Rapport parlementaire sur la médecine personnalisée
« il est urgent d’assurer la transition numérique de
l’hôpital » selon Pr. Patrice Degoulet (Hôpital européen
Georges-Pompidou)
Paris, 27 janvier 2014 - La « médecine personnalisée » ou encore « médecine de précision »
introduit un nouveau paradyme dans la pratique médicale : les patients auront accès à des
thérapies ciblées, des traitements répondant au mieux à leur patrimoine génétique et
pourront à terme identifier des prédispositions à certaines pathologies. L’Office
parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST) a remis
son rapport à l’Assemblée Nationale le 22 janvier sur les enjeux scientifiques,
technologiques, éthiques et juridiques de la médecine personnalisée afin de préparer
notre système de santé. HIMSS organisation internationale à but non lucratif, au travers
de son expertise dans les nouvelles technologies, accompagne les professionnels de
santé dans la conduite du changement au travers des nouvelles technologies. Elle
organise une intervention sur ce thème dans le cadre de sa conférence annuelle WoHIT
2014 et pointe l’urgente nécéssité des hôpitaux français d’opérer leur transition
numérique pour se préparer à cette prochaine étape stratégique.
Une médecine de pointe à l’origine d’une fracture sanitaire ?
La médecine personnalisée permettra d’importants progrès en oncologie et matière de recherche sur les
maladies rares. Toutefois, les rapporteurs mettent en garde contre une médecine à deux vitesses. En effet,
cette médecine high-tech réunit plusieurs disciplines : médecins et bioinformaticiens utilisant les nouvelles
technologies pour procéder au séquençage génétique. L’ensemble des citoyens pourra t-il avoir accès à ces
techniques de pointe financièrement ou territorialement ? Selon qu’il habite à la campagne ou dans un grand
centre urbain un patient aura « sans doute plus ou moins de chances d'être bien prise en charge et de ne pas
risquer une erreur de diagnostic » selon le rapport.
Le partage des données pour garantir l’égalité d’accès aux soins
Le seul moyen de garantir l’égal accès aux soins personnalisés passe par la modernisation et l’interopérabilité
des systèmes d’information cliniques (SIC) qui permettraient :
- De partager et d’échanger instantanément les données du patient entre les professionnels de santé
sur tout le territoire.
- De faciliter l’accès aux soignants aux dispositifs d’aide à la décision clinique qui se basent sur les faits
scientifiques établis (Evidence Bases Medicine). Il s’agit de fonder les décisions cliniques non
seulement sur la médecine traditionnelle : utilisation des connaissances académiques combinée à
l’expérience et au jugement du praticien, mais aussi sur les connaissances acquises à l’échelon de
sous-groupes de patients grâce à l’utilisations de nouveaux types de données (omiques, imagerie