que le médicament empêche de prendre les autres médicaments associés à la même
pathologie, ou d’autres courantes.
B. Les phases
Tout le développement animal est appelé Préclinique. On y étudie la toxicité à court terme, et
la toxicité à long terme. Elle dure en moyenne 3 ans. Ensuite, on en arrive à la phase clinique :
Phase 1 : volontaire sain, tolérance
Phase 2 : choix de dose
Phase 3 : étude pivot (efficacité, tolérance)
Phase 4 : études complémentaires.
1. Phase 1
Volontaire sain : jeunes, souvent étudiants en médecine, consentement éclairé, financement.
Première expérimentation humaine : précautions maximum en milieu hospitalier, peu de
centres (autorisation ministérielle du ministère de la santé, présence de gens qualifiés,
d’équipes de réanimation…), peu de sujets (environ 5 à 20). Ces études de phase 1 sont très
encadrées. On y évalue la tolérance, mais aussi la pharmacodynamique, et la
pharmacocinétique. Dans les phases 1, on donne parfois 1 seule dose, ou alors 2 doses et on
fait un cross over (changement de doses en croisement entre les groupes). On peut alors
commencer le dose-ranging, pour connaître les doses à donner. Pour certains médicaments, la
phase 1 est sautée, comme par exemple en cancérologie (chimiothérapie).
2. Phase 2
La phase 2 est la phase du choix de la dose. L’administration se fait en versus placebo (sans
produit placebo = sans activité). Il faut des sujets malades, en grand nombre. La durée est
variable. Elle a un rôle capital pour définir la dose minimale efficace.
Placebo : produit inactif. Il est important de tester l’effet placebo. Tout médicament a un effet
placebo. Les gens, à partir du moment où ils avalent quelque chose, notent une amélioration.
Il y a aussi un effet nocebo, dès que les gens absorbent quelque chose, ils notent des effets
indésirables. 3. Phase 3
Etudes pivots. Elles sont toujours développées contre placebo (est considéré comme non
étique le fait de soigner un malade avec un placebo alors qu’un médicament est démontré
actif), et/ou contre produit de référence. Une seule dose, parfois 2. Nombre suffisant de
malades (La méthode contre produit de référence nécessite beaucoup plus de malade que la
méthode placebo. Il faut préciser l’évolution attendue, pour déterminer le risque β, et le
nombre de malades). Echantillonnage clair permettant de répondre à la question (type de
malades, sexe, type de maladie, spécificité de ciblage). Critères idem.
Généralement multicentriques : ± internationales, durée variable, études très encadrées.
Question principale : efficacité-tolérance
4. Phase 4
Questions complémentaires. Par exemple : sujet âgé, insuffisance rénale modérée,
enfant/adolescent, effets complémentaires du produit, impact épidémiologique.
Nombre variable, durée variable. Plus proche de la « vraie vie ».
Tout ça est différent des phases 4 à l’ancienne : ces phases 4 étaient plus des phases
marketing, commerciales.
II. Les Phases à partir de la mise sur le marché
A. La mise sur le marché
1. L’autorisation de mise sur le marché
En France, l’agence qui s’appelait Agence du médicament, s’appelle aujourd’hui AFSSAPS.
Elle regroupe médicaments, mais aussi aliments et produits de santé en général. Il existe une
agence européenne, mais aussi une agence Américaine : la FDA (food and drug
administration). En France, il y a une soumission européenne, ou Française, mais il existe un
inter soumission. Un médicament accepté en France sera facilement accepté en Europe. Pour
les autres pays, il faut passer par l’agence nationale.