kadima 17 - SEFARAD.org

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Numéro 017
Juin à Novembre 2010
Adar à Kislev 5771
BARIIS
gratuite - destinée à ses membres et à ses amis
SHALOM
A une juste guerre, préférons une injuste paix !
(Samuel Butler 1612-1680)
Monument de la non-violence offert à l’ONU en 1988
par le Luxembourg
Siège social : coin des avenues Lukusa et des Missions - Kinshasa (Gombe)
[email protected]
Boîte postale 11.604 - Kinshasa 1 - République Démocratique du Congo
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Plus de 70 ans de qualité.
Son Excellence Monsieur Joseph Kabila
Président de la République Démocratique du Congo
qui d’autre...?
« La Communauté juive est l’une des communautés dont les coreligionnaires ont
sillonné la République Démocratique du Congo avant l’indépendance.
836 Av. du Marché
Kinshasa / Gombe
Place Commerciale
7ème rue Limete
Tél. : +243 81 88 40 386 - 81 43 09 353
E-mail : [email protected] - Site : www.piesauto.com
Nous saluons cette Communauté pour avoir choisi notre Pays comme sa seconde
patrie et s’être investie dans le développement du secteur économique.
Puisse cette Communauté prospérer en République Démocratique du Congo. »
LES PAGES DU PRESIDENT
DE LA
COMMUNAUTE
Sommaire
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Lorsque cette 17ème édition de Kadima paraîtra, nous serons presqu’en 2011, et je profite de cette occasion
pour souhaiter que cette nouvelle année soit bonne et heureuse pour vous et tous ceux qui vous sont
chers. Ces vœux, je les exprime très sincèrement chaque année, et pourtant nous savons que chaque
année qui commence apportera des joies, mais aussi des peines et des difficultés. Nous ne pouvons
pas nous cacher que le monde dans lequel nous vivons est angoissant : les dangers de conflits armés,
une économie mondiale défaillante, la violence en constante augmentation, la pauvreté, mais aussi les
catastrophes naturelles imprévisibles.
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Coupe du Mo
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Kadi – Match
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Page 65
Quelques statistiques
COMPOSITION du COMITE
Maurice Habib
Secrétaire Général
Aslan Piha
Président de la Communauté
en charge des finances et de Kadima
Tuvia Marom
Vice-Président
David Hasson
Conseiller en charge
des Relations extérieures
Edouard Swiel
Conseiller en charge des
Activités communautaires
Yossi BenYaïr
Conseiller en charge de
la Sécurité et de l’Intendance
Le 9 septembre dernier, il y a trois mois, nous avons fêté Rosh Hashana (voir page 51), le début de
l’année 5771 dans le calendrier hébraïque. Partout où il y a des Juifs, on célèbre Rosh Hashana. A la
différence d’autres civilisations, on ne fait ni bals populaires, ni danses, ni cotillons. Rosh Hashana, c’est
le moment de la réflexion. Réflexion sur ce que j’ai fait l’an dernier : ai-je fait du mal à quelqu’un ? Comme
le dit la tradition juive, si tu fais du mal à quelqu’un, tu dois réparer ce que tu as fait, et la personne que
tu as blessée doit te pardonner. C’est notre éthique.
Tout comme pour la nouvelle année civile, la nouvelle année religieuse est l’occasion de souhaits pour
l’année à venir. Outre les paroles de réconfort adressées aux proches, chacun s’est demandé ce qu’il
pouvait faire pour mettre un terme à ce conflit éternel au Moyen-Orient. Tout le monde connaît la solution.
Tout le monde sait qu’il y aura deux Etats sur le territoire de la Palestine historique. Combien de sang
doit-il encore couler pour arrêter ce conflit ? Il faut que les deux parties discutent jusqu’au bout. Quand
on discute, on ne se bat pas. Quel rêve aurons-nous si nous ne pouvons dire avec certitude : « l’an
prochain la paix au Moyen-Orient », mais aussi « l’an prochain, dans la paix, à Jérusalem ». Nous,
Juifs, ne sommes pas neutres dans ce conflit. Notre seul intérêt est que s’établisse enfin la paix, avec
deux peuples, deux Etats.
Le Rabbin de la Communauté est Monsieur Shlomo Bentolila
COMMUNAUTE ISRAELITE DE KINSHASA
ASBL – reconnue par l’Ordonnance Présidentielle n°72/193 du 28 mars 1972
Editeurs Responsables : Aslan Piha (Président) et son Comité (mail : [email protected] )
Revue imprimée chez A.G.B. à Kinshasa
2
Hosni Moubarak, Bibi Netanyahou, Barak Obama, Mahmoud Abbas & Abdullah II s’attèlent à cette lourde tâche
3
Les très nombreux messages positifs reçus à l’occasion de la parution de notre édition spéciale « 50ème
anniversaire de l’indépendance du Congo » montrent combien notre revue est grandement appréciée
et nécessaire. « Toujours intéressante », disent certains ; « attendue avec impatience », disent d'autres.
Et particulièrement, le numéro du 30 juin concernant la saga des Juifs au Congo depuis une centaine
d'années semble avoir enrichi les connaissances de plus d'un. Je remercie tous les lecteurs qui par leur
fidélité, et surtout leur intérêt, permettent à Kadima d'exprimer cette voix spécifique, et, je pense, unique
en Afrique centrale.
A propos de messages, nous avons reçu une note du Cabinet du Ministre de l’Energie nous priant de
modifier une information parue à la page 13 de l'édition numéro 16 de Kadima : « le taux d'accès de la
population congolaise à l'eau potable est, à ce jour, de 24% au lieu de 46% ».
Je remercie le ministre Gilbert Tshiongo d’avoir pris la peine de nous corriger.
A l’occasion du Cinquantenaire de la République démocratique du Congo, j'ai eu le privilège d'être
invité aux festivités du 30 juin. Dans un silence recueilli, nous avons d’abord suivi le discours du Chef de
l’Etat sur l’état de la Nation et les grandes options qui vont marquer l’avenir d’un pays situé au carrefour
du continent et en butte aux grands enjeux des puissances du monde. Ce moment a précédé le temps
fort de la journée, un défilé monstre de trois heures. Sanglés dans leur nouvel uniforme, des policiers et
des militaires ont donné une démonstration de leur discipline et de leur sens d’organisation au passage
devant les tribunes. Les policiers ont fait sensation avec leur tenue de gala. Toutes les forces militaires du
pays ont défilé par groupes spécialisés comme les contingents représentant la Force terrestre, la Force
aérienne et la Force navale dans sa tenue tout en blanc. Les militaires de la Garde républicaine ont fait
défiler près d’un demi-millier d’éléments avant le passage des engins de génie militaire dont nombre de
véhicules blindés. Des soldats de la paix des Forces de l’ONU ont défilé à côté de leurs frères d’armes
congolais en signe de bon entente. Des anciens combattants de la deuxième guerre mondiale, quasi
centenaires, ont également vaillamment défilés malgré leur grand âge. Plusieurs Chefs d’Etat étrangers
étaient les invités du président Joseph Kabila, parmi lesquels le roi Albert II et la reine Paola. L’Etat d’Israël étaient représenté par les ambassadeurs Shlomo Avital et Daniel Saada. Les drapeaux de tous les
pays flottaient dans les principales artères de Kinshasa, et parmi eux, le drapeau israélien sur le boulevard du 30 juin. Préparées de longue date par le Protocole d’Etat, et surtout par le Commissariat général
du Cinquantenaire, ces festivités resteront dans les annales de la République comme un exercice parfait.
une cérémonie et un dîner spécial en leur honneur à l’occasion du Shabbat. Ce fut aussi l’occasion de
nous souvenir les bons moments vécus ensemble au sein de la Communauté les années antérieures. Je
sais aussi que l’ambassadeur Shlomo Avital a eu la joie de revoir, dans le milieu officiel, des personnes
avec lesquelles il avait eu l’occasion de lier des liens d’une amitié sincère qui ne s’est pas dégradée avec
le temps.
Dans le discours que j’ai prononcé la veille de Rosh Hashana, j’ai expliqué à nos membres les difficultés
financières que nous rencontrons dans la gestion au quotidien de notre Communauté. Force est de
constater que le nombre de nos coreligionnaires diminue régulièrement, mais que le nombre des gens
de passage augmente régulièrement. Cette situation a amené le comité à chercher des solutions de
remplacement. Aujourd’hui, il n’y a pas, encore, de grands changements, mais je remercie ceux qui ont
fait un effort pour nous aider à évoluer.
Une fois de plus, je remercie notre ami Vico Levi de Lubumbashi, ainsi que son fils Robert, pour leur
« mitzva » (acte de bonté humaine) permanente quant à l’entretien et au maintien en état des lieux
saints de Lubumbashi (synagogue et cimetière) appartenant à la Communauté israélite de la R.D.Congo.
Dernièrement, un engin, appartenant à une société chinoise de construction, a fortement endommagé un
mur extérieur de la synagogue. Assez rapidement, les services de Vico Levi ont réhabilité le mur, et tout
est rentré dans l’ordre. Si je relève cet acte, c’est que connaissant Vico, il tient à maintenir dans un état
décent ces lieux où ont vécu ses parents, nos parents, et où, beaucoup d’entre nous, leurs descendants,
avons fait nos premiers pas…. Une fois de plus, peut-être, mais je tiens à le remercier au nom de toute
la Communauté, en ce compris les « anciens », aujourd’hui éparpillés à travers le monde, mais qui ont
laissé une partie de leur cœur à Lubumbashi.
Le mur d'enceinte de la synagogue de Lubumbashi tel qu'il était avant la réparation
Le drapeau israélien flotte aux côtés du drapeau congolais
Les ambassadeurs israéliens entourés du président et
du vice-président de la Communauté israélite du Congo
J’ai été heureux de recevoir, avec toute la Communauté, l’ambassadeur Shlomo Avital, après de longues
années d’absence, et l’ambassadeur Daniel Saada, pour son premier voyage à Kinshasa à l’occasion
de sa deuxième nomination en qualité d’ambassadeur de l’Etat d’Israël en République démocratique du
Congo. Afin de leur marquer notre enthousiasme, le rabbin Shlomo Bentolila et moi-même avons organisé
4
Je vous souhaite de passer un agréable moment en compagnie de la dix-septième édition de notre
revue, et, en attendant, je vous envoie mon plus cordial shalom.
Aslan Piha
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Le Sefer Torah
Le Sefer Torah (« livre de la Torah » ou plus exactement rouleau de la Torah (au pluriel : Sifrei Torah) est
une copie manuscrite du Pentateuque, le livre le plus saint et révéré du judaïsme. Les conditions standard dans lesquelles il est réalisé sont extrêmement strictes et uniquement livrées à des scribes professionnels (Sofrim et au singulier Sofer). Une fois réalisé, il est entreposé dans l’endroit le plus saint de la
synagogue, l’Aron HaKodesh (« Arche sainte »), une armoire généralement ornée de tentures brodées,
ou une section orientée vers Jérusalem, qui est la direction vers laquelle prient les Juifs.
Le texte de la Torah est également fréquemment imprimé sous forme de livre classique, non sous forme
de rouleau, appelé Houmash (« cinquième », par allusion aux cinq livres de Moïse), avec souvent une
traduction ou des commentaires imprimés en marge du texte.
Bien que traité avec révérence, la sainteté de ces livres classiques n’atteint pas celle d’un Sefer Torah,
véritable trésor pour la communauté qui en possède un.
Entièrement écrit en hébreu, un Sefer Torah contient 304 805 lettres, chacune devant être scrupuleusement reproduite par un sofer (scribe accompli), le processus pouvant durer 18 mois. La moindre erreur
lors de l’inscription, tant qualitative que quantitative, rend l’entièreté du Sefer Torah passoul (invalide).
Le Talmud, ouvrage compilant l’ensemble de la Loi orale du judaïsme, nous apprend que tout rouleau
doit être écrit sur un gvil ou un qlaf (formes de parchemin) traité avec du sel, de la farine et un résidu
d’enzymes de guêpes et de troncs d’arbres afin d’être valide. Tout rouleau non traité de la sorte est
considéré invalide. Maïmonide aussi a écrit que la loi transmise à Moïse sur le Mont Sinaï concernant la
rédaction d’un Sefer Torah est que celui-ci doit être écrit sur du gvil (peau d’animal), et que les rouleaux
qui ne le seraient pas ne seront pas valides pour l’usage.
Des fragments trouvés à proximité et à l’intérieur des grottes de Qumrân près de la Mer Morte en Israël
confirment l’utilisation de gvil brunâtre depuis au moins 200 av. J.-C.
L’usage de gvil, ainsi que de certains types de parchemin, a permis à certains Sifrei Torah de demeurer
intacts pendant plus d’un siècle.
De nos jours, les peaux sont plongées dans de l’eau claire pendant deux jours, après quoi elles sont
trempées dans de l’eau calcaire pendant neuf jours afin d’ôter les poils. Lorsque la surface est devenue
glabre, le sofer l’étend sur un cadre de séchage en bois et le gratte jusqu’à ce qu’il soit sec, et que les
plis soient repassés avec des presses. Les peaux sont ensuite sablées jusqu’à devenir lisses et planes,
prêtes à l’emploi.
Le parchemin peut être fait sur la peau spécialement préparée de tout animal casher : chèvre, taureau/vache (mais pas bœuf), ou cerf.
Selon la Loi juive, un Sefer Torah est donc une copie du texte hébreu des Cinq Livres de Moïse (Pentateuque), réalisée à la main, c’est-à-dire à la plume. Écrire un Sefer Torah est l’un des commandements
prescrits dans le Judaïsme.
Sur la photo de gauche, un Sefer Torah qui a survécu à la Shoah et a trouvé refuge dans une synagogue
de Miami.
Sur la photo de droite : l’Aron Kodesh ou l’Arche sainte de la synagogue Beit Yakov de Kinshasa à l’intérieur de laquelle se trouvent les Sifrei Torah appartenant à la Communauté israélite de Kinshasa.
6
Les Sifrei Torah modernes sont écrits avec 42 lignes de texte par colonne. Des règles très strictes
régissent la position et l’apparence des lettres. Plusieurs scripts hébraïques peuvent être utilisés, mais
on accorde souvent une préférence aux calligraphies, élégantes autant que complexes.
Le texte hébraïque de la Torah en particulier, étant considéré comme saint, jusqu’à la dernière lettre, des
traductions ou des transcriptions imprimées sont fort peu considérées pour l’usage rituel, et la transcription manuelle fait l’objet d’un soin particulièrement minutieux. Une simple lettre, un simple ornement ou
symbole faussé parmi les 304 805 lettres, et le livre est déclassé.
7
Un Sefer Torah complété sera souvent « revêtu » de plaques ornementales richement et finement ciselées, habillé d’un « manteau » richement décoré, brodé avec des fils d’or ou d’argent sur lesquels on peut
lire les noms des donateurs et l’occasion pour lesquelles ce rouleau a été offert , et, occasionnellement,
d’une couronne en argent forgé, ceci afin de marquer le Sefer Torah comme saint.
Un fidèle est appelé pour ouvrir l’Arche sainte et porter le rouleau jusqu’à la table de lecture (la Teva),
située au centre de la synagogue. Le rouleau, posé sur la table, est d’abord « déshabillé » de ses ornements, puis ouvert au passage qui doit être lu.
Un fidèle est alors appelé pour soulever le rouleau ouvert et le présenter à toute l’assemblée présente
dans la synagogue. Pour ce faire, il tourne sur lui-même, les bras étendus vers le haut. Cette présentation est appelée HaGuebaha, c’est-à-dire «élévation».
C’est un grand honneur d’être appelé pour faire la HaGuebaha, pour lire ou dire une bénédiction devant
les rouleaux ouverts.
Durant la cantillation, la lecture du texte est facilitée par une yad (main), un pointeur digitiforme en
métal ou en bois, qui protège le rouleau en évitant tout contact non nécessaire du parchemin avec la
peau. (photo de gauche).
Le don d’un nouveau Sefer Torah à la synagogue est souvent l’occasion d’une fête joyeuse avec chants,
danses et prières (photo de droite). Cet usage remonte au Premier Temple, vers 1000 av. J.-C. ; la Bible
raconte que les rabbins, et même des rois comme David « dansaient devant l’Arche », ce qui signifie
qu’ils dansaient, célébraient et priaient devant l’Arche sainte où se trouvait la parole de « D.-ieu ».
Le texte d’un Sefer Torah n’utilise aucune voyelle : il faut donc avoir une bonne préparation pour pouvoir
lire et chanter correctement, d’autant qu’il n’existe également aucune ponctuation. Rien ne signale le
passage d’une phrase à une autre, ni le rythme de la lecture ; rien ne vient donc interrompre le flot des
vocables - sinon, de temps à autre, des espaces blancs (qui séparent les Parachot les unes des autres)
et un espace de quatre lignes entre chaque livre de la Torah.
Certaines lettres sont surmontées de petites fioritures appelées Ketarim (couronnes).
Samy Angel soulève le Sefer Torah à Kinshasa
Le moment de la HaGuebaha en Israël
La lecture de la Torah à partir d’un Sefer Torah est habituellement réservée au Shabbat, ainsi qu’à des
lectures plus courtes les lundi et jeudi matins et en d’autres occasions festives.
Il faut au moins un Minyan (dix personnes) pour pouvoir faire cette lecture publique.
Entre trois et sept personnes sont appelées à lire un passage, ou à dire une bénédiction avant la lecture
- qui est en général faite par un spécialiste de la cantilation biblique, en général le rabbin.
La Torah est lue entièrement en un an; elle est divisée en cinquante-quatre partie appelées chacune
Paracha (passage, morceau)..
Chaque Shabbat, on lit une Paracha différente ; le Shabbat est désigné par le premier mot de sa Paracha.
Ainsi, par exemple, la première Paracha s’appelle Bereshit, du premier mot du premier verset de la
Torah. Ainsi, de semaine en semaine, chaque samedi, dans le monde entier, tous les Juifs lisent le même
texte le même jour, « déroulant » l’histoire biblique de la création du monde jusqu’à la mort de Moïse et
à l’entrée en Terre Promise.
8
Ecrire un Sefer Torah fait partie des six cent treize commandements.
De ce fait, il existe une habitude d’écrire ou de faire écrire un livre ou une partie d’un livre à son nom.
Certaines communautés se cotisent pour acheter un livre de la Torah, chacun de ses membres payant
l’écriture d’une lettre, d’un chapitre ou un passage entier, selon ses moyens.
Le Rabbi de Loubavitch, Rabbi Mena’hem Mendel Schneerson, a demandé que des Sefer Torah spéciaux soient écrits par un scribe expert dans la ville sainte de Jérusalem, juste pour les garçons en dessous de 13 ans et les filles en dessous de 12 ans.
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1. Il ne faut acheter qu’une seule lettre par enfant.
2. Il est préférable que chaque enfant utilise son argent
personnel pour cet achat.
3. Bien entendu, les parents peuvent acheter des lettres
pour les très jeunes enfants, même pour des nouveau-nés.
Prêts pour un nouveau siècle !
4. Dans certains cas, on peut acheter une lettre pour un
enfant qui ne peut pas le faire lui-même (par exemple un
parent vivant dans un autre pays).
La Banque Commerciale Du Congo est depuis 100 ans
le partenaire privilégié des grands opérateurs nationaux et
internationaux de la République Démocratique du Congo.
Entreprise ou Particulier, bâtissons ensemble vos projets.
Un Certificat officiel portant le nom de l’enfant en question est établi et remis ou envoyé à l’enfant. Le
Certificat signale également dans quel Livre de la Torah et dans quelle Paracha se trouve sa lettre. Cette
lettre a été choisie par tirage au sort. Le certificat porte aussi la date à laquelle la lettre a été achetée.
Dans un Sefer Torah, il y a 304.805 lettres et l’enfant en possède une. Il est ainsi uni avec des milliers
d’autres enfants du monde entier qui ont chacun acheté une lettre de ce Sefer Torah. Celui-ci est utilisé
dans la synagogue Habad Loubavitch, la synagogue du Tséma’h Tsédek, dans la vieille ville de Jérusalem.
Les vieux rouleaux, comme les vieux livres de prière, endommagés, ne sont pas détruits:
- soit ils sont enterrés dans une partie du cimetière juif,
- soit ils sont rassemblés dans une Guéniza (salle dépendant de la synagogue) ou dans un Musée Juif.
Ces Sifrei Torah, brûlés dans un incendie, ont été enterrés
Un ancien Sefer de Rhodes mis au Musée
Avec vous, partout en RDC
Ces deux images ont été prises dans la synagogue de Lubumbashi. A gauche, en 1984, le grand rabbin Moïse Lévy
reçoit le président de l’Etat d’Israël, Chaïm Herzog, et, à droite, en 2007, quelques anciens ont fait un pèlerinage et
ont ressorti les Sifrei Torah, qui, entre-temps, ont été détériorés, et donc déclassés.
10
K I N S H AS A
Bl d d u 30 Ju i n
Li m e te
M ato n g e
Ro y al / Go m b e
U n i ki n
BENI
B U K AV U
BUTEM BO
F U N G U RUM E
G O MA
KANANGA
KISANGAN I
KO LW E Z I
LI K AS I
L U B U M B AS H I
MATA D I
M B U J I- M AYI
W W W.BCD C.CD
La femme juive
Les habits incorrects sont interdits de peur que l’homme ne porte son regard sur des parties du corps de la
femme qui auraient dû être couvertes. Les habits ostentatoires trop voyants attirent automatiquement
l’attention. Une femme juive doit toujours paraître digne et gracieuse certes, sans pour autant attirer le
regard. S’habiller de manière négligée traduit un manque d’estime et de respect de soi mais aussi un
manque de protection. »
doit-elle obligatoirement
d
porter une perruque ?
po
Pour les juifs les plus pratiquants, la chevelure d’une femme est la marque principale de sa féminité
qu’elle doit réserver à son mari uniquement. Il ne lui est, par contre, pas interdit de se maquiller ou d’être
souriante, et il ne lui est en aucun cas demandé de cacher son visage.
Quoiqu’aujourd’hui les perruques soient parfois même plus jolies qu’une vraie chevelure, les femmes
juives les plus pratiquantes se couvrent la tête avec un foulard ou une perruque.
Il faut savoir aussi que, comme l’homme juif est censé porter la kippa à plein temps afin de ne pas oublier
qu’une force divine existe au-dessus de lui, la femme juive peut aussi et souvent désirer se couvrir la
tête, en particulier lors de prières, et ce, pour la même raison.
Il est aussi est demandé de porter une tenue “modeste” ; cette obligation est faite de la même façon aux
hommes et aux femmes.
Cela suppose pour les femmes, surtout celles qui sont religieuses, de ne pas porter de vêtements trop
courts, ni moulant et de porter les cheveux attachés souvent avec un petit chapeau dessus ou un petit
foulard type « bandana » noué à l’arrière de la tête. Mais il n’est pas prescrit de couvrir complètement
les cheveux.
L’usage de la perruque existe, chez les Loubavitch et autres orthodoxes notamment, mais il est minoritaire...
Dès son mariage, une femme juive orthodoxe doit se couvrir tous les cheveux en tout lieu (pas seulement
à la synagogue) et à tout moment (pas seulement le Shabbat) et ceci, même après un veuvage ou un
divorce. Selon tous les décisionnaires, et pas seulement selon les commentaires de la Loi juive, aucun
cheveu ne doit dépasser, que ce soit à la maison ou au dehors.
« Trois catégories de vêtements ne sont pas conformes à la Halakha (la Loi juive): les habits incorrects ;
les habits ostentatoires et les habits négligés.
12
En fin de compte, il n’y a pas tant de différence dans les préceptes divins entre l’islam et le judaïsme! Ce
sont les applications qui nous diffèrent d’eux !
Alors, quelle est la place de la perruque dans la culture juive orthodoxe ?
Dès sa plus tendre enfance, la petite fille juive orthodoxe sait qu’un jour elle devra cacher sa chevelure
aux yeux du monde.
Ce jour-là, elle sera la femme d’Isaac ou de Jacob et ce n’est qu’à lui qu’elle pourra montrer sa chevelure
ou ce qu’il en reste. Puisque, selon la coutume de la secte hassidique à laquelle elle appartient, elle devra
soit se raser la tête, c’est le cas des membres du groupe Satmar, soit se couper les cheveux ou les
garder naturels, mais les cacher, c’est le cas des Loubavitch.
Mais, quel que soit le groupe hassidique auquel elle appartient (il y en a une dizaine), la femme mariée
devra se procurer une ou plusieurs perruques. Parfois, elle en a une pour le Shabbat, une pour les
grandes occasions et une troisième pour les autres jours.
Dans plusieurs grandes villes du monde, et pas seulement en Israël, il y a de grandes communautés
hassidiques, et donc les femmes adultes portant des perruques sont nombreuses. Le commerce de la
perruque est devenu un domaine florissant au sein de ces communautés.
Que ce soit à Montréal, New York, Anvers ou Tel-Aviv, les « Shaitelmacher », expression en yiddish pour
désigner les femmes qui vendent et coiffent les perruques, ne manquent pas de travail ni de variété dans
leur salle d’exposition souvent installée à même leur salon.
Il y a les perruques faites de cheveux synthétiques qui sont les plus abordables, mais comme les
juives orthodoxes doivent porter la perruque sept jours sur sept, certaines ne lésinent pas sur le prix et
vont jusqu’à débourser 5000 $ pour se procurer une perruque faite de cheveux naturels qui viennent
de Chine, de Russie, d’Inde ou de Pologne.
13
Ces perruques, elles en prennent soin ; elles les font laver et peigner. Parce que dans la religion juive,
c’est un commandement d’être jolie.
Il faut savoir qu’il n’y a pas que les juives hassidiques qui portent la perruque. Toute juive pieuse le fait
puisque c’est un signe de soumission au joug de Dieu et à ses lois. Pour celle qui observe les lois talmudiques, exhiber ses cheveux serait comme sortir nue et offrir cette nudité aux regards des passants.
Par ailleurs, si la perruque est le moyen le plus répandu de se couvrir les cheveux, certains autres
groupes préconisent le port du foulard ou du chapeau.
Femmes juives portant la perruque – à New York (à gauche) et du Beth Habad de Sydney (à droite)
Femmes juives sépharades
d’Algérie (à gauche) et
du Maroc (à droite)
C’est évidemment un grave problème, car les juifs croient en l’existence d’un D.-ieu unique, tandis que
l’hindouisme est une religion polythéiste, et de ce fait condamnée par la loi religieuse juive pour son culte
des idoles. Le rabbin Elyashiv s’est donc rendu en Inde pour tirer l’affaire au clair. Il y a découvert que ces
cheveux sont effectivement offerts en sacrifice à un dieu qu’il faut considérer comme païen, selon les critères des textes rabbiniques. Vishnou est l’une des nombreuses divinités du panthéon hindou ; un dieu, qui
plus est, doté de mille noms et de dix avatars. On ne saurait donc en aucun cas l’assimiler au D.-ieu unique
du judaïsme. Les juives qui portent des perruques fabriquées à partir de cheveux coupés en son honneur
vont donc à l’encontre de la Torah, qui interdit le culte des idoles. En d’autres termes, de telles perruques ne
sont absolument pas casher. Mais, il est difficile de savoir si tous les cheveux en provenance d’Inde ont été
coupés lors de ces cérémonies. « D’après la loi rabbinique, en cas d’incertitude, on accorde le bénéfice du
doute. Mais quand il s’agit d’une interdiction de la Torah, la loi veut qu’en cas de doute on s’abstienne ». Les
rabbins Elyashiv et Dunner ont donc décrété que les perruques de cheveux indiens n’étaient pas casher.
Et puisque les fabricants utilisent souvent des cheveux indiens pour leurs perruques « made in Europe »,
il faut bannir les perruques de cheveux naturels jusqu’à ce que leur origine soit clairement établie. Ces
annonces ont suscité une véritable débandade. En rentrant de la synagogue, les hommes ont demandé à
leurs épouses d’où venaient leurs perruques. Un vent de panique a parcouru le monde, d’Israël à New York,
en passant par l’Inde, Toronto et Londres. Depuis, le commerce international de la perruque s’est enfoncé
dans la crise, les juifs orthodoxes constituant une part importante du marché. Le marché de la perruque
auprès des américains ultra-religieux est estimé à 60 millions de dollars par an. Au Royaume-Uni, on
estime à 10 000 environ le nombre de juives orthodoxes porteuses de perruques. Tout ce petit monde a été
pris de panique. Les magasins ont été assiégés par des clientes affolées voulant connaître l’origine de leur
perruque. Beaucoup ont refusé d’écouter les propos rassurants des vendeurs. En Israël, des propriétaires de
perruque en colère ont exigé que les marchands de perruques faites à partir de cheveux indiens soient jugés
par un tribunal religieux. Dans la ville de Bnei Brak (Israël), les habitants ont même dressé des bûchers pour
brûler leurs perruques indiennes. Toute la communauté orthodoxe, cependant, n’a pas cédé à l’affolement.
Aux Etats-Unis, le rabbin Yisroel Belsky, une sommité en matière de loi juive, a provisoirement accepté le
décret du rabbin Elyashiv en attendant de proposer sa propre interprétation. Tout dépend, selon lui, de l’état
d’esprit des coiffeurs et des fidèles hindous au moment de leurs offrandes. Celui-ci pourrait permettre, en
effet, de déterminer s’il s’agit ou non d’actes idolâtres. La seule chance d’éviter une interdiction définitive.
ne portant pas de
perruques, mais des
chapeaux ou des foulards
Il y n’y a pas longtemps, un rabbin londonien s’est envolé pour l’Inde pour une mission des plus inhabituelles. Sa destination ? Un temple hindou de la région de Madras où trône un imposant Vishnou,
la divinité aux quatre bras qui a pour rôle de préserver l’Univers. Le temple accueille pas moins de
10 000 visiteurs par semaine, et il faut s’inscrire sur une liste d’attente de onze ans pour assister à sa
très sainte cérémonie du vendredi après-midi ! L’acte de dévotion le plus couramment pratiqué dans ce
temple consiste à sacrifier ses cheveux. Quelque 600 coiffeurs s’y relaient nuit et jour pour couper les
cheveux des pèlerins qui souhaitent offrir leur belle chevelure au dieu afin de le remercier ou de lui rendre
hommage. Le rabbin Ahron Dovid Dunner a observé attentivement les coiffeurs sectionner les longues chevelures des femmes et des hommes, et destinées à être vendues aux acheteurs étrangers. Accompagné
d’un interprète, il a interrogé les coiffeurs, les donateurs et les guides du temple, a pris des notes et rédigé son rapport - qui a précipité un commerce international florissant dans le chaos le plus complet.
Chez les juifs orthodoxes, la chevelure d’une femme est sa « plus grande fierté » et doit donc être couverte en dehors du foyer conjugal. Toutefois, les interprétations varient. Certaines se contentent de porter
un couvre-chef à la synagogue. D’autres couvrent leurs têtes lorsqu’elles sont en compagnie, à l’aide d’un
foulard (tichel). D’autres encore font couper court leurs cheveux, tandis que les plus extrémistes se rasent
entièrement le crâne. La majorité d’entre elles, cependant, portent une perruque (sheitel). Une perruque synthétique coûte environ 300 euros, un prix qui peut facilement dépasser les 1 500 euros pour une perruque
de cheveux naturels. Tout a commencé lorsque plusieurs rabbins israéliens ont appris que la plupart des
perruques de cheveux naturels importées d’Europe pour leurs femmes étaient faites de cheveux indiens.
14
Perruques à base de cheveux naturels
D’une manière générale, les sociologues israéliens établissent une distinction entre les Juifs laïques,
les Juifs traditionalistes connus pour avoir une pratique religieuse partielle, les Juifs orthodoxes qui
ont une pratique religieuse stricte sans pour autant se couper des réalités du monde moderne, les Juifs
ultra-orthodoxes encore appelés « Haredim » et dont la pratique religieuse très rigoureuse s’accompagne d’un large rejet de la modernité et d’une volonté manifeste de se démarquer par un séparatisme
social affirmé.
Chez les Juifs orthodoxes et a-fortiori chez les Juifs ultra-orthodoxes, la tradition rabbinique est respectée en ce sens qu’elle interdit aux femmes mariées de montrer leurs cheveux en public.
Maintenant, reste la question des femmes juives qui se rasent effectivement la tête pour porter une perruque. Il faut savoir que la plupart des femmes de confession juive qui évoluent dans des milieux marqués par une pratique religieuse très rigoriste portent certes une perruque sans pour autant se raser la
tête. La pratique qui consiste à se raser la tête est ultra minoritaire et ne concerne que moins de 1% de
la communauté juive.
15
a fêté ses 50 ans
d'indépendance dans
la dignité et avec son Histoire
Kinshasa a choisi sa plus belle robe
pour redevenir "Kin-la belle"
Joseph Kasa-Vubu
L.-D. Kabila
Patrice Lumumba
Accueillis par le 1er Ministre congolais, Adolphe Muzito, les souverains belges, Albert II et Paola, se sont
installés dans le nouveau salon présidentiel de l’Aéroport international de Ndjili, avant de se rendre au
Palais de la Nation et d’être reçus par le président Joseph Kabila et son épouse.
Les festivités du Cinquantenaire de l’indépendance de la RDC ont produit un effet positif direct sur
l’environnement de la capitale. Dès les petites heures de la matinée de la journée du 30 juin dernier, un
monde fou de spectateurs s’est empressé de joindre le boulevard Triomphal au centre névralgique de la
capitale congolaise pour assister au défilé du Jubilé du Cinquantenaire de la République Démocratique
du Congo.
Un événement historique que les autorités congolaises ont voulu commémorer avec éclat. Kinshasa, la
capitale du pays qui a accueilli les festivités, était en effervescence. Les routes principales ont été refaites au pas de charge, à l’image du boulevard du 30 juin qui porte la date de l’indépendance du pays en
1960, du boulevard Lumumba du nom du tout Premier ministre après la décolonisation, ou du boulevard
Triomphal où s’est déroulé, en face du parlement, un défilé voulu imposant. Deux opérations baptisées
« Zéro enfant dans la rue » et « Bopeto » (propreté) ont par ailleurs été lancées depuis mai, pour que
Kinshasa ait un visage moins sale que d’habitude.
Les grands bâtiments du boulevard du 30 juin ont été repeints
16
Sanglés dans leurs nouveaux uniformes, policiers et militaires
ont fait sensation. Toutes les forces du pays ont défilé par
groupes spécialisés comme les contingents représentant la
Force terrestre, la Force aérienne et la Force navale dans sa
tenue blanche. Les militaires de la Garde républicaine ont fait
défiler près d’un demi-millier d’éléments avant le passage des
engins de génie militaire dont nombre de blindés et autres obus
comme les orgues de Staline.
Des soldats de la paix des Forces onusiennes ont défilé à côté
de leurs frères d’armes congolais en signe de bonne entente.
Des anciens combattants de la deuxième guerre mondiale ont
été également retenus, et ce, malgré leur grand âge.
Quasi centenaires, ils ont défilé vaillamment après leurs cadets.
Plusieurs entreprises chinoises chargées de la réalisation “des
Cinq chantiers”, dont celui des infrastructures, lancés par le
président Kabila, ont également pris part au défilé avec plus
d’une centaine de véhicules du génie civil.
Les sympathisants des partis politiques ont clôturé cette
manifestation qui a durée plus de trois heures.
17
Les présidents ruandais Kagame (à gauche) et ougandais Museveni (à droite), ennemis d’hier, réconciliés aujourd’hui, étaient présents à Kinshasa. Les présidents Bozize (Centrafrique), Denis Sassou Nguesso (congolais), Robert Mugabe (Zimbabwe), Idriss Deby (Tchad), Paul Biya (Cameroun),
Ali Bongo Ondimba (Gabon), étaient également invités à la cérémonie par leur homologue congolais
Joseph Kabila. Initialement annoncé, le président sud-africain Jacob Zuma, n’est pas venu.
L’Etat d’Israël était représenté par l’ambassadeur Shlomo
Avital, aujourd’hui retraité, mais qui fut longtemps
ambassadeur au Zaïre, puis au Congo, jusqu’en 1998 (à
droite sur la photo), et Daniel Saada, actuel ambassadeur
d’Israël au Congo (à gauche sur la photo).
Durant leur séjour à Kinshasa, ils ont été reçus en
audience par les présidents du Sénat et de l’Assemblée
nationale, ainsi que par le vice-1er Ministre et Ministre du
Travail et par d’autres personnalités du pays.
Le président passe en revue les troupes
Le défilé a débuté avec les policiers
A l’occasion de cet anniversaire, Lubumbashi, la deuxième ville de la République démocratique du
Congo a organisé des festivités durant trois jours. Une très grande foule s’est déplacée pour assister au
défilé prévu pour l’occasion. Celui-ci s’est poursuivi tard dans l’après-midi. Tout le monde voulait participer au défilé, il a fallu l’interrompre. Des barbecues ont été organisés par les entreprises locales. Elles ont
également offert à chaque employé un pagne qui commémore les cinquante ans d’indépendance pour
qu’ils puissent faire des chemises.
Des personnalités civiles ont également défilé, comme le maire de la ville de Lubumbashi et le gouverneur de la province du Katanga, Moïse Katumbi. Ce dernier a appelé à l’unité que l’on soit blanc, noir,
Congolais ou étranger. Il a déclaré que celui qui se retrouve dans la province du Katanga doit se sentir
comme chez lui.
Pour la population, c’est un signal fort. Aujourd’hui il y a la paix dans le pays après plusieurs guerres. Au
Katanga, les gens constatent les efforts des autorités pour le développement de la province et leur font
confiance.
Pour commémorer les cinquante ans d’indépendance, plusieurs routes ont été inaugurées. La population
espérait cette amélioration du réseau routier. Le gouverneur a amorcé plusieurs chantiers dans ce sens.
Désormais, la population peut se déplacer plus facilement et les marchandises circuleront dans toute la
province.
Comme à Kinshasa, une grande fontaine a également été inaugurée sur la place principale de la « capitale du cuivre ».
Lubumbashi avait aussi choisi sa plus belle robe.
Une vue de la tribune des invités
La grande communauté
congolaise de Belgique
a également fêté
l’événement
(à gauche : l’Atomium et
Manneken Pis aux
couleurs de le R.D.Congo)
18
19
Le Kiosque aux Infos
1)
au Canada une demande d’extradition du principal suspect. Le 8 novembre 2010, cette demande
d’extradition devrait enfin être examinée à Ottawa.
2)
HEUREUX
CINQUANTENAIRE
congo.brusselsairlines.com
Le 3 octobre 2010 a marqué le 30ème anniversaire de l’attentat de la synagogue de la rue
Copernic à Paris, qui avait fait quatre morts et
quarante-six blessés. A cette occasion, un colloque international était organisé à Paris sous
l’égide du CRIF et du Centre Simon WiesenthalFrance en présence du Premier Ministre français
François Fillon, du juge Jean-Louis Bruguière,
du Professeur Irwin Cotler, ancien ministre de la
justice au Canada, pour rappeler la mémoire des
victimes, comprendre les réseaux terroristes et la
coopération internationale en matière judiciaire qui
permet d’établir les responsabilités. Les intervenants se sont penchés sur 30 années d’investigation pour comprendre l’attentat de Copernic: quelle
était l’organisation terroriste derrière l’attentat ?
Quel travail de coopération internationale entre
les polices et les justices dans la lutte contre le
terrorisme ? Comment fonctionne une procédure
d’extradition d’un suspect ? Depuis 1980, grâce à
un travail long, minutieux et fructueux, l’enquête a
progressé sur les faits. En 2008, la France a remis
« Conversations avec moi-même » est une compilation de lettres et de notices de Nelson
Mandela alors en prison. Le livre écrit par la
Fondation Mandela et préfacé par Barack Obama
apporte une nouvelle lumière sur la dimension humaine d’un héros. « Je n’ai jamais voulu être président », déclare Mandela dans ce livre qui sera
traduit dans 20 langues et distribué dans 22 pays.
L’œuvre n’est pas une biographie mais une compilation d’écrits, de lettres et de notes des années de
prison et de la période postapartheid entre Mandela et ses compagnons. C’est sous la pression des
barons de l’ANC que le détenu le plus célèbre de
Robben Island a accepté la charge suprême. Il aurait, écrit-il, voulu servir l’Afrique du Sud en étant
libre et sans prendre position au sein de l’ANC.
21
Après avoir été élu à une majorité écrasante par
les sud-africains, Mandela a dès cet instant fait
comprendre à ses partisans qu’il ne renouvellera
pas son bail de 5 ans. Entre 1994 et 1999, il jettera les bases de la réconciliation et d’un nouveau
départ pour la nation arc en ciel. Le point d’ogre du
livre est une interrogation, perpétuelle, sur le sens
de l’engagement. «Je me suis toujours demandé
s’il est justifié pour un homme de négliger sa famille au profit d’une cause partagée par des milliers d’autres », déclare celui qui avait conseillé à
l’ANC de mettre en place une branche armée pour
combattre l’apartheid. En clair, Mandela clame à
ses lecteurs qu’il n’est pas un saint, mais juste un
homme avec ses souffrances (séparation d’avec
sa première femme, Winnie Mandela, mort de son
fils aîné emporté par le sida), et ses rêves. « Ceux
qui ont écrit à propos de moi n’ont pas été, à mon
point de vue, assez critiques », se dit-il de luimême. Le livre est disponible en français depuis le
14 octobre.
3) Après
une
visite
médicale et un bilan
psychologique, chacun des 33 mineurs
sauver de la mine
chilienne San José
de Capiapo bénéficiera d’une période
de repos rémunéré.
Leur mine, pour des
raisons d’argent et de
sécurité, ne rouvrira
pas. Si le gouvernement dit œuvrer au reclassement des «33 héros»,
il est bien possible que ces derniers puissent tirer
suffisamment d’argent de leur mésaventure pour
n’avoir plus jamais à travailler. Pour commencer,
les familles de 29 des 33 mineurs ont déposé le 30
septembre au tribunal de Capiapo une demande
d’indemnisations de 9 millions d’euros de la part
des propriétaires du site. Les télévisions offriraient
quant à elle des sommes mirobolantes pour des
interviews exclusives. Un quotidien évoque des
sommes de 300.000 euros par mineur sans préciser les médias concernés. Les 33 se seraient
toutefois mis d’accord pour négocier ensemble
le montant de ces apparitions et partager leurs
gains. Ils s’apprêtent à monter tous ensemble une
fondation afin de négocier collectivement la vente
de leur histoire. Un réalisateur chilien a déjà démarré de manière indépendante le tournage d’un
long métrage mêlant fiction et réalité qui s’intitulera «Les 33». Le cinéaste a promis que les recettes
du film iraient à une fondation veillant à l’avenir
des fils des mineurs. Un millionnaire juif chilien,
Leonardo Farkas (voir photo), a, de son côté,
promis de réunir un million de dollars pour les
familles des «33». Il s’est déjà rendu sur place en
août pour donner à chacune d’entre elles 10.000
22
4)
Le gouverneur de la Banque Centrale du Congo
(BCC), Jean-Claude Masangu, a annoncé mardi
5 octobre à la presse, à l’issue d’une visite guidée à la direction informatique de la banque, le
sabotage du système informatique de la BCC.
L’incident s’étant produit dans la nuit du jeudi 16
au vendredi 17 septembre dernier. Jean-Claude
Masangu a déclaré que des actions comme des
demandes d’explication par écrit, des suspensions
pour certains fonctionnaires de la banque ont été
entreprises. Une plainte a été déposée au parquet
général. Jean-Claude Masangu a assuré qu’aucun
franc, ni aucun dollar n’a été perdu.
« Nous avons aussi fait toutes les vérifications
d’usage de façon à nous assurer que le compte
de notre premier client, le compte général du trésor public est resté intact », a-t-il fait savoir. Il a
tout de même reconnu que certaines données ont
été perdues. Mais grâce au système informatique
sécurisé installé à la banque, les données perdues
ont été rapidement et totalement reconstituées. A
ce jour, les enquêtes sont en cours.
5)
Le centre de production de Coca-Cola à BneiBrack est considéré comme l’une des dix plus
grandes usines du groupe Coca-Cola dans le
monde. Or l’usine israélienne a de plus en plus
de mal à satisfaire à la soif des Israéliens pour la
célèbre boisson. Ces jours-ci, les dirigeants israéliens de Coca Cola ont entamé des discussions
avec les fonctionnaires du ministère de l’Industrie,
mière par trois bretelles. Le tarmac a été rénové et
élargi. La nouvelle aérogare est délimitée de part
et d’autre par l’ancien terminal, qui sera reconstruit
et constituera le second module, et le bloc technique. Le bâtiment a deux niveaux, un sous-sol
et une mezzanine. Celle-ci renferme les bureaux
des administrations et des compagnies aériennes,
des restaurants, ainsi qu’une salle de conférence.
La surface au sol est d’environ 8 000 mètres carrés. La construction des installations terminales de
Maya Maya (les modules 1 et 2 de l’aérogare, le
pavillon présidentiel, l’aéro-club, l’hôtel, le parking
autos) est exécutée par une société chinoise. Ce
nouvel ouvrage hissera Maya Maya à un niveau de
service compétitif et augmentera les capacités de
la plate-forme en prévision du trafic. Par ailleurs,
la modernisation de Maya Maya se déroulera en
trois phases. La première a pris fin. La deuxième
concernera le second module de l’aérogare, le
pavillon présidentiel, la réhabilitation de l’ancienne
piste, la construction d’un hôtel, de l’aéro-club,
l’extension de l’aire de stationnement des avions
et autos. La troisième phase sera consacrée à la
réalisation d’un village aéroportuaire. Pour cette
phase, les études sont en train d’être finalisées
par le cabinet-conseil Lufthansa Consulting.
du Commerce et de l’Emploi. Objectif : vérifier les
aides de l’Etat dont l’entreprise pourrait bénéficier si
elle ouvrait une ligne de production en Galilée. Deux
options sont envisagées: ouvrir une seconde usine,
ou transférer ailleurs et agrandir l’usine existante.
Selon la loi israélienne, l’Etat peut accorder à une
entreprise qui investit dans une zone dite prioritaire
une subvention égale à 20% de son investissement
initial. Si l’entreprise transfert complètement son
activité du centre du pays vers la périphérie, elle
se voit accorder une aide supplémentaire pouvant
aller jusqu’à 3 millions d’euros. Selon les exigences
du ministère de l’Industrie, du Commerce et de
l’Emploi, une entreprise doit investir un minimum
de 300 millions de shekels et embaucher au moins
400 salariés pour bénéficier de l’aide de l’Etat. C’est
en 1967 que Coca-Cola a démarré ses activités
de production en Israël ; la marque américaine a
accordé sa franchise à la firme israélienne « The
Central Bottling Company Group » (CBG), sous
le contrôle de l’homme d’affaires Mozi Wertheim.
Aujourd’hui, CBG emploie 2.600 salariés dans son
usine de Bnei-Brack qui sort 1 500 000 articles
par jour de ses lignes de production. L’usine ne
fabrique pas que des produits de la marque Coca
Cola, mais aussi des boissons sous l’étiquette de
Fanta, Sprite, Nestea, Kinley, etc.
dollars (soit un tiers environ de la somme promise).
La nacelle «Phénix», qui a permis la remontée à
la surface des 33 mineurs va effectuer un tour du
monde.
7)
6)
Les populations de Brazzaville pourront désormais
voyager par avion en passant par la nouvelle aérogare du premier module de l’aéroport international Maya Maya. Cette aérogare moderne, sur
ossature métallique entièrement vitrée de couleur
verdâtre, est dotée de trois passerelles télescopiques vitrées, dont une adaptée à l’Airbus A-380.
Elle peut accueillir plus de 1,5 million de passagers par an. Le président Denis Sassou N’Guesso
a procédé à l’inauguration de ce premier module,
du projet de modernisation et de réaménagement des infrastructures aéroportuaires de Maya
Maya, dont il a posé la première pierre. Afin de
rendre compétitive la plate-forme et de l’arrimer
aux exigences du monde moderne, une deuxième
piste d’atterrissage, parallèle à l’ancienne, a été
construite. Les travaux ont consisté en l’aménagement des chaussées aéronautiques : l’installation
du balisage lumineux et des aides à la navigation
aérienne. Cette deuxième piste est reliée à la pre-
La percée historique de l’extrême droite en
Suède met en lumière un phénomène qui tend à
devenir général en Europe : la percée des mouvements populistes et xénophobes. En Suède, la
formation politique de Jimmie Akesson (voir photo)
ne représentait pas grand-chose, il y a quelques
années. Puis, à force de batailler, de stigmatiser
les immigrés, son mouvement a réussi à obtenir
un 2,9% des voix, il y a quatre ans. Akesson, qui
est rusé, s’est débarrassé des quelques néonazis
de son écurie. Et, à force de répéter les mêmes
slogans et d’augmenter ses ressources, sa formation rentre finalement au Parlement, avec 5,7 %
des voix. Elle prive ainsi de majorité la coalition
de centre droit, au pouvoir depuis 2006. En Hongrie, aussi, le parti (antisémite) Jobbik décroche
16,7% et entre ainsi au Parlement avec 46 sièges.
Aux Pays-Bas, le PVV de Geert Wilders s’est installé comme 3ème force du pays (24 sièges) ; en
Autriche, le Parti libéral autrichien (FPÖ) a séduit
28,2% des électeurs aux élections de 2008 en
23
menant une campagne agressive anti-immigration. En Italie, l’extrême droite est carrément entrée au gouvernement, puisque Roberto Maroni,
le ministre de l’Intérieur, est membre de la Ligue
du nord. En Suisse, elle réussit à faire interdire la
construction de minarets, alors qu’en Grande-Bretagne, quasi inexistant jusqu’à présent, le British
national party (PNB), s’est imposé dans le paysage
politique. Et l’immigration a été l’un des principaux
thèmes de campagne. En Bulgarie, l’Ataka a obtenu un 9,4%. Bref, partout en Europe, l’extrême
droite réussit à polluer le débat et même à imposer
certains de ses thèmes (comme en France) aux
formations démocratiques et classiques. Cependant, la nouvelle poussée de l’extrême droite sur
la scène européenne ne doit pas être interprétée
comme un phénomène conjoncturel voué à disparaître subitement, par exemple lorsque la situation
socio-économique se sera soudainement améliorée. Elle est plutôt l’expression d’un mouvement
identitaire de réaction au processus d’ouverture
des frontières à l’échelle internationale, qui fragilise les souverainetés et les identités nationales.
Pour tenter de canaliser cette percée, l’Europe et
les Etats-nations devraient expliquer la finalité de
leur projet et rassurer, tout en fixant des limites
adéquates. L’Europe ne vise pas à uniformiser les
cultures et à gommer les identités, mais à rendre
la maison commune plus forte, tout simplement.
8)
L’ancien dictateur historique de Cuba, Fidel Castro, a donné une longue interview, le 7 septembre
dernier, au site d’information américain The Atlantic et, à la surprise du journaliste Jeffrey Goldberg,
a dédié une grande partie de son discours à l’antisémitisme. Le leader cubain a enjoint le président
iranien Mahmoud Ahmadinejad de cesser ses attaques verbales contres les Juifs. Aucune chance
que le message soit entendu par l’intéressé. Mais
la prise de position de Fidel Castro, proche d’un
Hugo Chavez violemment antisioniste et proche
du président iranien, mérite d’être soulignée. Pour
Fidel Castro, le gouvernement iranien devrait
comprendre les conséquences dramatiques de
l’antisémitisme : « Cela dure depuis plus de deux
milliers d’années. Je pense qu’aucun autre peuple
n’a été autant calomnié. Je dirai même beaucoup
plus que les Musulmans. On accuse les Juifs de
tous les maux. On ne fait pas la même chose avec
les Musulmans. » Et d’ajouter : « Les Juifs ont
vécu une existence bien plus dure que la nôtre.
24
noirs, gauchistes, juifs… Juifs surtout. Pawel
et ses amis font partie du milieu skinhead. Des
chantres de la suprématie blanche, convaincus
que la Pologne se porterait comme un charme
si elle appartenait aux vrais Polonais. Ola, qu’il a
épousée à 18 ans, partage ses convictions. Ils se
sont connus à l’école quand ils avaient 12 ans. A
l’époque, la jeune fille ignore qu’elle est juive. Il
est arrivé que sa mère évoque ses racines, mais
elle n’avait que 13 ans et cela ne l’intéressait pas.
L’idée, pourtant, fait son chemin et Ola finit par se
rendre à l’Institut d’histoire juive de Varsovie, qui
dispose d’une documentation considérable. Dix
siècles d’archives. La jeune fille y trouve toutes les
réponses à ses questions. A sa grande surprise,
elle n’est pas la seule à posséder des origines
Rien ne peut être comparé à la Shoah. » Rappelons
que Mahmoud Ahmadinejad qualifie la Shoah de
« mythe », clamant que les Juifs ont exagéré le massacre pour gagner la sympathie des Européens.
Castro va-t-il répéter son discours face à Ahmadinejad ? « Je vous le dis pour que vous transmettez
le message », répond-t-il prudent au journaliste.
Pour ce dernier, l’ancien dictateur cubain semble
avoir changé son fusil d’épaule parce qu’il se serait rendu compte qu’il était allé trop loin dans ses
critiques contre Israël. Mieux vaut tard que jamais.
Le président Shimon Peres et le 1er Ministre Netanyahu ont tenu à lui exprimer leurs remerciements.
Depuis ces déclarations, les leaders israéliens ne
tarissent pas d’éloges envers le vieux chef cubain.
9) Facebook est l’un
des
plus
grands
réseaux sociaux en
ligne dans le monde
avec plus de 300 millions d’utilisateurs enregistrés. Seulement,
chacun utilise ce
réseau en raisonnant
« à l’européenne ».
C’est-à-dire au regard
des règles et des lois européennes. Mais Facebook
(FB) est une société californienne régie selon les
lois en vigueur en Californie (lois encore différentes
des lois américaines). Cela signifie que tout ce
qui est mis sur le site FB (photos, textes, discussions, commentaires,…) est légalement archivé dans une base de données énorme. Tous
les utilisateurs de Facebook ont d’ailleurs donné
leur autorisation pour que leurs données personnelles soient enregistrées, conservées et utilisées à d’autres fins... En effet, avant d’utiliser
FB, chaque internaute a du cliquer sur « j’accepte
les conditions ». Par ailleurs, Facebook n’est pas
un site payant. Pourtant des brevets qui coûtent
chers sont régulièrement déposés, des centaines
de personnes travaillent sur ce site et il faut les
rémunérer ! Pour arriver à ses fins, FB vend aux
entreprises qui le désirent, mais aussi à la Police et aux Services de défense et de renseignements les droits de consultation de ses archives.
En effet, avant de se prononcer sur une embauche par exemple, une entreprise a accès aux
données que les utilisateurs ont postées sur Facebook et la Police utilise également ces archives
pour l’avancement d’enquêtes... Il faut donc éviter
d’étaler des erreurs de jeunesse, des photos compromettantes, intimes, vulgaires, et même des insultes contre qui que ce soit, y compris des amis !
10) Jeannette Kavira Mapera, ministre congolaise
de la Culture a défendu «Tintin au Congo»
qu’elle qualifie de chef d’œuvre, lors de l’inau-
guration du premier festival de la bande dessinée
qui s’est tenu à Kinshasa. « Tintin au Congo » est
au cœur d’un procès à Bruxelles. Bienvenu Mbutu
Mondondo, un Congolais, estime cette BD raciste
et en demande l’interdiction depuis plusieurs années. Pour l’histoire, au cours de ce procès intenté en Belgique contre Hergé, la partie congolaise
avait eu gain de cause et « Tintin au Congo » avait
été retirée de la circulation et interdite désormais
de publication. Cette bande dessinée a été reconnue officiellement, par un tribunal belge, raciste,
méprisante, caricaturant le congolais, le peignant
à tort comme paresseux, superstitieux et usant
par moquerie d’un français élémentaire dit « petitnègre ». Interrogée par la radio Rfi (Radio France
International), la ministre a pris ardemment la défense de cette BD la qualifiant de « chef-d’œuvre »
et a encore déclaré : « Cette mise en justice n’est
pas justifiée. Pour le gouvernement congolais,
cet album ne blesse en rien la culture congolaise.
Aux temps anciens, lorsque ce livre a été écrit, et
que son créateur a été inspiré, effectivement, les
Congolais ne savaient pas parler français. Même
aujourd’hui, il n’est pas celui qui parle le mieux le
français. A cette époque décrite dans l’ouvrage,
effectivement, pour inciter le Congolais à travailler,
il fallait utiliser le bâton. Aujourd’hui, dans certains
milieux, pour envoyer les enfants ou les adultes
au champ, il faut y aller avec des méthodes fortes.
Nous avons estimé que c’était un procès intéressé
qui n’engage pas le gouvernement congolais », a
précisé la ministre congolaise de la Culture et des
Arts, citée par Rfi. Cette déclaration n’a pas fait
que des heureux au Congo, on s’en doute. L’affaire « Tintin au Congo » sera de nouveau examinée par la justice bruxelloise très prochainement.
Pour la petite histoire, lors de la Foire du Livre
néerlandais à Anvers (Belgique), le 7 novembre,
la traduction d’un album Tintin en Yiddish a été
présentée par l’’association néerlandaise Hergé
Genootschap (HG), avec le soutien de Casterman.
11) Varsovie, milieu des années 1990. Pawel n’a pas
encore 20 ans. Jeune marié, crâne rasé, nationaliste, il est le genre de type à cogner contre tout ce
que la capitale compte de « mauvais Polonais » :
juives : son époux néo-nazi aussi. Quand elle le lui
annonce, Pawel tombe des nues. Il était en colère,
triste et incertain. « Je ne pouvais pas me regarder dans la glace. Je voyais un juif. Je détestais
ce reflet dans le miroir ». Pour essayer d’y voir
plus clair, le jeune homme se tourne vers Michael
Schudrich, Grand Rabbin de Pologne. Il lui avoue :
« on me dit que je suis juif, j’ai ce document dans la
main, ma mère et mon père m’ont dit des choses.
Qui est juif et qu’est-ce que ça veut dire ? Aidezmoi, je suis en train de devenir dingue ». Dix ans
plus tard, le doute a cédé la place à une certaine
sérénité. Pawel et Ola (voir photo) sont des
membres actifs de la communauté juive polonaise. Elle, travaille à la synagogue et lui, dans un
abattoir où les animaux sont préparés selon le rite
casher. « Le fait qu’ils aient été skinheads ne fait
qu’accroître le respect que j’ai pour eux, explique
le Grand Rabbin Schudrich. Ils ont compris que ce
n’était pas le bon chemin et ils ont accepté, l’idée
de faire partie de ces gens qu’ils détestaient ».
12) En huit ans de présidence, Luiz Inacio "Lula"
da Silva a fait du Brésil un pays reconnu et
respecté sur la scène internationale. Avec lui,
le Brésil est entré non seulement dans une phase
d’assainissement, mais aussi de croissance, qui
a donné au pays des moyens d’expression internationaux dont il ne disposait pas jusque-là. Sous
l’ère Cardoso (1995-2003), le Brésil avait été régulièrement secoué, soit par des crises politiques,
soit par des crises financières. Depuis huit ans, il
25
connaît une période de grande stabilité à la fois
politique, institutionnelle et économique. En un
sens, il était logique que cela se retrouve au niveau
de la politique extérieure du pays. L’apport majeur
du gouvernement de « Lula » est d’avoir compris
que le pays disposait de marges de manœuvres
inédites et de les avoir exploitées au maximum.
Cela s’est traduit par une diplomatie tout à fait
imaginative qui a donné au Brésil – on s’en aperçoit aujourd’hui – une place de pays émergent de
plus en plus intégré dans les cercles de décision
internationaux. Dès son accession au pouvoir,
en 2003, Lula a clairement marqué sa volonté de
voir le Brésil jouer un rôle nouveau dans la gouvernance mondiale. Dans cet esprit, il a amorcé
un rapprochement avec l’Inde et l’Afrique du Sud.
L’objectif était de constituer un groupe de pression
capable de modifier le processus de prise de décision au sein de l’OMC (Organisation mondiale du
commerce). C’est là que se situe le point de départ du G22 (réunion des ministres des Finances
et des gouverneurs des Banques centrales des
pays du G7 et de quinze autres pays), qui a luimême préludé à la naissance du G20, en 1999.
Après sept ans de présidence «Lula», le Brésil n’a
plus grand-chose en commun avec ce qu’il était fin
2002, au crépuscule de l’ère Cardoso. Alors que le
1er novembre, Dilma Rousseff, candidate présentée par Lula, a été élue présidente du Brésil pour
un nouveau mandat de quatre ans.
13)
Serge Klarsfeld a eu entre les mains un document historique qui ternit un peu plus l’image
de Philippe Pétain, s’il était nécessaire ! Le do-
26
cument traite du « Statut des juifs » pendant la
seconde guerre mondiale. D’après l’avocat parisien, Pétain aurait annoté lui-même le texte initial
en le durcissant et en y développant les champs
d’exclusion. Ainsi le Maréchal, aurait annulé une
disposition en faveur des « Juifs nés Français ou
naturalisés avant 1860 ». Autre exemple, il élargit
les emplois d’où les Juifs étaient exclus ; à la liste
des inspecteurs proviseurs, recteurs directeurs
d’école et collège, il rajouta « tous les membres
du corps enseignant ». Alors qu’il procédait à ces
modifications, contrairement aux idées reçues et
hélas ancrées dans certains esprits, Philippe Pétain n’était ni sénile, ni fou, ni diminué, ni même
sous influence. Il a agi en toute lucidité et ne chercha à ne ménager aucun juif qu’il fut « Français
ou étranger » en les entrainant tous vers ce qui
allait être la plus horrible des tragédies humaines
du siècle dernier. Ce document est important et
prouve qu’un Chef d’Etat (bien sûr la France était
occupée par les allemands) peut, de sa propre
initiative, sans que personne ne le lui demande,
mettre toute une communauté juive en marche
vers les camps de concentrations et donc vers les
fours crématoires.
s’est défenestré. Tous les deux ont fait chavirer
les cœurs des fans, avec leur voix chaleureuse de
crooners. Tous les deux ont marqué la chanson
française avec des hymnes désormais inscrits au
patrimoine de la musique française : «Qui saura»,
«Laisse-moi t’aimer», «C’est ma prière» pour Mike
Brant, «L’été indien», «Les Champs Elysées» ou
encore «L’Amérique» pour Joe Dassin. Trente ans
après leur mort, leurs tubes sont toujours dans les
mémoires.
15) En Israël, une nouvelle loi, déjà adoptée par la
Knesset (Parlement israélien) en mars dernier, devrait entrer prochainement en vigueur ; elle prévoit
de reconnaître la tenue de mariages civils pour
les Israéliens non-juifs ou pour les immigrants
dont la judéité est mise en doute. C’est ce qui
résulte du vote effectué au sein de la commis-
14)
Trente ans après leur mort, Mike Brant et Joe
Dassin, deux grandes légendes seventies reviennent sur scène à travers deux comédies
musicales qui réveillent l’hystérie des fans.
Mike Brant, d’abord, avec la pièce musicale de
l’Israélien Gadi Inbar, « Mike, laisse-nous t’aimer », inspirée du nom de son premier grand succès écoulé à un million d’exemplaires, qui conte,
sans flatterie et au plus près de la réalité, la vie
du chanteur, cachée derrière le mythe. « C’est le
drame d’un enfant de la deuxième génération des
survivants de la Shoah, traumatisé et incapable de
s’affranchir de ce poids écrasant » dit son frère
Zvika, immédiatement séduit par le scénario de
l’auteur. Et ensuite « Il était une fois Joe Dassin », un spectacle hommage aux quinze ans de
carrière de l’artiste juif américain. Tous deux ont
été fauchés en pleine carrière par la mort. L’un
d’une attaque (Joe Dassin), l’autre, Mike Brant,
sion parlementaire des Lois. Pour cette formalité,
chaque couple concerné devra verser l’équivalent
de 150 dollars américains et le mariage sera reconnu par les autorités. D’après les chiffres qui ont été
publiés il y a quelques mois, ils seraient environ 60
000 à l’heure actuelle à être concernés par cette
législation, qui ne peuvent pas être mariés par le
grand rabbinat d’Israël. Le député David Rotem
(du parti Israël Beteinou), président de la commission, a déclaré à la fin de la réunion qu’il s’agissait
d’une bonne nouvelle et que ces mesures « permettraient de résoudre les problèmes de milliers
de citoyens en Israël qui n’auront plus à voyager
à Chypre ou ailleurs pour se marier ». Rotem à
souhaiterait élargir cette loi au cours du mandat
actuel de la Knesset (voir photo). Il voudrait qu’elle
s’applique également à « tout citoyen qui désire se
marier seulement civilement ». Conscient de l’opposition qu’il rencontrerait de la part des partis religieux, il sait qu’il n’obtiendrait alors pas la majorité.
La loi a été élaborée par le ministre de la Justice
Yaakov Neeman qui a ainsi respecté les accords
de coalition signés entre le Likoud et Israël Beteinou. Mais cette loi ne s’applique qu’à ceux qui sont
définis comme étant "sans religion"
islam et judaïsme. Le principe : des communautés
juives et musulmanes s’invitent respectivement
dans leurs lieux de culte. Ainsi, le 7 novembre,
des personnes sont réunies à la mosquée de RisOrangis (France). «Salam aleikoum, vous êtes ici
chez vous», lance Mohamed Touhami, le président
de l’Association culturelle musulmane. Face à lui,
l’imam de la ville mais aussi Michel Serfaty, le rabbin de Ris-Orangis, et des fidèles des deux bords.
Tous ont pris soin de laisser leurs chaussures à
l’entrée. Autour d’un thé à la menthe, l’heure est à
l’écoute mutuelle. Une habitude bien ancrée dans
cette ville du sud-est parisien qui dénombre près
de 300 familles juives et une communauté musulmane dix fois plus nombreuse. « Nous construisons notre amitié en posant chaque année une
petite brique. Ça avance et tout ce que nous faisons n’est pas vain», explique Michel Serfaty, coprésident de l’AJMF. La synagogue, la mosquée
et un centre protestant se partagent le même trottoir, rue Jean Moulin. Les catholiques, eux, sont à
quelques encablures. Patrick Racimor, le président de la Communauté israélite, l’illustre bien.
«Quand on célèbre la semaine de la déportation,
on invite nos amis musulmans. Et inversement, on
peut participer à la fin du ramadan.» La municipalité œuvre aussi dans ce sens. En 2000, Ris a signé
conjointement un jumelage avec Salfeet (Cisjordanie) et Tel Mond (Israël). Tout un symbole.
16) Depuis deux ans, synagogues et mosquées font
portes ouvertes. L’Amitié Judéo-Musulmane de
France (AJMF) encourage les rencontres entre
27
Juillet 2010
Explosion d’un
Camion-citerne
à Sange (Sud-Kivu)
Plus de 300 morts
Le 2 juillet dernier, dans la ville de Sange, province du Sud-Kivu en République démocratique du Congo,
un camion-citerne transportant environ 50 000 litres de carburant se renverse. Alors que le chauffeur,
blessé, a pu s’extraire de sa cabine, les gens, en dépit du danger, tentent de récupérer le précieux carburant qui s’écoule du camion. L’explosion du camion accidenté n’épargnera pratiquement personne et ce
sont 230 habitants de cette ville qui périssent, y compris des gens qui regardaient un match du Mondial
de football dans une salle voisine. Des centaines de blessés, victimes de brûlures graves, sont entre
la vie et la mort dans les hôpitaux de la région, démunis pour traiter ce genre de traumatisme. Devant
l’étendue du désastre, le gouvernement Congolais fait appel à l’aide médicale internationale, malgré
la présence sur place de Médecins sans frontières. L’Etat d’Israël répond à cet appel et envoie une
équipe médicale de spécialistes des traitements de brûlures et de chirurgie plastique de l’hôpital
Sheba de Tell-Hashomer, à Tel-Aviv. Le Président congolais, Joseph Kabila, a d’ailleurs salué la
réponse positive israélienne.
Mais, c’est avec un peu d’appréhension que ces médecins et infirmiers israéliens arrivent avec leur
équipement ultramoderne dans cette contrée reculée de l’Afrique, se doutant un peu que l’accueil d’une
délégation israélienne, fût-elle médicale et humanitaire, puisse générer quelques problèmes, en raison
de la mauvaise réputation que les médias ont collée à tout ce qui a un lien avec l’Etat d’Israël.
Le camion-citerne complètement calciné
Les corps en attente de l’ensevelissement
Le médecin israélien, chef de la délégation
Les blessés, souffrant en particulier de lourdes brûlures, les médecins choisis sont tous issus du service de chirurgie plastique rattaché au Centre médical de Sheba. La délégation est coordonnée par le
Centre pour la Coopération Internationale (Mashav) et les autorités congolaises. Les médecins israéliens ont néanmoins accompli un formidable travail, comme seuls ils savent le faire dans ces situations
(dernier exemple : Haïti), en pratiquant notamment des greffes de peau, qui ont sauvé la vie de nombreux
patients. La technique a d’ailleurs été enseignée aux médecins congolais, au nom de la médecine universelle et de la préservation de la vie des malades.
L’arrivée de l’équipe médicale israélienne
Au cours d’une conférence de presse, le ministre congolais de la Santé publique, Victor Makweng Kaput,
a fait état de 93 malades dont 13 brûlés graves internés à l’Hôpital général de référence de Bukavu, 14
brûlés graves traités à Panzi, 43 brûlés intermédiaires à l’Hôpital d’Uvira et 23 brûlés moins graves à
Sange.
Le ministre de la Santé publique a lancé un appel à la communauté internationale et à ses compatriotes
pour demander de l’aide aux malades. Il a également fait état d’un besoin immense en médicaments.
Le gouvernement congolais a aussi lancé dans ce cadre une campagne de solidarité en faveur des victimes de l’accident de Sange, une opération favorablement accueillie par les responsables des entreprises publiques que le Premier ministre Adolphe Muzito a réunis en son cabinet. Les sociétés privées,
réunies au sein de la Fédération des Entreprises Congolaises (F.E.C.), ont également fait parvenir une
importante somme d’argent pour l’achat de médicaments et de matériel médical.
Après avoir décrété un deuil national de 48 heures, le président de la RD Congo Joseph Kabila s’est
rendu à Sange, trois jours après l’explosion du camion-citerne.
Les médecins israéliens arrivent donc à bon port, accompagnés de Daniel Saada, ambassadeur d’Israël
au Congo. Quelle n’est pas alors leur surprise de constater qu’une partie des membres de la déléga28
tion de Médecins sans frontières (MSF), arrivée la semaine précédente depuis la Hollande, ne veut
pas travailler « sous la responsabilité » de l’équipe israélienne. Selon le responsable de la délégation
israélienne, ils ont été reçus comme des envahisseurs venant coloniser l’hôpital et ayant l’intention d’en
prendre la direction. Malgré ces reproches, le chirurgien de l’équipe de Médecins sans frontières a participé aux opérations et aidé l’équipe de Tell-Hashomer dans ses contacts avec les malades. Le travail
en commun jouant le rôle de ciment entre les différents médecins, les relations se sont, par la suite,
nettement détendues. Dans le cas présent, la solidarité et le travail en commun pour sauver des vies
humaines ont été les seules priorités du moment.
Les infirmiers et médecins israéliens à l’œuvre
L’ambassadeur d’Israël en R.D.Congo, Daniel Saada
Les dirigeants de Médecins sans frontières ont tenu à clarifier les relations entre MSF et les médecins
israéliens à l’est du Congo : « Les articles et commentaires récemment publiés dans des journaux israéliens présentent des informations trompeuses sur la coopération entre notre équipe et les médecins
israéliens spécialistes des grands brûlés, lors de la prise en charge des victimes au Congo. Lors de
cette intervention, la collaboration entre l’équipe israélienne et celle de MSF sur le terrain s’est bien passée. Chaque équipe appréciait la contribution de l’autre pour son aide apportée aux patients. Les deux
équipes médicales partageaient un objectif commun, celui de fournir les meilleurs soins possibles aux
personnes qui en avaient le plus besoin. Les suggestions avançant que la coopération fut difficile à cause
d’un soi-disant sentiment anti-israélien de la part du personnel MSF sont simplement fausses. Le Dr Eyal
Winkler (qui a dirigé l’équipe du Centre médical Chaim Sheba) et Guila Garaway (qui a accompagné la
délégation médicale israélienne) ont confirmé à MSF la bonne coopération qui a prévalu pendant les cinq
jours de l’intervention et réfutent toute affirmation contraire ».
29
Restaurant
La Piscine
Adresse : avenue Luambo Makiadi – Kinshasa/Gombe
Téléphone : (+243)815048520
Contact : André FASSOULIS – téléph (+243)898962103
Spécialités grecques et autres
Organisation de fêtes :
mariage, banquets, dîners d'affaires
(capacité 400 personnes)
Un(e) Juif(ve) célèbre.....
Aujourd'hui :
Helena
Rubinstein
Helena Rubinstein est née le 25 décembre 1872, sous le nom Chaja Rubinstein, à Cracovie (alors
Autriche-Hongrie, aujourd’hui Pologne) de parents commerçants, juifs et pas très riches. Elle est l’aîné
d’une fratrie de huit filles, ce qui lui permit de forger son caractère.
Après avoir commencé des études de médecine en Suisse, elle part à 24 ans rejoindre des parents en
Australie. Inspirée par un onguent qu’elle tenait d’un ami chimiste hongrois, la crème Valaze, un mélange
d’herbes, d’écorces et d’amande, elle crée sa propre pommade pour les peaux abimées des Australiennes. Devant le succès de cette crème auprès de ses amies, elle crée la Société Helena Rubinstein ;
elle ouvre en 1902 sa première boutique à Melbourne, et produit d’autres crèmes, lotions et savons,
« comprenant qu’il faut adapter sa formule aux différents types de peau ». Elle y installe aussi une cabine,
inventant ainsi le concept d’institut de beauté qu’elle appelle « boutique-institut ».
En montant à bord du Prinz Regent Luitpold, le paquebot allemand qui relie l’Europe à l’Australie, Helena
Rubinstein s’est tout de suite sentie comme en apesanteur. Libre.
Si elle devine que l’aventure sera rude, elle goûte chaque seconde de ce miraculeux voyage sans trop
imaginer ce qui l’attend là-bas. A peine a-t-elle compris qu’en quittant son pays, elle va pouvoir changer
d’existence et se réaliser enfin. Comment? Par quels moyens? Elle l’ignore. Elle n’a pas hésité cependant
lorsque sa famille lui a proposé cet exil. En dépit des dangers réels ou supposés qui la guettent, naufrages,
accidents, fièvres malignes, sans compter les mauvaises rencontres, elle a accepté de partir toute seule, à
des milliers de kilomètres de sa Pologne natale, pour rejoindre trois oncles qu’elle n’a jamais vus de sa vie.
Nous sommes en mai1896. Helena a vingt-six ans, du courage à revendre et une vieille malle pour tout viatique.
Malgré l’angoisse qui la saisit quelquefois depuis l’embarquement à Gênes, le présent l’émerveille. Pour
la première fois de sa vie, ce qu’elle éprouve ressemble à du bonheur. Parfois, elle s’installe sur le pont et
fixe l’océan, fascinée par les reflets changeants des fonds marins dont elle aimerait capturer les nuances.
Si le vent souffle trop fort, elle s’arrête à la salle de musique ou à la porte du fumoir et examine les ouvrages de la bibliothèque. Au bar, elle commande du thé, un cake aux fruits confits,
savoure le plaisir de boire dans de la porcelaine de Chine. Puis elle s’enfonce dans les canapés de velours pour lire ou pour broder. Pas une seule fois, elle ne pense aux siens restés à Kazimierz, le faubourg de Cracovie où elle a grandi. La nostalgie ne l’atteint pas, du moins pas encore.
Un matin, accoudée à la rambarde, une ombrelle protégeant sa peau fragile – le soleil, l’ennemi mortel
des femmes ! – elle se passionne pour le spectacle qui s’offre sur le port de Bombay où le bateau vient
d’accoster. Dans la foule qui se presse sur les docks, la misère lui paraît familière, plus crue encore
31
sous le soleil que dans la rigueur de l’hiver polonais. Son regard se pose sur les Indiennes enroulées dans leurs saris de soies vives et les Anglaises boutonnées jusqu’au menton malgré la chaleur.
Avant Bombay, il y a eu Naples, Alexandrie, Aden, Port-Saïd. Chaque fois, cernée par les vendeurs ambulants, elle s’arrêtait volontiers pour tâter la pacotille et, le front plissé, comme si toute sa
vie en dépendait, elle marchandait avec assurance en comptant sur ses doigts pour se faire comprendre, puis elle achetait, au prix qu’elle fixait, de la verroterie, du bétel, des pigments, des pommades et du fard, du musc, de l’ambre, des essences, du thé, des paillettes, quelques tissus brillants.
Partout, elle a détaillé les femmes, fascinée par leur beauté multiple, insaisissable. Les Italiennes blondes
et pâles de Ligurie, les Napolitaines bien en chair, les Egyptiennes et les Yéménites dont on n’aperçoit
que le regard brûlant sous le voile, les Ethiopiennes aux traits fins, les Asiatiques aux doux visages.
Toutes, les vieilles, les jeunes, les laides et même les fillettes serrées contre leurs mères, possèdent un
charme particulier, une allure, avec leurs yeux bordés de khôl, leurs dents étincelantes qui rendent leurs
peaux mates plus sombres encore, leurs bijoux volumineux portés autour du cou, des bras et des chevilles, leurs vêtements voyants et leurs parfums entêtants. Habituée aux brumes de l’Est, Helena cligne
les yeux. Trop de lumière, trop de bruit, trop de foule et trop de couleurs fortes, qu’elle absorbe pourtant
avec avidité et emmagasine pour plus tard.
En 1914, Helena Rubinstein, mariée à Edward William Titus, un journaliste américain (ils ont eu deux fils :
Roy Valentine Titus, né le 12 décembre 1912 et Horace Titus), se laisse convaincre de quitter l’Europe
qui sombre dans la guerre pour s’installer aux États-Unis. À New York, elle ouvre son premier institut
qui est rapidement suivi d’implantations à Chicago et Boston. Mais cette fois, elle n’est plus la pionnière :
elle doit faire face à Estée Lauder, une Hongroise et Elisabeth Arden, une Canadienne, toutes
deux déjà bien implantées sur le marché américain. Helena appelle Elisabeth Arden, sa rivale historique,
« l’Autre », et cette dernière surnomme Helena, « la mafia polonaise » en référence à ses sept sœurs à
qui Helena confie des responsabilités dans sa compagnie à chaque fois qu’elle le peut.
En 1928, elle décide de revendre ses succursales américaines à Lehman Brothers pour 7,3 millions de dollars, un prix exceptionnel à cette époque ; selon la petite histoire, cela aurait été pour sauver
son couple, son mari Edward W. Titus la trouvant trop absorbée par son travail. Avec la crise de 1929
qui survient quelques mois plus tard, les cours boursiers s’effondrent. Ne voulant pas voir effacées des
années de travail, elle rachète ses actions et ses parts pour 2 millions de dollars. Cette transaction fera
d’elle une des femmes les plus riches des États-Unis. Elle collectionne dorénavant les maisons, les
bijoux, les œuvres d’art. Mais cette fortune ne sauvera pas son couple et elle divorce de son mari en
1937. En 1938, elle épouse le prince georgien Artchil Gourielli-Tchkonia. Durant la Seconde Guerre
mondiale, elle perd toute sa famille juive polonaise et une partie de ses avoirs en Europe.
La pesée des ingrédients avec des
valeurs parfois inférieures au gramme
L’opération terminée, chaque matière première est
enfermée dans un sac plastique codé
En 1908, ayant l’intuition que beauté et science sont intrinsèquement liées, elle cède la boutique à sa
sœur pour parcourir le monde et rencontrer des scientifiques. Elle s’établit en premier en Angleterre pour
ouvrir d’autres enseignes à Londres vendant ses produits. Parmi ses rencontres, elle consultera Marie
Curie qui lui apprend que le corps respire aussi par la peau. Helena affirma : « Mon désir permanent
d’être à l’avant-garde de la recherche scientifique a convaincu le corps médical que la beauté n’est pas
une chose futile ». En 1910, elle dresse la classification des types de peau et invente le démaquillant en
profondeur. Helena Rubinstein marque ainsi vite la différence et assied définitivement sa notoriété, en
imposant à tous ses produits des tests scientifiques rigoureux ; ce qui ne s’était jamais fait avant.
En 1912, elle décide de s’installer à Paris parce que les Françaises ont
plus le goût du maquillage que les Anglaises. Elle va y fréquenter le
gratin de l’Intelligentsia parisienne, en particulier le monde de l’art
contemporain et des écrivains. Parmi ses relations : Marc Chagall,
Louis Marcoussis, Louise de Vilmorin, Colette, Salvador Dali,
Pablo Picasso, qui n’a jamais pu finir son portrait, découragé par son
caractère autoritaire, et Jean Cocteau qui l’appelait « l’Impératrice de la
cosmétique ». Dans sa « Maison de Beauté » de la rue Saint-Honoré, elle
propose des massages et fait parler d’elle en choquant la bonne société
bourgeoise. Colette est l’une des premières à accepter de se dénuder pour
se faire masser et lancera la mode.
32
Dès 1946, Helena Rubinstein introduit en Europe des notions de marketing pour augmenter ses ventes :
elle présente ses produits comme des innovations venues tout droit des Etats-Unis.
Dans les années 1950, les USA étant très en vogue, Helena Rubinstein multiplie son chiffre d’affaires par
dix. Elle fonde alors le Helena Rubinstein Pavilion of Contempory Art à Tel Aviv.
En 1953, elle crée une fondation pour venir en aide aux organismes relatifs à la santé.
Trois en plus tard, Helena Rubinstein commercialise son premier soin hydratant, avant de lancer en
1958 son premier mascara automatique.
Helena Rubinstein meurt à New York le 1er avril 1965, à l’âge de 94 ans, laissant à ses deux fils une
fortune colossale.
33
Humour Juif
A la porte du ciel, un type furieux se présente devant D.-ieu :
- Mais bon sang, qu’est-ce que je fais là ! hurle-t-il.
Regardez-moi : j’ai 35 ans, je suis en pleine forme, je ne bois pas, je ne fume pas ...
Hier soir je me couche bien sagement, je regarde la télévison et voilà que je me retrouve au ciel
el !
C’est certainement une erreur !
- Eh bien ! ça n’est jamais arrivé, mais enfin je vais vérifier, répond D.-ieu, un peu troublé.
é.
Helena Rubinstein voyageant en compagnie d’un de ses fils, et dans une boutique de New York avec son 1er mari
Helena Rubinstein nous est dévoilée par la journaliste Michèle Fitoussi, au travers d’un ouvrage en hommage à la « femme qui inventa la beauté » ; elle nous présente une femme au destin incroyable ; plus
qu’une success story, une vie entière dédiée à la beauté, aux femmes et à leur émancipation.
Helena Rubinstein a lancé les premiers instituts de beauté, a inventé le métier d’esthéticienne. Aujourd’hui, sa marque est mondialement connue et reconnue.
C’est le roman vrai d’une femme qui créa un empire cosmétique et lui donna son nom, d’une bâtisseuse
qui est partie de rien hormis sa confiance dans sa propre force et celle des femmes. C’est l’histoire d’une
légende, celle d’une pionnière qui réinventa le concept de beauté en l’adaptant à la modernité.
Michèle Fitoussi, journaliste et écrivain, nous raconte la réussite d’une femme juive hors-norme, Helena Rubinstein, née au Schetel dans une humble famille, finira ses jours à New York avec le titre de
Princesse... Un portait passionnant !
Comment vous appelez-vous ?
- Menahem Barzilai
- Menahem Barzilai ? de quelle ville es-tu ?
- De Tel Aviv.
- Oui je vois,… Et quel est ton métier ?
- Garagiste !
- Oui… Ah, voilà, j’ai ta fiche : Menahem Barzilai, rehov (avenue) Hamasger, Tel Aviv.
Eh bien Menahem, tu es mort de vieillesse, c’est tout !
- De vieillesse ? Mais enfin ce n’est pas possible, je n’ai que 35 ans……
- Ah moi je ne sais pas, Menahem.
On a fait le compte de toutes les heures de main-d’œuvre que tu as facturées, et ça
donne 123 ans….
Allo ?
C’est quelqu’un qui veut appeler la Banque de France
et compose un faux numéro.
Il tombe sur un commerçant du Sentier.
- Allo ? Je suis bien à la Banque de France ??!
Et l’autre répond :
- Bientôt, si D. veut, bientôt...
La race humaine
Une petite fille demande un jour à sa mère: Maman, comment la race humaine est-elle apparue?
La maman répond : « Dieu fit Adam et Eve et ils eurent des enfants. C’est ainsi que la race humaine
est apparue ».
Deux jours plus tard, la petite fille pose à son père la même question.
Le papa répond : « ll y a très longtemps existaient les singes.
Au fil des années ils se transformèrent pour devenir des hommes.
C’est ainsi qu’est apparue la race humaine ».
Confuse, la petite fille retourne voir sa mère et lui demande :
« Maman comment se fait-il que tu m’aies dit que la race
humaine a été créée par Dieu et que papa m’affirme qu’elle
vient du singe ? »
« Chérie, répond la maman, c’est que moi je t’ai parlé de
l’origine de ma famille et ton père de la sienne ! »
34
35
Kibboutz Ein Harod 1936
Le Kibboutz
Kibboutz Houlda 1949
ou l'amour de la terre d'israël
" Vous, montagnes d'Israël, vous pousserez vos
rameaux, et vous porterez vos fruits pour mon
peuple d'Israël ; car ces choses sont près d'arriver"
Ezechiel 36:8
Kibboutz Ein Gev Tiberiade
Degania Bet Kibbutz
Kibboutz Sha
Il n’y a généralement pas vraiment de structure élue : les décisions sont prises par l’assemblée générale. Avec le temps, des organes élus sont apparus, mais l’idéal kibboutznik impose qu’ils aient peu de
pouvoir.
La laïcité et l’égalité des sexes sont revendiquées depuis les débuts (sauf dans les kibboutzim religieux), ce qui explique les relations historiquement très tendues avec les religieux juifs. Les membres
des kibboutzim ont même été accusés de ne plus être Juifs, même si cette accusation, qui avait été portée par le rabbin Eliezer Menahem Schach, un des principaux rabbins orthodoxes israéliens de la fin du
XXe siècle, reste relativement isolée.
Bien qu’il y ait quelques exceptions, les membres des kibboutzim sont normalement juifs. Il y a eu
des tentatives avortées d’organisation de kibboutzim arabes, mais les kibboutzim juifs ont vocation à
rester des organisations nationalistes juives, dont la base est presque exclusivement juive.
Indépendamment des membres permanents du kibboutz, des travailleurs extérieurs juifs ou non-juifs
(sans droit de vote) ne sont pas rares : volontaires étrangers (pour des périodes temporaires), salariés
arabes israéliens ou travailleurs immigrés (est-européens, pays du Sud-Est asiatique...).
Entre membres (hors salariés extérieurs), il n’y a normalement pas de salaire : la communauté fournit
gratuitement et de façon strictement égalitaire les biens collectifs (piscines, écoles, etc.) et les biens de
consommation individuels (logements, télévisions, ordinateurs). Aucune différence n’est faite selon le
statut, la qualification ou le poste de travail des membres.
L’activité économique du kibboutz est collectiviste : les moyens de production et d’échanges sont la
propriété de tous, et il n’y a pas d’entrepreneurs privés dans un kibboutz.
Des sommes modérées permettant à chacun d’aller dans le monde extérieur au kibboutz pour y consommer librement sont également remises aux membres, sur une base égalitaire.
Kibboutz Kerem Shalom
Le mot « kibboutz » (au pluriel kibboutzim) évoque immédiatement Israël, tant il est vrai que ce mot est
emblématique. En fait, c’est bien avant la création de l’Etat hébreu que se constitua le premier kibboutz – Degania (appelé la mère des kibboutzim), en 1909, au sud du Kineret (lac de Tibériade). C’était il y a 100 ans.
« Kibboutz » est un mot hébreu désignant une exploitation agricole collective fondée sur la propriété
commune de tous les biens. Il existe environ 270 kibboutzim en Israël. Le nombre de ses membres peut
varier entre 200 et 1500. Si en 1952, cela représentait 4,2 % de la population (69 000 personnes pour
une population de 1 630 000), aujourd’hui, le pourcentage est moindre : 1,7 % (120 000 pour une population de 7 000 000). « Le kibboutz a joué un rôle important dans le renouveau de l’indépendance et du
peuplement de la Palestine de l’époque. Les principes éthiques du kibboutz se fondent sur les idéaux
suivants : coopération, égalité, entraide, peuplement, travail et instauration d’une société libre,
démocratique et laïque ». Le kibboutz a été un des outils d’intégration de milliers d’immigrés juifs.
Il s’agit à l’origine de communautés rurales, mais des activités industrielles ont commencé à y être développées dès les années 1940-50.
Historiquement, les membres des kibboutzim ont été perçus comme une élite, particulièrement militante
et engagée. Ainsi, dans les années 1980, les officiers issus des kibboutzim représentaient près de 25 %
du corps des officiers, pour à peine 3 % de la population.
Cependant le poids idéologique ou humain des kibboutzim est clairement en baisse relative depuis les
années 1970. Leur population ne se réduit pas vraiment (un peu cependant depuis les années 1990), mais
surtout elle ne progresse plus dans une société israélienne en développement démographique rapide.
Sa principale force vient de l’engagement individuel de tous les membres. L’esprit d’entreprise collective
compte pour beaucoup et contribue à la création et à la maturation de communautés qui réussissent
économiquement sur le marché libre. Enfin, le niveau de vie élevé aujourd’hui, atteint grâce aux succès
économiques, favorise aussi le maintien des communautés. Une personne vivant dans un kibboutz est
appelée kibboutznik (pluriel kibboutznikim).
Physiquement parlant, la plupart des kibboutzim sont conçus sur le même modèle : au centre se déploient les édifices communs tels que réfectoire, auditorium, bureaux et bibliothèque, entourés par des
jardins et les maisons de leurs membres ; légèrement décentrés sont les bâtiments et les équipements
sportifs ; les champs, vergers et bâtiments industriels enfin se trouvent à la périphérie.
36
Il est impossible d’imaginer Israël sans la contribution des Kibboutzim à l’agriculture, l’industrie, et durant
les premières années, la défense des frontières du pays, constituant également les premiers foyers pour
les nouveaux immigrants.
D’aucuns affirment que la clé du succès du kibboutz est sa capacité et sa volonté d’évoluer avec
le temps. Il y a un peu plus d’une génération, ils abandonnèrent la pratique de laisser les enfants dormir
dans les quartiers qui leur étaient réservés, surveillés par des membres de la communauté, ce qui autrefois était considéré comme essentiel afin d’avoir un maximum de main d’œuvre - et aujourd’hui, certains
kibboutzim ont décidé d’encourager l’entreprise individuelle, tout en continuant de partager certains éléments de la vie culturelle et sociale. D’autres encore ont gardé l’esprit traditionnel de la redistribution des
ressources à tous les membres.
Les kibboutzim étant à l’origine des fermes, ils sont implantés dans les plus belles régions naturelles
d’Israël. Ils constituent d’agréables destinations pour les visiteurs ; plusieurs d’entre eux possèdent un
hôtel ou une maison d’hôtes en chambre et petits déjeuners, une boutique d’artisanat, une galerie,
d’autres attractions et services pour les touristes.
En fait les visiteurs qui souhaitent rencontrer cette population étonnante et connaitre leur hospitalité,
peuvent programmer tout leur voyage en Israël avec des hébergements exclusivement en kibboutz et
en outre, ils offrent beaucoup d’espace pour courir dans la nature : une chance pour les familles avec
de jeunes enfants.
Certains kibboutzim proposent des visites de leur communauté, possèdent un musée dédié à l’époque
pionnière de leur existence, ou encore les sites historiques et les vestiges découverts juste là, sur leurs
terres.
37
Kibboutz Hôtel Ramat Rachel
Kibboutz Hôtel Degania
Salle de déjeuner pour touristes
On a fêté le centenaire du mouvement des kibboutzim. En effet, il y a 100 ans, un petit groupe d’émigrants d’Europe de l’Est (deuxième aliyah, 1904-1914), dix jeunes hommes et deux jeunes femmes s’installent sur des terres au bord du lac de Tibériade, près du village arabe de Oum Jumi. Ils se lancent dans
l’exploitation agricole et fondent la première kvoutzah (groupe) communautaire qui deviendra bientôt le
Kibboutz Degania. Il n’y a pas vraiment de grands desseins, ni d’idéalisme dans cette décision d’établir
une communauté, cette manière de vivre est plutôt imposée aux jeunes pionniers par les circonstances :
travail ardu et conditions difficiles.
L’idéologie du kibboutz sera formulée par les pionniers de la troisième aliyah (1919-1923). Animés
d’idéaux révolutionnaires marxistes, ces émigrants de Russie considèrent que « chaque kibboutz fait
partie d’un vaste mouvement de retour à la terre, destiné à favoriser l’accomplissement d’une
révolution nationale à travers l’émigration sioniste et le peuplement de la Palestine mandataire ».
Les premières années qui suivent la création de l’Etat d’Israël se caractérisent par une croissance accélérée, sur le plan démographique et sur le plan économique. Le niveau de vie des kibboutzim s’améliore à un
rythme qui dépasse celui de la société israélienne. En 1980, la population des kibboutzim atteint 120 000
à 130 000 membres. Entre les années 1930 et 1950, le kibboutz incarnait le modèle du nouveau Juif qui
cultivait la terre et combattait l’ennemi, selon le sionisme socialiste. Un nombre impressionnant d’hommes
politiques et de chefs militaires venait du mouvement des kibboutzim et constituait l’élite du pays.
La crise des années 1980-90, avec une inflation galopante - dont le taux atteignait jusqu’à 450 % - et des
taux d’intérêts exorbitants, provoqua une récession presque fatale pour les usines des kibboutzim qui
avaient emprunté au-delà de leurs moyens pour créer des industries. Ce sont le gouvernement et ses
banques, les fédérations du mouvement qui ont aidé à restructurer les kibboutzim, ou même à en annuler
les dettes, les sauvant du naufrage. Le gouvernement ne pouvait laisser les usines des kibboutzim
faire faillite et abandonner leurs 130 000 membres. Mais les conséquences furent catastrophiques.
Il fallut vendre des terres arables et couper dans les aides au budget de fonctionnement. Le pays se
détournait du socialisme pour entrer de plein-pied dans le capitalisme. Les kibboutzim ne pouvaient
plus attendre l’aide du gouvernement. Ils devaient réorganiser leur économie, en diminuant le secteur
agricole, en développant des industries ouvertes à l’exportation, et en s’investissant dans les
technologies de pointe, le tourisme, etc.
Parallèlement, des changements internes furent effectués. Il fallait abandonner les anciennes convictions
idéologiques relatives à l’égalité entre les membres et les trois quarts des kibboutzim sont passés au
système de salaires différents selon le travail fourni par les membres. Ceux-ci reconnaissent qu’en
réalité, ce système est plus égalitaire que le précédent, où la façade du pur égalitarisme cachait, en fait,
des inégalités. La situation, disent-ils, est plus claire, il y a moins de jalousie et de suspicion. Cette mutation progressive vers le capitalisme a sauvé les kibboutzim.
Actuellement, il y a plus de 273 kibboutzim, avec 100 000 membres et 20 000 habitants. Le revenu
moyen d’un ménage au kibboutz est de 11 000 shekels par mois (soit 2 000 euros), ce qui correspond à la moyenne nationale. Et si, entre 1985 et 2005, le kibboutz a perdu entre 30 000 et 50 000
membres, actuellement, il connaît une augmentation de ses effectifs, due aux naissances, au retour
d’anciens membres et à l’arrivée de nouveaux. Ces anciens membres sont en fait des jeunes qui sont
partis du kibboutz pour servir dans l’armée, puis faire le tour du monde, sans intention de retour au kibboutz, et qui reviennent parfois avec femme et enfants. En 2007, 1 500 personnes sont arrivées ; c’est la
première fois, depuis plus d’une génération, que le kibboutz a enregistré plus d’arrivants que de partants.
A Ein Geddi, de jeunes adultes qui avaient quitté en masse le kibboutz, ces vingt dernières années, commencent à revenir, en tant que locataires, et non comme membres à part entière. De même, à Degania,
des jeunes reviennent grâce au système de fonctionnement libéral. Aujourd’hui, le kibboutz est devenu
une option possible pour eux et pour leur jeune famille. Actuellement, l’atmosphère y est moins contraignante, on ne regarde pas si quelqu’un travaille suffisamment. Une jeune mère dit : « Je ne suis plus
obligée de mettre mon enfant à la crèche à trois mois et d’aller travailler, je peux rester à la maison ».
« On peut économiser de l’argent », dit un autre.
Mais les kibboutzim qui ont suivi le modèle capitaliste, avec les salaires différents l’ont fait au mode scandinave. On paye chacun selon son travail, et l’on exige plus d’impôts des riches. Le salaire brut des
membres est de 15% plus élevé que le salaire moyen des Israéliens, mais, après le prélèvement
des impôts, il revient au même. A Degania, par exemple, les membres qui sont avocats, professeurs,
ou ingénieurs en technologies de pointe, ont des salaires mensuels de 22 000 shekels, soit 15 000
shekels net (environ 2 800 euros). Ceux qui travaillent dans les champs et les usines du kibboutz ont le
salaire le plus bas : 6 000 shekels, soit 5 000 net.
Il faut préciser qu’à part une trentaine de kibboutzim du Néguev et de Galilée, qui sont en proie à des
difficultés financières, la grande majorité des habitants des kibboutzim bénéficient d’un environnement
rural appréciable et de bonnes structures, avec écoles de haut niveau, soins médicaux, y compris pour
les retraités et personnes âgées, équipements sportifs, et activités culturelles.
Shimon Peres, actuel
président de l’Etat d’Israël,
s’incline devant la tombe de
David Ben Gurion, premier
1er Ministre de l’Etat d’Israël,
enterré au Kibboutz de Boker
où il a terminé ses jours,
lorsqu’il s’est retiré de la vie
politique.
Shimon Peres, quant à lui,
entré en politique vers 1950,
doit, en grande partie, sa
Image panoramique du Kibboutz Barkaï
38
carrière à David Ben Gurion.
39
Raid sur
Entebbe
3 juillet 1976
35 ans après !
Compte-rendu de Daniel Grau sur la conférence organisée par
l’Union des Etudiants Juifs de Belgique
Près de 700 personnes – dont plus de 250 jeunes des mouvements de jeunesses - ont assisté le dimanche 3 octobre 2010 au Centre Culturel d’Uccle à l’invitation de l’Union de Etudiants Juifs de Belgique
à une conférence organisée avec comme thème, l’ « Opération Entebbe – l’héroïsme de Tsahal ».
L’après-midi était placée sous le patronage de l’ambassade d’Israël.
Il s’agissait de rappeler la libération, par l’armée israélienne, à Entebbe, le 3 juillet 1976 de plus de cent
otages du vol Air France 139 assurant la liaison Tel-Aviv-Paris avec escale à Athènes.
Lors de cette escale, des terroristes ont embarqué dans l’avion et ont forcé le pilote à atterrir à Entebbe,
en Ouganda. Des otages ont été libérés et seuls sont restés ceux ayant un passeport israélien ou de
confession juive. Une sélection nouvelle, quelques 30 ans après la fin de la seconde guerre mondiale,
qu’il était hors de question d’accepter sans une réaction forte de la part des autorités israéliennes.
A cette centaine d’otages retenus, il faut ajouter l’équipage complet d’Air France qui, quoique libéré
par les terroristes, avait, sous la direction de Michel Bacos, commandant de bord, décidé de
rester auprès des otages.
L’Union des Etudiants Juifs de Belgique (UEJB) a réuni, pour cette conférence, Michel Bacos, aujourd’hui
âgé de 86 ans, le brigadier-général en retraite Yoshua Shani qui dirigeait l’escadron des Hercules ayant
transporté les soldats israéliens venus sauver les passagers, Gilbert Weill, résidant à Anvers (Belgique),
et qui comptait parmi les otages, Yigal, commando israélien qui a participé à la libération des otages.
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Le Brigadier général Y. Shani, D.Wellner, président de l'UEJB, le commandant de bord Bacos et l'ex-otage Gilbert Weill
41
Avant de donner la parole aux intervenants,
nts, David Wellner,
r président de l’U.E.J.B., a appelé à la tribune
Déborah Grau venue d’Israël avec un message qui lui avait été remis par le premier ministre israélien
Netanyahou.
ppelle le souvenir de son frère Yonii tombé pendant l’opération,
Dans ce message le premier ministre rappelle
se félicite de l’initiative de l’Union des Etudiants
udiants Juifs de Belgique d’organiser une telle conférence. Il en
profite aussi pour transmettre son estime
e au commandant Bacos qui a pris la décision de rester avec les
otages alors que sa libération lui avait été
é offerte par les terroristes.
Vient
l’arrivée d’Yigal, bien connu de la Communauté juive de
Vient ensuite
ens
e Belgique
Belg
Belgiqu
q e et commando israélien
en 1976 qui nouss expliqua
expl
expliqu
iqua
a plus
plus précisément quel fut son rôle dans l’opération
n de sauvetage. Il expliqua
aussi l’entraînement qui fut le sien sans
sans qu’il
qu il sache
qu’
s he à ce moment là quel était l’objectif
sac
l’objec
ectif
tif de la mission pour
laquelle il se préparait.
Brigadier général Y. Shani
David Wellner
Michel Bacos
B
Déborah Grau
Gilbert Weill
Le commando israélien Yigal
Le regretté Yoni Netanyahou
Ensuite, la parole fut donnée aux orateurs
orateu
urs qui, chacun, durant environ 20-30 minutes, ont expliqué ce
qu’ils ont vécu personnellement pendantt cette semaine du 27 juin au 3 juillet 1976.
Le premier à avoir pris la parole est le commandant
com
mmandant Bacoss qui avait fait le déplacement de Nice. Il exposa
brillamment le déroulement de la prise d’otage
d’otage et l’arrivée sur l’aéroport d’Entebbe et ce, tant d’un point
de vue technique qu’humain. Il nous dira
a ensuite quel rôle fut le sien pendant les 7 jours de présence à
Entebbe ainsi que le réconfort qu’il fut amené
am
mené à apporter aux otages.
L’assistance fut tellement conquise pa
ar sa prise de parole et sa position face au terrorisme qu’elle
par
se termina par un tonnerre d’applaudis
ssement et une standing ovation. Michel Bacos était visibled’applaudissement
ment ému de l’attitude du public à son
n égard.
Un dîner a réuni les orateurs et l’ambassadeur d’Israël
Stan
Standing
anding ovation pour le Commandant Michel
Miche
el Bacos
Une vue du public au Centre Culturel d’Uccle
Les orateurs
rs suivants bénéficieront de la même réaction du public.
Vient ensuite
e le
l tour du brigadier général Yeshoua Shani, venu d’Israël pour l’occasion, qui expliqua en
avec
v une traduction en français - pourquoi la réalisation concrète d’une telle opération de
hébreu – mais avec
dé
élic
licate. Il replaça l’intervention israélienne dans le cadre politique de ce qui existait en
sauvetage était délicate.
19
agrémen
enté
t son exposé d’une présentation « powerpointt » qui a permis au public d’encore
1976.
Shani a agrémenté
mie
eux
u comprendre les diffi
diffficultés
cu és d’organiser ce type de mission. Les préparatifs de la mission furent excult
mieux
pliqué
és dans
dans un langage clair avec
ave quelques anecdotes pleines d’humour.
pliqués
ensui
suite
t au tour de Gilbert Weill
Weilll de no
n
us expliquer la vie d’un otage à Entebbe avec toutes les
Ce fut ensuite
nous
l’o peut imaginer du point de vue
ue du confort
c fort sur place, de l’organisation des temps de
con
difficultés que l’on
problèm
èmes
e sanitaires sans oublier la problématique
problémat
matiqu
ique
e liée,
liée,, pour
liée
p
repos, des problèmes
de nombreux passagers, à
cac
acher
heroutt ». Il rappela aussi l’attitude du président ougandais,
oug
gand
andais
ais,, Idi Amin
Am Dada, durant
l’observance de la « cacherout
e ce
ce dernier
dernier apporta aux terroristes.
la prise d’otage et l’appui que
42
Les otages ramenés
r
en Israël à bord des Hercules israéliens
Chacun des orateurs rappela aussi la mémoire de Yoni Netany
Netanyahou,
yahou, chef de la mission, mortellement
blessé, des soldats blessés et des otages qui furent tués durantt l’opération sans oublier Madame Bloch
gandaises au lendemain du sauvetage
assassinée sur son lit d’hôpital sur ordre des autorités oug
ougandaises
des passagers.
présenc
ce d’hôtesses porteuses de micros balaLa parole fut ensuite donnée à la salle qui, grâce à la présence
deurs, a pu poser des questions aux différents intervenants.
encourage
ement certain pour l’Union des Etudiants
Le succès de la conférence fut total. Il s’agit là d’un encouragement
Juifs de Belgique et son dynamique président qui réalisa un « sans faute ». Reste à espérer que cette
initiative sera suivie de nombreuses autres.
A gauche sur la photo, le ministre
de la Défe
Défense, Shimon Peres,
aujourd’h
aujourd’hui Président de l’Etat
d’Israël, a été après l’opération,
féliciter, a
au nom du gouvernement,
les paras qui ont fait que le
Raid sur Entebbe fut un succès
(presque) complet.
43
Au cœur de l’Afrique : Une présence économique juive nait avec le 20ème siècle
Par Muland Kayij Maximilien
Lorsqu’en 1899, Joseph Conrad fait paraître au sein d’un recueil de trois récits, « Au cœur des Ténèbres » (Heart of Darkness), il met en lumière sa perception d’un continent qui se révèle au Monde, mais
oh combien sous des aspects terrifiants, envoûtants. Ce dernier adjectif suscitant certainement ce côté
attirant et hypnotisant qui pousse bien des êtres humains à se lancer dans un saut vers l’inconnu, dans
le vide. Certains des pionniers venus de Rhodes, ont-ils été entraînés dans cette spirale, ce tourbillon... ?
« Au cœur des Ténèbres » relate le voyage d’un jeune officier de marine marchande britannique, engagé par une compagnie belge et qui remonte le cours d’un fleuve au cœur de l’Afrique noire. Compagnie
belge, au cœur de l’Afrique noire, le cours d’un grand fleuve…, le « Congo » s’ouvre à la découverte des
plus courageux, des « Aventuriers » disent certains…
Au même moment, au crépuscule du 19ème siècle, et à la naissance du 20ème siècle, des jeunes gens,
originaires principalement de l’Ile de Rhodes (dite des Roses) se dirigent vers l’Etat indépendant du
Congo, et principalement vers le Katanga. En effet, à la fin du 19ème siècle, la province la plus au sud du
Congo dévoile petit à petit ses richesses en métaux non ferreux principalement (cuivre, cobalt, étain,…..).
Mais, les premières richesses ayant attirées le monde économique en RDC se trouvant en grande partie
au Nord du pays, dans la province de l’Equateur. Il s’agissait du bois, du caoutchouc (catalyseur de la
révolution automobile avec l’invention du pneumatique) et de l’ivoire. Ces jeunes gens d’origine juive,
sépharades principalement, attirés par le Katanga avaient pour noms Hasson, Cappeluto, Benatar,
Israël, Alhadeff, Hazan, Cohen, Levy,… Certains d’entre eux, à peine sortis de l’adolescence (15-16
ans), quittent Rhodes par mer et rejoignent Alexandrie ou Dar-Es-Salam ou Cape Town, avant d’atteindre
Salisbury ou Albertville, et progressivement remontent en train, en charrette, à pied….. vers Élisabethville, une bourgade qui en 1910 commence à sortir de terre. Autour de la mine de l’Etoile, une communauté de jeunes hommes d’affaires commence à voir le jour.
Simon Israël arrive, en 1928, par train à E/ville
1ère synagogue du Congo en construction en 1939 à E/ville
En effet, la majorité de ces jeunes venus d’ailleurs et ayant choisi « leur terre promise » s’installent, lancent leurs activités commerciales qui approvisionnent les entreprises minières (Union minière du HautKatanga), ainsi que les entreprises de transport ferroviaire (KDL) qui évacuent les produits agricoles vers
44
l’intérieur du pays, les produits miniers vers le Sud et l’Est du continent et acheminent la main-d’œuvre
nécessaire aux énormes besoins du secteur minier Katangais, des Kasaï voisins, du Maniema, du Kivu,
ou encore du Rwanda-Urundi (actuellement Rwanda et Burundi).
Les autorités coloniales belges encouragent bien évidemment les nouveaux venus dans l’aventure congolaise, car l’approvisionnement des villes et le secteur commercial ne sont pas les principales activités
attirant les colons qui administrent le territoire, l’organisent, dirigent la Fonction publique et se consacrent à
l’enseignement, tout cela sous l’encadrement protecteur des hommes d’Église, des « Bwana Mon Père ».
A partir du Katanga, certains pionniers utilisent la voie ferrée qui les mène de Elisabethville à Port
Franqui (Ilebo). Des commerçants rhodeslis s’installent ainsi dans le Kasaï voisin, à Luputa, où les plus
anciens se souviennent de Bohor Israël et ses beaux frères Léon et Asher Hasson, à Luluabourg où
Simon Israël a construit le premier immeuble à ascenseur de la ville.
La mémoire d’une agglomération comme Kamina nous murmurerait les noms de Léon Alhadeff, Elie
Levy, et tant d’autres.
Plus tard, installé à Leopolville à partir de 1946, Léon Hasson ouvre le premier magasin de détail « Au
Chic » où Blancs et Noirs sont autorisés à acheter ensemble. Aujourd‘hui encore, les Etablissements
Léon Hasson et frère, représentant une large gamme de produits de consommation courante en RDC,
font partie des grands supermarchés de Kinshasa, et ce, malgré toutes les épreuves subies par les investisseurs (troubles au moment de l’Indépendance, Zaïrianisation, pillages de 1991 et 1993,…) Le plus
grand centre commercial d’Afrique centrale, signé Hasson et frère est né à Limete en 2009. Beau signe
d’espoir et de fidélité au Pays.
Le magasin « Au Chic » du Groupe Hasson à Léo
Le magasin de gros de Solbena à Elisabethville
Pour en revenir à Elisabethville, qui ne se souvient pas d’avoir eu à consommer la farine des Minoteries
Tarica et frères…..Vous aviez besoin d’huile végétale ou de savon, les usines Amato Frères vous approvisionnaient. Les pêcheurs du Lac Moëro et du Lac Tanganika avaient besoin de filets ? Solbena était là pour
les leur fournir. Et l’habillement, les vêtements de travail ? On retournait chez Solbena. Avec trois mille employés en 1960 dont des dizaines d’expatriés, une présence dans plusieurs provinces du pays, l’enseigne
Solbena fût une réelle marque déposée de l’économie du pays durant des décennies. Les pillages du début
des années 90 auront eu raison de près d’un siècle de présence juive en terre congolaise.
Aujourd’hui, hélas, seule subsiste encore parmi ces entreprises qui ont compté parmi les plus grosses
sociétés privées du Congo, Amato Frères, aussi bien à Kinshasa qu’à Lubumbashi. L’entreprise est loin
de son volume d’activités d’antan, mais elle existe, elle donne de l’emploi, elle espère…….L’Entreprise
Amato frères qui devint en moins de trois décennies une des plus importantes affaires privées du Congo,
employant des milliers de Congolais et plusieurs dizaines d’expatriés à Tshimbulu, Lusambo, Kikwit est
née de la volonté de trois frères, dont l’aîné des trois frères, Ruben, est arrivé à Elisabethville en 1925.
A Lubumbashi, parmi les descendants des pionniers, Robert Levi, fils de Vittorio, qui réalise un rêve
grâce à la création, au début du 21ème siècle (2005), d’une banque, ayant son siège social à Lubumbashi,
la Trust Merchant Bank. Espoir et attachement quand tu nous tiens… Merci à ce compatriote, parce que
pour nous, il est congolais à notre image.
Le départ des grands acteurs économiques d’origine juive cités plus haut n’a certes pas fait disparaitre
de la mémoire collective les noms de leurs fondateurs. Heureusement, certains, comme Georges Arthur
Forrest, permettent encore à ce qu’une enseigne présente au Congo depuis 1922 soit aujourd’hui con45
sidérée, avec près de 15000 agents, et des investissements dans le secteur minier, l’agropastorale, la
cimenterie, le génie civil, et bientôt l’aviation, comme la première société privée du Congo. La légende est
sauve... Et le succès ne s’arrête pas aux portes du Katanga, aux portes du Congo. Le Groupe Georges
Forrest International est présent dans d’autres pays africains et sur d’autres continents (Asie, Europe
notamment). La mère de Georges Arthur Forrest, née Capelutto était d’origine juive.
Georges A. Forrest
La banque BIAC du Groupe E. Blattner
Jojo Mallel et son équipage
La banque TMB de Robert Levi
Le Groupe Blattner, actif dans le transport aérien avec sa Compagnie africaine d’Aviation (CAA), le
secteur bancaire, avec la Banque internationale pour l’Afrique au Congo (BIAC), l’industrie, avec Cobega
(fabrique de capsules) et Cobra (fabrique de pneus), l’immobilier avec Safricas, plus d’une vingtaine de sociétés au total, dont certaines dans l’agro-industrie (plantation de caoutchouc) représentent des modèles de
fidélité et de persévérance en RDC. D’autres pionniers, avant les Blattner ont montré la voie dans le secteur
du transport aérien avec Jojo Mallel qui créa Interfret dans les années septante, puis ACS. N’oublions pas
non plus Transair Cargo de Clément Israël et Hewa Bora Airways où Jacques Israël a été impliqué.
Des relations entre deux peuples, deux communautés, ne peuvent pas s’arrêter aux seules relations
économiques ou commerciales. Des hommes et des femmes des deux Communautés se sont rencontrés et se sont connus. Des enfants et petits-enfants issus de ces unions ont émergé dans le domaine
des affaires. Moïse Katumbi Chapwe, actuel Gouverneur de la Province du Katanga est né d’un père
juif, Nissim Soriano. Juliette Mpinga, fille d’Abner Tarica, mène d’importantes activités dans le secteur
social et dans l’immobilier.
Aujourd’hui, seules quelques « résistants », dont certains ont été cités plus haut, refusent l’appel des
« sirènes ». « Les Ténèbres » de Joseph Conrad ont permis à leurs aïeuls de sortir des ténèbres de la crise
économique frappant l’Europe le siècle dernier, et particulièrement à la fin des années vingt. Les ténèbres de
Joseph Conrad ont surtout permis à certains d’échapper, à quelques semaines près, aux camps de la mort de
la seconde guerre mondiale, et de se créer sur cette terre africaine inconnue un nom, un destin, une nouvelle
vie, de perpétuer le nom de leurs géniteurs, reposant désormais loin d’eux.
L’histoire commune des deux peuples, des deux communautés, qui ont eu à cheminer ensemble dans la construction du Congo connaîtra-t-elle une renaissance au 21ème siècle ou évoluera-t-elle vers une extinction ?
Permettons-nous de rêver, car l’apport de nouveaux venus d’Israël, ces dernières années, principalement dans le secteur minier peut permettre aux deux communautés de rêver d’un recommencement.
Que dis-je, d’une continuation…..en cette année du Cinquantenaire de l’Indépendance de la RDC.
Puisse le Dieu auquel les deux Peuples croient fermement, écouter et exaucer les désirs de ceux qui y
croient encore.
Shalom BwanaS !
Impossible de parler de la Communauté juive sans penser
au Grand Rabbin Moïse Lévy (au Congo entre 1937 & 1991)
46
L’unique cimetière juif du Congo se trouve à Lubumbashi
et est régulièrement entretenu grâce à Vittorio Levi
Coupe du Monde
2010 de foot :
jackpot, mais
pour qui ?
La Coupe du Monde de la FIFA 2010 s’est déroulée pour la première fois sur le continent africain,
plus précisément en Afrique du Sud. Il faut adresser de grands compliments à l’Afrique du Sud, à sa population et à son gouvernement, tout particulièrement à ce dernier, pour avoir fourni toutes les garanties
et tenu tous ses engagements en vue de l’organisation de la Coupe du Monde de la FIFA. On doit aussi
remercier le CO (Comité organisateur) ainsi que tous les ouvriers, les bénévoles, les agents de sécurité
et le personnel d’accueil. Ils ont tous été brillants.
Il faut également complimenter l’Afrique, qui a prouvé en organisant avec succès la Coupe du Monde de
la FIFA qu’elle était capable d’accueillir des compétitions de très grande envergure. Et c’était avant tout
une question de confiance. La FIFA a fait confiance à l’Afrique du Sud et dès lors, tout le monde a pris
confiance en soi et les Sud-Africains peuvent être fiers de ce qu’ils ont réalisé. En fin de compte, la FIFA
est satisfaite.
Et, pour paraphraser le Président de la République d’Afrique du Sud, Jacob Zuma, cette Coupe du
Monde de la FIFA a rassemblé tout un peuple dans un élan d’unité et de fierté.
Cette Coupe du Monde de la FIFA a eu une dynamique
spéciale, liée à l’histoire d’un homme et à son combat
pour la liberté. Cet homme est toujours en vie. Il est
aujourd’hui âgé de 92 ans et a beaucoup souffert au
cours de son existence. Malgré cela, après sa libération,
il a toujours promu la paix et la compréhension. Il avait
un rêve : faire venir la Coupe du Monde de la FIFA
dans son pays. Son rêve s’est réalisé en mai 2004, avec
l’attribution à l’Afrique du Sud de la Coupe du Monde
de la FIFA 2010. Il a réussi à faire venir la Coupe du
Monde de la FIFA en Afrique du Sud. Il voulait assister
au tournoi et il a réalisé son ambition. Hommage a été
rendu par tous les gens présents à cette Coupe au plus
grand humaniste vivant, Nelson «Madiba» Mandela.
47
22 hommes sur un terrain plus un arbitre, des supporters en transe et des écrans géants au quatre coins
du monde : la Coupe du monde de football en Afrique du sud a été un mélange de tout cela. Mais aussi,
et surtout pour certains, une histoire de gros sous.
Tour d’horizon des bénéficiaires du « jackpot » :
7 millions d’euros : les équipes ont été les premières bénéficiaires de cette Coupe du monde. Toutes
celles qui ont participé aux matchs de pouls ont reçu 6 millions d’euros de la part de la Fédération internationale de football (Fifa) et un million d’euros de dédommagement pour la préparation.
20,5 millions d’euro : l’équipe qui a soulevé la coupe le 11 juillet, l’Espagne, a touché pour sa part
quelque 20,5 millions d’euros, toujours en provenance direct de la Fifa.
Le bénéfice économique d’une coupe du monde est-il durable ? Le bénéfice économique est-il la seule
motivation des pays organisateurs ? Pas toujours. Cela dépend des économies. Les Etats-Unis organisateur de l’évènement en 1994 ne l’ont pas fait pour des raisons économiques, mais culturelles. Le Japon
non plus. L’Allemagne probablement aussi. Pour la France, un peu plus. Mais la crise est passée par là
pour tous, laminant l’effet économique.
Lorsque, en 2006, l’Afrique du Sud est choisie par la Fifa pour organiser la Coupe du monde de football,
le pays pense obtenir la poule aux œufs d’or. Le président du Comité d’organisation, Danny Jordaan,
tablait sur la création de 129.000 emplois. L’objectif était clair : la nation africaine compte profiter de
la notoriété de l’événement pour doper l’activité du pays. « L’Afrique du Sud est la première destination touristique avec neuf millions de visiteurs par an. En développant les infrastructures pour la Coupe
du monde, le pays s’est encore donné les moyens de dynamiser ce secteur », reconnait Yves Savidan,
le représentant de l’Institut de recherche pour le développement, basé à Johannesburg. L’organisme,
en charge notamment de développer en Afrique les appels d’offres des investisseurs européens sur les
gros dossiers (énergie, changement climatique, santé, eau), a évidemment un point de vue sur l’impact
économique de la Coupe du monde.
279 millions d’euros : c’est le total des primes accordées par la Fédération internationale de football aux
équipes participantes à la Coupe du monde.
1,7 milliard d’euros: le montant des droits audiovisuels a explosé ces dernières années. De 49 millions
d’euros environ lors du Mondial 1990, il atteindra 1,7 milliard d’euros pour celui de cette année.
2,7 milliards d’euros : la Fifa, en tant qu’organisatrice, a dépensé 8,9 millions d’euros environ pour
l’événement, elle est largement rentrée dans ses frais. Selon les dernières estimations, la Fédération a
récolté 2,7 milliards d’euros entre les droits audiovisuels, le marketing et l’hébergement.
9,9 milliards d’euros : le pays organisateur n’a pas été en reste niveau gros sous. L’impact économique
de la Coupe du monde pour l’Afrique du sud a été de 9,9 milliards d’euros selon une étude du Cabinet
Grant Thornton. 62% de cette somme provient des investissements faits en amont et 38% de l’événement en lui-même. Le pays a toutefois déduit les 3,5 milliards d’euros de dépenses effectuées depuis
2005 pour accueillir le Mondial.
Derniers grands vainqueurs : les sponsors, équipementiers et chaînes de télévision. Mais aucun ne s’est
risqué à avancer des chiffres précis sur les bénéfices obtenus. Tous savent qu’ils ont atteint des sommets.
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49
Kadi - Match
Nouvelles de la Communauté : des membres, des familles, des amis et
des anciens, au Congo et ailleurs
Kinshasa
Lubumbashi
1) Fêtes religieuses :
a) Rosh Hashana :
le 9 septembre 2010/1er tishri 5771
Depuis la veille, la Communauté israélite du Congo a célébré le Nouvel an du calendrier hébraïque,
5771, c’est-à-dire l’année civile juive débutant le 1er Tishri, de la même façon que le 1er janvier marque
la nouvelle année du calendrier grégorien. Après la prière célébrée par le rabbin Shlomo Bentolila, un
grand festin a réuni, à la synagogue, tous les Juifs présents à Kinshasa, et parmi lesquels beaucoup se
trouvaient loin de leurs familles.
Le Nouvel An juif revêt un caractère austère : la fête est plus solennelle que joyeuse.
Pour que l’année qui s’annonce soit douce, le miel est omniprésent à table. La pomme est l’autre aliment
principal du repas. Trempée dans le miel, elle est bénie pour apporter à la famille «une bonne et douce
année». Les grenades, quant à elles, sont le symbole d’une année prospère. Enfin, une tête de poisson
est bénie, afin « qu’Israël soit en tête des nations, plutôt qu’en queue », et serve d’exemple aux autres
nations.
Dans son discours, le président de la Communauté a rendu hommage à l’œuvre accomplie par le rabbin :
« Un intense travail est mené par monsieur le rabbin Shlomo Bentolila et son épouse Myriam avec
pour objectif de raviver les étincelles du judaïsme en chaque juif de notre Communauté. Au nom
du Comité et en mon nom, je les remercie pour l’œuvre accomplie, sachant que tout ce qui est au
cœur de la vie juive constitue le cœur de l’activité de notre Communauté. Notre mission est triple,
et nous ne l’oublions jamais : garantir une éducation juive pour tous les âges, préserver l’héritage
et la tradition juive et maintenir des liens solides avec Israël ».
51
b)
Yom Kippour :
le 18 septembre 2010/10 tishri 5771
Yom Kippour ( Jour de l’Expiation) est le nom officiel de la célébration juive également connue comme
le Jour du Grand Pardon. Ce jour hautement solennel, l’un des plus, sinon le plus, redoutables des
Jours Redoutables, a lieu le dixième jour du mois de Tishri dans le calendrier hébreu. On observe en
ce jour un jeûne de 25 heures, au cours duquel on prie avec une ferveur toute particulière. Ce jeûne a
préséance sur le Shabbat.
Yom Kippour est un jour si important qu’il est respecté par une vaste majorité de Juifs laïcs, quand
bien même ils n’observeraient pas strictement les autres célébrations. Beaucoup assistent à au moins un
office synagogal, ce qui en double l’affluence.
En Israël, la non-observance publique (comme manger ou conduire un véhicule motorisé) est tabou. Les
programmes télévisés sont suspendus, il n’y a ni transport public, ni commerce (dans les régions juives),
ni transport aérien. Yom Kippour se termine par la Ne’ila et la récitation du Shema Israël ou du Kaddish,
au cours duquel on sonne le Shoffar (Corne du bélier), qui marque la conclusion du jeûne et la fin du
Kippour.
D’après le Talmud, D.-ieu ouvre trois livres, à Rosh Hashana, le 1er Tishri ; l’un est pour les totalement
justes, le second pour les totalement méchants, le troisième pour les cas intermédiaires. Ceux-ci voient
leur jugement en suspens jusqu’à Yom Kippour.
Selon Maïmonide, « tout dépend si les mérites de l’homme dépassent les démérites portés sur son
compte » ; il est donc désirable de multiplier les bonnes actions avant le décompte final au Jour de
l’Expiation (ou Jour du Pardon). Ceux qui sont jugés valables par D.-ieu entrent, selon la tradition, dans
le Livre de la Vie, d’où la prière : « Puisse cela se terminer pour vous par une signature pour une bonne
année » (« Gmar Hatima Tova »).
d) Simhat Torah :
La fête de Simhat Torah a eu lieu le 30 septembre 2010, soit le lendemain de Shemini Atseret.
A Simhat Torah (la joie de la Torah), on finit un cycle de lecture de la Torah (cinq livres de la Bible
hébraïque) en lisant les derniers versets du Deutéronome, pour immédiatement commencer un nouveau
cycle en lisant les premiers versets de la Genèse. La coutume est de danser, tous ensemble, en cercle
autour de la Torah, ce sont les Hakafot. En Israël, on sort dans la rue avec la Torah ; on chante et on
danse.
2) Délégation de l’Etat d’Israël aux festivités du 30 juin :
Image tirée du film « Yom Kippur »
c) Souccot :
Souccot, appelée « fête des tabernacles » ou « fête des cabanes » est l’une des fêtes les plus joyeuses
de la tradition juive. La fête de Souccot débute le 15 du mois de Tishri (octobre) et dure 7 jours, dont les
deux premiers sont chômés.
« Durant sept jours, vous résiderez dans des cabanes…. afin que vos générations sachent que
j’ai hébergé les enfants d’Israël dans des cabanes en les délivrant d’Egypte » (Lévitique, chapitre
23, versets 42 & 43)
Pour construire une Soucca, il faut choisir un terrain adéquat : le site doit être découvert, c’est-à-dire
qu’il ne peut être protégé par un toit ou un arbre. La surface au sol doit mesurer au minimum un peu plus
de 50 cm sur 50, soit l’espace nécessaire pour une table d’une personne. La Soucca doit comporter un
minimum de deux murs complets, et leur hauteur doit être de 96 cm minimum.
Chaque année, à Kinshasa, la Soucca est construite, sous la direction du rabbin Shlomo Bentolila, dans
les jardins de la synagogue. Cette année, nous avons célébré Souccot le 22 septembre 2010.
52
A l’occasion du 50ème anniversaire de l’indépendance de la République démocratique du Congo, le ministre israélien des Affaires étrangères a demandé à monsieur Shlomo Avital, ancien ambassadeur au
Zaïre/Congo, et à monsieur Daniel Saada, actuel ambassadeur d’Israël au Congo, de représenter
Israël aux festivités congolaises.
En vue de satisfaire le souhait de nos hôtes qui désiraient rencontrer les membres de la Communauté,
le comité a organisé un dîner spécial de Shabbat, le vendredi 2 juillet, après la prière de 19 heures.
Dans son discours, le président de la Communauté a rendu hommage à l’ambassadeur Avital : « Avant
toute chose, je dois dire à l’ambassadeur Shlomo Avital combien nous sommes heureux de le
recevoir, après 13 longues années d’absence, en ce lieu qu’il connait bien. Si les départs et les
arrivées font partie de votre vie diplomatique, votre départ, plus particulièrement, Monsieur l’ambassadeur, a représenté un grand vide au sein de notre Communauté, tant nous nous étions
habitués à votre présence permanente, à votre force tranquille et efficace. Nous voilà donc réunis
aujourd’hui, Monsieur l’Ambassadeur, 13 ans plus tard, et je saisis cette occasion pour rendre
un hommage amplement mérité à une personnalité fort attachante tant au point de vue humain
que sur le plan professionnel. Ce sont ces qualités, Monsieur l’Ambassadeur, qui ont rendu votre
mission de 7 années au Congo fort fructueuse. Vous y avez laissé beaucoup d’amis ; je pense,
d’ailleurs, que les événements de ces jours-ci vous l’ont assez prouvé ».
53
b)
3) Naissances :
a)
Yvette et Bernard Dive, de Cape Town (Afrique du Sud) sont devenus grands-parents d’un garçon.
Yvette est née à Lubumbashi et a vécu jusqu’à son adolescence à Kipushi (province du Katanga),
avant de s’installer définitivement à Cape Town.
Le nouveau-né avec
son papa, Louis
Yvette avec une de
ses petites-filles
Parmi les invités, plusieurs sont originaires du Congo,
et souvent y sont nés
Nous transmettons nos sincères
félicitations aux parents ainsi qu’aux
grands-parents, et formons des vœux
de bonheur et de réussite pour le
nouveau-né.
Samuel est né le 7 septembre, à Bruxelles. Il a rendu ses parents, Riva & Joël Zadek, fous de joie.
Quelques semaines après sa naissance, et après la circoncision, toute la petite famille est rentrée à
Lubumbashi où elle réside depuis le mois de juillet. Nous présentons nos sincères félicitations à nos
amis Riva & Joël et tous nos vœux à Samuel.
c)
Le 7 octobre, Pnina et Albert Semaria sont devenus grands-parents pour la troisième fois. En effet,
leur fille Tamar et son mari Eyal, qui se sont mariés le 10 septembre 2009, en Israël, ont eu leur
premier garçon, prénommé Ori. Celui-ci est le troisième petit-fils de Pnina et d’Albert. Rappelons
qu’Albert est né à Lubumbashi et y a vécu jusqu’en 1974, avant de s’installer deux ans à Bruxelles, et
de faire son Aliya en Israël en 1976 où il a épousé Pnina. Tous nos vœux de bonheur accompagnent
le nouveau-né.
A gauche :
Ori et ses parents
A droite : Ori et
ses grands-pères
Joël ne cache pas sa joie ; à droite,
Vico Levi, grand-père maternel
et parrain de Samuel
54
Samuel dans les bras de Carine,
sa marraine, et entouré de sa
maman et de ses deux grands-mères
Farida, David et Maurice de Kinshasa,
et au centre, Miko Israël, président de la
Communauté juive sépharade de Bruxelles
55
d)
Le 14 octobre, Elisabeth et David Malka ont eu leur premier enfant, une fille dénommée Eva.
Celle-ci, née à Paris, est aussi la première petite-fille de Judith Hasson et de Jacques Niego. Ces
derniers ont vécu de nombreuses années à Kinshasa ; Jacques y vient encore régulièrement dans
le cadre de ses affaires. Nous adressons nos vives félicitations à toute la famille et souhaitons un
avenir radieux à la petite Eva.
Tuvia dans son rôle de grand-père
La petite Eva dans les
bras de sa maman (photo
de gauche).
Le nouveau-né avec ses grands-parents maternels – nous n’avons pas reçu de photos des heureux parents
4) Bar Mitzvah :
a)
Et entourée de ses grandsparents (photo de droite).
e)
56
Le 23 juillet, Claudia et Salvo Codron ont organisé, à Cape Town, la Bar-Mitzva de leur fils, Samy
Codron. Claudia est la fille de Reine Ergas et de Maurice Danon, tous deux nés à Lubumbashi où
ils vécurent de nombreuses années avant de s’installer en Afrique du Sud. Salvo, quant à lui, est le
fils du regretté Sadoc Codron, originaire du Congo et de la Rhodésie (actuelle Zimbabwe). « Mazal
Tov » à Samy pour sa Bar Mitzvah. Et toutes nos félicitations à Claudia et Salvo, ses parents, et aux
familles Codron et Danon.
Le 4 novembre, notre vice-président,
Tuvia Marom, et son épouse Pia, sont
devenus grands-parents pour la première fois.
Leur fille Shiri et son mari Ran Yashin ont eu
un fils. La famille a organisé une Berit Milah
dans l’intimité le jeudi 11 novembre. Toute la
Communauté se joint à nous pour souhaiter la
bienvenue au petit et formuler des vœux sincères
de bonheur pour son avenir. Nous adressons
également aux grands-parents nos meilleures
félicitations.
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5) Anniversaires :
a)
En juillet, notre ami, Jo Mallel, a fêté ses 65 ans, à Cape Town (Afrique du Sud). Para muntchos
agnos, Jojo, et meilleurs vœux pour cette année largement commencée.
Rivca et Moussani Codron, grande-tante et grand-oncle du Bar Mitzvah avaient fait le déplacement de Bruxelles
pour assister à la cérémonie.
b)
Le 29 août, à Atlanta (USA), a été célébrée la Bat Mitzvah (communion) de Gabriella, petite-fille
de nos amis Rosianne et Maurice Habib. Les parents de la Bat Mitzva, Mireille et Anthony Naturman,
ont organisé une fête à cette occasion à l’Aquarium. Rosianne et Maurice avaient fait le déplacement
de Kinshasa pour la circonstance ; ainsi que Danielle, sœur de Mireille avait fait le déplacement de
Johannesburg.
b) Le 9 novembre, madame Sarah Jerusalmi a eu 90 ans ; ses nombreux neveux et nièces ont
organisé plusieurs manifestations pour fêter l’événement. Madame Jerusalmi, née Notrica, à l’île
de Rhodes, a participé à la rafle des Juifs le 23 juillet 1944. Rescapée des camps de concentration, dont le dernier fut Bergen Belsen, elle rejoint ses frères qui se trouvent déjà au Congo. Elle y
épousa Gabriel Jerusalmi ; ils vécurent à Lubumbashi jusqu’en 1975 avant de s’installer définitivement à Cape Town. Tous nos vœux de bonheur et de bonne santé vous accompagnent, madame
Sarah !
La famille au complet : Danielle, Gabriella, Rosianne, Mireille, Maurice, Noah, Zack et Anthony
58
59
b) Le 23 octobre, Nathalie Blattner a épousé, à Tel-Aviv, Stephen Beebee. Nathalie est la fille de
Noga et Elwyn Blattner de Kinshasa. Elwyn, homme d’affaires bien connu à Kinshasa, fut également
président de la Communauté israélite en 2003. Le mariage étant l’accomplissement d’un rêve et le
commencement de nombreux autres, qu’ils puissent connaître tous les deux, année après année, les
joies du partage, les plaisirs de l’amitié et les délices de l’affection afin que la vie leur apporte sans
restriction ce qu’il y a de meilleur et de plus précieux. Sincères félicitations !
6) Fiançailles :
Le 6 juillet, Melissa Hagege et David Eskenazi se sont fiancés à San Remo. Pour la grande joie de leurs
parents : Mathy Alhadeff et Béni Eskenazi ainsi que Mylène Hazan et Bruno Hagege. Ces derniers ont
tous résidé de longues années au Congo, successivement à Lubumbashi et à Kinshasa. Line Wahba et
Freddy Hazan, les grands-parents de Melissa, sont également originaires de Lubumbashi. Le mariage
sera célébré à Cannes le 4 juillet 2011. En attendant, nous félicitons sincèrement les parents et les
grands-parents.
Melissa et David
Trois générations : Line, Mylène et Melissa
c)
Les fiancés avec les parents de Melissa...
Le 26 octobre, Jessica Alhadeff a épousé Daniel Goldenberg. La cérémonie religieuse s’est tenue
dans les jardins « Kokhav Ayam » situés à Césarée (Israël). Jessica est la fille de Gisèle et Sadoc
Alhadeff. Ce dernier, qui est né à Lubumbashi et vit aujourd’hui à Bruxelles, se rend encore régulièrement au Congo dans le cadre de ses affaires. Nos vœux de bonheur accompagnent les jeunes
mariés. Et nous adressons de vives félicitations aux parents et aux grands-parents.
...et avec les parents de David
7) Mariages :
a)
60
Le 18 septembre, Yves Farber a épousé Marthe Kadima, à Kinshasa. Yves travaille depuis plusieurs années dans le secteur du diamant, et est installé à Tshikapa. Nous présentons nos sincères
félicitations au jeune couple.
61
9) Sortie officielle d’une anthologie écrite par Isaac Habib :
8) Soirée-débat :
Le rabbin et le comité de la Communauté ont organisé le jeudi 14 octobre à 20 heures une soirée-débat
au domicile de Tuvia Marom. Le thème, développé par le rabbin Shlomo Bentolila, était : « l’Essence
d’un Juif ». Le rabbin a analysé le rapport intrinsèque du Juif avec son Créateur. Et a expliqué ce qui fait
qu’un Juif ne puisse pas et ne veuille pas être séparé de D.-ieu.
Une quinzaine de personnes assistaient au débat. L’une d’elles a lu un extrait d’un texte de Léon Tolstoï,
intitulé « Qu’est-ce qu’un Juif ? » : « Cette question n’est pas aussi étrange que cela puisse paraître
à première vue. Examinons cette créature libre qui a été isolée et opprimée, foulée aux pieds et
poursuivie, brûlée et noyée par tous les dirigeants et toutes les nations, mais qui n’en est pas
moins vivante et prospère en dépit de tout le monde. Qu’est-ce qu’un Juif qui n’a pas succombé
à toutes les tentations mondaines offertes par ses oppresseurs et persécuteurs de sorte qu’il
aurait renoncé à sa religion et qu’il aurait abandonné la foi de ses pères ? Un Juif est un être sacré
qui s’est procuré un feu éternel du ciel et, avec lui, il éclaire la terre et ceux qui y vivent. Il est le
printemps et la source d’où le reste des nations ont puisé leurs religions et leurs croyances… Un
Juif est un pionnier de la culture… Un Juif est un pionnier de la liberté… Un Juif est un symbole
de la tolérance civile et religieuse…En terme de tolérance, la religion juive est loin de recruter des
adhérents. Bien au contraire, le Talmud stipule que si un non-Juif veut se convertir à la foi juive,
il faut lui expliquer combien il est difficile d’être Juif…Un Juif est un symbole de l’éternité… » .
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Le mercredi 3 novembre, Isaac Habib a présenté devant la Communauté juive de Cape Town son livre
« La Djuderia de Rhodes » et a procédé à une séance de dédicaces. Ce livre, un recueil de poèmes
relatant les coutumes, les événements historiques heureux et tragiques de la Communauté juive de l’île
de Rhodes, écrits en judéo-espagnol, cette langue qui a su traverser les siècles, est un hommage à la
mémoire de ses parents, Lucia et Guershon.
Le dernier poème du livre, dédié « à ceux qui sont revenus » (des camps de concentration), il s’adresse
à sa maman :
« Dans le monde de l’au-delà,
Fasse que, avec tes compagnes de la Shoah,
Tu connaisses une éternelle sérénité,
Là où tu reposes, Maman chérie »
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Décade
Population mondiale totale
(réelle jusqu’en 2010 et estimée
jusqu’en 2050)
Evolution par
décade (%)
1950
2 556 000 053
18.9%
1960
3 039 451 023
22.0%
1970
3 706 618 163
20.2%
1980
4 453 831 714
18.5%
1990
5 278 639 789
15.2%
2000
6 082 966 429
12.6%
2010
6 848 932 929
10.7%
2020
7 584 821 144
8.7%
2030
8 246 619 341
7.3%
2040
8 850 045 889
5.6%
2050
9 346 399 468
—
Isaac Habib dédicace ses livres
In Memoriam
Avec regrets, nous avons appris :
1) Le décès, à Bruxelles, le 7 juillet, à l’âge de 95 ans, de monsieur Albert Israël. Ce dernier était
le papa de Roby Israël.
2) Le décès, à Bruxelles, le 31 juillet, de madame Marie Capelluto-Dubois. L’enterrement a eu lieu
au cimetière juif de Wezembeek-Opem, le mercredi 4 août. Madame Capelluto était la tante de
Marie, Elie et Jacques Levy, et de Robert Capelluto et Rita.
3) Le décès, à Bruxelles, fin septembre, de madame Hilda Forrest. La cérémonie funéraire a eu
lieu le 1er octobre. Hilda était la sœur de Georges Forrest.
- Puissent-ils reposer en paix Kadima présente ses plus sincères condoléances
aux familles éplorées
DERNIERE MINUTE
Au moment où nous mettons sous presse, nous apprenons
qu’un heureux événement s’est produit dans la famille de
Rina Notrica Ades, à Cape Town. En effet, sa fille Karine,
et son mari Jason Glass, qui se sont mariés le 5 avril 2009,
à Plettenberg Bay (Afrique du Sud) sont devenus les heureux
parents d’un garçon. Aussi, madame Lucie Notrica, 91 ans,
devient par la même occasion arrière-grand-mère. Sincères
félicitations à toute la famille et meilleurs vœux pour le nouveau-né.
La circoncision a eu lieu le lundi 29 novembre.
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Et la population de l’Afrique francophone avoisinera
685 000 000 d’âmes en 2050
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