POGNEAUX
Nathalie
PSY 2A2
Le 16 avril 2015
Devoir N°1
« Les différentes formes d'extériorisation du conflit interne »
Introduction
Pour commencer à traiter le thème de ce devoir, j'ai dans un premier temps, pris le
parti de parler du conflit interne, afin d'expliquer ce dont il s'agit, et de comprendre
par la suite le pourquoi et le comment de son extériorisation. Psychologiquement, le
conflit est une lutte mentale, parfois inconsciente, résultant du fait que différentes
représentations du Moi sont maintenues en opposition ou en position fermée. Dans
un « conflit interne », les personnes éprouvent parfois le sentiment de ne pas être «
adaptées », ceci vient du fait d'être « en désaccord » avec elles-mêmes. Elles sont
aux prises entre les diverses instances « Ça » - « Moi » - « Surmoi » et la réalité
extérieure. Cette situation créé une angoisse parfois terrible qui oblige le Moi à se
protéger en mettant en place des mécanismes de défense. Or, si l'on se réfère à
Freud, un tel conflit interne est la définition me de la vrose. L'angoisse et le
stress permanents produits par le conflit et la frustration mènent à d'autres
symptômes, y compris à des symptômes physiques ; formes d'extériorisation du
conflit interne. Les systèmes tentent d'obtenir un équilibre et ceci me en dépit des
contraintes extérieures. Mais comme Freud l'a déclaré, l'issue d'un tel conflit peut
être positif pour la personne, mais au prix d'un dur combat mené avec l'aide d'un
thérapeute : « Les deux puissances en opposition se rencontrent à nouveau dans le
symptôme et deviennent "réconciliées" par les moyens du compromis contenu dans
le symptôme en formation ». « C'est pourquoi le symptôme est capable d'une telle
résistance ; il est soutenu des deux côtés… . C'est une bataille entre deux forces
dont l'une a réussi à émerger au niveau de la partie préconsciente et consciente de
l'esprit, alors que l'autre a é confinée au niveau inconscient. C'est pourquoi le
conflit ne peut jamais aboutir à un résultat final dans un sens ou l'autre… une
décision efficace peut être obtenue que si elles se confrontent sur le même terrain.
Et, à mon avis, accomplir ceci est l'unique tâche du traitement. »
I – Du conflit interne à la névrose
1) Les causes d'un conflit interne
D’après Freud, une névrose est une maladie de la personnalité. Celle-ci serait
causée par des conflits internes inconscients entre les trois dimensions de la
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personnalité, à savoir : le « Ça » qui représente les forces pulsionnelles, autrement
dit l'Inconscient, le « Surmoi » qui représente l’intériorisation des interdits, et enfin, le
« Moi » qui est la fonction synthétique de la personnalité, et qui représente la partie
consciente de celle-ci. Le terme névrose désigne un trouble durable d’expression
psychique et/ou physique, qui n'a pas de cause organique avérée, mais qui pour le
sujet qui en souffre est perçue comme une réelle pathologie, d'autant plus difficile à
vivre que la névrose n’affecte pas le sens de soi et de la réalité.
2) Les causes de l'apparition d'une névrose
Les causes d’apparition d’une névrose sont liées à divers facteurs qui dépendent
d'un individu à l'autre : son histoire, son éducation, ses traits de personnalité, etc.
Il n’y a donc pas une seule et même cause dans la névrose, tout comme il n'y a pas
qu'une seule névrose.
Pour chacune de celles-ci, Freud avait défini - si ce n’est des causes, du moins une
explication psychopathologique qui trouvait sa racine au sein d’un paradigme
commun, celui d’un conflit interne entre des pulsions inavouables (agressives ou
sexuelles) et des interdits sévères. De nos jours, les tabous et interdits ayant évol
depuis le siècle de Freud, la présentation des névroses a elle-même évolué.
Désormais, on sait que l’apparition des névroses résulte de l’interaction entre un
terrain bio-psychologique et un environnement. Des expériences de vie, telles que
des carences affectives, des violences familiales, un climat familial insécure, la perte
d’un être cher, des agressions sexuelles, etc. peuvent être en cause dans l’apparition
d’une névrose. En effet, l’environnement est à même d’impacter la construction de la
personnalité, par l’apprentissage et le conditionnement de réactions mentales
inadaptées ou disproportionnées. Bien que de différents types, les névroses
présentent des symptômes communs : une angoisse psychique qui se traduit sur le
plan physique, des comportements inappropriés, des difficultés sexuelles, des
problèmes liés au sommeil, des difficultés relationnelles et une instabilité de
l'humeur… . Évidemment, ces sympmes ne sont pas systématiques et se
présentent différemment d'une personne à une autre.
3 - Les quatre grands types de névroses
Depuis Freud, quatre types de névroses ont été classés selon leurs caractéristiques
principales.
a) La névrose obsessionnelle comme son nom l'indique, la personne a des
obsessions et des compulsions. Les obsessions peuvent être des idées, des affects
ou des images qui viennent sans cesse parasiter les pensées et s’imposer à elles de
façon répétée et involontaire, comme la peur des microbes, la peur d’oublier, etc. Les
compulsions sont souvent secondaires aux obsessions. Ce sont des actes que la
personne se sent obligée de faire, même si celle-ci sait au fond d'elle-même qu'ils
ont un caractère absurde. Ce peut être se laver les mains plusieurs fois d'affilée, ou
vérifier dix fois que la porte est fermée, etc. cette situation qui est ingérable pour la
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personne engendre en elle une terrible angoisse.
b) Dans la névrose phobique ou trouble phobique, le patient présente des crises
d'angoisse uniquement lorsqu’il est confronté à un objet ou à une situation précise en
lien avec sa peur extrême, comme par exemple « penser au métro » ou « être dans
le métro », se trouver face à une araignée ou ne serait-ce que l'idée de penser à une
araignée, penser qu'il va risquer de vomir, ou être confronté à des vomissements,
etc.
c) Au cours de la névrose d’angoisse, les crises d’angoisses surviennent
apparemment sans facteur déclenchant, du moins pas aussi précis que dans la
névrose phobique ou obsessionnelle. Ces crises sont fréquentes et
impressionnantes pour le patient et aussi pour son entourage, elle peuvent être très
invalidantes pour le sujet, au niveau du fonctionnement social, affectif et
professionnel.
d) Les sujets souffrant de névrose hystérique expriment leurs angoisses à travers
leur corps mais de façon inconsciente. Ces manifestations sont parfois tellement
incroyables que l'entourage peut penser à des simulacres, mais il n’y a pas de
simulation de ces maux physiques.
II – L'extériorisation du conflit interne
1 – La conscientisation du conflit
a) Des difficultés relationnelles :
La personne qui rencontre un conflit interne va, dans sa vie quotidienne, connaître
des difficultés relationnelles : professionnelles, problèmes familiaux, de couple, de
relations à ses enfants, à ses amis ou aux autres. Elle se sent maltraitée, incomprise,
brimée ; elle est souvent timide, inhibée, …, car elle moigne d’une vive sensibili
à la relation aux autres dont elle ne peut admettre les inévitables variations. Cette
hypersensibilité en fait un être difficile à vivre qui est en conflit avec son
environnement qui le perçoit comme « caractériel », d’humeur instable et
intolérant. Conscient de ces difficultés, cet individu est capable de dissimuler ses
traits de caractère ; son humeur agressive est transformée en provocation, en
séduction, en causticité ou en ironie. Il peut aussi choisir l’indifférence, le retrait ou
l’indécision. Il peut manifester des attitudes de rivali ou de compétitivité, jalousie
pathologique, Il peut aussi, à l'inverse, vivre sur le mode du retrait de la vie
sociale, avec comme sympme : l’asthénie. Constamment fatigué, il se trouve cette
excuse, cet évitement, pour gérer son rapport problématique aux autres.
b) Quand l'angoisse survient :
L'angoisse se manifeste comme un état affectif marqué par un sentiment d’insécurité
et une extrême sensibilité à l’environnement qui se traduit par un état émotionnel
d’intensité variable. Cela dépend des caractéristiques et des vécus propres à chaque
individu. Elle se traduit par une composante émotionnelle, corporelle : le corps réagit
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face à une situation anxiogène qu’elle soit mentalisée ou extériorisée, comme des
troubles neuro-végétatifs par exemple : tachycardie, sueurs, rougissement,
tremblements, …
c) Quand la pensée s'en mêle (s'emmêle) :
La personne est hantée par des ruminations, des pensées parasites, des scénarios
catastrophes (je ne vais jamais m'en sortir, je vais devenir fou, je vais mourir,…). Ces
pensées sont réellement perçues comme absurdes par le sujet, mais il ne parvient
pas à les chasser car elles s'imposent à lui. Ce qui est très pénible et exténuant.
d) Comment faire face ?
Comment le sujet réagit face à ces situations ? Quelle procédure met-il en place pour
continuer à vivre si ce n'est normalement, au-moins le mieux possible ? Il utilise une
composante comportementale avec la mise place de processus censés le protéger
contre ses propres pensées : inhibition de l’action, fuite, évitement, recherche de
réassurance, rituels de répétition et de vérification ...
2 - Le développement de symptômes particuliers
« Monur craint de souffrir, dit le jeune homme à l'alchimiste,
une nuit qu'ils regardaient le ciel sans lune.
- Dis à ton cœur que la crainte de la souffrance est pire que la souffrance elle-
même. »
Paulo Coelho « L'Alchimiste »
a) Un sentiment de mal-être :
Le névrosé a un réel sentiment de son mal-être ce qui le place en calage par
rapport à certaines situations sociales et qui le conduit parfois à des attitudes
incongrues par rapport au monde extérieur. Ce mal-être est en relation étroite avec
l’angoisse vécue par le sujet et notamment lorsque sa propre représentation des
situations sociales est en jeu (solitude, vie de couple, groupe, foule). Lorsqu'un
individu vit mal la solitude, il lui suffit parfois de penser à la solitude pour encore
amplifier son angoisse.
b) La perception d’une conflictualité interne :
Souvent hésitant, versatile, le névrosé peut se figer dans une rigidité absolue, lune
et l’autre représentant la difficulté qu’il rencontre à entrer en contact avec autrui. Il est
toujours intérieurement partagé et en souffre. Il moigne de sa difficulté à vivre ses
contradictions internes qui l’assaillent, de même que celles qu’il perçoit chez autrui. Il
en résulte une personnalité fragile, ce qui rend indispensable l’élaboration de
mécanismes de défense.
c) La conscience de difficultés sexuelles :
Chez la personne névrosée, la sexualité parasite la personnalité qui doit, en principe,
composer ses relations avec un sujet « normal ». Il ne peut plus compter sur ses
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aménagements habituels et est contraint d’organiser avec autrui. La sexualité n'est
donc plus vécue comme un moment de plaisir et de détente, mais comme un
moment d'angoisse marquée par l’inhibition du désir sexuel chez la femme et chez
l'homme, par l’impuissance chez l’homme ou les troubles de l’éjaculation (en
particulier éjaculation précoce), par la frigidité chez la femme.
III – Lorsque les mots ne peuvent dire les maux ...
1 – la névrose obsessionnelle
Ce type de vrose est caractérisée par la survenue de symptômes obsessionnels
ou compulsifs souvent multiples et qui s'introduisent chez un sujet. Lequel en a
pleinement conscience. Il peut s'agir d’une idée ou d’une représentation, ressentie
par le patient comme étrangère à sa volonté, souvent absurde ou préhensible, ce
qui engendre chez lui une lutte anxieuse destinée à l’écarter. Ces obsessions
peuvent être du domaine religieux, des scrupules moraux, des craintes de saleté,
des microbes, de la maladie, de la contagion, ce qui peut entraîner un évitement du
contact. Il peut aussi s'agir de ce qu'on nomme les obsessions impulsives, c'est-à-
dire la crainte de commettre un acte absurde, ridicule ou surtout préjudiciable pour
soi-même ou pour autrui (tuer quelqu'un, dire des insultes en public, etc.), ou des
TOC (troubles obsessionnels compulsifs). L’obsessionnel essaie généralement de
contrôler les obsessions ou les compulsions grâce à des rituels plus ou moins
complexes ou à des vérifications prenant à leur tour un caractère obsédant. Les
symptômes obsessionnels sont souvent maintenus secrets et sont source de honte.
Ils s’inscrivent dans une pensée magique ou tout souhait prend la valeur d’un acte
accompli et réclame une pensée ou un acte contraire pour en annuler la portée. Mais
lorsque ces rituels se répètent perpétuellement, lorsque la personne se met à douter
de leur réel portée, lorsqu'ils ne suffisent plus, lorsque les fenses ne peuvent plus
se mettre en place, lorsque le Surmoi devient tellement tyrannique alors qu'advient-
il ?
2 – L'extériorisation du conflit interne dans les névroses
a) Le cas de la névrose obsessionnelle
Le sujet est épuisé, la dépression qui était en toile de fond est maintenant
permanente ; il vit son échec avec beaucoup d'indignité et d'auto-accusation. Il est
alors en proie au scrupule, au doute et à l'inhibition. L'angoisse qui est apparue dès
que les défenses sont tomes est un vécu permanent pour lui, avec pour
compagnons, des troubles psychomoteurs comme des tics, des bégaiements, de
l'agressivité et des idées de destruction et de mort.
La crise d'angoisse :
Une crise d'angoisse, ce n’est pas une simple anxiété. L’anxiété est une réaction
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