Les très nombreux messages positifs reçus à l’occasion de la parution de notre édition spéciale « 50ème
anniversaire de l’indépendance du Congo » montrent combien notre revue est grandement appréciée
et nécessaire. « Toujours intéressante », disent certains ; « attendue avec impatience », disent d'autres.
Et particulièrement, le numéro du 30 juin concernant la saga des Juifs au Congo depuis une centaine
d'années semble avoir enrichi les connaissances de plus d'un. Je remercie tous les lecteurs qui par leur
fi délité, et surtout leur intérêt, permettent à Kadima d'exprimer cette voix spécifi que, et, je pense, unique
en Afrique centrale.
A propos de messages, nous avons reçu une note du Cabinet du Ministre de l’Energie nous priant de
modifi er une information parue à la page 13 de l'édition numéro 16 de Kadima : « le taux d'accès de la
population congolaise à l'eau potable est, à ce jour, de 24% au lieu de 46% ».
Je remercie le ministre Gilbert Tshiongo d’avoir pris la peine de nous corriger.
A l’occasion du Cinquantenaire de la République démocratique du Congo, j'ai eu le privilège d'être
invité aux festivités du 30 juin. Dans un silence recueilli, nous avons d’abord suivi le discours du Chef de
l’Etat sur l’état de la Nation et les grandes options qui vont marquer l’avenir d’un pays situé au carrefour
du continent et en butte aux grands enjeux des puissances du monde. Ce moment a précédé le temps
fort de la journée, un défi lé monstre de trois heures. Sanglés dans leur nouvel uniforme, des policiers et
des militaires ont donné une démonstration de leur discipline et de leur sens d’organisation au passage
devant les tribunes. Les policiers ont fait sensation avec leur tenue de gala. Toutes les forces militaires du
pays ont défi lé par groupes spécialisés comme les contingents représentant la Force terrestre, la Force
aérienne et la Force navale dans sa tenue tout en blanc. Les militaires de la Garde républicaine ont fait
défi ler près d’un demi-millier d’éléments avant le passage des engins de génie militaire dont nombre de
véhicules blindés. Des soldats de la paix des Forces de l’ONU ont défi lé à côté de leurs frères d’armes
congolais en signe de bon entente. Des anciens combattants de la deuxième guerre mondiale, quasi
centenaires, ont également vaillamment défi lés malgré leur grand âge. Plusieurs Chefs d’Etat étrangers
étaient les invités du président Joseph Kabila, parmi lesquels le roi Albert II et la reine Paola. L’Etat d’Is-
raël étaient représenté par les ambassadeurs Shlomo Avital et Daniel Saada. Les drapeaux de tous les
pays fl ottaient dans les principales artères de Kinshasa, et parmi eux, le drapeau israélien sur le boule-
vard du 30 juin. Préparées de longue date par le Protocole d’Etat, et surtout par le Commissariat général
du Cinquantenaire, ces festivités resteront dans les annales de la République comme un exercice parfait.
Le drapeau israélien fl otte aux côtés du drapeau congolais Les ambassadeurs israéliens entourés du président et
du vice-président de la Communauté israélite du Congo
J’ai été heureux de recevoir, avec toute la Communauté, l’ambassadeur Shlomo Avital, après de longues
années d’absence, et l’ambassadeur Daniel Saada, pour son premier voyage à Kinshasa à l’occasion
de sa deuxième nomination en qualité d’ambassadeur de l’Etat d’Israël en République démocratique du
Congo. A fi n de leur marquer notre enthousiasme, le rabbin Shlomo Bentolila et moi-même avons organisé
une cérémonie et un dîner spécial en leur honneur à l’occasion du Shabbat. Ce fut aussi l’occasion de
nous souvenir les bons moments vécus ensemble au sein de la Communauté les années antérieures. Je
sais aussi que l’ambassadeur Shlomo Avital a eu la joie de revoir, dans le milieu offi ciel, des personnes
avec lesquelles il avait eu l’occasion de lier des liens d’une amitié sincère qui ne s’est pas dégradée avec
le temps.
Dans le discours que j’ai prononcé la veille de Rosh Hashana, j’ai expliqué à nos membres les diffi cultés
fi nancières que nous rencontrons dans la gestion au quotidien de notre Communauté. Force est de
constater que le nombre de nos coreligionnaires diminue régulièrement, mais que le nombre des gens
de passage augmente régulièrement. Cette situation a amené le comité à chercher des solutions de
remplacement. Aujourd’hui, il n’y a pas, encore, de grands changements, mais je remercie ceux qui ont
fait un effort pour nous aider à évoluer.
Une fois de plus, je remercie notre ami Vico Levi de Lubumbashi, ainsi que son fi ls Robert, pour leur
« mitzva » (acte de bonté humaine) permanente quant à l’entretien et au maintien en état des lieux
saints de Lubumbashi (synagogue et cimetière) appartenant à la Communauté israélite de la R.D.Congo.
Dernièrement, un engin, appartenant à une société chinoise de construction, a fortement endommagé un
mur extérieur de la synagogue. Assez rapidement, les services de Vico Levi ont réhabilité le mur, et tout
est rentré dans l’ordre. Si je relève cet acte, c’est que connaissant Vico, il tient à maintenir dans un état
décent ces lieux où ont vécu ses parents, nos parents, et où, beaucoup d’entre nous, leurs descendants,
avons fait nos premiers pas…. Une fois de plus, peut-être, mais je tiens à le remercier au nom de toute
la Communauté, en ce compris les « anciens », aujourd’hui éparpillés à travers le monde, mais qui ont
laissé une partie de leur cœur à Lubumbashi.
Le mur d'enceinte de la synagogue de Lubumbashi tel qu'il était avant la réparation
Je vous souhaite de passer un agréable moment en compagnie de la dix-septième édition de notre
revue, et, en attendant, je vous envoie mon plus cordial shalom.
Aslan Piha
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