des éléments qui
entrent en jeu dans la défense de l'organisme avant
la mise en place des mécanismes d'immunité innée
ou adaptative. Ce sont des barrières qui évitent
simplement l'entrée de pathogènes dans
l'organisme.
Chapitre I : La réaction inflammatoire, une manifestation de l'immunité innée
Séance 1 : La réaction inflammatoire
I Les caractéristiques de la réaction inflammatoire (ri)
La ri est décrite depuis 2000 ans par Cornelius Celsus, « rubor, dolor, calor et tumor ».
L'organisme est continuellement agressé par des agents extérieurs ou des "agents intérieurs travestis" (lésions tissulaires) Il doit
donc en permanence essayer d'empêcher leur prolifération.
L’immunité non spécifique (ou immunité innée) est une première barrière contre ces agressions
Outre des moyens mécaniques (barrières tissulaires, pH…etc) la phagocytose et la action inflammatoire sont deux autres
mécanismes de cette immunité. On les dits innés car ils se mettent en place rapidement et systématiquement lorsque l'intégrité
de l'organisme est malmenée, de plus ils sont actifs dès la naissance et ne nécessite aucun apprentissage. Ces mécanismes innés
sont les premiers remparts contre un conflit immunologique avant la mise en place de moyens plus spécifiques.
La réaction inflammatoire aigüe est un des mécanismes essentiels de l’immunité innée.
1 Caractéristiques à l'échelle de l'organisme
L'inflammation est la réponse à une lésion tissulaire (blessure par exemple), et à l’infection par un agent extérieur (virus,
bactérie, champignon…)
Suite à linfection ou à la lésion dun tissu, une réaction inflammatoire a lieu localement et immédiatement. Elle est
appelée réaction inflammatoire aigue
Elle est caractérisée par 4 symptômes stéréotypes :
rougeur
Chaleur
gonflement
douleur.
Cest un des mécanismes essentiels de limmunité innée.
Limmunité innée est lensemble des systèmes de défense de lorganisme :
qui sont très rapidement mis en œuvre lors de situations variées (atteintes des tissus, infection, cancer..)
qui ne nécessitent pas dapprentissage préalable.
qui sont génétiquement hérites et présents dès la naissance.
Vocabulaire
Une infection est la multiplication de micro-organisme dans le corps.
Un tissu est un ensemble cooperatif de cellules differenciees.
Limmunité est la capacite que possede un organisme de se defendre.
3 Les caractéristiques à l'échelle des tissus
La réaction inflammatoire peut se décomposer en 3 étapes:
Augmentation du flux sanguin
Augmentation de la perméabilité des vaisseaux sanguins proches de la région lésée
Émigration de cellules immunitaires depuis les vaisseaux vers la zone lésée
Divers leucocytes (cellules du système immunitaire) participent a la réaction inflammatoire aigue :
les granulocytes qui circulent dans le sang et traversent la paroi des vaisseaux sanguins pour atteindre les
tissus infectes (diapédèse ) ou ils réalisent une phagocytose.
les monocytes qui circulent dans le sang et traversent la paroi des vaisseaux sanguins (diapédèse) pour
atteindre les tissus infectes ou ils se différencient en macrophages qui réalisent une phagocytose.
Les mastocytes présents dans les tissus, qui libèrent le contenu de leurs sicules lorsque le tissu ou ils se
trouvent est infecté.
4. Diapédèse et phagocytose
Animation phagocytose : http://www.biologieenflash.net/animation.php?ref=bio-0064-2
Animation diapédèse : http://www.ac-creteil.fr/biotechnologies/doc_immunology-diapedesis.htm
La phagocytose est un mécanisme cellulaire permettant a une cellule dingérer et de détruire un élément
étranger en entier (connaitre schéma)
La destruction n’est pas totale, quelques débris issus de leurs phagosomes sont présentés à leur
membrane (voir )
Grâce à l’action de nombreuses molécules comme les histamines, les granulocytes et les macrophages
quittent la circulation sanguine en s’insérant entre les cellules de la paroi des vaisseaux : c’est la
diapédèse.
PAMP: Pathogen Associated Molecular Patterns
• Adhésion (n°1)
• Vacuole de phagocytose ou phagosome (n°2)
• Fusion des lysosomes, contenant des enzymes lytiques, au
phagosome
• Digestion moléculaire (n°3)
• Exocytose ou recyclage (n°4)
.DIAPEDESE
Quels ont les mécanismes initiateurs de la réaction inflammatoire ?
II L'initiation de la réaction inflammatoire
1 L'existence de cellules sentinelles
Au sein des tissus, certaines cellules se déplacent en permanence afin de détectés les pathogènes. Ce sont les
cellules sentinelles. Ex : les cellules dendritiques, les monocytes.
Lors de l’entrée d’un pathogène, ces cellules se fixent à lui grâce à des cepteurs présents sur leur membrane. Ces
récepteurs reconnaissent la plupart des pathogènes. Cette reconnaissance déclenche la sécrétion de médiateurs de
l’inflammation qui vont activés un ensemble de réactions.
2 Le mode d'action des cellules sentinelles
L'identification des pathogènes par ces cellules se fait au moyen de récepteurs qui reconnaissent des motifs
moléculaires caractéristiques des micro-organismes les PAMP (Pathogen Associated Molecular Pattern). . On parle
de PRR( 1989-Pattern Recognition Receptors, ex TLR ou toll like receptor) pour désigner ces récepteurs cellulaires
capables de reconnaître des motifs moléculaires caractéristiques des pathogènes, motifs appelés PAMP .
Les PRRs sont exprimés par toutes les cellules de l'immunité innée. Certains PRRs sont membranaires, d'autres sont
cytoplasmiques, ce qui permet un repérage efficace du pathogène.
Récepteurs PRR : pattern recognition receptor
3 L'action des médiateurs chimique de l'inflammation
La reconnaissance entre signal de danger « PAMP » et un récepteur PRR entraine
l'activation du récepteur et une cascade de réactions à l'origine de la phagocytose et
de la sécrétion des médiateurs chimiques qui expliquent les symptômes de la ri :
o chimiokines pour chimiotactisme et diapédèse = arrivée de GB
o cytokines qui activent d'autres GB ex des lymphocytes= amplification de la
réponse
o histamine vasodilatatrice par mastocytes ….afflux de sang
o prostaglandines = douleurs, fièvre ...
III – Le prolongement de la réaction inflammatoire
L'initiation de la réponse immunitaire adaptative
Lorsque les mécanismes de l’immunité innée ne suffisent pas à éliminer l’agent infectieux, les cellules dendritiques
migrent vers un ganglion lymphatique.
Elles emportent avec elles des fragments de protéines de l’agent infectieux associés à des molécules présentes sur
leur membrane plasmique : les molécules du CMH (complexe majeur d’histocompatibilité).
Dans le ganglion lymphatique, les cellules dendritiques induiront une nouvelle phase de la réponse immunitaire : la
réponse adaptative.
IV – Les médicaments anti-inflammatoires
La réaction inflammatoire permet la lutte rapide face à des signaux de danger, elle est bénéfique pour l’organisme.
Des médicaments anti-inflammatoires, tels que les AINS [anti-inflammatoire non stéroïdiens (ibuprofène,
Kétoproféne, aspirine)] et les glucocorticoïdes [AIS (cortisone) ], sont utilisés pour stopper une douleur trop
importante liée à une inflammation.
Les AINS inhibent à la fois la COX 2 produisant ainsi leurs effets bénéfiques (effet anti-inflammatoire, antalgique et
antipyrétique) et la COX 1 générant ainsi une partie de leurs effets indésirables (pouvoir anti-agrégant plaquettaire
allongeant le temps de saignement ; rôle délétère sur la muqueuse gastrique : gastrite, ulcère gastro-duodénal,
hémorragie digestive ; baisse du flux sanguin rénal : insuffisance rénale) qui limitent leur utilisation.
Les glucocorticoïdes, inhibent, outre la phospholipase A2, la production de cyclo-oxygénase de type 2 (COX 2) mais
pas celle de type 1 (COX 1).
Ces médicaments permettent de stopper certains symptômes de la réaction inflammatoire sans empêcher son
déroulement.
Conclusion : Les médicaments anti-inflammatoires sont des inhibiteurs de certaines enzymes catalysant les
réactions de synthèse des médiateurs chimiques de linflammation. Ils inhibent ainsi la réaction
inflammatoire.
Bilan
Animation Les étapes clés de l’inflammation : http://musibiol.net/biologie/animat/inflammation.htm
Vidéo http://www.youtube.com/watch?v=suCKm97yvyk
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