REPUBLIQUE DU SENEGAL Un Peuple - Un But - Une Foi -----------------Ministère de l’Economie et des Finances 1 Résumé Environnement international L’activité économique mondiale s’est inscrite en hausse en 2012, avec un taux de croissance de 3,2%. Cette évolution est imputable aux pays émergents et en développement (+5,1%), notamment en chine (+7,8%), le plus faible taux enregistré par la deuxième économie mondiale depuis 1999, lié au ralentissement de la demande intérieure et des exportations. Aux États-Unis, la croissance a été modérée en 2012 atteignant 2,3%, après 2% en 2011. La reprise progressive des moteurs privés de la croissance, notamment les dépenses de consommation et d’investissement des ménages et les dépenses d’équipement des entreprises, a contrebalancé la poursuite des efforts de consolidation budgétaire. La reprise du marché de l’emploi est ainsi de plus en plus dynamique, soutenue par l’action de la Fed, permettant une légère décrue du taux chômage qui reste toutefois à un niveau élevé. En parallèle, le marché immobilier reprend une tendance haussière. En Europe, l’activité a été dégradée tout au long de l’année 2012. En zone euro, l’activité économique a baissé de 0,4%. Les tensions financières, le processus nécessaire d’assainissement des bilans privés et publics et le contexte d’incertitude élevé ont nettement pesé sur l’activité, notamment des pays du Sud de la zone. Ce recul de l’activité dans la zone euro, dans son ensemble, masque des disparités importantes. En Allemagne, où les fondamentaux sont favorables, l’activité, quoiqu’en très net ralentissement par rapport à 2011, a résisté. En revanche, les économies italiennes et espagnoles sont de nouveau entrées en récession. La croissance du commerce mondial s’est fortement ralentie pour la deuxième année consécutive, tombant à 3,2% en 2012, après 6,4% en 2011 et 12,6% en 2010. La faible croissance économique mondiale, en particulier en Europe et dans les autres économies développées, est le principal facteur de cette décélération. Toutefois, les pays en développement ont mieux résisté au nouveau ralentissement de l’économie mondiale et leur importance dans le commerce international ne cesse d’augmenter, en partie en raison de leur intégration accrue dans les chaînes de valeur mondiales. Echanges commerciaux Les exportations du Sénégal ont crû de 10,6% en 2012 contre 16,4% en 2011. Cet accroissement a résulté de l’augmentation des expéditions d’or non monétaire (+90,4%), des produits pétroliers (+4,3%) et des phosphates (+70,5%). Toutefois, le repli des ventes à l’extérieur des produits halieutiques tels que les poissons frais (-2,4%), des crustacés et mollusques (-12,2%), des huiles brutes d’arachide (-62,7%) et de l’acide phosphorique (-12,7%) a modéré la tendance haussière des exportations. La hausse des exportations du Sénégal vers tous les continents notamment l’Europe (+18,0%), l’Afrique (+10,1%) et l’Asie (+3,1%) a contribué au relèvement des ventes à l’extérieur. En dépit de la récession économique dans la majorité des pays de la zone euro, les exportations vers cette partie du monde se sont accrues grâce au relèvement de celles de l’or non monétaire (+63,3%), des huiles brutes d’arachides (+18,0%) et des phosphates (+70,3%). Par ailleurs, il a été enregistré une hausse substantielle des ventes des produits pétroliers évaluées à 8,6 milliards FCFA en 2012 contre 2,5 milliards FCFA en 2011. L’augmentation des exportations vers l’Afrique est tirée par celle des expéditions de phosphates (+35,3%), de la farine de froment (+66,5%) et des poissons frais 2 (+20,7%). Toutefois, la crise malienne a atténué les exportations globales du Sénégal vers l’Afrique avec le recul des ventes vers ce pays premier client du Sénégal, des produits pétroliers (39,9%), du ciment (-7,5%) et des engrais (-45,3%). Les exportations vers l’Asie sont, quant à elles, tirées par les poissons frais (+61,5%) et l’or non monétaire. Ce dernier est estimé à 58,3 milliards FCFA en 2012 contre 21,0 milliards FCFA en 2011. Dans la zone CEDEAO, les expéditions du Sénégal ont progressé de 9,8%. Les importations ont progressé de 18,1% en 2012 alors qu’en 2011, elles se sont relevées de 15,8%. Cette évolution est liée à la hausse des importations de céréales telles que le riz (+18,2%) et le maïs (+20,2%), les engrais (+123,5%), les huiles brutes de pétrole (+51,2%) et les moteurs et machines à moteur (+136,0%). L’accroissement des importations du Sénégal résulte de celui des achats à l’extérieur provenant d’Afrique (+32,4%), d’Europe (+18,6%) et d’Asie (+17,4%). Toutefois, les importations provenant d’Amérique ont fléchi (-8,0%) en 2012, après une hausse de 47,7% en 2011. Le relèvement des importations du Sénégal en provenance d’Europe s’explique essentiellement par celui des achats à l’extérieur des produits céréaliers tels que le froment et méteil (+13,4%), le maïs (168,3%), les huiles et graisses animales et végétales (+71,4%), les métaux communs (+12,1%), les automobiles et cars (+31,6%) ainsi que les moteurs et machines à moteurs (+234,0%). Par ailleurs, les importations des sucres bruts et raffinés ont atteint 19,8 milliards FCFA en 2012 contre 7,0 milliards FCFA en 2011. L’accroissement des achats extérieurs du Sénégal en provenance d’Afrique résulte de celui des importations des huiles brutes de pétrole (+51,2%) venant du Nigéria, des produits pharmaceutiques (+39,3%), des produits des industries para chimiques (+8,2%) et des matières plastiques artificielles (+29,0%) et des huiles et graisses animales et végétales (+45,4%) composées essentiellement d’huile de palme en provenance de la Côte d’Ivoire. Cependant, les importations des produits pétroliers en dehors du pétrole brut en provenance d’Afrique se sont repliés de 5,7% imputable à l’achat du pétrole raffiné du Bénin estimé à 0,4 milliard FCFA en 2012 contre 5,6 milliards FCFA en 2011. S’agissant des importations provenant d’Asie, la hausse découle de celle du riz (+24,9%), des huiles et graisses animales et végétales (+23,8%), des produits pharmaceutiques (+52,6%), des métaux communs (+39,0%), des automobiles et cars (+30,6%) et des machines et appareils pour industries (+35,4%). Les importations en provenance de la CEDEAO ont progressé de 40,7% en 2012. Cette évolution est liée à la hausse des importations des huiles brutes de pétrole (+51,2%) en provenance du Nigéria. Le solde de la balance commerciale s’est établi à -1746,1 milliards FCFA en 2012 contre 1405,4 milliards FCFA 2011. Le déficit s’explique essentiellement par celui des « énergies et lubrifiants » (-588,6 milliards FCFA) et des « produits finis destinés à l’industrie » (-381,2 milliards FCFA). Toutefois, il convient de souligner l’excédent commercial enregistré pour l’or non monétaire (+221,5 milliards FCFA). Au titre de l’indice des prix du commerce extérieur, celui des exportations a crû de 2,5% par rapport à l’année précédente. Cette évolution découle de l’accroissement des prix des produits des groupes « matières premières minérales et végétales » (+38,7%) et «énergie et lubrifiant » (+8,1%). Le fléchissement des prix des produits du groupe « alimentation-boisson-tabac » (-4,4%) a atténué la hausse. S’agissant des importations, les prix des produits ont progressé de 4,2% sous l’effet du renchérissement des produits des groupes « énergie et lubrifiant » (+11,9%) et « alimentationboisson-tabac » (+0,4%). Les termes de l’échange se sont ainsi améliorés pour s’établir à 1,07. 3