Siège social : coin des avenues Lukusa et des Missions - Kinshasa (Gombe)
Boîte postale 11.604 - Kinshasa 1 - République Démocratique du Congo
gratuite - destinée à ses membres et à ses amis Numéro 017
A une juste guerre, préférons une injuste paix !
(Samuel Butler 1612-1680)
Monument de la non-violence offert à l’ONU en 1988
par le Luxembourg
Juin à Novembre 2010
Adar à Kislev 5771
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Son Excellence Monsieur Joseph Kabila
Président de la République Démocratique du Congo
« La Communauté juive est l’une des communautés dont les coreligionnaires ont
sillonné la République Démocratique du Congo avant l’indépendance.
Nous saluons cette Communauté pour avoir choisi notre Pays comme sa seconde
patrie et s’être investie dans le développement du secteur économique.
Puisse cette Communauté prospérer en République Démocratique du Congo. »
836 Av. du Marché Place Commerciale
Kinshasa / Gombe 7ème rue Limete
Tél. : +243 81 88 40 386 - 81 43 09 353
E-mail : [email protected] - Site : www.piesauto.com
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Maurice Habib
Secrétaire Général
Aslan Piha
Président de la Communauté
en charge des nances et de Kadima Tuvia Marom
Vice-Président
David Hasson
Conseiller en charge
des Relations extérieures
Edouard Swiel
Conseiller en charge des
Activités communautaires
Yossi BenYaïr
Conseiller en charge de
la Sécurité et de l’Intendance
Le Rabbin de la Communauté est Monsieur Shlomo Bentolila
Sommaire
COMMUNAUTE ISRAELITE DE KINSHASA
ASBL – reconnue par l’Ordonnance Présidentielle n°72/193 du 28 mars 1972
Editeurs Responsables : Aslan Piha (Président) et son Comité (mail : [email protected] )
Revue imprimée chez A.G.B. à Kinshasa
COMPOSITION du COMITE
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LES PAGES DU PRESIDENT
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Lorsque cette 17ème édition de Kadima paraîtra, nous serons presqu’en 2011, et je pro te de cette occasion
pour souhaiter que cette nouvelle année soit bonne et heureuse pour vous et tous ceux qui vous sont
chers. Ces vœux, je les exprime très sincèrement chaque année, et pourtant nous savons que chaque
année qui commence apportera des joies, mais aussi des peines et des dif cultés. Nous ne pouvons
pas nous cacher que le monde dans lequel nous vivons est angoissant : les dangers de con its armés,
une économie mondiale défaillante, la violence en constante augmentation, la pauvreté, mais aussi les
catastrophes naturelles imprévisibles.
Le 9 septembre dernier, il y a trois mois, nous avons fêté Rosh Hashana (voir page 51), le début de
l’année 5771 dans le calendrier hébraïque. Partout où il y a des Juifs, on célèbre Rosh Hashana. A la
différence d’autres civilisations, on ne fait ni bals populaires, ni danses, ni cotillons. Rosh Hashana, c’est
le moment de la ré exion. Ré exion sur ce que j’ai fait l’an dernier : ai-je fait du mal à quelqu’un ? Comme
le dit la tradition juive, si tu fais du mal à quelqu’un, tu dois réparer ce que tu as fait, et la personne que
tu as blessée doit te pardonner. C’est notre éthique.
Tout comme pour la nouvelle année civile, la nouvelle année religieuse est l’occasion de souhaits pour
l’année à venir. Outre les paroles de réconfort adressées aux proches, chacun s’est demandé ce qu’il
pouvait faire pour mettre un terme à ce con it éternel au Moyen-Orient. Tout le monde connaît la solution.
Tout le monde sait qu’il y aura deux Etats sur le territoire de la Palestine historique. Combien de sang
doit-il encore couler pour arrêter ce con it ? Il faut que les deux parties discutent jusqu’au bout. Quand
on discute, on ne se bat pas. Quel rêve aurons-nous si nous ne pouvons dire avec certitude : « l’an
prochain la paix au Moyen-Orient », mais aussi « l’an prochain, dans la paix, à Jérusalem ». Nous,
Juifs, ne sommes pas neutres dans ce con it. Notre seul intérêt est que s’établisse en n la paix, avec
deux peuples, deux Etats.
Hosni Moubarak, Bibi Netanyahou, Barak Obama, Mahmoud Abbas & Abdullah II s’attèlent à cette lourde tâche
23
Les très nombreux messages positifs reçus à l’occasion de la parution de notre édition spéciale « 50ème
anniversaire de l’indépendance du Congo » montrent combien notre revue est grandement appréciée
et nécessaire. « Toujours intéressante », disent certains ; « attendue avec impatience », disent d'autres.
Et particulièrement, le numéro du 30 juin concernant la saga des Juifs au Congo depuis une centaine
d'années semble avoir enrichi les connaissances de plus d'un. Je remercie tous les lecteurs qui par leur
délité, et surtout leur intérêt, permettent à Kadima d'exprimer cette voix spéci que, et, je pense, unique
en Afrique centrale.
A propos de messages, nous avons reçu une note du Cabinet du Ministre de l’Energie nous priant de
modi er une information parue à la page 13 de l'édition numéro 16 de Kadima : « le taux d'accès de la
population congolaise à l'eau potable est, à ce jour, de 24% au lieu de 46% ».
Je remercie le ministre Gilbert Tshiongo d’avoir pris la peine de nous corriger.
A l’occasion du Cinquantenaire de la République démocratique du Congo, j'ai eu le privilège d'être
invité aux festivités du 30 juin. Dans un silence recueilli, nous avons d’abord suivi le discours du Chef de
l’Etat sur l’état de la Nation et les grandes options qui vont marquer l’avenir d’un pays situé au carrefour
du continent et en butte aux grands enjeux des puissances du monde. Ce moment a précédé le temps
fort de la journée, un dé lé monstre de trois heures. Sanglés dans leur nouvel uniforme, des policiers et
des militaires ont donné une démonstration de leur discipline et de leur sens d’organisation au passage
devant les tribunes. Les policiers ont fait sensation avec leur tenue de gala. Toutes les forces militaires du
pays ont dé lé par groupes spécialisés comme les contingents représentant la Force terrestre, la Force
aérienne et la Force navale dans sa tenue tout en blanc. Les militaires de la Garde républicaine ont fait
ler près d’un demi-millier d’éléments avant le passage des engins de génie militaire dont nombre de
véhicules blindés. Des soldats de la paix des Forces de l’ONU ont dé lé à côté de leurs frères d’armes
congolais en signe de bon entente. Des anciens combattants de la deuxième guerre mondiale, quasi
centenaires, ont également vaillamment dé lés malgré leur grand âge. Plusieurs Chefs d’Etat étrangers
étaient les invités du président Joseph Kabila, parmi lesquels le roi Albert II et la reine Paola. LEtat d’Is-
raël étaient représenté par les ambassadeurs Shlomo Avital et Daniel Saada. Les drapeaux de tous les
pays ottaient dans les principales artères de Kinshasa, et parmi eux, le drapeau israélien sur le boule-
vard du 30 juin. Préparées de longue date par le Protocole d’Etat, et surtout par le Commissariat général
du Cinquantenaire, ces festivités resteront dans les annales de la République comme un exercice parfait.
Le drapeau israélien otte aux côtés du drapeau congolais Les ambassadeurs israéliens entourés du président et
du vice-président de la Communauté israélite du Congo
J’ai été heureux de recevoir, avec toute la Communauté, l’ambassadeur Shlomo Avital, après de longues
années d’absence, et l’ambassadeur Daniel Saada, pour son premier voyage à Kinshasa à l’occasion
de sa deuxième nomination en qualité d’ambassadeur de l’Etat d’Israël en République démocratique du
Congo. A n de leur marquer notre enthousiasme, le rabbin Shlomo Bentolila et moi-même avons organisé
une cérémonie et un dîner spécial en leur honneur à l’occasion du Shabbat. Ce fut aussi l’occasion de
nous souvenir les bons moments vécus ensemble au sein de la Communauté les années antérieures. Je
sais aussi que l’ambassadeur Shlomo Avital a eu la joie de revoir, dans le milieu of ciel, des personnes
avec lesquelles il avait eu l’occasion de lier des liens d’une amitié sincère qui ne s’est pas dégradée avec
le temps.
Dans le discours que j’ai prononcé la veille de Rosh Hashana, j’ai expliqué à nos membres les dif cultés
nancières que nous rencontrons dans la gestion au quotidien de notre Communauté. Force est de
constater que le nombre de nos coreligionnaires diminue régulièrement, mais que le nombre des gens
de passage augmente régulièrement. Cette situation a amené le comité à chercher des solutions de
remplacement. Aujourd’hui, il n’y a pas, encore, de grands changements, mais je remercie ceux qui ont
fait un effort pour nous aider à évoluer.
Une fois de plus, je remercie notre ami Vico Levi de Lubumbashi, ainsi que son ls Robert, pour leur
« mitzva » (acte de bonté humaine) permanente quant à l’entretien et au maintien en état des lieux
saints de Lubumbashi (synagogue et cimetière) appartenant à la Communauté israélite de la R.D.Congo.
Dernièrement, un engin, appartenant à une société chinoise de construction, a fortement endommagé un
mur extérieur de la synagogue. Assez rapidement, les services de Vico Levi ont réhabilité le mur, et tout
est rentré dans l’ordre. Si je relève cet acte, c’est que connaissant Vico, il tient à maintenir dans un état
décent ces lieux où ont vécu ses parents, nos parents, et où, beaucoup d’entre nous, leurs descendants,
avons fait nos premiers pas…. Une fois de plus, peut-être, mais je tiens à le remercier au nom de toute
la Communauté, en ce compris les « anciens », aujourd’hui éparpillés à travers le monde, mais qui ont
laissé une partie de leur cœur à Lubumbashi.
Le mur d'enceinte de la synagogue de Lubumbashi tel qu'il était avant la réparation
Je vous souhaite de passer un agréable moment en compagnie de la dix-septième édition de notre
revue, et, en attendant, je vous envoie mon plus cordial shalom.
Aslan Piha
45
Le Sefer Torah (« livre de la Torah » ou plus exactement rouleau de la Torah (au pluriel : Sifrei Torah) est
une copie manuscrite du Pentateuque, le livre le plus saint et révéré du judaïsme. Les conditions stan-
dard dans lesquelles il est réalisé sont extrêmement strictes et uniquement livrées à des scribes profes-
sionnels (Sofrim et au singulier Sofer). Une fois réalisé, il est entreposé dans l’endroit le plus saint de la
synagogue, l’Aron HaKodeshArche sainte »), une armoire généralement ornée de tentures brodées,
ou une section orientée vers Jérusalem, qui est la direction vers laquelle prient les Juifs.
Le texte de la Torah est également fréquemment imprimé sous forme de livre classique, non sous forme
de rouleau, appelé Houmash (« cinquième », par allusion aux cinq livres de Moïse), avec souvent une
traduction ou des commentaires imprimés en marge du texte.
Bien que traité avec révérence, la sainteté de ces livres classiques n’atteint pas celle d’un Sefer Torah,
véritable trésor pour la communauté qui en possède un.
Selon la Loi juive, un Sefer Torah est donc une copie du texte hébreu des Cinq Livres de Moïse (Pen-
tateuque), réalisée à la main, c’est-à-dire à la plume. Écrire un Sefer Torah est l’un des commandements
prescrits dans le Judaïsme.
Sur la photo de gauche, un Sefer Torah qui a survécu à la Shoah et a trouvé refuge dans une synagogue
de Miami.
Sur la photo de droite : l’Aron Kodesh ou l’Arche sainte de la synagogue Beit Yakov de Kinshasa à l’inté-
rieur de laquelle se trouvent les Sifrei Torah appartenant à la Communauté israélite de Kinshasa.
Entièrement écrit en hébreu, un Sefer Torah contient 304 805 lettres, chacune devant être scrupuleu-
sement reproduite par un sofer (scribe accompli), le processus pouvant durer 18 mois. La moindre erreur
lors de l’inscription, tant qualitative que quantitative, rend l’entièreté du Sefer Torah passoul (invalide).
Le Talmud, ouvrage compilant l’ensemble de la Loi orale du judaïsme, nous apprend que tout rouleau
doit être écrit sur un gvil ou un qlaf (formes de parchemin) traité avec du sel, de la farine et un résidu
d’enzymes de guêpes et de troncs d’arbres a n d’être valide. Tout rouleau non traité de la sorte est
considéré invalide. Maïmonide aussi a écrit que la loi transmise à Moïse sur le Mont Sinaï concernant la
rédaction d’un Sefer Torah est que celui-ci doit être écrit sur du gvil (peau d’animal), et que les rouleaux
qui ne le seraient pas ne seront pas valides pour l’usage.
Des fragments trouvés à proximité et à l’intérieur des grottes de Qumrân près de la Mer Morte en Israël
con rment l’utilisation de gvil brunâtre depuis au moins 200 av. J.-C.
L’usage de gvil, ainsi que de certains types de parchemin, a permis à certains Sifrei Torah de demeurer
intacts pendant plus d’un siècle.
De nos jours, les peaux sont plongées dans de l’eau claire pendant deux jours, après quoi elles sont
trempées dans de l’eau calcaire pendant neuf jours a n d’ôter les poils. Lorsque la surface est devenue
glabre, le sofer l’étend sur un cadre de séchage en bois et le gratte jusqu’à ce qu’il soit sec, et que les
plis soient repassés avec des presses. Les peaux sont ensuite sablées jusqu’à devenir lisses et planes,
prêtes à l’emploi.
Le parchemin peut être fait sur la peau spécialement préparée de tout animal casher : chèvre, tau-
reau/vache (mais pas bœuf), ou cerf.
Les Sifrei Torah modernes sont écrits avec 42 lignes de texte par colonne. Des règles très strictes
régissent la position et l’apparence des lettres. Plusieurs scripts hébraïques peuvent être utilisés, mais
on accorde souvent une préférence aux calligraphies, élégantes autant que complexes.
Le texte hébraïque de la Torah en particulier, étant considéré comme saint, jusqu’à la dernière lettre, des
traductions ou des transcriptions imprimées sont fort peu considérées pour l’usage rituel, et la transcrip-
tion manuelle fait l’objet d’un soin particulièrement minutieux. Une simple lettre, un simple ornement ou
symbole faussé parmi les 304 805 lettres, et le livre est déclassé.
Le Sefer Torah
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