Aliments et médicaments : des liaisons parfois dangereuses

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Aliments et médicaments : des liaisons
parfois dangereuses
Contenu
Aliments et médicaments : des liaisons parfois dangereuses ................................................................. 1
Le jus de pamplemousse ..................................................................................................................... 1
L'alcool ................................................................................................................................................. 2
La caféine ............................................................................................................................................. 2
La caféine et la créatine ...................................................................................................................... 2
La réglisse ............................................................................................................................................ 3
Le lait ................................................................................................................................................... 3
Le thon ................................................................................................................................................. 3
Les fromages fermentés ...................................................................................................................... 3
Les médicaments ne font pas toujours bon ménage avec ce que nous mangeons. Certains aliments
ralentissent, diminuent ou, plus rarement, augmentent l'action des médicaments ou leurs effets
secondaires. Explications.
Quand vous avalez vos médicaments ou votre repas, ils suivent, en général, le me trajet dans
votre corps. Quoi de plus normal qu'ils se rencontrent et interagissent ?
Des aliments "ralentisseurs"
Certains aliments augmentent le temps d'absorption des médicaments. Cela n'a généralement pas de
conséquences importantes, sauf si l'action thérapeutique attendue doit être rapide. D'autres
abaissent les concentrations sanguines du produit dans les organes, et donc son efficacité.
Par exemple, le millepertuis (consommé pour ses propriétés "déstressantes") agit fortement sur
la ciclosporine, la théophylline, les contraceptifs, les antirétroviraux et les anticoagulants oraux ; il en
diminue l'efficacité.
Des liaisons dangereuses
Si les aliments qui interagissent avec les médicaments sont nombreux, seules certaines associations
fréquemment répétées peuvent avoir des conséquences indésirables, voire dangereuses. Il convient
de les connaître afin de respecter un régime approprié. Voici une liste des combinaisons les plus
fréquentes à éviter :
Le jus de pamplemousse
Il peut augmenter de façon importante l'absorption du médicament dans l'organisme. Deux classes
de médicaments sont particulièrement concernées :
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certains médicaments utilisés pour faire baisser le taux de cholestérol dans le sang : la simvastatine,
et dans une moindre mesure, l'atorvastatine. Un jus de pamplemousse pris en même temps que la
simvastatine peut multiplier par 15 l'absorption du médicament et provoquer des atteintes
musculaires graves ;
les immunosuppresseurs préconisés contre les rejets de greffes (tacrolimus, ciclosporine...). Une
prise concomitante avec un jus de pamplemousse, de façon régulière, peut endommager le rein.
L'Afssaps conseille d'éviter de prendre un jus de pamplemousse dans les deux heures qui précèdent
la prise de ces médicaments, et de limiter la consommation à moins d'un quart de litre par jour. En
revanche, il faut savoir que jus de pomme et d'orange ne provoquent pas d'interactions connues.
Les aliments riches en vitamine K (choux, brocolis, épinards, avocats, persil, laitue, abats)
Ils sont à consommer avec parcimonie avec les médicaments anticoagulants oraux, destinés à
fluidifier le sang. Ces aliments sont à l'origine d'une diminution de l'efficacité du traitement et donc
d'un risque accru de thromboses (formation de caillot dans les veines). Il est conseillé, en cas de
traitement avec des anticoagulants oraux, de ne pas manger plus d'une portion de légume par jour,
ainsi que de ne pas modifier soudainement ses habitudes alimentaires, en cessant ou augmentant
toute consommation.
L'alcool
L'alcool doit être évité avec tous les médicaments qui réduisent la vigilance. C'est le cas des
tranquillisants (anxiolytiques de type benzodiazépines), analgésiques ou antitussifs à base de codéine
ou de tramadol, neuroleptiques, certains antidépresseurs, et certains médicaments antiallergiques
commercialisés depuis longtemps. Pris conjointement avec ces médicaments, l'alcool peut provoquer
une somnolence et réduire les réflexes. Ces effets peuvent avoir des conséquences dramatiques,
notamment en cas de conduite automobile ou d'utilisation de machines. De plus, la consommation
d'alcool avec les anti-inflammatoires (type ibuprofène) ou l'aspirine peut être à l'origine de brûlures
d'estomac ou de reflux acides.
Les agrumes (citron, pamplemousse, orange, par ordre décroissant d'acidité)
Ils doivent être évités avec les anti-inflammatoires ou l'aspirine, sous peine de majorer voire de
déclencher des brûlures d'estomac ou des reflux acides. Il est ainsi conseillé de prendre les anti-
inflammatoires au milieu du repas, c'est-à-dire mélangés au bol alimentaire, pour limiter ces effets.
La caféine
Il faut éviter de consommer de la caféine lors d'un traitement contenant certains antibiotiques
comme l'énoxacine, la ciprofloxacine et la norfloxacine, utilisés notamment pour traiter des
infections urinaires (cystites), ainsi qu'avec la théophylline, un anti-asthmatique qui a les mêmes
effets que la caféine.
Ces antibiotiques gênent l'élimination de la caféine et peuvent donc conduire à un surdosage en
caféine, ou à une addition d'effets indésirables, pour la théophylline. L'excès de caféine se traduit par
une excitation, des palpitations, des tremblements, des sueurs voire des hallucinations.
Il est conseillé d'éviter la consommation de café, thé, ou soda contenant de la caféine pendant la
durée du traitement antibiotique ou de la réduire notablement si l'asthme est traité par un
médicament à base de théophylline.
La caféine et la créatine
Il est parfois déconseillé de consommer du café ou des produits contenant de la caféine en même
temps que la créatine. En effet celui-ci inhiberait les effets de la créatine.
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Deux processus interviendraient dans cette inhibition de la créatine par la caféine :
- La caféine empêcherait le stockage de la créatine phosphate dans les muscles, il n'est donc plus
possible d'obtenir la saturation des muscles en créatine ;
- L'utilisation de la créatine présente dans les muscles serait réduite, la fourniture d'énergie due à la
créatine sera donc plus faible.
Cette exclusion du café est tout de même à modérer, car en réalité, elle n'est pas si stricte que ça :
- Les effets inhibiteurs de la caféine disparaissent en 2h00 - 4h00, donc si par exemple vous faites
votre entraînement de musculation le midi, aucun problème avec votre café du matin ;
- Mais surtout, ces effets auraient été mis en évidence pour des doses relativement importantes :
300 - 400 mg de caféine. Les doses plus réduites de caféine (200 mg soit à peu près la dose de deux
cafés) n'ont pas montré ces effets négatifs sur l'assimilation de la créatine, mais permettent tout de
même de commencer à ressentir les effets stimulants de la caféine.
A condition de prendre une dose modérée de caféine, il est donc possible de cumuler caféine +
créatine, et donc de bénéficier des effets stimulants de la caféine, tout en pouvant profiter des effets
sur la congestion, sur l'endurance et sur la récupération de la créatine.
La réglisse
Elle est à l'origine d'une augmentation de la pression artérielle.
Il convient de limiter, ou mieux, d'abandonner la consommation de réglisse (bonbon ou boisson
anisée sans alcool) en cas d'hypertension.
Le lait
Il diminue l'absorption des tétracyclines (antibiotique) par un mécanisme de compétition de
l'absorption entre les ions calcium, contenus en grande quantité dans l'aliment, et l'antibiotique ;
Le thon
Le thon peut provoquer des manifestations aiguës de type allergique chez les personnes traitées
par isoniazide (antibiotique utilisé dans le traitement de la tuberculose) ;
Les aliments cuits sur charbon de bois
Ils favorisent l'élimination des bronchodilatateurs (théophylline et dérivés), ce qui nuit à leur
efficacité.
Les fromages fermentés
Les fromages peuvent provoquer des crises d'hypertension artérielle paroxystique chez les patients
recevant des inhibiteurs de la monoamine oxydase (IMAO), un antidépresseur très largement utilisé
autrefois ;
Quand on prend des corticoïdes, le sel, comme la réglisse si l'on est traité pour une hypertension
artérielle, et le sucre lorsqu'on reçoit de l'insuline, est un produit dont la consommation doit être très
surveillée. Mais, ces cas-là sont particuliers : l'aliment agit sur l'organisme et, de ce fait, peut
déséquilibrer l'effet de médicament.
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