Jacobs W, Willems PC, van Limbeek J, Bartels R, Pavlov P

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Jacobs W, Willems PC, van Limbeek J, Bartels R, Pavlov P, Anderson PG, Oner
FC. Single or double-level anterior interbody fusion techniques for cervical
degenerative disc disease. Cochrane Database of Systematic Reviews 2011,
Issue 1. Art. No.: CD004958. DOI: 10.1002/14651858.CD004958.pub2.
Jacobs W, Willems PC, van Limbeek J, Bartels R, Pavlov P, Anderson PG, Oner C.
Techniques de fusion intervertébrale antérieure à un ou deux niveaux pour la
maladie dégénérative du disque cervical. La base des revues systématiques
Cochrane 2011, numéro 1. Art. no: CD004958. DOI:
10.1002/14651858.CD004958.
Résumé
Contexte
Le nombre de techniques chirurgicales pour la décompression et la fusion intervertébrale en
tant que traitement pour la spondylose cervicale a augmenté rapidement, mais la justification
du choix entre les différentes techniques reste incertaine.
Objectifs
Il s’agit de déterminer quelle technique d'arthrodèse intervertébrale antérieure donne les
meilleurs résultats cliniques et radiologiques chez les patients atteints d’une maladie
dégénérative à simple ou à double échelle de la colonne cervicale.
Stratégie de recherche
Nous avons cherché dans les bases de données CENTRAL (Bibliothèque Cochrane 2009, numéro
1), MEDLINE (1966 jusqu’en mai 2009), EMBASE (1980 jusqu’en mai 2009), BIOSIS (2004
jusqu’en mai 2009) et dans les listes bibliographiques des articles sélectionnés.
Critères de sélection
Nous avons retenu les études comparatives randomisées (ECR) qui comparaient les techniques
de décompression cervicales antérieures avec les techniques de fusion intervertébrale chez les
patients atteints d’une discopathie dégénérative chronique.
Collecte de données et analyse
Deux auteurs de cette revue ont indépendamment évalué le risque de biais à l'aide des critères
du « Cochrane Back Review Group ». Les données démographiques, les détails d’interventions et
les mesures de résultats ont été inscrits sur un support de données préalablement testé.
Principaux résultats
Trente-trois études à faible nombre de sujets (2267 patients au total) ont comparé différentes
techniques de fusion. Les principaux traitements ont été la discectomie seule, avec l’ajout d'une
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procédure de fusion intervertébrale (une autogreffe, une allogreffe, du ciment ou une cage), et
l'ajout de plaques antérieures. Huit études avaient un faible risque de biais. Peu d'études
rendaient compte de la douleur, donc, au mieux, le niveau de preuve était très faible à savoir s’il
y a ou non une différence de soulagement de la douleur entre les différentes techniques. Nous
avons trouvé des preuves de qualité modérée pour les résultats secondaires suivants: aucune
différence statistiquement significative dans les critères de Odom entre l’autogreffe de la crête
iliaque et une cage métallique (6 études, RR 1,11 (IC 95 % 0,99 à 1,24)); la greffe osseuse produit
une fusion plus efficace que la discectomie seule (5 études, RR 0,22 (IC 95 % 0,17 à 0,48));
aucune différence statistiquement significative dans les taux de complication entre la
discectomie seule et l’autogreffe de la crête iliaque (7 études, RR 1,56 (IC 95 % 0,71 à 3,43)) et
une faible qualité de preuves que l’autogreffe de la crête iliaque produit une meilleure fusion
qu'une cage (5 études, RR 1,87 (IC 95 % 1,10 à 3,17)), mais plus de complications (7 études, RR
0,33 (IC 95 % 0,12 à 0,92)).
Conclusions des auteurs
Lorsque le mécanisme de soulagement de la douleur et d’amélioration de l’état fonctionnel est
la fusion du segment mobile, il y a une faible qualité de preuves que l’autogreffe de la crête
iliaque soit la meilleure technique. Lorsqu’on ne tient pas compte des taux de fusion et qu’on
regarde les taux de complications, l’utilisation d’une cage présente un niveau de preuve
légèrement plus élevé que l’autogreffe de la crête iliaque, mais pas plus que la discectomie
seule. Des recherches devraient comparer d’autres types d’implants orthopédiques tels que les
vis, les plaques et les cages contre la discectomie avec ou sans autogreffe.
Techniques de fusion de la maladie dégénérative de disque cervical
Résumé simplifié
La discopathie dégénérative fait partie du processus naturel de vieillissement de la colonne
vertébrale humaine et peut causer des complications provenant de la racine nerveuse ou de la
moelle épinière. La discopathie dégénérative de la colonne vertébrale peut produire des
douleurs significatives, de l’instabilité, des troubles aux racines nerveuses ou à la moelle
épinière, ou une combinaison de symptômes. La cause de ces symptômes provient de la
compression des nerfs.
Lorsque les symptômes ne répondent pas au traitement habituel, la chirurgie est alors
considérée. Les objectifs de la chirurgie devraient être de supprimer la pression exercées sur les
nerfs, de rétablir l'alignement des vertèbres et de stabiliser la colonne vertébrale. La technique
chirurgicale courante pour traiter la maladie discale cervicale est l'ablation du disque
endommagé avec ou sans la fusion des deux corps vertébraux adjacents. Les greffes osseuses
(prélèvement d'os provenant d'autres sites du corps) sont généralement utilisés pour stimuler le
processus de fusion.
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Cette revue qui comprend 33 petites études (2267 patients) a évalué les techniques de fusion
utilisées pour traiter la discopathie dégénérative. Les traitements majeurs ont été la discectomie
seule (ablation du disque endommagé), l’addition d'une procédure de fusion (os transplanté
dans une autre partie du corps, du ciment, ou une cage), et l'ajout d'une plaque.
Aucune preuve dérivant de cette revue systématique n’indique qu'une technique est meilleure
que l’autre pour le soulagement médicalement significatif de la douleur pour les patients ayant
une maladie chronique dégénérative du disque cervical ou une hernie discale. Le choix d'une
technique spécifique ne peut être fait sur l'aspect le plus important, le soulagement de la
douleur, qui est le paramètre principal mesuré dans notre revue. Il existe des preuves de qualité
modérée qui indique qu'il y avait peu ou pas de différence dans les critères de Odom (un outil
qui mesure le succès de la chirurgie pour soulager les symptômes qui étaient problématiques
avant la chirurgie) entre ceux qui ont reçu une greffe osseuse provenant de la hanche et une
cage de métal pour aider à la fusion.
Une qualité de preuves modérée montre que l'utilisation d'un greffon osseux (os transplanté
provenant d’une autre partie du corps) est plus efficace que la discectomie seule dans la
réalisation de la fusion. Il existe une faible qualité de preuves qui indique que la transplantation
de l'os de la crête iliaque est plus efficace dans la réalisation de la fusion que l’utilisation d'une
cage, malgré que cette dernière soit plus efficace pour prévenir les complications.
D'autres recherches sont vraisemblablement susceptibles d'avoir un impact important sur les
résultats et notre confiance en eux.
Reconnaissance
La traduction française de cet examen Cochrane a été financée par le groupe Cochrane sur les
maux de dos et a été effectuée par Arlette Missiha et Bernard Soucy.
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